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8 décembre 2020 2 08 /12 /décembre /2020 07:10

Préface d'Albert Longcham, sj

Éditions Librairie-Galerie Racine, Paris, 2020


 

Claude Luezior a rédigé ce recueil à l’âge où la vie semble un jeu, une énigme, une farandole joyeuse comme celles que savait si bien conduire François à Assise, avec la complicité de ses amis, les «tripudianti».

Est-ce un ange qui a tenu la plume de l’auteur voilà quelque cinquante ans ?

Quelle force a-t-elle poussé cet adolescent rieur de 17 ans à un engagement d’une telle densité, qui troue les ronces Entre désespérance et espérance pour n’offrir que L’encre / Des prophéties ?

Déjà son regard intérieur est oasis sans nuit froide, il est conscient de la dualité du vivre : Nuit d’aveugle. Nous le sommes toujours, devant ceux que nous crucifions ; Nous avions laissé tant d’enfants sur le bord du chemin. Si jeune, il a assimilé la croyance en l’Amour Là-haut / Les paumes / Ouvertes / Du crucifié. La réalité de l’Attente : Nous étions aux abois, un credo sur les lèvres. La force du pardon : À nouveau / Respiraient / Nos mains/ Le moût / des êtres / Bouillonnait .

L’auteur sait que la délivrance est enfouie dans le gémir de l’extrême, Il était là, quelque part / En ineffable présence. Il se rend compte, tout comme Max Jacob, que la mort est céleste pour la première fois.

Luezior ayant compris la difficulté et le mystère de la Rencontre, Nos bouches tremblèrent / Entre blasphèmes et espérance, égrène ici son premier chapelet, le seul où il met ses pas dans la montée du Golgotha, versets dépouillés d’une très longue succession de textes qui, au fil des années, deviennent, dans d'autres livres, rosaire poétique dans des registres variés, sensualité, humour, attente : toujours les mots se transmuent en eau vive.

Pourtant il est à remarquer que, dans les derniers recueils de l’auteur et particulièrement dans Jusqu’à la cendre (2018) l'on retrouve des échos, l’empreinte de l’atmosphère de Golgotha, par exemple : C’est ici que suintent en désespoir balafres, cicatrices et doutes, c’est ici que dansent les blessures d’un artiste au pied de la croix, ou encore : Lorsque se condense au fond de nos entrailles l’infinie parole d’une prière. Le feu mémorise toujours ses braises.

Dans Golgotha, avec fougue, recueillement, passion, Luezior nous fait vibrer un credo sur les lèvres.

C’est un livre d’heures à lire, mains jointes, comme aux premiers temps Au seuil / D’un précipice / Devant le tronc / Exfolié de paroles / Des mains / Se joignent.

C’est un hymne avec Des mains de vierges / Et de femmes / Mains gothiques / Hautes comme des cathédrales / Mains des siècles /À venir.

C’est un chant de silence. On était à la onzième heure / Celle où s’arrêta l’éternité. C’est l’écho de Verhaeren dans Humanité : les soirs crucifiés sur les Golgothas noirs, portons-y nos douleurs et nos cris et nos plaies.

Luezior déchire l’absence, il ouvre d’étranges portes sur le seuil de la foi. Sous la trace du cri, dans la souffrance, apparaît un visage : La douceur de la Femme / À l’enfant / Le miracle de la flamme / La flaque de lumière / Un miracle de mère.

Avec des phrases réduites à l’extrême minimun, ce qui décuple leur intensité, ce recueil est une prière ardente qui s’incruste dans l’âme du lecteur. Luezior, un des plus hauts poètes contemporains, lauréat de l’Académie française, a écrit là un livre d’une force exceptionnelle, passant de la douleur à l’espoir, du sacrifice au renouveau : Nos âmes avaient fait peau neuve. La force de l’image dans sa brièveté est exceptionnelle, sa force en est décuplée. 

Ce recueil est un livre d’amour, d’espoir : Le Golgotha n’était plus souffrance. Il était résurrection. On peut penser que l’auteur est un moine-poète sans bure, en ce sens où il écrit dans le silence et la solitude de son bureau qui est, au fond, son oratoire. L’adolescent a su faire face à la puissance de l’inexplicable. Tout comme Rilke, il a très tôt compris que le futur doit vivre en toi, bien avant qu’il ne survienne. Tu n’as qu’à attendre la naissance, l’aube d’une nouvelle clarté. C’est tout le cheminement de Golgotha.

Il est à souligner que les illustrations de Golgotha, mines de plomb et encres sont de l’auteur : elles ont aussi été réalisées au même âge que les textes. En les observant on pense aux encres de Cocteau.

Superbe recueil qui par la magie de l’image, de la poésie, permet d’accéder à une lumière véritable.

Nicole Hardouin


 

 

Claude Luezior : « Golgotha »

Préface d'Albert Longchamp, sj, anc. Provincial des Jésuites en Suisse et Rédacteur en chef de Choisir. Illustrations de l’auteur.

Editions Librairie-Galerie Racine – Paris – 2020 - format 13x20 ½ - 93 pages


« Alors, ils le crucifièrent au lieu nommé Calvaire, en hébreu, Golgotha.»

 

« On n’est pas sérieux quant en a dix-sept ans...» disait un certain Arthur Rimbaud.

Écrit précisément à l'âge de dix-sept ans, « Golgotha », tout au contraire, semble être une sorte de passerelle confirmant l'éblouissement de l’adolescence face à la Croix. Les ressentis de Claude Luezior vont à l’essentiel. Ils sont les fruits d’une sorte d’épuration au-delà de la connaissance.

Ce recueil composé à l’aube de sa jeunesse porte l’empreinte d'une maturité déjà profonde. Et d'une foi qui se veut libre, provocante, déroutante, bousculant les canons habituels. Celle qui va justement aux sources initiales, à l’écart de la dogmatique, le mystère de ce souffle ne pouvant exister qu’en portant les ailes de la liberté.

« Les lances des gardes se firent plumes d’archanges. »

Nourri des textes sacrés du Nouveau Testament, « Golgotha » est le fruit d’une suite d’observations, d’interrogations, de réflexions dont l’extrême brièveté ne fait que confirmer la limpidité clairvoyante. Claude Luezior se révèle être ici un authentique poète mystique.

« Confusément / Nous eûmes / Faim / D’éternité »

Le chemin de la Passion est une source majeure d’interrogations où les clés et interprétations sont multiples. Le jeune Luezior est certes un homme de foi mais il est avant tout un poète délicat, un orfèvre jouant sur l’épure ciselée des textes fondamentaux, lesquels sont puissamment métamorphosés par son calame.

« Trop humaines, nos boues se dressèrent et s’ouvrirent comme fleur. »

Avec « Golgotha » nous sommes au cœur d’une très belle analyse du comportement humain sous ses facettes les plus variées. Textes justes, denses, incisifs mais explicites. tout en demeurant lucides. Nous percevons entre ces lignes un petit côté incrédule à la Saint Thomas, avec ce besoin de voir pour croire et de vouloir poser un doigt sur les stigmates. Sans doute une belle manière de se libérer en soignant ses propres blessures.

D’ailleurs est-ce un hasard si l’auteur de la préface est un jésuite ?

Claude Luezior développe des images nouvelles autour du « Golgotha ». L’ouvrage engendre une sorte de mirage, une vision surréelle où se mêlent écritures et prophéties.

« La blessure s’ouvrit comme une lèvre / à la recherche d’une autre lèvre. »

Avant de vous laisser face à vos propres impressions de ce « Golgotha », je soulignerai que les sobres illustrations graphiques, qui sont de l’auteur, sont appropriées à la forme des poèmes, lesquels sont souvent semblables à des haïkus et dont nous apprécions le dépouillement.


Et l'auteur de conclure :

« Sa chair redevint chair

Son sang

Fut le nôtre

Et notre chant éclata

 

Beau comme le chant de l’Homme. »

 

Michel Bénard.


 

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18 novembre 2020 3 18 /11 /novembre /2020 07:29


                Miloud KEDDAR, poète et peintre d'origine franco-algérienne, bien connu des revues qui associent l'Art et la Poésie, considère la France comme sa deuxième patrie. Et comme par hasard (le hasard faisant bien les choses ) voilà que sa fidèle compagne se nomme « Françoise » qui n'est autre que ''Française'' en vieux français. C'est cette compagne qui va donner le ''la'' à ce chant en quatre parties écrites en prose poétique simple, dépouillée de tout artifice.
« MA COMPAGNE » s'intitule ce recueil tout de vert vêtu : nous voici déjà sous de bons auspices. La couleur verte symbolisant à la fois le sacré et la nature vivante si précieuse en pays désertique ( pour rappel : les dômes des mosquées, la couverture du Coran, sont verts, le vert étant la couleur porte chance du prophète)
                Le recueil se divise en  3 chants ( le nombre 3 rappelant le ciel ) composés de quatre textes chacun, un peu comme les jardins clos du Moyen Age : les jardins de l'''amour courtois''. Rappelons que le nombre 4 n'est pas choisi par hasard, il est considéré comme sacré ( les 4 évangiles, les 4 points cardinaux...les 4 piliers du temple...les 4 éléments, les 4 fleuves du Paradis, les 4 saisons...) car ici, on le comprend dès les premiers mots, on est sous la protection du ciel :
''Toujours le partage de ce qui sauve'' le sentiment de notre petitesse que seul l'amour peut sauver : ''ce qui sauve, mais sauver de quoi ? Avec la lune pleine qui éclaire nos corps enlacés...'' il s'agit de durée et d'éternité, nous annonce le chant II :
''Si nos corps ont plus d'une lune, nos cœurs sont encore du matin''
              Apparaissent alors la mésange et la tourterelle, deux oiseaux à consonance féminine dont le chant annonce le printemps, le renouveau, et qui vont être des alliées de « Françoise » ; on pense alors à Saint François d'Assise nourrissant les oiseaux du ciel avec de la manne, car il y a du sacré dans la présence de ces oiseaux annonciateurs. Il faut savoir que dans la tradition arabe, la mésange-messagère annonce la naissance du Fils ( Fils de Dieu appelé non pas Jésus mais Issa le prophète, meneur d'âmes vers le salut )
                C'est ainsi qu'en toute simplicité, tel un sage assis dans la contemplation de la nuit, le poète présente les âmes qui lui sont liées par le sens de l'éternité, de simples âmes ( la mésange, la tourterelle, le chat ( Syrien), ''La Dame de cœur'' : Françoise et son fils Mathias ; c'est une arche, une sorte de crèche que l'on pressent en osmose avec le dessein de Dieu. Nous le savons : Les mystiques sont les proches parents des poètes, des peintres et de tous les musiciens, '' nous révèle Miloud KEDDAR dans son autre recueil intitulé : «  LA DETTE  » ( lui aussi recouvert de vert ...un hasard ?)
 ''Et quoi d'autre ?  Et le ciel sur les ailes de la mésange et de la tourterelle, le ciel qui vient les saluer, leur apporter les bons augures ''
Alors, selon les paroles de sagesse du poète :
''Qu'espérer d'autre dans un monde aux bouleversements de toutes sortes, qu'espérer d'autre''
                   Dans cette atmosphère quasi biblique (il est à noter les similitudes incroyables qu'il existe entre la Bible et le Coran ), il faut relever la conception du poète Miloud KEDDAR au sujet de la femme qui n'est pas l'égale de l'homme, excepté en droits, mais qui lui est complémentaire, l'homme n'étant qu 'une ébauche sans la rencontre avec la femme :
''J'unis une femme aux oiseaux
comme on unit le verbe au divin
''
''La femme est oiseau, quand elle veut avoir ses propres ailes, quand elle n'a besoin de personne pour décider à sa place'' . Voilà qui est clair ! Des paroles qui volent haut ! Oserais-je dire.
Le femme et l'homme complémentaires et égaux en droits, voilà la conviction de Miloud KEDDAR qui s'affirme ainsi et depuis toujours, citoyen de la République.
Il ajoutera d'ailleurs au chapitre IV, pour conclure et ''finir en beauté '', si besoin était, puisque tout est beauté dans ce recueil : La femme est reine, c'est poésie et c'est délicieux''
Que dire de plus ? À part merci au poète ! Merci pour ce moment à la fois simple et précieux.

 

ÉDITIONS PAROLE & POÉSIE- Collection de l' Églantier
 

 

 

 

 Jeanne CHAMPEL GRENIER

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17 novembre 2020 2 17 /11 /novembre /2020 07:38

 

Éditions Librairie-Galerie Racine, Paris,
4e trim. 2020, 168 p., ISBN : 9-78-2-2430-4831-5

      
       Au-delà d'un humour bienfaisant, ce livre est un cri aux frontières de notre humanité qui est parfois (souvent) décrite de manière monstrueuse dans l'Ancien Testament.
Ces pages peuvent générer une certaine remise en question de nos croyances toutes faites car la très sainte Bible, socle de notre civilisation judéo- chrétienne, est censée être belle, rassurante...
Or, en réalité, les textes d'avant le Christ sont souvent (mais pas toujours) une accumulation d’horreurs : à Sodome et Gomorrhe pas un seul juste, tous les habitants furent brûlés vifs : préfiguration d’Hiroshima. Et Luezior d'ajouter : et les enfants / et les bébés ?  Somme de crimes, d’holocaustes : l’invasion de Canaan, la destruction et le carnage à Jéricho (aux cours d'instruction religieuse, l'histoire des trompettes nous avait pourtant été décrite de manière si candide !)  
Barbarie : Vous avez laissé la vie à toutes ces femelles ! Maintenant tuez tout enfant mâle, tuez aussi toute femme ayant partagé la couche d’un homme. Et pourtant il est maintes fois répété que Yahvé est bon...  
Somme d’incestes, de trahisons, d'ostracismes, d'anathèmes.
Pour ce qui de la forme du présent livre, on retrouve toujours le style ciselé de l’auteur qui est un nautonier du mot. Luezior a cette langue rigoureuse, celle qui rend si proche de ce gris argent du matin, cher à L.R. des Fôrets.
Quant au fond, il faut souligner la somme de citations, de recherches, de minutie que représente un tel ouvrage, travail de chartreux, mots rédigés à travers les tourments de l’ombre, respirations profondes.
L’auteur débarrasse les textes anciens de leur gangue pour en faire ressortir l’effroyable. Paradoxalement il sait malgré tout atténuer une partie de leur noirceur par son humour, par des réflexions inattendues : remarques burlesques, surtout en ce qui concerne la Genèse : Le sage Noé, charpentier amateur de son état, était tout à la fois zoologue et botaniste. Dans son arche, véritable cage à poulets, il enferma quelques millions d’espèces ! (...) Les baleines furent dispensées de figurer dans cette histoire pour raison de corpulence et les sardines ironisèrent sur le manque de place dans la boîte à Noé.

Autre sourire, après la faillite de la tour de Babel : Grammairien dans l’âme, le bon Yahvé fit de sorte qu’ils n’entendent plus le langage les uns des autres : désespoir des potaches du monde entier.
Disparités scripturales évidentes lorsqu'apparaît soudain un puissant hymne à l’amour dans  le Cantique des Cantiques : Tes deux seins sont comme deux faons, jumeaux d’une gazelle. Et Luezior de commenter : de quoi faire convulser une bonne douzaine de pères de l’Église, non ? Par ailleurs, l’auteur ne peut s’empêcher de poser une question intéressante : combien de livres bibliques ont-ils été écrits par des femmes ?
La vie se nourrit d’interrogations. L'auteur de ce livre précise que les exégètes démêlent le vrai du faux, la fable de la réalité, le symbolique du révélé. L'Ancien Testament est peint dans une plume trempée dans le Nil, le Tigre, l’Euphrate, le Jourdain, où l'on perçoit un Yahvé manichéen, cruel et jaloux : nous a-t-il fait à son image où l’avons-nous plutôt fait à la nôtre ?
Il est impossible de ne pas souligner les similitudes entre l’Ancien Testament et notre monde actuel où se perpétuent des conflits au nom d’un Dieu unique sensé être l’alpha et l’oméga de l’humanité.
Et Luezior de conclure : ce qui est rassurant, c’est la présence, dans le Nouveau Testament, d’un rebelle d’un nouveau genre, incarnation du pardon, et de l’amour : le Nazaréen Jésus Christ.
L’Ancien Testament, déluge de violence est un recueil puissant, qui ne peut laisser personne indifférent : il atteste que nous ne sommes toujours que le refleurissement de nos cendres aussi bien dans la barbarie que dans l’amour.

                                                Nicole Hardouin

 

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4 novembre 2020 3 04 /11 /novembre /2020 07:26

J’ouvre une nouvelle rubrique, ce jour, celle des recensions de recueils de poésie mais aussi des romans. J’espère que vous aimerez et que vous nourrirez la rubrique ! Jean Dornac

Nous commençons avec une recension qui parle d’un roman de Claude Luezior que vous connaissez bien et que, je l’espère, vous appréciez comme moi ! Cette recension est due à Jeanne Champel Grenier que je remercie !

 

 


« MONASTERES »

de Claude LUEZIOR
roman, Éditions Buchet/Chastel, Paris

                Claude LUEZIOR écrivain-poète mais aussi médecin neurologue ayant œuvré dans les hôpitaux en Suisse et à l'étranger, et après un voyage marquant sur le Mont Athos où sont implantés une vingtaine de monastères orthodoxes, a naturellement fait un rapprochement entre le retrait du monde choisi par les moines et le degré d'isolement que l'on inflige à certaines catégories de population : nos anciens surtout, mais aussi ceux qui sont atteints de troubles les éloignant de ''la normalité''.
                Rassurons-nous, point de dénonciation verbale outrancière, ni de diatribe syndicale. Mais plutôt une mise en abîme de situations et de décisions déshumanisées aussi néfastes que ridicules. L'auteur, avec la finesse d'esprit que nous lui connaissons, se fait l'écho de Beaumarchais qui nous déclare : « Dépêchons-nous de rire de tout, de peur de n'être obligé d'en pleurer ! »
               Beaucoup de similitudes en effet entre ces deux mondes, pour un œil averti :
'' L'hôpital est ce monastère blanc qui n'avoue ni sa prière ni sa crasse '', quand bien même ce monde se révélerait '' propre comme un scalpel '' ; le personnel aussi nous rappelle les ordres religieux qui d'ailleurs géraient les hospices d'autrefois :'' Il y a les grands prêtres en aube blanche, avec leurs prescriptions magiques et leurs diagnostics incantatoires... les infirmières vestales... le râle et le sourire... Et souvent la prière et l'espoir. ''
              Voici donc le décor bien campé. Place à l'intrigue ! Cléard, vieillard à la forte personnalité, mais atteint de la maladie de Parkinson, est menacé d'enfermement en asile de gériatrie par sa fille déshumanisée par une vie difficile à l'étranger et qui convoite l'héritage. Une fugue rocambolesque, la découverte d'un couple secret, le vol d'une icône de valeur, une rencontre avec soi-même au cœur d'un vrai monastère...où l'on peut lire : '' Et puis, après tant de sainteté, il faut bien que le corps exulte... ''
               Les chapitres se suivent comme autant de courts métrages sur un ton imagé, original, intelligent et humain. Claude LUEZIOR, avec la finesse et l'humour qui le caractérisent, va s'employer à nous développer cette histoire qui s'appuie sur cette solitude, compagne de la vieillesse dont on se débarrasse en notre monde, où seuls comptent le rendement et l'argent. Une histoire de respect en perdition, pleine de rebondissements qui fidélisent le lecteur et dont la télévision ferait bien de s'inspirer.

              MONASTERES : une saga au rythme endiablé qui nous rappelle ''Vol au-dessus d'un nid de coucou'' et par moments, les truculentes ''Trois messes basses'' d'Alphonse Daudet.


Jeanne CHAMPEL GRENIER
 

 

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