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11 août 2014 1 11 /08 /août /2014 07:47
L’inspiration - Jean Dornac
© L'inspiration - Jean Honoré Fragonard
 
 
Le chant des poètes
Pénètre mon cœur
Le sang de leur âme
Coule dans mes veines
 
Lorsque leurs mots me bercent
Je ne suis plus moi-même
Ils me transforment
Et me transcendent
 
Ils glissent leurs calames
Dans mes mains tremblantes
J’entends et écrit
Ne sachant qui me dicte…
 
C’est tout comme
Un premier alphabet
Que je n’aurais pas appris
Qui s’empare de mon esprit
 
Tendre mélopée
Ou tempête originelle
Poèmes d’amour ou de colère
Leurs mots percent nos cœurs
 
Chant céleste et silencieux
Venu de partout et nulle part
L’inspiration sème ses vers
Dans les âmes accueillantes
 
© Jean Dornac
Paris, le 21 mai 2011


 
 
 
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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 07:43
Vêtue – Renée Vivien
Renée Vivien vers 1905
 
 
 
 
Ta robe participe à ton être enchanté,
O ma très chère!- Elle est un peu de ta beauté. 
 
La respirer, c'est ton odeur que l'on dérobe.
Ton coeur intime vit dans les plis de ta robe, 
 
L'odeur de nos baisers anciens est dans ses plis-
Elle se ressouvient de nos divins oublis. 
 
En mon être secret je suis presque jalouse
De l'étoffe qui suit ton corps et qui l'épouse. 
 
J'ose te l'avouer, en un soir hasardeux
Où l'on s'exprime enfin- Nous t'aimons toutes deux. 
 
D'avoir été si près de ta douceur suprême,
Ta robe est ma rivale, et cependant je l'aime  
 
 
II 
 
Tu n'aimes déjà plus ta robe de jadis,
Soyeuse et longue ainsi qu'un irréel iris. 
 
Mais moi je l'aime et je la veux et je la garde.
Pour moi, le passé reste et l'autrefois s'attarde. 
 
J'adore ces chers plis du voile transparent
Qui n'enveloppe plus ton corps indifférent. 
 
Garde-moi, parfumée ainsi qu'une momie,
Ta robe des beaux jours passés, ô mon amie!
 
Renée Vivien (Pauline Mary Tarn)
 
 
 
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9 août 2014 6 09 /08 /août /2014 07:17
DANS TES YEUX - Pierfetz
 
 
Inspiré de "Smoke gets in your eyes"*
La fumée va dans tes yeux...
 
 
 
Un voile de fumée bleue,
Comme nuage au ciel,
Sorti d'un coeur en feu,
A troublé mon sommeil.
 
"Il y a des nuages dans tes yeux"
 
J'avais pourtant pensé :
Quand un amour se meurt,
Il suffit de danser
Pour chasser le malheur.
 
"Il y a du brouillard dans tes yeux"
 
On dit l'amour aveugle,
Même aux quatre saisons
Un chant d'amour se beugle,
On en perd la raison !
 
"Il y a un écran de fumée dans tes yeux"
 
Un voile de fumée bleue
Cache bien une larme
Dans mes yeux, mon aimée,
Mais mon cœur est en flamme...
Pas de fumée
Sans feu !
 
"Quand un cœur brûle,
la fumée va dans les yeux !"
 
Pierfetz©
 
 
 
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8 août 2014 5 08 /08 /août /2014 07:26
Essuie-Laisse-Pour une fois  (3ème partie et fin) – Mouloudi Mustapha
 
 
 
 
 
Dédié à mon frère Athanase Vantchev de Thracy et mon grand ami Jean Dornac
 
Dans cette vie qui ne fait pas mieux fait pire…
Aujourd’hui, le plus important ce n’est pas d’avoir le premier rôle mais d’être à la hauteur de ce dit rôle…
Aujourd’hui, le plus important ce n’est pas d’arracher mais de savoir-faire quelque chose d’utile avec ce qui fut arraché…
Aujourd’hui, le plus important ce n’est pas de s’assurer le présent mais de faire quelque chose qui puisse être utile pour demain…
Enfin aujourd’hui c’est déjà demain et, demain, c’est bien un pas de plus vers la tombe et cette tombe abrite bien le plus important de ce qui peut, aujourd’hui paraître important…
L’administré (le citoyen) pour peu que la confiance entre lui et l’administration (ses élus et responsables) soit bien en place (réciproque) peut se surpasser et ainsi rendre à tout ce qui est utile toute son utilité et surtout son respect, il peut rêver et faire rêver dans le noble sens du mot autant les siens que ceux qui l’entourent. Il peut honorer le présent et ainsi asseoir le futur qui ne fera pas peur à la génération future… Malheureusement, tant que la démagogie (une façon comme une autre de considérer l’autre tel un ignare voir un peu plus) pour l’administrateur reste parfois une culture et souvent une science…Alors parler de la confiance, c’est comme parler d’un simple mot le plus souvent vide de sens…
Que peut-on attendre de celui qui grandit dans le lit de l’irrespect et vieillit sur la chaise du mal ?  
 
 
Inconscient que vois-tu 
En dehors de tes lustres ?
Vieux et jeunes perdus
Au fil de tes trois lustres.
 
Inconscient, à quand le réveil
L’heure n’attend personne ?
La sueur est une merveille
Le devoir, noble courçon.
 
Inconscient, reprends-toi
L’histoire n’a qu’une plume
Dans l’année, douze mois
Avant la toux, le rhume.
 
Même huilé, sans rail
Son utilité est nulle
Ce train plein de paille
Un leurre pour le bidule.
 
Même huilée, sans clé
La serrure n’a pas de sens
L’homme au travail bâclé
Perdra toutes ses chances.
 
Même huilé un vieux moteur
A la ferraille est condamné
Dans mes mots cette couleur
Pour laquelle je fus blâmé.
 
Laisse le couvercle à sa place
La blessure peut déborder
L’humain n’a qu’une race
Gommons le verbe «saborder».
 
Laisse l’espoir revivre
Ici bas, tout rappelle dieu
Nul ne pourra survivre
Sous le poids d’un pieu.
 
Laisse, regarde le soleil
Sa trajectoire est la même
On épuise bien les abeilles
Avec les « comme je t’aime».
 
Toi qui guettes mes lignes
Nous partirons les mains vides
Je persiste et je signe
Sur mon front deux rides.
 
Toi qui continues de mentir
Malgré tout, malgré ton âge
Que peux-tu encore définir
Que du noir sur ta page.
 
Toi, fais-toi empereur ou roi
Les saints relèvent de dieu
Sur ton nom, tire une croix
Bientôt on quittera ce lieu.
 
© Mouloudi Mustapha 
 
 
 
 
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7 août 2014 4 07 /08 /août /2014 07:11
La complainte des caissières – Thierry Deschamps
Infographie © Thierry Deschamps.
 

 
C'est le SBAM !
Il rythme la vie des Caissières.
C'est le SBAM !
Leur apprend les bonnes manières.

Un client arrive en caisse.
Tu vas lui prendre son pognon.
Un sourire plein de tendresse
Le rendra bien moins grognon.
N'oublie pas de dire bonjour
Avant de passer ses courses.
Qu'il ne pense pas que Carrefour
Ne s'intéresse qu'à sa bourse !

C'est le SBAM !
Il rythme la vie des caissières.
C'est le SBAM !
Leur litanie, leur prière.

Dépêche-toi donc de scanner
Les clients n'aiment pas attendre.
En plus t'es chronométrée
Lambine et tu vas comprendre !
Souris donc tu es filmée.
Et les yeux de Big Brother
Ne s'en laissent pas conter.
Alors bosse avec ardeur !

C'est le SBAM !
Il rythme la vie des caissières.
C'est le SBAM !
Il dirige ta carrière.

Si la longueur des coupures,
Ou les horaires décalés,
T'épuisent et te courbaturent
Tu n'as qu'à démissionner !
Ton chef de caisse ou ses sbires
Te harcèlent toute la journée
Inutile de mentir !
Tu as du le mériter…

C'est le SBAM !
Il rythme la vie des caissières.
C'est le SBAM !
C'est ton boulot, sois en fière !

Les packs de bière ou de flotte
C'est moins lourd qu'on ne croirait,
Et quelques tonnes de camelote
Te muscleront les poignets…
Un client est énervé ?
Qui t'insulte ? La belle affaire !
Ravale donc ta fierté,
Pense un peu aux actionnaires !

C'est le SBAM !
Il rythme la vie des caissières.
C'est le SBAM !
C'est ta croix, c'est tes œillères !

Tout ce fric dépensé !
N'y pense pas, ça rend amer
Quand tu gagnes pour vivoter
Un salaire de misère.
Fais bien ton rendu monnaie,
Ca y est, c'est presque fini
Pour que le SBAM soit complet,
Ajoute, au-revoir et merci…

C'est le SBAM !
Il rythme la vie des Caissières.
C'est le SBAM !
Leur apprend les bonnes manières.

~~*~~
 

© Thierry Deschamps

 
 
 
 
 
 
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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 07:01
L’enfance perdue – Denise Bernhardt
Georges de La Tour
 
 
J’oublierai ce fantasme d’amour
Ne te laissant pour mémoire
Que des fragments d’étoiles.
Je te restituerai le souffle
Confondu un instant
A celui de mon âme,
Et les lignes de mes mains
Détourneront leur cours,
Du cours de ton destin.
Tes aubes incertaines
S’écarteront de mes aurores,
Et ton regard se perdra
Au sein d’autres abîmes…
Ainsi de ma vie effleurée,
Nulle onde
Ne viendra plus ternir
L’espace de tes jours,
T’épargnant aussi, mon cœur,
La peine d’un poème
A moi seule, destiné.      

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.


 


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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 07:18
AUBE ÉTERNELLE – Luce Péclard
 
 
 
Le matin coule de la nuit
Et, de sa coupe débordante,
Le jour se répand à l’entour,
Il emplit tous les interstices.
Rien n’échappe à son invasion
Ni ne résiste à son éclat.
La nature est figée
Dans le saisissement.
Avec  elle, éblouie,
J’entre en apothéose !  

© Luce Péclard


Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier




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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 07:14
VERTIGE D’AMOUR – Marie Alice Théard
 
 
Depuis des temps immémoriaux
Sous le ciel aux couleurs indigo
Le parfum des tambours de l’ile parle clandestinement
Du sort émouvant de ces deux amants
Dont le vertige s’est nourri des caprices des lieux où se mêlent en abondance
Les essences côtoyant intimement l’attache des algues marines
Larguant leurs entraves en partance
Pour les flots mouvants d’imprévisibles amours naissantes
 
Le parfum des tambours de l’ile flotte en chantant
Des irisées tressant les récits friands de souvenirs
Du ruban de voyage portant ces deux amants
Lune et soleil unis perpétuant la sérénade du devant-jour
Attentifs aux hasards en maraude
Colportant les rires de nuits blanches
Dans l’esquisse de matin naissant
Filant le bonheur jusqu'à l’obsession
Pour la joie d’être aimé
Dans d’étranges tentatives annulant la migration des errances
Les dérives en eaux troubles
Les balades à travers les avenues balafrées où se bousculent
Les souvenirs des alliances sans devenir
Unions abusives dispersées perdues et ballottées
Par la démesure et les manigances d’un imaginaire trompeur
Leurs corps s’emmêlent inlassablement chuchotant
Comme pour dire ces choses interdites de passage
Et gonflées de promesses
S’apparentant à la conquête des légendes
Osant échapper à la vigilance et à l’austérité singulière de la raison
 
Sur l’ile l’éloquence des tambours multiplie les notes aux
reflets cristallins perpétuant cet amour de tous les temps
 
© Marie Alice Théard
 
 
 
 
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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 07:49
À Clarissa – Victor Varjac
 
 
 
Avant d’être un visage
ce fut une impression
une divine musique
un vol diaphane
à contre-jour du rêve
comme un couple d’oiseaux
découvrant l’infini…
C’était à la fois
si tendre et si léger
que l’émerveillement
devint une imprudence…
Une ombre étrange parut
drapée d’un silence fou
qui gèle… dépèce… ou brûle
tous les points
d’interrogation…
Paralysée… statufiée
par les mains de l’angoisse
je vis au milieu
de ce masque
deux prunelles s’enflammer
comme deux améthystes
au regard électrique…
Sous mon corps s’éveillèrent
les flots noirs d’un gouffre
et leurs chants aquatiques
m’encourageaient à franchir
la ligne bleue de ma peur…
La « Dame aux Sortilèges »
m'enveloppa d’une caresse
divine et mortelle
désincarnant mon être
sur les lèvres des voyelles…
J’allais m’émouvoir
dans les bras du mystère
quand un ange
d’une si grande beauté
hallucina l’espace
brisant le maléfice
de la mort cachée
sous l’œil imaginaire
d’un spectre travesti
en lumière de ciel !…
Je sentis une flamme
courir dans mes artères…
Elle brisa mes chaînes
Et me rendit mes forces
giflant la ténèbre
aux espoirs macabres…
L’aube montait en moi
comme une volupté
un paradis de soie
un jour à commencer…
En soulevant mes paupières
je vis l’ange sauveur
au seuil de mon réveil
murmurer un poème
aussi doux qu’un baiser
« Angelina !... Angelina !... »
Ce rêve est dans mon âme
ce prénom dans mon cœur
et ces mots vivront ma chair
jusqu’à la fin des temps…

© Victor Varjac
Antibes, le 3 juin 2011


Extrait du nouveau recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 07:14
Caresses – Béatrice Pailler
 
 
 
Sur la mer si fraîche, lisse,
Aux vagues glissantes,
L’éther aux fraîches mains
Essaime l’ambre brun.
Et Sur les terres vagissantes
Sème les embruns qui fraîchissent,
L’amer fraîchin.
 
© Béatrice Pailler



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