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27 octobre 2015 2 27 /10 /octobre /2015 07:51
À l’Ombre de la Fontaine – Ode
Photo J.Dornac©
 
 
 
 
La marée est un grand corps
aspiré par la lune
Comme le mien le fut par le tien

~*~

Toi, ma Lune sacrée

~*~

À la Fontaine des dieux païens
je m’agenouille
au lever du soleil
Tu es là en moi
Je pense à toi là-bas
au pays des sables éternels

Je me souviens de tes pieds brûlés
tes pieds de sable du désert
Je t’envoie le soleil
pour qu’il te réchauffe
là où tu es
Je voudrais tellement que tu m’accompagnes
tout au long du Fleuve
nous ferions un pique-nique
à Kamouraska

Mais peut-être connais-tu la félicité
dans la quatrième dimension
Peut-être ne voudrais-tu jamais revenir
Jamais je ne le saurai
que si tu me fais signe

Il est vrai que le Grand Héron est revenu
sur mes berges
Est-ce là la trace de ton amour
pour me dire que tu es là

Soudain, en ma tête, j'entends ta douce voix

... laisse aller l'eau du Fleuve
t'y trempe et fais peau neuve...
et dans le doux mélange
des brumes d'un baiser
j'entends rire cet ange
qui vient nous apaiser

~*~

À l'ombre de la Fontaine du Temps,
portant les pierres d'antan
des puissances occultes
apportent la révélation

À l'ombre de la Fontaine du Temps
une prêtresse veille
à ce que s'accomplisse le Jour
 
©Ode



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26 octobre 2015 1 26 /10 /octobre /2015 07:53
Destinée… – Jean Dornac
Le Conseil des Dieux – Raphaël
 
 
 
 
Enfant, je n’imaginais que le plus beau
Je ne pouvais qu’envisager une vie heureuse
Cœur entouré d’affection, innocent tel un agneau…
Ma vie s’écoulait, douce comme une berceuse…
 
Au fil des jours qui s’amoncelaient,
Les couleurs de la vie se transformaient
De roses, elles viraient au gris
C’est comme si on m’avait soudain tout pris…
 
Et je me mis à maudire le ciel
Là où l’on disait qu’habitaient les dieux
Je me disais que leurs paroles n’étaient que fiel
Justes bonnes pour quelques poignées de vieux
 
Un jour, pris d’une sainte colère
Je dressais le poing contre les « invisibles »
Ceux qui vont nous réduire en poussière
Au jour de notre mort, l’instant indicible…
 
Et je leur adressai mon cruel message
Celui que pourraient proclamer tous les sages
Cette révolte qui gronde désormais dans mon cœur
Qui, à jamais, me plonge dans les ténèbres du malheur…
 
Pourquoi, au bout des ans devenons-nous
Chacun à sa façon, ce bateau ivre
Qui fait de nous des êtres tellement fous
Que plus rien ni personne ne délivre ?
 
Pourquoi ces océans de malheurs
Qui n’épargnent personne
Et ces fleuves de sang pris par les voleurs
Pour les offrir aux pouvoirs qui fanfaronnent ?
 
Ô vous, les dieux, à quoi auront servi
Nos souffrances et nos joies
Le travail de toute une vie
Nos amours, nos deuils et notre foi ?
 
A quoi bon, dites-moi ?
Juste pour votre bon plaisir ?
Et pourtant, sans aucun doute, je le crois
Le bonheur était notre idéal et vrai désir…
 
Il suffisait de peu de chose, chaque jour…
Juste que l’homme ait foi en l’amour…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 26 octobre 2015



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25 octobre 2015 7 25 /10 /octobre /2015 07:50
La guerre – Abderrahmane Zakad
 
 
 
 
Je pars ce jour à la guerre
Sans savoir pour qui je me bats
On me dit qu’il faut la faire
C’est loin d’ici c’est là-bas
On laisse mourir les Palestiniens
On les enferme dans des murs
L’Otan, le juifs, les américains
S’entendent pour que cela dure
Je vais combattre les afghans
Je me demande ce que je vais y faire
On dit que ce n’est pas le Michigan
Ni nos forêts buissonnières
C’est la guerre des américains
Je n’y vais pas dans la joie
Ceux qui sont morts à Verdun
Au moins ils savaient pourquoi
Je voudrais que tu me jures
Surtout de ne pas m’oublier
Je ne sais combien elle dure
Compte les jours dans le sablier
Je verrai tomber nos hommes
Loin du pays ils seront seuls
Tu mettras dans ton album
Nos larmes ainsi que les deuils
Je verrai d’autres mourir encore
De jeunes  afghans de 20 ans
Des corps enchevêtrés aux corps
Leur sang mêlé à mes tourments
Si je dois mourir ma belle
Hélas ! Ce n’est pas pour le bien
La mort est chose cruelle
Surtout quand on meurt pour rien
  
A mon enterrement sois austère
Tu recevras une belle médaille
Tu iras au grand ministère
Pour la rendre à ces canailles
 
Si j’échapperai au trépas
Je te raconterai ma détresse
Je caresserai notre chat
De ma main souillée qui pèse
Je t’écris ce chant d’amour
Que je partagerai avec toi
Retiens-le et à mon retour
Je te le mettrai au doigt.
 
©Abderrahmane Zakad
Extrait du recueil : « Le Patrimoine »



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24 octobre 2015 6 24 /10 /octobre /2015 06:36
Tentation – Thierry Deschamps
" La tentation de l'impossible " RENÉ MAGRITTE
 
 


Tel l'éclat du soleil, ton regard m'éblouit,
Et mon âme s'enflamme sous le poids du désir
Ne pouvant résister il me faut donc te fuir.
Telles l'eau pure d'un ruisseau tes paroles m'apaisent
Alors s'éveille en moi un espoir insensé.
Tel la lave d'un volcan mon sang n'est plus que braises !...
Impossible passion ! Où vas-tu me conduire ?
Ou trouverais-je la force, de la laisser partir ?
Nierais-je donc cet amour, suis-je à jamais maudit ?

~~*~~
 
©Thierry Deschamps
 
http://www.jets-de-mots.le-spleen-de-zarathoustra.fr/tentation.html



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23 octobre 2015 5 23 /10 /octobre /2015 07:55
Un jardin sur la lune – Michèle Freud
 
 
 
Un petit garçon dans son lit rêvait, tandis que la pleine lune envahissait sa chambre. Etait-ce la pâle lueur de cet astre nocturne qui, caressant sa joue, réveilla le gamin ? Peu importe. Toujours est-il, qu’en soulevant ses paupières, il aperçut les rayons qui venaient jusqu’à lui, pareils aux fils de tous les funambules. C’était, en quelque sorte, à peine voilée, une invitation au voyage, si attirante, si insolite, que l’enfant, sans hésiter, posa le pied sur un rayon de lune.
 
Et le voilà parti.
 
C’est ainsi, qu’en traversant le miroir magique, il se trouva dehors, dans cette obscurité où poussaient des fleurs d’or. Le Petit Prince de la nuit cueillit l’une de ces étoiles pour l’offrir aux amoureux qui regardaient le ciel. Puis il continua son merveilleux voyage, effleuré quelquefois par la chevelure d’une belle comète ou s’arrêtant pour jouer dans les dédales d’une constellation.
 
Il se sentait léger, léger comme une bulle. L’état d’apesanteur lui seyait à merveille. Sans s’en apercevoir, il dansait sur le fil, faisait des cabrioles pour enchanter l’espace. Tous les petits génies de la voûte céleste, tous, lui tendaient la main, l’entraînaient dans leur ronde. Ensemble, ils l’escortèrent jusqu’au bout du chemin.
 
Et la lune, accueillante, l’invita dans son petit royaume, un univers maussade, gris et désolé. Le gamin était triste pour cet astre lunaire, bien obligé de vivre dans cet endroit sinistre. Il avait tant de peine pour cette pauvre dame qu’il pleura toutes les larmes de ses yeux, toutes les larmes de son cœur. Et les gouttes, en tombant, trouèrent le sol de cendres. Alors, comme par enchantement, des fleurs de toutes les couleurs, de toutes les senteurs, jaillirent de ce terrain inculte. Un jardin sur la lune ! Le rêve des cosmonautes !
 
Mais pourquoi pas ? Du rêve à la réalité, il n’y a souvent qu’un pas. Osons, osons le franchir, abattons les murs et les obstacles pour que naisse du quotidien, un arbre de lumière.
 
©Michèle Freud
  


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22 octobre 2015 4 22 /10 /octobre /2015 06:50
La nuit – Kacem Issad
 
 
 
 
Je me suis assoupi sur un lit de flore
Et mon imaginaire commença à éclore.
Le ciel me paraissait comme une toile
Avec sa lune perchée et ses étoiles.
Le chant du hibou, du vent et des plantes
Faisaient danser ma chair frissonnante.
La fatigue jeta alors sur moi ses chaînes 
Et mes paupières pleines
Descendirent comme un rideau de théâtre
Qui annonçait la fin de la pièce de Sartre.
 
©Kacem Issad



 
 
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21 octobre 2015 3 21 /10 /octobre /2015 07:56
Consolation – Denise Bernhardt
 
 
 
 
Enfin ce sont nos mains
Qui, comme des ailes tombent
Les doigts abandonnés
Les paumes ruisselantes,
Le nid détruit
D’où partent
Les colombes.
Ce sont tes mains ouvertes
Qui saignent sous la pluie,
Et que je referme
D’un unique baiser.

© Denise Bernhardt

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.




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20 octobre 2015 2 20 /10 /octobre /2015 06:59
UNE FAMEUSE QUÊTE – Luce Péclard
 
 
 
Le temps végète,
Rien ne se fête !
 
C’est ce qu’il semble
A l’âme inquiète…
 
Et cependant le jour furète
Entre ses rives frémissantes.
Une sonnaille guette
Dans le matin brumeux.
Le silence harcelé
Sort de son oubliette.
 
L’oiseau volète
Entre les notes.
La pie claquète
A coups de bec.
 
Et le chat noir dehors, sans bruit,
S’applique à finir sa toilette.
Il lustre de façon parfaite
Le dernier lambeau de la nuit.  
 
© Luce Péclard

Extrait du recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier


 


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19 octobre 2015 1 19 /10 /octobre /2015 06:42
TERRE NATALE - Nancy Turnier-Férère
 
 
                                               À Gérard
 
 
Fierté et gloire voici ton Ayiti
Pays natif-natal patrie tant adorée
Fier tu es de dire que tu es d’Haïti
 
Terre des Taïnos grand amour Ayiti
Ton petit coin là-bas joyau tant admiré
Alors pour le revoir tu rêves d’Haïti
 
Fille aînée d’Afrique béni sol d’Ayiti
Tu toises qui la nie ici à l’étranger
Sans te vanter tu dis que tu es d’Haïti
 
Les paupières closes tu récites Ayiti
Les années s’écoulent vas-tu voir sa beauté
Avec beaucoup d’espoir tu rêves d’Haïti
 
Que ce jour revienne ce passé d’Ayiti
Ton pays dans ton cœur c’est la réalité
Avec fierté tu dis que tu es d’Haïti
 
Bordée d’un bleu d’azur c’est toi ô Ayiti
Cet amour robuste tu veux bien l’attester
Car ton pays te dit reviens en Ayiti
Et je t’entends répondre je suis en Haïti
 
 
©Nancy Turnier-Férère
(Poème Villanelle Chants de Rêves Cris d’Espoir 2012)
 
 
 
 
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18 octobre 2015 7 18 /10 /octobre /2015 06:57
La marche de l’obscur – Victor Varjac
Photo J.Dornac©
 
 
 
La marche de l’obscur
épanouit ses pas
telle une fleur sans nom
au parfum enjôleur
Mais je suis ton regard
la blancheur de tes mains
la pulpe de ta bouche
la course de ton sang
et ta jeunesse m’offre
les délices de mes nuits !...  
 
©Victor Varjac
Antibes, le 19 novembre 2012


Extrait du recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
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