8 février 2014
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09:13
Sans Titre - Sylviane Pelletier ©
Sur son balcon, je l'ai perçue
Un bel après-midi d'été,
Et le seul fait qu'elle soit nue
Ne m'a pas déstabilisé.
Remontant le cours des années,
J'ai gardé le beau souvenir
De celle qui passait ses journées
A peindre, à nous en faire jouir.
Les manques d'amour et les tempêtes
Ont anéanti son bonheur.
Ella a, bien tôt, perdu la tête,
Privée de tendresse et chaleur.
S'est laissée doucement descendre,
Droguée pour stopper son chagrin.
Quand, après la tête, la main tremble,
L'artiste titube sur son chemin.
A présent quand je la regarde,
Je l'aime pour ses tableaux d'antan.
Je voudrais enlever l'écharde,
mais je ne suis plus un Titan.
Blanc manteau d'hiver est tombé.
Je l'ai retrouvée sur son banc,
Marbre, endormie, un peu courbée,
Sur sa toile un néant tout blanc.
Pierfetz©
2003
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/III-10Feeneant.htm
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Pierfetz
7 février 2014
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08:46
http://www.reflecritiques.com/2012/02/tout-quitter-pour-la-philosophie.html
Si la nuit n’était pas cette nuit que nous connaissons et le jour était autre qu’une question de
lumière…
Si le monde était autre qu’un ensemble de pays avec des frontières de chaque côté…
Si le calme n’était pas l’absence de bruit qui invite à l’attention et le bruit n’était autre que ces doux
battements du cœur…
Si vous étiez plus que vous et moi… n’était autre que vous vous…
Si et si et si… mais… Alors j’écris et j’écrirai…
(pour mes amis Bentouderte et Nachida)
Venu pour la plume
J’écris et j’écrirai
Que le boa s’enrhume
Ma page, je la finirai.
J’écris sur ta douleur
Ils t’envoient vers le chaos
En organisant la peur
Ils passent maîtres du prao.
J’écris sur ton passé
Jadis tout avait un nom
Plus loin je dois effacer
Et reprendre les amonts.
J’écris sur ton présent
À l’ombre du désespoir
N’est-il pas si amusant
Sous son paletot noir ?
J’écris pour demain
Que l’histoire aille loin
À chacune ses bains
À chacun ses besoins.
J’écris, je dénonce
Que s’ouvrent les yeux
Cette fausse balance
Fait bien de malheureux.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 16/01/2014
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Mouloudi Mustapha
6 février 2014
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08:27
Infographie © Thierry Deschamps
Me perdre,
Me perdre dans tes yeux.
Y rencontrer l'Étoile qui brille de tous ses feux
Y rencontrer ton âme.
Flamme.
Planer,
Planer en ton sourire.
Pour enfin découvrir le plus beau des désirs,
Découvrir le plaisir,
Jouir.
Goûter,
Goûter tes lèvres.
Te laisser m'abreuve d'un élixir de rêve,
M'abreuver de ta sève
Fièvre.
~~*~~
©Thierry Deschamps
http://www.desir.le-spleen-de-zarathoustra.fr/me-perdre.html
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Thierry Deschamps
5 février 2014
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08:38
© Franz von Stuck
Déjà la nuit s’avance
Les bras chargés de roses noires,
Dont elle vient essaimer
Nos amours de lin et de cendre.
Le silence suprême
Eut raison de nos larmes.
Ne crains pas mon amour
Nous sommes au-delà
Des rivages obscurs,
Laissant à la vie inhumaine
Le fardeau de nos peines.
Nos yeux se sont ouverts,
Et nos souffles se mêlent
Aux parfums irisés de l’astral.
Nos corps transfigurés renaissent
A la beauté des heures primordiales,
Tandis que nos âmes
Deviennent flammes,
Dans la splendeur
Des mondes annoncés.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le
chasseur abstrait.
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Denise Bernhardt
4 février 2014
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09:03
http://jackinou26.over-blog.com/article-la-plume-et-l-encrier-114920123.html
La plume accourt vers l’encre vive,
Elle s’y plonge et désaltère
Dans un bouillonnement d’idées !
L’encre vive étanche la plume.
Jamais elle ne tarira
Tant que la soif sera pressante.
Les doigts se joignent sur la plume
Pour une étape de prière,
Un mariage de ferveur.
Rien ne peut jamais séparer
Ce que le divin a uni !
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du
Madrier
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Luce Péclard
3 février 2014
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08:30
© Marie Guillemine Benoist
J´aime la géométrie de ton corps
et le crayon artistique qui l´a tracé
ton corps…
corps luisant
agrémenté de pierres qui luisent
ton corps…
c´est l´île des Hyperboréens
rêvée par les naufragés perdus
sur les brisants de mer
et moi
dans ma quête de bien-être
dans ma quête de folie et de luxure
j´y demeure
sempiternellement
comme seul temple
salutaire
depuis les pieds déposés sur la lune
ohé !!!
pour les œufs d´arc-en-ciel que tu m´apportes
aux portes écloses des désirs fous
ma vie tranchée en deux
je t´offre la plus belle tranche
comme pour avoir porté dans ton corps
l’immense pays de Cocagne des étonnants voyageurs
© Raynaldo PIERRE LOUIS
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Raynaldo PIERRE LOUIS
2 février 2014
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08:54
© Manuel Robbe
La mort
ne se devine pas
pourtant
elle est là
avec sa triste figure
en alphabet de signes
en contrastes appuyés
sur le tranchant
de lumière…
La mort
ne lâchera pas
ce souffle
aux visages d’aventures…
Le Grand Sablier
avare et mesquin
compte
et recompte
à la seconde près
la durée
qui nous sépare
de la chute suprême…
… Mais qui osera
serrer
encore et encore
la gorge du Temps
jusqu’à l’arrêt
de notre déchéance ?
La Mort
égare nos souvenirs
efface nos rêves
déchire une à une
les pages tant aimées…
La Mort
n’écrit pas
elle emporte l’image
de ce qui fut…
laissant
un grand trou noir
à la place de l’âme…
La Mort
cherche à être
elle qui n’est rien
rein qu’une illusion
sur le doigt
d’un mirage !...
© Victor Varjac
Antibes, le 6 juillet 2009
Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux
Editions Chemins de Plume
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Victor Varjac
1 février 2014
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08:42
© Pieter Bruegel
A cheval sur ma plume au grand galop
D’une ruade cul par-dessus tête.
Ivre de vent et de mots
A la régalade, partir en goguette.
Je roule et déboule,
Des rimes plein les yeux.
Un poème roucoule,
L’alphabet est en feu.
Turbulents compagnons de voyage
Quatrains et tercets jacassent.
A moins que profitant d’un nuage
D’un même chœur ils ne s’enlacent.
Du fond de nos poches des vers s’égosillent,
Eclatent les rires d’un jour guilleret.
Libre et crottée la prose se tortille,
Et folle cavale s’enfuit échevelée.
Les sonnets s’égaient sérieusement éméchés,
Leurs voix éraillées chantent merveille.
Et sous l’édredon de nos ailes repliées,
Calliope sourit, Euterpe veille.
© Pailler Béatrice.
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Béatrice Pailler
31 janvier 2014
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08:28
http://la-part-des-anges.vefblog.net/3.html
Qui peut me dire à quoi ressemble
Le visage d’un ange ?
Car, voyez-vous, le plus étrange,
D’après ce qu’il me semble,
C’est que, si par bonheur,
On en voit un qui passe, il vole,
Il fait des cabrioles
Tout en jouant avec nos cœurs
Et quand il n’est plus là,
Quand la grisaille quotidienne
Redevient la gardienne
D’un lieu qu’on ne reconnaît pas,
On commence à s’interroger
Sur ce qu’on a vu, ou pas vu.
Car les anges, c’est bien connu,
J’entends par là les vrais,
Ceux qui ne parlent que d’amour,
Qui sont criblés de doutes,
On les regarde, on les écoute,
Ils vous disent bonjour
Ils vous transportent dans les airs
Avec tant de légèreté,
Mais leurs traits, oui, leurs traits…
Resteront toujours un mystère.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
30 janvier 2014
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08:19
http://images.toucharger.com/fiches/graphique/liberte/73179.htm
… j’ai vu la Liberté
ombre superbe, en aparté…
ce matin-là, je n’avais d’autre envie,
à l’aurore levant,
que de humer la vie
sans après sans avant,
une voix dans mon cœur me dit : « avance
fais de ce jour un devoir de vacance,
doute de toi, retourne à l’essentiel… »
et je la vis, ombre insolente
à ce point excellente
qu’elle en remplit mon ciel
me dépouillant alors d’un dernier oripeau,
pour la saisir et partant à ses trousses,
je l’ai revue errante en brousses…
sa main qu’elle tendit… était noire de peau !
© Claude Gauthier
12 octobre 07
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Claude Gauthier