Overblog Tous les blogs Top blogs Littérature, BD & Poésie
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
MENU
16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 07:45
IMAMOU - Nancy Turnier-Férère
 
 
 
 
Je m’achète un canevas
Des pinceaux
De la peinture à l’eau
J’installe mon chevalet
Je loge deux chaises
L’une en face de l’autre
Sur la plage ensoleillée
Une pour toi
L’autre pour moi
Derrière toi la mer houleuse
Je commence par calquer
Tes doux yeux d’abord
Qui me charment absolument
Tes longs cils noirs
Tes lèvres sensuelles au goût de sel
Au menton je prête attention
À ce trou de beauté
Qui se centre sous tes lèvres
J’observe autour de ton cou
Des coquillages perlés
Je peins ton torse nu et musclé
Je n’oublie pas tes bras robustes
Tes mains nerveuses et impatientes
Puis après sans me presser
Je peins tout le reste
Tu es ‘Agwetawoyo
Le dieu des mers et des océans
Je t’entoure d’un beau cadre
Tu m’offres des perles et des coraux
M’invites à partager ton berceau rêveur
Que tu baptises ‘Imamou
Ton foyer aux coloris marins
Je m’abandonne au roulis du merveilleux
Au fond de cet abysse vertigineux
Je m’oublie dans tes bras
Je me soûle
Enfin mes pieds nus ne sont plus
Sur le rivage à jamais perdu
 
©Nancy Turnier-Férère    



 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
15 novembre 2015 7 15 /11 /novembre /2015 08:12
Sur la tige si mince – Victor Varjac
 
 
 
Sur la tige si mince
où se tient l’équilibre
des astres et des hommes
l’invisible battement
de nos désirs s’enfonce
dans le fleuve interdit
livrant enfin nos êtres
à la danse des caresses…
Aucune durée  ne sait
apprendre l’éternité…
La terre brûle nos veines
bien au-delà des règles
tandis que le poète
évince « le hasard »
et brise les pierres tombales
qui masquent la pourriture
remplissant le vide
des souffles qui renoncent !...
Nourriture d’univers
l’artiste efface la Mort
au bras de son Hiver
car l’Amour est le monde
et le cœur sa lumière !...  
 
©Victor Varjac
Antibes, le 20 novembre 2012


Extrait du recueil de Victor Varjac « Les Fiançailles de l’Aube » aux Editions Chemins de Plume

 
 
 
 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
14 novembre 2015 6 14 /11 /novembre /2015 08:12
Pardon, mais après les monstruosités commises hier soir à Paris, je n’ai pas le cœur de publier de la poésie.
 
Mais c’est un appel à la résistance que je lance en dépit du fait que je n’ai nul pouvoir. La peur, face aux barbares, aux buveurs de sang, aux adorateurs de la mort, est légitime, mais notre honneur de femmes et d’hommes libres est et sera de la surmonter pour nous tenir debout face aux infâmes assassins qui utilisent leur religion comme prétexte pour tuer. C’est l’un des pires crimes de tuer des innocents au nom de l’Amour…
 
Les assassins espèrent semer la peur dans nos coeurs ; ils espèrent semer la haine contre nos frères arabes et musulmans. Soyons des femmes et des  hommes debouts, rejetons et la peur et la haine ! C'est ainsi que les monstres connaîtront leur échec en France !
 
Jean Dornac
Partager cet article
Repost0
13 novembre 2015 5 13 /11 /novembre /2015 08:38
FIN DE MOI DIFFICILE – Michel Duprez
 
 
 
Aujourd'hui,
après toutes ces années passées à miser en vain
sur l'éventualité qu'un jour
le cours du temps soit revu à la baisse,
que reste-t-il encore de lui ?
 
L’ego,
ce jeu d'enfant
dont « Je » serait le sujet ?
Son « Je »,
le mien,
le vôtre,
celui de n'importe qui d'autre.
 
Et pourquoi pas, tant qu'on y est, l'alter ego,
son double invisible,
beaucoup plus musclé,
donc au moins deux fois plus fort ?
 
Ou alors, pour simplifier,
sans chercher midi à quatorze heures,
rien d'autre que le moi ?
Celui qui a la vie dure,
l'âme chevillée au corps
laissé en usufruit.
 
Le moi qui ne demandait pas grand chose,
un peu de personnalité tout au plus,
un minimum de dignité,
pour pouvoir continuer à vivre
accroché à ses rêves jusqu'au bout.
Le moi, longtemps après son retour d'âge,
et qui, bien que sentant ses forces le quitter,
s'efforce encore de n'avoir pas l'air trop vieux jeu,
mais que le temps désagrège pourtant peu à peu
sans l'ombre d'un émoi.
 
©Michel DUPREZ  



 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
12 novembre 2015 4 12 /11 /novembre /2015 07:46
Les batailles des esprits – Djida Cherfi
 
 
 
Dans le gouffre de la médiocrité,
Où on se retrouve piégé
Ce cercle vicieux de cerveaux insoucieux
Où on s’attache sans réellement tenir,
Où on gâche tout avenir
On tient à ce fil de la vie,
Qui n’est déjà presque plus.
On s’acharne quand tout fini,
On fait face à ceux que l’on a déçus.
Sur ce chemin vers le « cœur »,
Semé de trouble et d’erreurs
Semé d’embûches et d’horreurs
On cherche une lueur, une étincelle,
On regarde vers le grand ciel.
Monte soleil et brille, 
Que je me brûle en m’accrochant à tes grilles !
Je tiens et je ne lâche pas
Pour que tu sois encore là demain.
Demain je reviendrai encore,
Dans ce même triste décor.
Je referai aveuglément les mêmes erreurs,
Je reverrai les mêmes sombres couleurs.
Cela sera mon œuvre,
En complicité sans témoins ni preuves.
Un accusé plusieurs coupables,
Pointer du doigt ; nous en sommes tous capables.
Je vais, je viens, j’avance, je recule,
Tu vas, tu viens, tu avances, tu recules,
Tu dis, tu retires et tu mêles.
Je redis, je corrige et je m’emmêle.
Je l’admets, tous ceci est fou,
Je mélange sans être claire, je l’avoue.
Ça n’a l’air de rien,
Mais ce que je dis je m’y tiens !
C’est sens dessus dessous mais,
Ça en dit long sur la vie.
Ça raconte l’infini Bataille de l’Esprit,
Et tout ce qu’elle engendre comme Conflits.
Si tu veux comprendre sors de tes rails,
Commets une faute, fais-toi cobaye.
Cela sera facile car les rails, jamais tu ne les vois,
Et dans la vie cobaye, nous le sommes tous déjà ! 
 
©Djida Cherfi
2010.  



 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
11 novembre 2015 3 11 /11 /novembre /2015 07:37
Ecoute ce silence pénétrant – Michel Bénard
©Katia Gobeaut - Messagerie
 
 
 
Ecoute ce silence pénétrant,
Il n’est que caresse
D’un pétale de fleur
Sur la douceur de tes lèvres.
Un délié de pinceau
Qui s’offre à l’inconnu
C’est un mystère de l’Amour
Se soumettant aux lois universelles.
Vivons l’instant des résurgences,
Des grands feux de nuit
Plus beaux que les anciens soleils,
Vivons l’éveil de l’appel des sens,
Grimons-nous de couleurs éphémères,
Fragments de beauté défiant le miroir
Où te voici dans l’attente
De recevoir l’Amour !
Avec toi s’ouvrent
Les portes de l’imaginaire,
Où j’attise mes poèmes
Pour mieux les embraser.
 
©Michel Bénard.  



 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 07:37
Si tu penses à moi - Ode
Illustration de Ode©
 
 
 

Ce trait, silhouette dessinée au creux du temps
N’a plus d’âge désormais, intemporelle réalité
Où que tu ailles, où que ton regard se pose amant
Tu la verras toujours dans ses plaines enneigées

Il ne fallait croire ces bruits des antiques trompettes
Fidèle, jamais ta sœur n’aura été perdue
Faite de sa terre fertile, moulée aux vents de ses tempêtes
De s’inquiéter ton cœur n’aurait jamais dû

J’ai toujours suivi mon chemin ainsi le tien
Double destination, balade singulière
J’ai suivi le vol de l’oiseau blessé et puis plus rien
Le temps m’aura conduite jusque dans ses aires

Un grand vent d’ouest de l’âtre rallume le feu
La braise s’est ravivée, il fera chaud pendant l’hiver
Le toit de lune dorée par la grâce, béni des dieux
N’entendra que la psalmodie des mêmes mots qu’hier

Je prends siège, je défais ce chaud vêtement noir
Je bois le vin chaud, à ta coupe y trempe mes lèvres
Je ferme les yeux et te touche, à ma coupe tu viens boire
Ce plein soleil des jours enfantés remplis de fièvre

Ainsi j’aime ces moments rares et intenses
Où dévêtu de toute pudeur l’amour réclame
Ce qu’il demeure de nous, notre impatience
À se fusionner aux encens de cinname

Je suis fille des sentes de neiges et du printemps
Aussi fille du Fleuve qui coule en mes veines
Partout où je passe, je repasse un temps
Je rentre toujours, c’est toi mon ami qui m’y entraînes…
 
Ode©
8 novembre 2005 



 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
9 novembre 2015 1 09 /11 /novembre /2015 07:51
L’abandon – Jean Dornac
 
 
 
 
Dans la tristesse de mes jours
Se dilue toute mon énergie …
Je ne saurai survivre sans amour
Sans lui, point de survie…
 
Il en est qui ignorent
Ou qui, par bravade, refusent
Que seul l’amour est d’or
Que seul lui suscite les muses…
 
Mon âme tout comme mon esprit
Sans « l’aimée » s’assèchent
En m’abandonnant, elle m’a tout pris
Avec le mal, elle était de mèche…
 
Qu’importe la concernant
Elle n’appartient qu’au passé
Mais l’amour reste perdant
Il fut trop promptement assassiné…
 
Dans le vide de l’univers
Les ans se sont trop vite perdus
Mon âme s’est nourrie de misère
Et mon cœur, à jamais, s’est fendu…
 
Ici bas, nul ne devrait ignorer
La force de destruction de nos âmes
Que la solitude parvient à imposer
Lorsque le cœur est privé de sa flamme…
 
Il est effrayant, je vous l’assure
De voir pousser la rose noire
A la place de la lumière pure…
Il est effrayant d’ainsi déchoir…
 
Il est violent ce cruel destin
Des amoureux qu’on abandonne
Quel qu’en soit le dessein
C’est la mort qu’on leur donne…
 
Vous qui vous aimez
Qui allez vous jurer fidélité
N’oubliez pas la leçon
Des âmes laissées en abandon…
 
©Jean Dornac
Lyon, le 8 novembre 2015  



 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
8 novembre 2015 7 08 /11 /novembre /2015 07:18
De Loin en Loin – Gilles Lecoq
 
 
 
Au loin, là-bas, par dessus les collines,
Vertes,
S'élève peu à peu l'Astre Solaire,
Rougeoyant le ciel matinal
D'un timide bleu pâle,
Sa chaude promesse, fut-elle Automnale,
Emplit mon cœur et mon corps d'une plaisante sérénité.
 
Le sifflement de la cafetière interrompt ce doux instant
Et me catapulte de fait dans les rets de l'instant présent,
Soubresaut d'un moment,
Juste avant que celui de la caféine ne me fasse effet,
Noir comme un ciel d'orage,
Ses éclairs de pulsations cardiaques
Finissent par me réveiller réellement,
Et j'entame la lente chanson du jour.
 
Le cliquetis solitaire des touches,
Remington high-tech pour internaute crédule et naïf,
Je laisse des mots ici et là,
Bouées dans l'Océan de la Toile,
Points éparpillés en îlots sans palmiers
Ni blanc sable,
je déroule et enroule mes sentiments en flots
Continus sur la Mer des Sarcasmes impromptus.
 
La Haine et le Mépris fleurissent,
Ici et là,
Émis par ces Sinistres,
Sombres Énergumènes,
Qui s'imaginent que leur Fureur est toujours de ce Temps,
Omettant à l’entour qu'il fut vaincu,
Détruit et banni,
Gazé des Mémoires des Bonnes Personnes,
Et qu'il n'est certainement pas le Phénix dont elles et ils rêvent,
Dans leurs Nuits du Cristal Sanglant.
 
De l'autre côté de la Planète Terre,
Le même Astre Solaire se replie,
Rougeoyant,
Dans les replis de la Nuit.
Un enfant ferme les yeux,
Black, Jaune, voir Blanc,
Métis de sa VIe,
Il part rêver,
Voir si un ailleurs meilleur
Se dessine dans les Moutons de ses Nuages
Endormis.
 
©Gilles Lecoq
20/10/2015  



 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0
7 novembre 2015 6 07 /11 /novembre /2015 08:15
Tricot - Gérard Gautier
 
 
 
 
Admiratif des Ouvrages de Dames
Aventurier des mots, humblement
J’ai tenté  de les tricoter,
De couleurs, les parer.
De démêler l’écheveau de mes pensées
Pour, un à l’endroit, je le pensais,
Porter à sourire, à émotion, à réflexion
Mais peut-être maladroit, pris à l’envers, le mot dit,
L’ignorance et l’intolérance a rencontré.
Avec esprit étroit et chagrin, j’ai eu maille à partir.
 
En ces temps d’abondance non partagée,
D’Humains sur les routes incertaines de l’errance jetés
Pour, à la famine échapper, point de riz, point de blé.
La solidarité n’ai pas réussi à faire germer
D’aucuns pour ne point se mouiller
Ont fait un pas, un brin avant, un brin arrière, 
Ont rejeté, égoïstes, les maux, pour tranquillité conserver
Je ne peux, comme d’autres, inconséquents,
De rire me tordre les côtes et point mousse me faire,
Me voulant moderne Pénélope,
Attention porte à mes assemblages
Et maille qui m’aille, tricote et détricote,
Martyrise, pour partager, la pelote des mots.
 
Sans cesse de les broder je tente,
De fil en aiguilles,
De faire jaillir blanche Colombe,
Des esprits hermétiques extirper 
Les pustulentes idées
Et des cœurs, les noirceurs
De la haine, des non-dits, de l’ignorance.
De monter, maille par maille, un ouvrage
Est mon ambition, un point c’est tout.
 
Tricoter des mots
De toutes les couleurs de peaux,
De toutes les nuances d’idées,
De toutes les religions
Pour d’un camaïeu arc-en ciel
Vêtir le Monde, d’espoirs et de Paix
 
©Gérard Gautier
Saint-Brieuc 1 novembre2015
«Hommage au Petit Echo de la Mode- Chatelaudren»  



 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
  • Contact

  • jdor
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...

Recherche