13 juillet 2015
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à ceux qui ont du chagrin
la tristesse et le cafard me percent le cœur
le bonheur et la joie s’hébergent ailleurs
nonchalants ils s’installent dans d’autres lieux
se font rares et évitent tout ce qui est joyeux
la réjouissance se recule et m’abandonne
sans répit le malheur me suit et m’ordonne
sans peine l’affliction m’adopte me terrorise
tous ils me chagrinent me hantent et me visent
un petit oiseau rouge-gorge vient me séduire
sur une branche frêle il se pose je l’admire
sa douce mélodie me console je le caresse
je me vois comme dans une glace en détresse
écarlate est le côté de mon cœur blessé
mon sombre sort est tragique et angoissé
mon petit oiseau est triste toutefois il chante
le destin nous poursuit et il nous hante
le rouge s’aménage et s’engoue de la gorge
ensanglantée de mon petit ami rouge-gorge
qui se mire dans la source se pose consterné
sur ma main siffle et comme deux roses fanées
je nous vois comme dans une glace vengeresse
la fatalité nous met en joue et s’empresse
la grande épreuve qui nous vise est effrayante
elle nous entraîne vers une calamité terrifiante
la glace se brise et les petits morceaux
s’égaillent et vrillent nos cœurs en lambeaux
nos reflets faibles et pourpres se multiplient
au fond de la source du malheur qui me lie
à mon petit oiseau mourant qui ne sifflote plus
mon tout petit oiseau rouge-gorge ne vit plus
dans mes bras tremblotants je le caresse
je le berce sans cesse et je pleure ma détresse
(Chants de Rêves Cris d’Espoir 2012)
©Nancy Turnier-Férère
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