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10 décembre 2015 4 10 /12 /décembre /2015 07:38
La volage – Djida Cherfi
 
 
 
 
Une rose a poussé,
Ses pétales se sont ouverts.
Ses feuilles se sont exaltées,
Tout le monde l’a découverte.
 
De couleur, elle souriait,
De parfum, elle frimait.
Dans les pâturages,
Elle voulait s’élever. 
 
Elle était unique,
Elle était sauvage.
Insouciante et légère,
Inconsciente et volage.
 
Elle se permettait de vibrer,
En l’absence de son compagnon.
Elle avait l’audace,
De tromper le vent.
 
Elle voyait la liberté,
Comme un droit inné.
Elle voyait les rêves,
Comme une obligation sacrée.
 
Unique, un peu trop sauvage,
La solitude la gagnait dans les verts pâturages. 
La différance l’asphyxiait, 
L’admiration finit par l’étouffer.
 
Elle se dit que peut-être, elle pourrait galoper.
Vers d’autres ailleurs.
Parmi d’autres comme elle,
Parmi d’autres fleurs.
 
Elle avait beau être belle,
Elle avait beau être Celle.
Ce qu’elle désirait à présent,
C’était un pareil compagnon !
 
Les racines arrachées,
Impossible de galoper.
Les racines arrachées,
Plus moyen de vibrer.
 
Ne lui reste, alors,
Qu’à s’étendre et ramper.
Ainsi, malgré les maux et les blessures,
La volage continue de rêver en regardant l’azur ! 
 
©Djida Cherfi
25/04/15.

 


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26 novembre 2015 4 26 /11 /novembre /2015 07:50
Je Suis le Monde ! – Djida Cherfi
 
 
 
 
Bonjour, je suis Algérie.
Alger, grande ou petite Kabylie…
Prise entre la révolte et la haine,
Oui, je connais l’horreur et la peine.
Les Moudjahidines, Boudiaf ou Massinissa,
Ont rythmé mon évolution dans un chaos sans fin.
 
Bonjour, je suis Baghdâd.
Aladin et Jasmin ne sont rien que de la rigolade.
Sous les bombardements, je suis tombée,
Au tourbillon de la mort, je suis abonnée.
« Ali Baba et les quarante voleurs »,
N’est plus que l’illusion d’une vie en fleure.
 
Bonjour, je suis Lybie.
Voisine d’une Algérie et d’une petite Tunisie.
Je suis une terre violée, massacrée puis, abandonnée.
Fertile, j’ai donnée la vie comme une mère,
Mais j’ai été prise dans un engrenage de colère
Qui n’a eu pour résultat que néant et misère !
 
Bonjour, je suis Syrie.
Je suis toute petite mais, j’ai de gros ennuis.
Je voudrais qu’on me tende la main,
Mais je suis dans un trop profond ravin !
Je suis tiraillée de part et d’autre,
Entre les « pour » et les « contre ».
Je cherche mes enfants, mes tout petits,
Mais ils ne sont plus là, ils sont tous partis.
 
Bonjour, je suis Mali.
Je suis parti moi aussi.
Je suis un peu là, un peu là-bas
Sans aucun espoir ici bas.
Mon chez-moi, je l’ai laissé,
Car c’est devenu pour moi, un danger.
Mais, où que j’aille, je suis rejeté,
A cause de ma couleur trop foncée.
 
Bonjour, je suis Palestine.
Israël, Palestine. Palestine Israël.
Exemple par excellence,
D’une déferlante violence
Coriace et éternelle,
Contre la Palestine et contre Israël !
 
Bonjour, je suis deux tours jumelles.
Hautes à en chatouiller le ciel.
Deux œuvres bâties par l’HOMME,
Deux œuvres détruites par l’homme.
Résultat d’un pur génie,
Résultat de malveillance et de mépris !
 
Bonjour, je suis Paris ;
Je suis une palette de couleurs
Idéal Eden où les différents chantent tous en chœur.
Je suis une nouvelle blessure sur une planète
Qui regarde disparaitre sa beauté parfaite !
 
Bonjour, je suis !
Je suis ici et là-bas,
Je suis moi et je suis toi.
Je suis blessée ; tu as peur et tu as mal.
Tu souffres ; c’est à moi qu’on fait du mal.
Si j’explose, tu exploses avec moi.
Si je meure, je t’emporte avec moi.
Peu importe la cause,
La nature et ses exacerbations climatiques,
Où l’homme et ses idées diaboliques.  
Ses guerres et ses hécatombes,
Avec toutes ses « précieuses » bombes
Qui nous envoient tous dans la même tombe.
Si je flanche, sache qu’avec moi tu tombes…
Bonjour… je suis le Monde.
 
©Djida Cherfi
18/11/15 
 
 
 
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12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 07:46
Les batailles des esprits – Djida Cherfi
 
 
 
Dans le gouffre de la médiocrité,
Où on se retrouve piégé
Ce cercle vicieux de cerveaux insoucieux
Où on s’attache sans réellement tenir,
Où on gâche tout avenir
On tient à ce fil de la vie,
Qui n’est déjà presque plus.
On s’acharne quand tout fini,
On fait face à ceux que l’on a déçus.
Sur ce chemin vers le « cœur »,
Semé de trouble et d’erreurs
Semé d’embûches et d’horreurs
On cherche une lueur, une étincelle,
On regarde vers le grand ciel.
Monte soleil et brille, 
Que je me brûle en m’accrochant à tes grilles !
Je tiens et je ne lâche pas
Pour que tu sois encore là demain.
Demain je reviendrai encore,
Dans ce même triste décor.
Je referai aveuglément les mêmes erreurs,
Je reverrai les mêmes sombres couleurs.
Cela sera mon œuvre,
En complicité sans témoins ni preuves.
Un accusé plusieurs coupables,
Pointer du doigt ; nous en sommes tous capables.
Je vais, je viens, j’avance, je recule,
Tu vas, tu viens, tu avances, tu recules,
Tu dis, tu retires et tu mêles.
Je redis, je corrige et je m’emmêle.
Je l’admets, tous ceci est fou,
Je mélange sans être claire, je l’avoue.
Ça n’a l’air de rien,
Mais ce que je dis je m’y tiens !
C’est sens dessus dessous mais,
Ça en dit long sur la vie.
Ça raconte l’infini Bataille de l’Esprit,
Et tout ce qu’elle engendre comme Conflits.
Si tu veux comprendre sors de tes rails,
Commets une faute, fais-toi cobaye.
Cela sera facile car les rails, jamais tu ne les vois,
Et dans la vie cobaye, nous le sommes tous déjà ! 
 
©Djida Cherfi
2010.  



 
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30 octobre 2015 5 30 /10 /octobre /2015 07:41
La Guerre des continents - Djida Cherfi
©Vladimir Kush
 
 
 
Quand le cœur a du chagrin,
Le cerveau n’y comprend rien.
Quand l’esprit n’est pas contant,
C’est que le cœur est absent.
Comme  la terre et le firmament,
Comme le désert et les océans.
Comme le grand nord et le sud,
Comme les saisons peuvent être rudes.
Comme tout se ressemble,
Pour être différents.
Les peuples, les races et les gens,
Les pays et les continents.
Comme les deux sexes qui s’opposent,
Comme deux bombes qui explosent.
Jamais la tête et le cœur ne se comprendront.
Car le cœur est toujours absent,
Et l’esprit n’est jamais content !
 
©Djida
Janvier 2015



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15 octobre 2015 4 15 /10 /octobre /2015 08:00
III) Les opportunistes - Un monde de brutes a l’état brut - Djida Cherfi
 
 
 
Se frayer un chemin
Dans un monde où on ne maîtrise rien,
Peut sembler si anodin
Et si simple pour certains.
Ils tracent leur route
Comme des vacanciers au mois d’Août.
La vie n’est pour eux
Qu’un grand terrain de jeu.
Un espace de loisir
Où ils sont libres de choisir.
C’est un endroit où ils ne voient
Ni la politesse, ni la détresse, ni même les gens qu’ils blessent.
Ils se frayent un chemin
D’une facilité lisse.
Qu’ils lubrifient pour un destin
Vers lequel, sournoisement, ils glissent.
Par bien des manières,
Ils traquent les moindres petites failles.
Et quitte à côtoyer Lucifer,
Ils les joignent pour en faire un portail.
Tout est simple, tout est normal !
Rien n’est jamais compliqué et rien n’est jamais sale !
Au final, « ces gens semblent oublier
Que cette terre si belle et, qu’ils croient gouverner
Est indifférente à ce qui les attend et au sort qui leur est réservé. »
 
 
 
©Djida Cherfi
13/08/15



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1 octobre 2015 4 01 /10 /octobre /2015 06:54
L’Outsider II) - Un monde de brutes a l’état brut - Djida Cherfi
Photo J.Dornac©
 
 
 
 
Je  déambule sur un arc-en-ciel à deux couleurs,
Sur une route a moitié tracée dans le malheur.
Un espace double dans une atmosphère fourbe.
Large espace où, nul par, je ne me sens à ma place.
En avançant dans l’âge,
Je marche à reculons et j’ai mal.
Plus rien ne paraît simple,
Plus rien ne paraît normal.
Je regrette des choses qui aujourd’hui me dépassent.
Tout ce que je ne peux maitriser
S’éloigne de moi et se casse.
Pendant ce temps je continue de regretter
Des instants finis et mal consommés !
Je regrette ces choses simples dont l’importance est rédemptrice.
Quand tout semble se briser,
On cherche ces actions aux vertus réparatrices.
J’aurais voulu m’exprimer dans la rage,
Mais je me suis dégonflé et j’ai manqué de courage.
J’aurais dû donner une chance
A la « folle » aux cheveux ébouriffés,
J’aurais pu lire ses espérances et
Apprendre à l’écouter…
Je regrette de m’être lancée
Dans des amitiés sans fondation,
Ce n’était que de fausses réalités,
De fragiles relations.
Je regrette d’avoir cru que tu serais toujours là pour moi,
Quelle bêtise que d’avoir pensé que tu me connaissais sur le bout des doigts ! 
J’ai tout bêtement cru que tu m’emmènerais au paradis,
Comme un enfant, je croyais que tu me montrerais le chemin.
Qu’on marcherait au rythme de mes envies,
Mes doigts dans la douceur de tes mains.
Que tu me ferais oublier mes ennemis,
Pour que j’arrive à me sentir bien.
Je voudrais tant croire que ce n’est pas trop tard,
Que rien n’est jamais fini.
Malheureusement, il y a ce grand miroir
Qui exhibe ce que j’aurais pu mais n’ai jamais bâti !
En pensant à demain,
Je voudrais oublier ce qui a été détruit.
Retrouver mes instincts,
Ne plus avoir cette impression de survis.
 
©Djida Cherfi
27/07/2015  




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17 septembre 2015 4 17 /09 /septembre /2015 06:45
Et l’homme apparut…I) - Un monde de brutes a l’état brut - Djida Cherfi
 
 
 
A l’aube du monde,
Quand la nature traçait sa route
Les civilisations, sans doute,
Devaient être à l’état brut.
Puis un jour, tel une verrue,
Sur la terre, l’homme apparut.
Aussi brut que barbare,
Il était sauvage et ignare.
La nature en savait plus que lui,
Il vivait de soleil et de pluie.
Faisant attention où il mettait les pieds,
Il n’allait que là où l’environnement le lui permettait ?
Peu à peu, il a évolué,
Il s’est levé, le dos redressé.
Il s’est mis à fabriquer,
A construire et à labourer.
Plus tard, il a voulu inventer,
Bâtir et détruire selon son gré.
Il est devenu homme fort et bavard,
Il est devenu fort, homme de pouvoir
Qui  veut à tout prix se surpasser
Pour avoir une revanche sur son passé.
Ne faisant plus attention aux pas qu’il fait,
Partout, il veut fourrer son nez.
L’homme primitif a avancé,
Mais son esprit est conditionné.
Il était brute, il reste barbare.
Il était sauvage, il reste ignare.
Démarches sournoises jamais réfléchies.
Indifférence et rejet des valeurs de la vie.
 
©Djida Cherfi Juin 2015  




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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 06:49
Un espoir sur les flots – Djida Cherfi
Alexandre Cabanel
 
 
 
Dans l’océan aux dix mille vagues,
Puissance plus l’infini,
Elle se débat et elle divague,
Les bras levés sans répit. 
Fouettée de tous les côtés
Pour faiblir et sombrer,
La peur et l’adrénaline acharnées
La poussent vers le haut pour espérer.
Elle espère voir ce grand bateau
Qui viendra la sauver.
Halo de lumière et bordé de canots,
Près d’elle, il viendra ancrer.
En vigueur et déterminé,
L’allure d’un super héro,
Il arrivera en grande beauté,
La grâce d’un espoir sur les flots !
Quand le temps d’un délire,
Elle baisse la garde et s’enfonce,
La réveille ce désir
Qui l’envahit de sa force.
Il la ranime lorsqu’elle remonte à la surface, et
Qu’elle se fige comme un bloque de glace.
Elle l’entend alors arriver,
Pour que son combat puisse continuer.
Va-il enfin la sauver ou est-elle encore entrain de divaguer ?
Avec émoi et en sanglots, elle commence à réaliser
Que sa tête n’est plus hors de l’eau qu’à moitié,
Et que le vent, sur sa peau, vient délicatement glisser.
Il soulève jusque sur le pont,
Son corps harassé et pendant. 
La tête en arrière un sourire dessiné,
Cœur enfin apaisé.
 
©Djida Cherfi
20/08/2015
 


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20 août 2015 4 20 /08 /août /2015 07:12
Les ambitions d’une enfant d’ailleurs – Djida Cherfi
 
 
     Quand j’étais enfant, je répétais sans cesse cette phrase qui disait à mon grand-père : « Quand je serai grande je serai médecin et je te soignerai ! » Hélas, mon grand-père mourut bien avant que  j’atteigne l’âge de savoir ce que je voulais vraiment être. Toute mon enfance on m’a posé la même question : « Que voudrais-tu faire quand tu sera grande ? » Et je répondais en grandissant doucement mais trop vite :   
 
Je serai princesse ou docteur.
Peut-être chanteuse ou professeur ?!
J’aimerais être un oiseau et voler dans le ciel.
Ou une abeille, faire du bon miel.
J’aimerai être Cendrillon.
 Du cristal aux pieds et un prince charment.
J’ai envie, comme la Belle au bois dormant,
Dans une histoire brève,
Dormir pas trop longtemps,
Faire de doux rêves…
Je voudrai être femme d’affaire,
Me battre à ne jamais me taire.
La tête haute, je décrocherai la lune,
Sans crainte ni honte aucune.
Je ferai ce qui me semble bien,
Je déciderai de ce qui me convient !
Je serai…une femme,
 Je serai… Epouse et Maman,
J’aurai une ribambelle d’enfants qui,
Glorifieront toutes mes ambitions.
 
©Djida Cherfi. 
(écrit à 15 ans…)  




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6 août 2015 4 06 /08 /août /2015 06:56
Le relais – Djida Cherfi

 

 
 
 
« Ce poème est dédié aux personnes ayant, tout au long de leur vie, été les martyres de gens insensibles et malveillants. À ces personnes, je dis de se débarrasser du mal qui les ronge. Détachez-vous-en! Rendez ces souffrances à ceux qui vous les ont infligées ; rendez leur ce malheur que vous n’avez pas mérité ! Rendez leur dû à ceux qui vous ont affligé et, vivez… ! Accrochez vous à l’ avenir ; foncez dedans ! Vivez et, n’oubliez pas de regarder derrière en pensant au passé comme à une grande institution, qui vous aura appris à mieux apprécier la vie grâce à ce trésor inestimable ; l’acquisition de grandes valeurs humaine et, d’une sensibilité sans pareil au prix de vos chagrins et de vos larmes.»        
 
 
 
Je te dédie toutes mes larmes.
Essaye donc de les compter !
Des éclats de mon âme,
Pour toutes les fois ou j’ai pleuré.
Je te voue une myriade de poignards,
Remuant la même plaie. 
Mille et un cauchemars,  
Pour tes nuits à jamais.
Je t’offre mon cœur brisé,
Je le pose entre tes mains.
Regarde comme il est desséché,
Trouve lui un lendemain !
Je te sacre digne roi,
De mes inexistants hauts, et
 Mes perpétuels bas.
Je te fais chevalier de mes malheurs,     
Je t’en fais le don, je t’en fais l’honneur.
Je te remets ce poids,
Qui te revient de droit.
Je te laisse te charger,
De tout ce qui m’a oppressé.
Je te fais unique héritier,
De ce que j’ai trop bien gardé.
J’ai longtemps supporté,
À  toi de prendre le relais.
 
©Djida Cherfi
26/04/15



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