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19 novembre 2014 3 19 /11 /novembre /2014 08:07
Arpenteur d’utopie – Michel Bénard
© Katia Gobeaut
 
 
 
Arpenteur d’utopie,
Orfèvre de mirage,
Ciseleur de silence,
J’imagine la féerie des couleurs,
L’intime transparence
Des métamorphoses paysagées,
J’effleure les parcelles éblouies,
Les éclats fragmentés,
Etonnante alchimie !
Par ce poème en dissidence
Je traduis la divine parodie,
Au travers d’un tulle
Diaphane et léger
Porteur d’un doux mystère.
Je rêve d’une cité idéale,
D’une Jérusalem céleste,
De la pierre du premier architecte.
 
© Michel Bénard.

 


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18 novembre 2014 2 18 /11 /novembre /2014 07:56
Il pleut des muguets – Ode
 
 
Il pleut des muguets
Aux frontières de la saison
Il pleut des muguets
Aux frontières des sous-bois
Et sur la brise du vent
La braise chante l’amour
Avec des mots quotidiens
Aux fenêtres du printemps

C’est un filet de fleuve
Sur les tourments de la vie
C’est un cri sur les cimes des larmes
Une mousse de lumière
Sur les fleurs naissantes

Et je t’offre
une aumônière de lunes
Aux Sources de l’Imaginaire
Là où l’Amour
se fait enfant
Sur les sentiers des Mondes
 
© Ode

 


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17 novembre 2014 1 17 /11 /novembre /2014 08:16
Aimer, quelle folie – Jean Dornac
© Charles Jalabert – Roméo et Juliette
 
 
Aimer, quoi de plus beau
Aimer, quoi de plus doux
Mais, aimer, c’est aussi épouser la souffrance
C’est parfois prendre le risque de la folie
C’est, quelquefois, embrasser la mort…

Est-il pire sort que celui-ci
Souffrir parce qu’on aime
Qu’existe-t-il de plus absurde
Que de perdre la raison ou
De mourir d’avoir trop aimé

Quel sadique a institué cette règle d’airain
« Si tu veux t’approprier l’amour
Empoignes aussi tout le poids de la souffrance…
»
Les amours humaines qui se défont, se détruisent
Les amitiés qui s’écroulent dans la trahison
L’enfant qui te maudit ou qu’on te détruit
Celle ou celui que tu aimais follement
Et qui, de trop de souffrances, se supprime
Ou encore, ces ignobles maladies
qui rongent le corps de l’aimé, avant de le pourrir…

Tous ont été adorés, tous se sont en allés
Tous ceux qui les ont chéris, de trop de douleurs
Ne peuvent plus, ne savent plus que survivre
Avec des souvenirs que le temps efface
Ne laissant qu’amertume et douleur à la place…

Alors, aimer ou être indifférent
Pour ne pas souffrir, tu refuses d’aimer…
Peut-être as-tu raison de choisir la solitude…
Mais choisi-t-on vraiment d’aimer
Ou n’est-ce pas plutôt l’irrésistible appel

Qui ne sait pas ou n’a pas compris
Qu’une vie refusant la tendresse et l’amour
N’est qu’un implacable échec
Que rien ne vient consoler
Qu’elle n’est que vide, froid semblable à la mort…

Mourir après avoir intensément aimé
Ne vaut-il pas mieux que de mourir desséché
Que de mourir sans avoir connu le bonheur
La consolation d’un être qui t’accueil
Qui te console et te donne tout

L’amour est risque, merveille et déroute…
Il n’est pourtant pas d’autre vivante lumière
Sur les chemins de nos vies accablées…
Un cœur sec n’est qu’abîme sans fin
D’où nulle lumière ne jaillit
Que nulle beauté ne transcende…

Alors aimer, oui, et jusqu’à la folie
Aimer au risque d’en mourir, qu’importe
Aimer au risque de paraître niais ou stupide
Mais aimer toujours et malgré tout…


© Jean Dornac
le 29 mai 2007


 



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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 08:15
DANS TES YEUX – Pierfetz
 
 
                                   Inspiré de "Smoke gets in your eyes"*
                                   La fumée va dans tes yeux...
 
 
Un voile de fumée bleue,
Comme nuage au ciel,
Sorti d'un coeur en feu,
A troublé mon sommeil.
"Il y a des nuages dans tes yeux"
 
J'avais pourtant pensé :
Quand un amour se meurt,
Il suffit de danser
Pour chasser le malheur.
"Il y a du brouillard dans tes yeux"
 
On dit l'amour aveugle,
Même aux quatre saisons
Un chant d'amour se beugle,
On en perd la raison !
"Il y a un écran de fumée dans tes yeux"
 
Un voile de fumée bleue
Cache bien une larme
Dans mes yeux, mon aimée,
Mais mon cœur est en flamme...
Pas de fumée
Sans feu !
"Quand un cœur brûle,
la fumée va dans les yeux !"
 
Pierfetz©
 


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15 novembre 2014 6 15 /11 /novembre /2014 08:21
La Grand'Mère – Gérard de Nerval
 
 
 
Voici trois ans qu'est morte ma grand'mère,
- La bonne femme ! - et, quand on l'enterra,
Parents, amis, tout le monde pleura
D'une douleur bien vraie et bien amère. 
 
Moi seul j'errais dans la maison, surpris
Plus que chagrin ; et, comme j'étais proche
De son cercueil, - quelqu'un me fit reproche
De voir cela sans larmes et sans cris. 
 
Douleur bruyante est bien vite passée :
Depuis trois ans, d'autres émotions,
Des biens, des maux, - des révolutions, -
Ont dans les coeurs sa mémoire effacée. 
 
Moi seul j'y songe, et la pleure souvent ;
Depuis trois ans, par le temps prenant force
Ainsi qu'un nom gravé dans une écorce,
Son souvenir se creuse plus avant ! 
 
Gérard de Nerval
 
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14 novembre 2014 5 14 /11 /novembre /2014 07:57
Pour mon père - Mouloudi Mustapha
© Photo J. Dornac
 
L’homme intègre se pose souvent des questions dont la principale « est-ce le temps qui vit l’humain et ou est-ce l’humain qui vit le temps ? »
Sous telle ou telle couverture, les tyrans ont tout fait pour que la vie voit l’existence soit synonyme d’une montagne aux flancs si abruptes que le citoyen doit escalader si tient bien entendu à survivre…De nos jours le tyran n’est pas seulement celui qui tue, torture et emprisonne ou qui se joue de la justice au large sens du mot…  C’est aussi celui qui confisque le droit de l’espoir à tout être qui n’est pas des siens… C’est aussi celui qui vous inonde de mensonges et qui vous pollue l’existence… C’est aussi celui qui excelle dans l’indifférence…        
 
 
(dédié à Adeline Mela et Jean Dornac)

 

 
 
Plus de remèdes émollients
Il était bien dans la file.
Ce patient qui devient client
A qui se plaindra-t-il ?
 
Rien ne tombe du ciel
Ni fleur, ni épi, ni espoir
Sans abeille, point de miel
L’ingrat découvrira le noir.
 
Fier de mon père
Je vis ce qu’il a vécu
Sur cette vaste terre
Son droit, méconnu.
 
L’heure, tout s’achève
Il a fait ce qu’il a fait
Il a participé au rêve
Aujourd’hui une réalité
 
La vie n’est qu’un temps
La râpe garde sa mesure
Que faire contre le vent
Avec une large blessure ?
 
© Mouloudi Mustapha
Alger le 22/10/2014

 


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13 novembre 2014 4 13 /11 /novembre /2014 08:10
Un spectacle grandiose – Thierry Deschamps
Infographie © Thierry Deschamps
 


Le ciel est envahi d'une débauche de lumière,
Milliers d'étoiles filantes qui montent de la terre
Comme un feu d'artifice qui embrase l'horizon,
Au-delà des nuages éclatent les tisons.
Les projecteurs balayent cette scène céleste,
La lune s'est enfuie sans demander son reste,
Sans doute est-elle vexée de ses pâles lueurs,
Quand l'azur resplendit tout comme un arbre en fleurs.

Oh ! Spectacle grandiose !
Contempler la lumière,
Qui comme par osmose,
Se fond dans les ténèbres.

Il manque les flonflons d'un petit bal musette,
La danse, les chansons et les rires de la fête.
Si la ville se réveille, sous ce feu d'artifice,
Ce n'sont pas des artistes qui sont entrés en lice.
Seul le tonnerre gronde à cent lieues à la ronde.
Monstrueuse batterie qui dominerait le monde,
Accompagnée seulement de ce son si strident
Des étoiles filantes qui montent au firmament.

Oh ! Le ciel est en fête !
Le contempler encore,
Au-dessus de nos têtes,
C'est contempler la mort.

Cette mort qui nous vient des soutes des avions,
Ces tirs de DCA qui chantent à l'unisson.
La faucheuse revêtue de ses plus beaux atours,
Dansera sur la ville, jusqu'au lever du jour.
Gigantesque festival de sons et de lumières,
Alors que des abris ne montent que des prières.
Chœurs désespérés appelant l'Eternel,
À l'aide, pour retrouver la pureté de leur ciel.

Oh ! Par quel maléfice !
La nuit est-elle si belle,
Alors que meurent ses fils
En une pluie d'étincelles.

~~*~~
 
© Thierry Deschamps



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12 novembre 2014 3 12 /11 /novembre /2014 08:16
La chaîne – Denise Bernhardt
 
 
 
Dans notre état de perdition, l’espoir se tisse de guingois
Quelques progrès ici, des marches dévalées ailleurs
Et par-dessus tout, la voix de la pensée unique qui s’étend
Jetant nos députés en bas de l’hémicycle.
 
Car en effet, las de ne pouvoir se faire entendre
Dans l’enceinte feutrée de l’Assemblée du Peuple
Outrés de voir, que le pouvoir voulait les bâillonner
Ils se sont rassemblés au pied de la Tribune pour chanter
Chanter la « MARSEILLAISE » *
 
Histoire ! minute de silence… mais à travers le bruit
Et l’abrutissement des foules formatées
Le geste sublime a sombré dans l’abîme des jours
Quelques indignations ici, des lamentations ailleurs
Respect ! Honneur !
Chuchotement des fils de la trame.
 
© Denise Bernhardt
 
* Fait véridique qui a eu lieu début 2009 à l’Assemblée Nationale à Paris
 
Extrait du recueil « L’amour du monde » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Duccha. Editeur : Le Vert-Galant



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11 novembre 2014 2 11 /11 /novembre /2014 08:03
LE ZÉRO ET L’INFINI – Luce Péclard
 
 
 
Au départ, les projets de vie,
Les élans, les espoirs, les rêves…
Qu’en reste-t-il à l’arrivée,
Après le rouleau compresseur ?
Brisés, aplanis, éclatés,
Ramenés au niveau zéro ?
 
Mais entre deux l’infini veille,
Il nous reste un chemin ténu,
Un fil conducteur continu,
Tantôt caché, tantôt visible,
Parfois muet, parfois audible,
Tel une corde musicale.
Il suffit de s’y relier
Pour se sentir à l’unisson.  
 
 © Luce Péclard

Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier




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10 novembre 2014 1 10 /11 /novembre /2014 08:05
L'éléphant sale – Claire Prendkis
 
 
 
On apporta un baquet d'eau géant
pour laver l'éléphant.
Que croyez-vous qu'il arriva ?
Le baquet déborda
la piste inonda,
et le cirque ferma.
 
Moralité de cette histoire sans queue ni trompe
Pour laver un éléphant,
prévoir un baquet beaucoup plus grand.
 
© Claire Prendkis
 
 
 
 
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