© Yves Romel Toussaint
Extrait du recueil « La face double du rêve » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Aux éditions Le Vert-Galant.
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http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ographie_des_%C3%89tats-Unis
http://www.blog-tijardin.com/post/2010/03/10/Le-Sud-retrouve-le-soleil,-la-neige-fond
Aujourd’hui, l’on a sous les yeux
Un paysage rapiécé,
Ocellé comme un léopard.
L’herbe et la neige, en taches rondes,
Se disputent le champ vital.
Le tableau change d’heure en heure
Sous la pluie à l’onction tenace.
L’affrontement s’intensifie,
Combat rampant, sans rémission,
Le blanc devant se transformer,
Et le vert gagner du terrain
Pour fleurir au printemps prochain.
Malgré l’âpreté de la lutte,
Forcés de rester solidaires,
L’un fertilise et régénère,
L’autre doit accepter le don.
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier
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http://www.sculpture-minguet.com/mains-tendresses/
Tenir sa main…
sa main suspendue
encore un instant…
un instant
au-dessus du vide…
Mesurer l’espace
qui prépare l’infini
où tout est possible…
Mesurer l’espace
avant que le réel
ne décide le concret
et confine le cœur
dans l’étroite matière…
Quitter ce « probable »
pour enfin « devenir »
tandis que la main
immobile et sereine
symbolise toujours
cet inachevé
au départ imminent…
Incarner
la jeunesse de l’espoir
loin des habitudes…
quitter l’imaginaire
pour surprendre
l’architecture du corps
où tout commencement
s’achève…
Vivre !...
vivre serait-ce conquérir
sur cette piste incertaine
l’indépendance de l’étoile
et atteindre l’immortalité
de ce qui n’est plus ?...
© Victor Varjac
Antibes, solstice d’été 2009
Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume
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http://pvtistes.net/japon/les-jardins-fantastiques-de-kitakyushu/
Dans la moiteur irisée des mangroves et des marais
Fleurissent aux pieds des fougères arborées
D’étranges inflorescences bigarrées
Aux mauves bleuis
Verts jaunes tiédis
Bleus meurtris
Et partout la souveraine sentence
Des rouges monstrueux lourds de sens.
Flotte dans l’air de fortes essences
Douloureux pièges charnels
De senteurs sexuées mâles femelles
De sang de sève doucereux et mortels.
Gonflées de parfums infamants
Corolles déployées sur les pistils luisants
Etamines suintantes sous les pétales chatoyants
A profusion dans la pénombre
La chaude intimité des ombres
Elles éclosent vénéneuses et sombres.
Reines au jardin de la déraison
Dans les odeurs sucrées de leurs poisons
Elles se pâment sous les lunaisons
Altières ondulant avec mollesse
Voici que dans la lumière moribonde se dressent
Ces perfides et inquiétantes Déesses.
© Béatrice Pailler
05-06/06/2013
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