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6 janvier 2015 2 06 /01 /janvier /2015 08:35
À la Frontière – Ode
 
 
N'oublie pas le jour
Ni les marées
Malgré le chaos
À la frontière de toi
 
Déjà le vol des oies blanches
La glace fond
Les mouettes ne patineront plus
Sur le grand Fleuve
 
Elles voleront...
À la frontière de toi
 
Les sous-bois verront les pousses
Le soleil réchauffera
Le ciel s'endimanchera
À la frontière de toi
 
Tu m'aideras à guérir mes lèvres asséchées
Par tant de manques, de baisers
J'ai tant souvent baissé les yeux
Au calice de l'attente
 
Le Printemps sera bientôt là
Ainsi ton sourire
Nos yeux se rencontreront
Feront naître l'été
 
Tout sera caresses des vagues...
À la frontière de toi
 
Je ne cacherai plus mes larmes
Elles seront de joie
Au goût des retrouvailles
Dépassées la frontière
 
…À la frontière de nous…
 
© Ode
 



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5 janvier 2015 1 05 /01 /janvier /2015 08:08
Viol – Jean Dornac
 
 
 
Elle était belle
Jeune et fraîche
Attirante et désirable
Sa jeunesse
Eblouissait les cœurs
Purs ou misérables
Elle semblait éternelle
 
Innocente
Ou trop naïve
Peut-être ignorante
Elle ne se défiait
De rien ni personne
 
Un loup l’a harcelée
Trop fragile,
Elle est tombée
La bête
Féroce et sans pitié
L’a souillée
Labourée
Et de son dard
Violentée…
 
Perdue, affolée
Tout son être s’est abîmé
Toute joie l’a quittée
L’espérance elle-même
N’avait plus d’existence
Ni aucun sens
Hier était mort
Demain ne serait que ténèbres
Le présent, que souffrances
 
Petite fille si belle
Et si fragile
Le soleil de ton regard
S’est éteint
Pour trop de beauté
De grâce
De fragilité
Tout t’a été volé…
 
Comment croire encore
En la vie et sa tendresse ?
Comment croire encore
En l’amour pour toujours ?
Comment croire encore
Que demain
Le soleil se lèvera ?
 
Tout en toi
Est brisé
Griffé
Infecté
Sali…
 
Le loup a violé ton corps
Mais c’est ton âme
Qu’il a engloutie
 
© Jean Dornac
2 août 2009
 



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4 janvier 2015 7 04 /01 /janvier /2015 07:54
RESONANCE – Pierfetz
Quand la chrysalide se transforme en papillon....
 
 
 
 
Quand la guitare de ma vie
Est en accord avec une autre,
Chaque note de mes envies
Fait vibrer la corde de l'autre.
 
Si les forces qui se trouvent en soi:
Pensées, émotions ressenties
Trouvent une vibration de choix.
L'harmonie en est garantie.
 
Les croyances que nous choisissons
En fonction de leurs qualités:
Des élixirs ou des poisons
Transforment notre humanité.
 
Pensées, sentiments, émotions,
Richesses des sciences humaines,
Amour, empathie, compassion
Coulent de la source à nos fontaines.
 
L'écho traverse les montagnes
Au delà de nos différences.
Peu à peu l'harmonie nous gagne
Et transforme notre existence.
 
La fusion de nos différences
Sonne en alliage de carillon.
Un bel accord de résonnances;
Chrysalide devient papillon.
 
Pierfetz ©
2012
 



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3 janvier 2015 6 03 /01 /janvier /2015 09:04
CHUT !…Pas de vagues… - Gérard Gautier
© Honoré Daumier
 
 
 
Gérard GAUTIER  Ambassadeur de la Paix
Honoré par cette distinction pour le poème « Avenirs décimés »
et l’ensemble de ses actions en faveur de la Paix
 
 
Surtout ne pas déranger
L’ordre établi
Surtout ne pas gêner,
Chut ! Pas de vagues…
Oui, bien sûr, l’injustice est là,
Intolérable, criante, criarde,
L’on s’en accommode,
Chut ! Pas de vagues…
Oui, bien sûr, la démagogie est là,
Grande dame toujours bien portante,
Dans les bouches vénéneuses,
Injure faite aux humbles
Que l’on dit vouloir défendre,
Qui sont utilisés,
Et personne pour le crier,
Personne pour le hurler,
Chut ! Pas de vagues…
L’on gênerait,
L’on se ferait remarquer,
L’on prendrait parti,
Partis, qui, entre eux,
Ont pris le parti,
En toute connivence, d’en profiter,
De se partager les pouvoirs, le pouvoir.
Non, gardons-nous de dénoncer les excès
Après tout nous ne sommes que des hommes,
Que pouvons-nous faire ?
Chut ! Pas de vagues…
Pourtant, partout, le vent souffle, imprécis,
Généreux, en poussées incohérentes
Mais certaines,
Non domptées.
D’aucuns savent mais ne disent mot,
Complices, veules,
Chut ! Pas de vagues…
Le souffle se fait plus puissant,
Ecrase encore plus la platitude des hommes,
La petitesse des hommes.
Il prend force et majesté, enfle,
Les scandales dégoulinent, inondent,
Envahissent, mais,
Chut ! Pas de vagues…
La vérité dérange, n’est jamais bonne à dire
Si au groupe l’on veut continuer à appartenir,
Du troupeau ne pas s’extraire,
Alors l’on se bâillonne, l’on se muselle
L’on s’isole, l’on se mure,
Chut ! Pas de vagues…
 
Et pendant ce temps, du fond de la misère,
Du fond de l’honnêteté,
Du fond de la conscience des hommes,
La tempête gronde,
Devient démesurée,
Prend une ampleur immense,
Des allures de typhon que rien n’arrête et,
Vague énorme, cataclysme gigantesque
Chaos immonde,
Noie les bons et les méchants,
Les coupables et les innocents,
Tout sombre, se dévague, divague
Pour retomber, inerte, hébété, sans vie,
Ne sachant pas où la vague
A pris sa force car
Maintenant, anéantie
 
Celle-ci n’en fait plus…                                                                
 
 
© Gérard GAUTIER
Recueil « ECLATS »  Novembre 1983
 



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2 janvier 2015 5 02 /01 /janvier /2015 08:33
LA RÊVEUSE – Alphonse Daudet
 
 
 
Elle rêve, la jeune femme!
L'oeil alangui, les bras pendants,
Elle rêve, elle entend son âme,
Son âme qui chante au dedans. 
 
Tout l'orchestre de ses vingt ans,
Clavier d'or aux notes de flamme,
Lui dit une joyeuse gamme
Sur la clef d'amour du printemps  
 
La rêveuse leva la tête,
Puis la penchant sur son poète,
S'en fut, lui murmurant tout bas : 
 
« Ami, je rêve ; ami, je pleure ;
« Ami, je songe que c'est l'heure 
« Et que mon coiffeur ne vient pas. »
 
© Alphonse Daudet
 
http://www.poesies.net/alphonsedaudetlesamoureuses.txt



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1 janvier 2015 4 01 /01 /janvier /2015 07:56
Abcd... Z – Thierry Deschamps
" La lecture " THÉO VAN RYSSELBERGHE
 


Avoir envie de connaître les autres, voilA !
Bien un petit plaisir qu'ignore le " nabaB "
Certains lui semblent fous et lui donnent le traC,
D'autres encore, bien trop tristes ! Il en a le cafarD…
Et d'aucuns sont si simples ! Il ne peut les comprendrE.

Fier de sa réussite, il ne pense qu'au béneF,
Grossir sa tirelire et maintenir son ranG !
Habité du plaisir de pouvoir payer casH,
Idolâtrer l'argent est là son seul soucI
Jongler avec le fric tel sera donc son hadjdJ…
Khalife de la " Famille ", le pognon est son cracK…

La richesse pour certains devient un idéaL,
Menant droit au pouvoir elle est pire que l'opiuM.
Nul ne devrait en faire son unique passioN !
Ouvrir son cœur au monde, vaincre sa mégalO
Pourvoir à ses besoins, sans en demander troP.
Qu'importe que le lion puisse avaler le coQ,
Rien ne peut l'empêcher lui aussi de mouriR.

Songer à tout cela, refréner nos désirS,
Tandis que riches et snobs ne recherchent que l'argenT !
Un homme ouvert aux autres est plus libre dans sa peaU
Vivant spontanément, il note sur son c.V :
Wargames je vous déteste, je préfère le sloW
Xénophobes, exploiteurs, vos cœurs sont trop affreuX !
Yin ou yang ? tricheurs ou bien fair-plaY ?
Zoner ou avancer ? C'est vous qui choisisseZ !

~~*~~
 
©Thierry Deschamps
http://www.jets-de-mots.le-spleen-de-zarathoustra.fr/abcd-z.html



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31 décembre 2014 3 31 /12 /décembre /2014 08:20
Certitudes – Denise Bernhardt
 
 
 
Quand à flanc de montage
S’étirent des chemins qui surplombent la mer
Et portent nos regards
Vers les îles rêvées
 
Les hommes marchent avec lenteur
Enivrés par les vents
Qui n’ont pas de frontières
Leurs pas se croisent sur des terres sans limites
Telles qu’elles furent
Dans les commencements
 
Le monde appartient à tous
Et chacun se réclame du monde
 
Pérennité de la nature
Les fleurs ont repoussé sur l’impact de la Bombe
Jamais on ne pourra suspendre
La respiration des forêts
Ne celle des océans
Et l’envol des oiseaux saluera le dernier soleil
 
L’instinct de vie est maître, nous sommes les serviteurs
Il suffit d’échanger nos souffles
Pour qu’un autre souffle éclose…
 
A l’aube de ce qu’on appelle
L’amour 
 
© Denise Bernhardt
  
Extrait du recueil « L’amour du monde » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Duccha. Editeur : Le Vert-Galant



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30 décembre 2014 2 30 /12 /décembre /2014 08:14
LES PETITS BONHEURS – Luce Péclard
 
 
Les bonheurs minuscules
Eclairent les chemins.
Autant de vols d’oiseaux
Et de désirs d’espace.
 
Partout dans le monde ils élèvent
Les regards assoiffés de ciel.
Ils surgissent de toutes parts,
Transpercent la lourdeur de vivre.
 
Leurs traces lumineuses
Sont un réseau d’espoir.  
 
© Luce Péclard

Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier




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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 08:17
Frémissements - Jean Dornac
© Sabin Balasa - L’univers de l''amour
 
 
 
Lorsque tu parais,
Nue et offerte,
Mon âme louvoie
Entre vie et mort.
 
Te désirer,
Te toucher,
T’embrasser,
Te caresser,
T’enlacer.
M’oublier.
Je suis éternité.
 
Mon esprit danse avec le feu
Il brûle par tous les pores.
 
Feu divin,
Feu infernal,
Ardent,
Eblouissant,
Flamme sans fin,
Flamme que nulle eau
N’éteint jamais.
 
Ma conscience s’évapore
Dans la folie de nos corps.
 
Amour et haine,
Rires et pleurs,
Douceur et violence,
De l’instinct perpétuel.
Rien n’existe
Tout excite.
Toi et moi
Vivants ou morts
A jamais hors du temps.
 
Les frémissements rauques,
Parfois indomptés,
Qui s’exhalent de ta gorge,
Tous tes sens en ébullition,
Mènent mon âme
Aux délices du délire,
Aux portes de la démence.
 
Je ne sais plus qui je suis
Je ne sais plus si je vis ;
Et je n’en ai cure
Ma tendre torture…
 
© Jean Dornac
Grasse, le 4 août 2009

 

 
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20 décembre 2014 6 20 /12 /décembre /2014 07:57
Verrons-nous un jour – Béatrice Pailler
 
 
 
Verrons-nous un jour le vrai visage des choses crépusculaires,
Celles qui dansent dans le poudroiement de la cendre funéraire.
Au bûcher les os blancheur d’émail
Joyeusement se chamaillent.
 
Entendrons-nous les cloches mortes, le cri troublant de l’ossuaire,
Glas et tocsins, la voix viciée des longs suaires.
Les grelots des fous, des épouvantails,
Ebréchés et fêlés sonnent ferraille.
 
Alors nous toucherons la vérité dessous le voile tutélaire,
Celle gravée dans la cire molle de l’ivoire mortuaire.
Pèlerine funèbre noir camail
La nuit pour nous chante funérailles.
 
© Béatrice Pailler

 

 
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