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( à Miloud Keddar)
Un an déjà...
Tu es parti sans un bruit, seul, dans l'ultime passage...
Quel est ce coup de vent frappé à la porte de nos vies
de ta femme restée seule et de nous tes amis
Tu as quitté l'ici bas en plein coeur de la nuit
Et depuis...Tout là-haut, imperturbable,
il te colle à la peau, le Silence...
Bouche close, yeux fermés, doigts tremblants
une musique d'Ibrahim Malouf à l'esprit
essayer de délier l'absence, cette longue nuit
ce mystère d'obscurité polaire
Quelle est cette frayeur
Notre Amitié sans voix
et le vent de l'Ailleurs
d'un coup noyant la joie ?
Si le grand froid nous gagne parfois
notre âme conti-nue à s'alléger
jusqu'à ce qu'on entende à nouveau le bruit
des mille et un déplis de l'absence in-finie
Tu es parti de nuit mesurer le désert
où l'on sert aux amis sur la nappe mouvante
les dattes, le bonheur, la fraîcheur du thé vert
qui réveille le cœur parfumé à la menthe
J'imagine ta route qui cherche son chemin
tout autour du Hoggar, et tu le trouveras, tu l'as déjà trouvé
C'est La Route Nouvelle qui va vers la Lumière
et je compte et recompte les moindres grains de sable,
l'envol de tes paroles, témoins de ton voyage,
qui restent en suspens aux quatre coins du monde
©Jeanne CHAMPEL GRENIER
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