Brouillard du réveil un matin sans soleil,
Lendemain à hier en tout point identique
Les jours s'écoulent, toujours pareils,
Grains de sable dans l'horloge cosmique.
Anonyme dans la multitude,
Qui se dirige vers les transports.
Tout geste n'est plus qu'une habitude,
Il n'y a plus d'Homme, juste des corps.
Le train emmène son chargement,
De teints blafards et de zombies
Compressés, là, bien gentiment
Sans âme, sans force, sans énergie.
Quais immenses fourmilières,
D'où s'échappent les troupeaux noirs,
Qui se bousculent sans colère
Comme des moutons à la foire.
Bouillonnement d'une rue sans nom,
Où tous ces robots s'agitent,
Marchant vers quelque direction,
Comme s'il s'agissait, là, d'un rite.
Carte de pointage estampillée,
Bonjour laconique du matin
Toujours, les mêmes gestes saccadés,
Hier, aujourd'hui ou demain...
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