© Matin – Edvard Munch
L’aube agenouillée
doucement se redresse…
Une blonde lueur
les ailes ouvertes
affleure le duvet
de son corps de nymphe…
La berceuse du jour
sur les lèvres de la brise
entre dans ma chair
telle une étrange mélodie
que le chœur des arbres
mêle au silence
qui peu à peu…
se retire…
La mémoire de l’ombre
redoute les javelots
de Phoebus qui chasse
dans la plaine du ciel…
Elle se réfugie
dans le creux des racines
que le soleil néglige…
… et silencieusement
tisse l’autre visage
du monde qui s’avance !...
© Victor Varjac
Antibes, le 24 juillet 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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