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1 mars 2020 7 01 /03 /mars /2020 07:39
Photo J.Dornac©

 

 

 

 

secouez-vous ténébreuses

dressez vos oripeaux contre le vent du large

donnez vos mains au bourreau de la grève

ce nain sanglé d’eau

qui rameute les vagues en cotillons blonds

coupe leurs cils allongés d’embruns.

 

Secouez-vous vénéneuses

offrez vos seins généreux aux hippocampes

croquez l’amande du fanal rouge

isolé dans le phare d’Ouessant.

 

Mes écailles se tendent vers vos couleurs, rêves en flaques

fripent vos rideaux, coton de boue

roulent un océan d’ennui, résille de menthe.

 

Accoudée au balustre d’un nuage

je regarde la mer se promener sur une plage à roulettes

alentour, les maisons bâillent

au vent d’ouest.

 

 

in  Les Portiques du Vent, L.G.R. Paris  

 

©Nicole Hardouin

 

 

 

 

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6 février 2020 4 06 /02 /février /2020 07:24
Edward Lamson Henry :The Great Clock on the Stairs -1868

 

 

 

Sur le parquet en sycomore

la comtoise cherche les heures perdues

celles piquées dans le délire

de la vieille machine à coudre

les secondes  sont dégrafées

les pluies sont surfilées

les minutes se cachent dans le balancier

qui distribue des loukoums au jardinier

il promène sa brouette sur une trotteuse à aubes

plante ses réveils dans un carré de nuit

ensemencé d’aiguilles de pins et d’épices

à côté  dans la cour basse

canettes et biches à pied

se mêlent, s’emmêlent les canevas

la comtoise en jupons s’en balance

elle pousse du col les pois, les papillons, les pervenches

les songes ont des airs de cousettes

ils cachent leur bobine sous la pédale en folie

midi sonne

les clés sortent

les affaires rentrent

sur le parquet en sycomore

le temps s’étonne.  

 

©Nicole Hardouin

 

 

 

 

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17 janvier 2020 5 17 /01 /janvier /2020 07:27
jcdurbant.wordpress.com

 

 

 

 

Le cri écoute  encore

l’horizon qui s’éloigne

 

Les griffures du brouillard gomment doucement

la Marelle que nous avions tracée.

 

Il nous reste la trace intérieure.  

 

©Nicole Hardouin

 

 

 

 

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25 décembre 2019 3 25 /12 /décembre /2019 07:21
www.mairie-mondouzil.fr

 

 

 

 

Avec des violences d’ouragan

le vent déconcerte la neige.

 

Les flocons affolés s’ébrouent

surlignent les ruines de l’abbaye

mortaisent les fissures

sculptent voussures et piliers

emmitouflent les choucas endormis

esquissent les ailes d’un ange égaré

éveillent le jour

et abandonnent le ciel ;

 

Lentement la neige escalade les les moignons pierreux

se fige au tympan d’un arc épargné

par la mutilation du temps et des hommes

face à l’Orient

la pierre sourit.

 

Il neige sur l’épine en fleurs.  

 

©Nicole Hardouin

 

 

 

 

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4 décembre 2019 3 04 /12 /décembre /2019 05:35
Photo JDornac©

 

 

 

Comme la mer lorsqu’elle lance ses jupons d’écume pour faire l’amour avec le goéland

comme le roc tremblant sous l’effleurement

de la bruyère blanche

comme la neige épanouie contre l’épaule

du versant aux rêves océaniques

comme la pirouette de la cascade

certaine de l’attente du torrent.

VIVRE

en Ophélie que l’en entendrait enfin rire

en Orante de liturgies secrètes

en Amante des noces marines

vivre.

 

©Nicole Hardouin

 

 

 

 

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11 novembre 2019 1 11 /11 /novembre /2019 07:08
Par Henrik Aarrestad Uldalen

 

 

 

 

 

Des caresses s’inventent  dans  l’échancrure

des patenôtres, l’encens prend  goût de miel.

Au  mitan  des  lèvres  la  patience s’effrite :

Hurlement du manque.

Les  coules  s’habillent  de  chair. Dévorante

fusion. La nudité de l’âme mûrit aux feux de

Leur soif.

Pulsions,   dilemme   :   le   doute   éperonne

l’obéissance.  La  fumée  des  cierges  titube,

sculpte des visages torturés.

 

          Éperdues, feront-elles naufrage ?

 

 

©Nicole Hardouin.

 

Extrait du recueil « Prométhée, nuits et chimères » aux éditions de l’Atlantique, collection Phoibos.

 

 

 

 

 

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21 octobre 2019 1 21 /10 /octobre /2019 06:30

 

 

 

 

Votre langue cherche la mienne pour un

Siège de palais.

 

         Nos chemins s’écartèlent en tendres violences,

mon souffle part en croisade, vous encercle. Je

bouscule vos intimités, votre arc se tend à la saveur

de mes effluves.

 

         Attente.

 

©Nicole Hardouin.

 

Extrait du recueil « Fontaines carnivores » diffusion : Libraire Galerie Racine





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28 septembre 2019 6 28 /09 /septembre /2019 07:22

 

 

 

 

J’ai voulu, avec la laine de l’espérance

être tisserande du bonheur

                                   folie

Au creux de mes paumes réunies

je n’ai gardé que larmes

                                   utopie

J’ai voulu avec les fibres de mon désir

tisser le lit de l’amour

                                   erreur

Au fond de ton être impénétrable

Tu as cassé tout l’entrelacement

 

Fils de trame

fils de chaîne

sur le métier de mes espoirs

les liens déchiquetés tremblent

 

Tout est inachevé

rien ne sera recommencé  

 

©Nicole Hardouin.

 

 Extrait de la Revue « Poésie sur Seine » numéro 96 de janvier 2018

 


 
 


 

 

 

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8 septembre 2019 7 08 /09 /septembre /2019 06:09

 

 

 

N'arrache pas le clou en cristal, les lèvres du silence s'ouvriraient sur nos étreintes.
Ne découds pas l'ourlet de l'étoile au pommeau d'acier
elle cache le secret de nos nuits fragiles
celles où le feu coule de tes mains d'oiseleur. 
 

©Nicole Hardouin.

 

 

 

 

 

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16 août 2019 5 16 /08 /août /2019 06:27

 


 
A la plus haute branche du chêne
une ombre m’a pendue par le pied gauche
qui me dira son nom
qui m’expliquera ce que chevelure et branchages
chuchotent en regardant sourdre la source
jusqu’où mon regard descendra-t-il
pour rencontrer la fracture
d’où s’enracine l’échelle de Jacob
qui me donnera le bâton pour connaître si ce n’est l’arbre
auquel je suis liée
qui me fournira la lampe
si ce n’est l’eau où je me reflète
qui me donnera la Parole
si ce n’est le silence
dont je me nourris ? 
 
©Nicole Hardouin.
 
 
 

 
 

 
 
 
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  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
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