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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 07:25
Banlieue – Thierry Deschamps
Infographie © Thierry Deschamps
 


Brouillard du réveil un matin sans soleil,
Lendemain à hier en tout point identique
Les jours s'écoulent, toujours pareils,
Grains de sable dans l'horloge cosmique.

Anonyme dans la multitude,
Qui se dirige vers les transports.
Tout geste n'est plus qu'une habitude,
Il n'y a plus d'Homme, juste des corps.

Le train emmène son chargement,
De teints blafards et de zombies
Compressés, là, bien gentiment
Sans âme, sans force, sans énergie.

Quais immenses fourmilières,
D'où s'échappent les troupeaux noirs,
Qui se bousculent sans colère
Comme des moutons à la foire.

Bouillonnement d'une rue sans nom,
Où tous ces robots s'agitent,
Marchant vers quelque direction,
Comme s'il s'agissait, là, d'un rite.

Carte de pointage estampillée,
Bonjour laconique du matin
Toujours, les mêmes gestes saccadés,
Hier, aujourd'hui ou demain...

~~*~~
 
 ©Thierry Deschamps                                               
 
http://www.societe.le-spleen-de-zarathoustra.fr/banlieue.html



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11 juin 2014 3 11 /06 /juin /2014 07:33
Offertoire – Denise Bernhardt
La vague d’Hokusaï
 
 
 
La vague brise dans le soir
Ses filets d’argent
Qui se meurent et s’irisent
En un frissonnement.
Tandis que nos âmes se confondent
A l’astre suspendu sur la mer
S’empourprant peu à peu,
De ce baiser d’amour
Tout le jour attendu.

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.



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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 07:23
LES TROIS COUPS – Luce Péclard
 
 
 
Le bois refendu à la hache
Pour lancer le feu du matin
Et réchauffer la maisonnée…
Sont-ce là les coups du destin
Qui frappe au hasard sur la terre,
De pirouette en soubresaut ?
Ou les trois coups de nos théâtres
Dont nous sommes acteurs nous-mêmes
A chaque lever de rideau ?
Sur les scènes de nos journées,
Il nous arrive de muer
La tragédie en comédie !  

© Luce Péclard


Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier



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9 juin 2014 1 09 /06 /juin /2014 07:16
Elle désire - Carmen
                                                                                                                                
 
 
Elle désire un baroudeur
Au grand cœur
Cérébral autant qu’animal
Fort, mais pas brutal
Âme sœur, ami, amant – aimant
Un bon vivant !
 
Mais elle ne veut pas d’une bête de somme
Ni d’un quelconque bonhomme
 
Explorant, en lui, sa part de féminin
Elle… dévoilera son côté masculin
 
Sans vulgarité, sans résumer à l’entre-jambes sa virilité
Lui… exacerbera sa sensualité
 
Puis… face à face… devant l’océan de caresses
Au flux, reflux et raz-de-marée salé-osé
Tous deux… ensemble… avec tendresse
Croqueront la pomme !
 
Célébrant l’animalité commune de l’humanité
Durant ce voyage intérieur et extérieur
Jusqu’à point d’heure, dans une noce charnelle
Avec pour témoin, le ciel…
Ils réécriront le synopsis des « Mille et une nuits »
A l’infini…
 
© Carmen
2013 Tout droits réservés
 
 
 
 
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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 07:38
Ne suis-je pas ce papillon – Victor Varjac
 
 
 
Ne suis-je pas ce papillon
à l’existence brève
qui découvre la terre
respire et disparaît
presque aussitôt
sans même avoir été ?...
Les jours fugitifs
ne retiennent que l’amour
cette brassée de ciel
que l’on jette
au feu du cœur !...
L’enfance pourtant
avec ses yeux d’âme
devrait nous protéger
de la lumière fausse
qui trompe les adultes
et donne au chant
malicieux du Pouvoir
le mirage d’une autre vie !...
Le miracle du monde
perdu dans l’univers
ne suffit pas à retenir
la pureté de nos êtres
qui se complaisent
dans les sables mouvants
d’une « richesse illusion »
où le mensonge et le crime
se désaltèrent
en toute liberté
à l’insomnie du sang !...
Vers luisant
de cette création
je brûle mes heures
à l’ultime espérance
d’un voyage d’Amour !...  
 
© Victor Varjac
Antibes, le 23 décembre 2012


Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 07:37
Le Petit Clos – Béatrice Pailler
 
 
 
Translucide évanescence,
Aux lèvres de l’enfance
Les roses blanches
Ont un parfum de dimanche.
 
Un long sourire qui glisse,
Furtif. Et dans les fleurs attendries ;
La senteur suave des lys
Embaume, embellit.
 
Sous l’amandier, fleurit
Le lait de l’insouciance,
La pomme aigrelette, surie,
Et les regrets à l’amère fragrance.
 
Fleurs fanées, fruits flétris,
Alors ruisselle la parure d’oubli.
Ces joyaux de pluie, perles d’ivoire,
Ces lancinantes larmes du soir.
 
© Béatrice Pailler



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6 juin 2014 5 06 /06 /juin /2014 07:51
Envol – Michel Duprez
 
 
 
Tes lèvres gardent le secret
du vent de la désinvolture
et du symbole palpitant qui dure
sous la chair longuement mûrie.
 
Entre mes doigts, la pierre bouge,
polie à longueur de journées.
C'est en son cœur que tu sommeilles,
un peu de sable au coin des yeux,
un peu de sel pur sur la langue,
mille et une étoiles filantes
s'échappant toujours de tes paumes.
 
Âme, à peine un souffle, à peine
une esquisse de parole.
Âme, un tremblement trop pur
à la pointe du mystère.
 
© Michel Duprez



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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 07:28
Liens - Guillaume Apollinaire
 
 
 
Cordes faites de cris 
              
Sons de cloches à travers l'Europe
Siècles pendus    
 
Rails qui ligotez les nations              
Nous ne sommes que deux ou trois hommes               
Libres de tous liens           
Donnons-nous la main      
 
Violente pluie qui peigne les fumées             
Cordes 
 
Cordes tissées     
Câbles sous-marins           
Tours de Babel changées en ponts
Araignées-Pontifes            
Tous les amoureux qu'un seul lien a liés      
 
D'autres liens plus ténus  
Blancs rayons de lumière
Cordes et Concorde           
 
J'écris seulement pour vous exalter               
Ô sens ô sens chéris          
Ennemis du souvenir        
Ennemis du désir              
 
Ennemis du regret            
Ennemis des larmes          
Ennemis de tout ce que j'aime encore
 
Guillaume Apollinaire
 
http://www.poesies.net/apollinairepoemes.txt



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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 07:11
Il ne me reste – Michel Bénard
 
 
 
De ton nom, il ne me reste
Que quelques lettres de vent,
S’effaçant même du souvenir
Que je conservais de toi
Sur le bout de mes doigts.
Sous l’arche du ciel
Je te cherche encore et te regarde
Comme une icône mariale,
Belle, inaccessible, impénétrable,  
Mystérieuse vision de l’ineffable.
Il ne me reste, de ton nom
Que quelques notes en variations,
Qui comme au matin
Les images d’un rêve évanescent,
S’estompent doucement.
 
© Michel Bénard.



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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 07:06
Au Commencement – Ode

http://www.gersicottigersicotta.fr/archives/2012/12/14/25914934.html

 

 

 

Je voudrais enserrer dans mes pensées et
puiser dans les souvenances collectives
les mystères de la Vie
trouver la trace de l'Histoire
à jamais enfouie
afin que mieux l'on vive
ne plus répéter les erreurs du passé
enfin trouver la Paix, ne plus pleurer
trouver l'Espoir

Et je pars dans mes chers nuages
t'y retrouver
boire au creux de tes mains
l'eau cristalline de la claire fontaine
je m'y retrouve bien
ma soif y est apaisée
dès lors, je suis dans un monde sans âge

D'où vient ce vent qui me parle de toi
du désert ou du grand froid
je te vois, te sens, te hume, partout tu es là
côté cœur, côté âme, côté corps
viens que je boive encor
à l'eau pure de nos ébats

D'où m'est venu ce jour là l'idée de t'écrire
de tes mots, de ton nom
qui me rappelaient ma maison
Ô ! Non je ne sais pas
comment pourrais-je mentir
cette voie, sans le savoir, me conduisait vers toi

 

Demain, retournons boire à la fontaine
toi surgi de là-bas
et moi venue de la plaine
je poserai dans tes yeux mes yeux
mettrai mes mains dans la tienne
pourquoi ne pas être heureux

J'ai compris l'important lien
qui nous unit désormais et à chaque jour
ruban de soie et d'airain
et que tu es à jamais mon amour
que je te veux entre mes reins
au quotidien et aux toujours

Et j'ai compris encor
que sont pour nous les lendemains
nous en ferons notre décor
en ciel de lit et de satin
mon tendre amour bleu pastellé
viens près de moi, viens m’aimer…

 

© Ode



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  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
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