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29 janvier 2012 7 29 /01 /janvier /2012 08:53

 

William_Bouguereau_Portrait-de-Gabrielle-Cot-1890.jpg

© Adolphe Williams Bouguereau




Laisse-moi emporter
le fruit de ta lumière
et cette écorce vive
qui se frotte à mes lèvres
et me donne le goût
du voyage et du feu…
Ton parfum murmure
comme la soie d’un corsage
traversant un sourire
aux ailes de fontaine…
Le rêve épanouit ton visage
dans le nid de mes paumes…
Printemps d’amandiers
qui tresse des couronnes
à chaque pas du jour
et nimbe ton regard
d’une transparence
plus douce que la joie…
J’irai trahir ma peur
dans l’impudence du soir
où les traits se répandent
et les lignes s’estompent
pour découvrir le vertige
et la métamorphose
de l’ange que je suis
lorsque tu me regardes…

© Victor Varjac
Antibes, le 21 décembre 2002


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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22 janvier 2012 7 22 /01 /janvier /2012 08:17

 

oeuvres-contemporaines-0039.jpg

© Lydie Godbillon



Ton corps est un buisson
d’ambre et de silence
où j’entre doucement
pour jouir de ton cœur…
Ô calice de flammes
que je porte à mes lèvres
la braise insatiable
coule dans ma chair
comme l’orgueil immense
d’une fièvre qui se dresse
et chevauche mon désir…
Tes yeux… tes yeux prolongent
les doigts de mon regard
et j’oublie la douleur
qui me possède et me traverse…
Peut-être oserai-je dire
ce que je ne vis pas
car l’écriture se nourrit
d’un tout autre langage…
Elle achève et libère
le cercle démesuré
qu’exige l’avenir…
Que le temps d’une parole
mon ombre s’échappe
et vienne s’agenouiller
au chevet de ton souffle
et sente la douceur
de verger de ta peau…
Je ne puis demeurer
au bord de ton chemin…
Laisse-moi te saisir sur l’échafaud des heures
que devant toi mon rêve
jaillisse de la nuit…
Il est temps de connaître
le dragon qui nous pousse
vers la grande fêlure
qu’engendre notre sang…
… car les mots de l’adieu
viendront bien assez vite
réduire mon visage
et je ne serai plus
que trois grains de poussière !...

© Victor Varjac
Antibes, le 15 juin 2002


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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15 janvier 2012 7 15 /01 /janvier /2012 08:39

 

corbeauvol.jpg

http://www.uniformis.net/corbeau.html



Il plane tel un corbeau
au-dessus de mon angoisse
puis galope
sans reprendre haleine
pour épuiser jusqu’à la trame
mes instants de bonheur
et soudain sans raison
il bloque les aiguilles
et marche sur mon corps
avec ses brodequins
plus pesants que du marbre
et fixe dans l’espace
mon cœur imprudent
qui voulait s’envoler !...
Ses yeux ressemblent
à la mer
toujours immobile
et sans cesse
en mouvements…
Je crois que je m’enfuis
mais je tourne… tourne
dans le cercle de son jeu…
Il pénètre mon souffle
d’une coulée de plomb…
Les jours se ressemblent
et quand le soleil s’agenouille
sur l’épaule de l’horizon
je sens la fraîcheur
d’une porte qui s’ouvre…
Promis à cette flamme
au Mystère Suprême
j’avoue mon impuissance
et ma fascination
mais la grande beauté
de ce monde éphémère
appartient à ce temps
qui pousse l’avenir
dans les bras du passé !...

© Victor Varjac
Antibes, le 16 septembre 2001


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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8 janvier 2012 7 08 /01 /janvier /2012 08:54

 

detail-d.jpg

http://histoirecenthistoires.blogspot.com/2011/05



L’heure qui s’achève
est à recommencer…
L’éternel éphémère
fait de nous des nomades
des vagabonds… des fugitifs
qui s’accrochent aux jours
mourrant sous nos désirs…
Renoncer au combat
être ce qu’on dépasse
demeurer anonyme
alors que tout est grand
ne pas saisir la flamme
que tend le sablier
c’est prendre la défaite
comme une récompense
et se vêtir de cendres…
Les flèches du cadran
tournent… tournent… tournent
et dans leurs serres noirs
notre cœur s’alourdit
avec un bruit de sang…
Devons-nous ignorer
la source de l’étoile
qui cherche les contours
de notre ombre penchée ?...
L’insouciance des jours
roule notre existence
jusqu’à ce crépuscule
qui surgit du néant !...
Je sens déjà la mort
me prendre par les mains
comme un rêve oublié
qui cherche ses racines…
Mon visage se perd
emporté par le jeu
de la métamorphose…
Je marche sur les pierres
que teintent mes blessures…
Seule ma voix demeure
à l’orée de l’abîme…

© Victor Varjac
Antibes, le 16 mars 2002


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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18 décembre 2011 7 18 /12 /décembre /2011 08:42

 

oeuvres-contemporaines-0038.jpg

© Lydie Godbillon



                                                                      A Christiane Marre
                                                           In Mémoriam


Entre les berges des paupières
le rêve traduit
le passage des anges…
Je replie un à un
les doigts de la mémoire
pour retenir plus sûrement
l’écho tout entier
de cette rencontre…
Ainsi j’emporte
au pays de la chair
le secret d’un regard
né d’une aube inconnue
où poussent les ailes !...

© Victor Varjac
Antibes, le 12 avril 2002


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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11 décembre 2011 7 11 /12 /décembre /2011 09:29

 

rodin.jpg

© Auguste Rodin



                                                             A Henry Claude Buret, mon ami


Je connais des douleurs
plus vastes que le monde
et que l’on voit à peine
dans le creux d’une main…
Des douleurs qui se couchent
dans le lit de la chair
pour atteindre le cœur
d’une flèche mortelle !...
Ah ! Si je pouvais prendre
le drame par les ailes
l’habiller de silence
lui dire la beauté
qui tourne dans nos veines
le mal n’oserait plus
s’infiltrer dans nos rêves
et la lumière enfin
passerait dans nos âmes
mais la souffrance hélas
entre dans notre corps
avec le premier cri…
Tu portes la ténèbre
et le chant de la fièvre
et de tes bras s’écoule
la force qui déchire
mais tu n’oseras pas
étreindre le bonheur
ce mot est bien trop grand
pour l’enfer de tes mains…

La tiédeur de la vie
se lève avec le jour
le regard peu à peu
va décrire les choses
pour délivrer l’image
et comprendre nos pas…
Le destin tu le sais
n'existe pas encore
il appartient au cœur
que tu mettras au monde
mais déjà le mal creuse
la tombe d’espérance
pour enfouir ta plainte
dans l’herbe de tes mots…
Refuse je t’en prie
de te laisser mourir…
Le murmure des pierres
est un triste voyage
où les yeux sont absents…
Le monde pleure
le songe perdu
engourdi sous la terre
et le ciel toujours noir
ne peut rien entendre
les hommes vivent trop loin
de l’artère du jour !...
Je connais ta douleur
plus vaste que le monde
mais dans les bras du temps
cette fièvre perfide
ne sera même plus
une tache de sang
à peine un souvenir
au large de ton souffle…

Je connais mon ami
des douleurs affamées
plus vastes que la vie
et qui tiennent hélas
dans le creux d’une main…
Penche ton visage
A la dérive du fleuve
ne vois-tu pas les heures
briser tes souvenirs ?...
Il n’est pas temps encore
pour entrer dans l’oubli…
Chasse l’ombre
qui blesse le soleil
renonce à la tristesse
ouvre les yeux de l’ange
et Suzanne… Suzanne
t’apparaîtra plus belle
plus douce que jamais
et la main sur le cœur
vous reprendrez enfin
votre duo d’amour…

© Victor Varjac
Antibes, le 28 février 2002


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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4 décembre 2011 7 04 /12 /décembre /2011 09:09

 

yvavel-0061.jpg

© Yvanel



L’heure appartient à la brume
et le jour qui se cherche
n’a pas encore trouvé
la forme de son âme…
Les signes de lumière
s’approchent de la rive…
Quelle étrange beauté
se dresse devant moi
juste au milieu des arbres
où l’herbe triste et noire
semble envahir la plaine ?...
Le souffle de l’écho
s’enroule autour
de mon étonnement…
La naissance d’un visage
appartient tout entier
à la source du rêve
et sa métamorphose
est un baiser du ciel…
Hâtons-nous… hâtons-nous
la nuit n’a plus de voix
le grand livre de l’ombre
doucement se referme…
Il faut sortir du silence
et affronter le décor
sans se perdre soi-même…

© Victor Varjac
Antibes, le 12 mars 2002


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27 novembre 2011 7 27 /11 /novembre /2011 09:04

 

salvatore-gucciardo.jpg

© Salvatore Gucciardo



L’ombre sommeille
tandis que le vent
caché derrière le soleil
entrera tout à l’heure
par la bouche de l’espace
et les pierres craqueront
sous leur masque ancestral
et l’orage tournera
dans l’angoisse de nos mains
comme le mensonge dressé
dans le cœur des hommes
bien avant leur naissance…
Inconnus à nous-mêmes
nous errons sur le tranchant
de l’arme effrayante
que brandit le destin…
… et si notre sang
portait une couronne
et si nous étions roi
d’un univers si proche
que nous pourrions toucher
le mystère de ses mondes
sans parvenir à les voir…
O Légende trahie
par les mots trop fragiles
je devine ta présence
au delà du voyage
comme un livre fermé
contient dans la ténèbre
le murmure des lettres
serré entre ses pages…

© Victor Varjac
Antibes, le 2 août 2003


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20 novembre 2011 7 20 /11 /novembre /2011 08:12

 

oeuvres-contemporaines-0030.jpg

© Isabella Poulenard



L’aube du regard
ressemble à une voix
où les feuilles de lumière
tissent l’arbre du jour…
Le ciel semble si loin
qu'il arrache nos ailes…
Jamais nous n’atteindrons
l’ange de notre âme…
Avant de rencontrer
le secret de la mort
j’épuiserai mes mains
et le sang de mon corps
à chercher sous la cendre
les heures qui dispersent
l’espérance dérisoire
d’un amour bien plus grand
que l’humaine douleur…
A la lisère de la vie
où l’ombre fornique
avec nos chimères
j’attendrai de te voir
surgir du sable et du vent
comme une image irréelle
que j’ai toujours connue
pour croire en un destin
qui commence vraiment
lorsque le cœur d’argile
a perdu ses paupières !...

© Victor Varjac
Antibes, le 10 septembre 2001


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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13 novembre 2011 7 13 /11 /novembre /2011 09:19

 

Charmoye1.jpg

http://paulcompostelle.over-blog.com/15-categorie-11852238.html



Quand le paysage se couche
dans la brume légère
de l’heure qui se fane
l’avenir apparaît
au dessus d’un portail
et la route s’effondre
au seuil du voyage…
L’enfance accroupie
se masse la cheville
son pas s’est brisé
sur le chemin de pierres
abandonnant le rêve
dans la constellation
des premières images !...

© Victor Varjac
Antibes, le 24 août 2001


Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions MELIS



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