Bonjour ! J’ai le plaisir de relayer l’appel de Nicole Portay, responsable du concours de poésie jeunesse au sein de la Société des Poètes Français ! Faites suivre autant que vous le pouvez !!
AMIES, AMIS DE LA POÉSIE,
Voici l’édition 2021-2022 de notre concours dont la dernière session fut encore une fois une belle réussite ! (Qualité, valeurs humanistes, émotion furent au rendez-vous). Je compte sur vous pour nous aider à pérenniser nos joutes poétiques.
N’hésitez pas à en parler autour de vous !
Poétiquement vôtre, Nicole Portay, Responsable SPF du Concours International de Poésie Jeunesse Francophone
Pour révéler
Le mot paix du poème
Gisant crucifié
Parmi épines et ronces,
Héler l’oiseau.
Quand la colombe est là
Ôter de son aile
Une plume,
L’encrer aux pépites
De l’oliveraie
Émergeant de la brume,
Calligraphier les racines entrelacées
Sur la partition
Des sons et des couleurs.
Quand vibre le la
Au cœur de la spirale d’or
Du tournesol,
Récolter les braises du ciel
À l’apogée du jour
Pour éclairer le jasmin des poètes,
Et écrire des graines de promesse
Sous les feuilles argentées.
Si la lumière
Hésite à se poser
Sur les lettres pacifiées
Rappeler l’oiseau
Puis essayer,
Essayer encore !
Comment panser la Liberté blessée
Quand la tienne et la mienne
Sont nôtres,
Sur un même fil solidaire ?
Que penser de cette haute Lumière
Quand elle sauve
Ou condamne tous et chacun ?
Comment élaborer un juste choix
Sur la vie et la mort terriennes
Si mon dilemme inocule ton altérité ?
Que crient les voix
Des « milliers de cadavres de la fosse planétaire »
Qui contemplent ces palabres
Au nom d’un idéal niant la réalité ?
Panser les mots nobles
Pris en otage
Dévoyés récupérés
Souillés sur le pavé
En un pêle-mêle démagogue,
Apaiser les nouveaux « résistants » indécents.
Auraient-ils biffé de leur mémoire
Résistance, Shoah et camps de la mort ?
« Arbeit macht frei », (1)
Que penses-tu, toi rescapé,
De ces présumés claquemurés
Bien-pensants ?
Il restera toujours à l’homme
La liberté de se penser, de se recréer.
Il restera toujours au poète
La liberté de salir ses mains
D’une coulée d’encre bleue
Et de panser la couleur de l’espoir
Sur l’humanité.
Les mots en tenue de printemps
Se sont mêlés aux verts
De l’éventail printanier
Parmi fleurs et feuillages
Frémissant inlassablement.
Sur le sol ensoleillé
Ils ont effleuré
Orangers pivoines et jasmin
Pour rejaillir en cascades parfumées.
J’en ai même vu un
S’envoler à tire d’aile
Avec abeilles et hirondelles
Dans l’espoir de tutoyer l’apogée
À la cime de l’olivier.
Le soir venu, ivres de lumière
Ils se sont rassemblés
Sur la margelle de la fontaine
En corbeille de sourires,
Petites lampes de veille
Dans la nuit.
Lointaine est l’autre rive
Des eaux charriant les ombres
De ma sphère outragée.
Au-delà du pont effondré
Est l’arbre des mots verts
En exil des veines de la paix,
Accablé il a couché ses feuilles biffées
A même la terre en peine.
Mais la Beauté naît au coeur de la laideur.
N’est pas si lointaine
La rive rêvée de mes lettres
Se faisant oiseaux.
Le verbe affranchi s’envole
Vers l’étoile solaire,
Colombe tissant des fils ailés
Une passerelle de pensées.
Les signes confidentiels se déploient
Sur les bras de la ramée en éveil.
Menthe, amande ou chartreuse,
Infiniment verts
Les pigments de la colline
Allument de paillettes ambrées
Ma chape de brume,
Je recueille au creux de mes mains
Cette énergie de ma mante essentielle.
Avec les baies de genièvre indigo
Je m’incline devant l’augure
D’une aurore généreuse,
Un ballet précoce en robe noire et or
Éveille les ocelles myosotis
Du romarin au pied de la borie.
Enivrée par les effluves charnels de la terre,
Lierre embrassant le bois rémanent,
Je me fonds dans les jeux de lumière
Affleurant la nef de pierre
Née du labeur de l’esprit humain.
Les vieux arbres de l’oliveraie,
Sève enracinée au sol cicatriciel,
Tendent leurs branches orantes
Vers les échappées d’or célestes.
Un vent délétère délie
Mes frêles poèmes suspendus
Au vert séculaire du feuillage,
Mots et lettres esseulés
S’envolent pêle-mêle
Tourbillonnent
Avant de s’abandonner,
Gorgés de liberté,
À l’humus de terres ameublies
Par l’imaginaire encré
Des jardiniers de la beauté
Fertilisant le pollen de la paix.
Au delta du fleuve,
Un envol de flamants roses
Et le sable à l’infini.
Vont et viennent les flots,
Se meuvent les eaux
Saillies par le feu solaire.
Mordue par les vents
La vague enfante ses pépites,
Fleurs serties du sel de la mer.
Elles se mêlent, s’emmêlent
S’assemblent pour mieux s’embrasser
Au cœur des camelles*.
Ainsi va l’existence,
Vont et viennent les nuées
De larmes salées
Percées d’éclaircies
Réunies en pétales de joie
Scellés d’amour
Saupoudrant l’Etre du sel de la vie.
C’est un noir de nuit sans lune,
Voici les voix de la colère
Voix en tourment
D’un peuple d’hommes
Dans le tunnel de la réclusion.
Liberté trahie
Vérité travestie,
Le peuplier expirant étire sa ramée sacrée
En quête d’un signe d’éclaircie
Mais le ciel a tendu son voile gris
Sur les mots tus des tissus apeurés,
Haine ou soumission grimées.
Comment déférer au mandement
De l’enfermement ?
S’inquiéter et œuvrer,
Ne jamais transiger avec sa singularité
Son droit absolu de penser,
Ne jamais baisser les yeux,
Clarifier.
Se souvenir que la poésie,
Et toute création, c’est agir !
Mots, notes, couleurs, terre, verre
Racines, pierre, glaise ou braise
Choisir sa matière.
Écrire, peindre, pétrir, jouer, chanter, dessiner
Témoigner.
Le dire et le redire,
Le chuchoter, le déclamer, le crier
À tire-d’ailes :
Viennent les voix éprises d’utopie
Rappelant la réalité de l’humain,
Les voix dignes, celles de l’Amour.
La paix se modèle,
Que demain soit joie !
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...