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13 septembre 2018 4 13 /09 /septembre /2018 06:31
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Dans une villa près de la côte varoise, une femme était inquiète, la météo prévoyait une forte canicule et des vents violents. 

« Tu ne vas quand même pas te baigner par un temps pareil » dit-elle à son fils qui s'apprêtait à partir.

« Ecoute, petite mère, je n'ai pas l'intention de me priver d'un petit plongeon. Arrête donc de te centrifuger le sang, c'est mauvais pour le cœur. A l'avenir, tes conseils, balance-les aux oubliettes car j'en ai vraiment ma claque. » Et il déguerpit rageusement. Tout excité, il monta dans sa petite auto et prit la direction de la mer. Il roulait lentement, trop lentement, à cause d'un teuf-teuf qui n'en finissait pas d'escargoter. Pour échapper à cette galère, il s'embringua sur une petite route, persuadé qu'elle le conduirait à une plage. Mais très vite, il dut slalomer entre de grosses pierres. 

Brusquement, il n'y eut plus de chemin, seulement du sable, à perte de vue : le désert, inhospitalier et si inattendu que l'homme crut, pendant quelques instants, qu'il funambulait sur le fil du rêve. Pour couronner le tout, un gros soleil à la mine réjouie se donnait à fond pour créer une chaleur de crotale. Dans son œuvre, il était aidé par le vent, un vent turbulent qui s'amusait à faire les 400 coups et soufflait son haleine brûlante sur tout ce qu'il touchait.

Le gars sortit de sa guimbarde et regarda, hébété, ce paysage en délire. Il hésita quelques secondes seulement et se mit à marcher en marmonnant : « il faut que je la dégote cette mer, elle ne s'est quand même pas fait la malle. » Mais avancer dans cet enfer, cela frisait la folie. Pourtant, au début, il alla d'un bon pas. Mais très vite, le soleil freina son élan. Après avoir résisté pendant quelques heures, la chaleur parvint à déboussoler notre énergumène et la peur pénétra dans tout son être. Malgré tout, il trouva encore la force d'avancer, à pas lents, certes, mais il avançait, le dos voûté, les yeux baissés.
C'est alors qu'il l'aperçut. Petite, fluette, mais éclatante de lumière, une fleur jaillissait du sable. Lui qui ne s'était jamais intéressé aux merveilles de la nature car seul comptait son ordinateur, s'agenouilla pour contempler cette vie offerte. Cette fleur, avec sa beauté, sa force, sa résistance, sa volonté de vivre, fut pour lui, à cet instant, l'être le plus précieux au monde. Il sentit alors en lui, des choses qui se mettaient en mouvement, circulaient, vibraient, chantaient.
 
Soudain, il prêta l'oreille, il entendait comme un mugissement. Et si c'était la mer ? Il se redressa aussi vite qu'il put et se remit en marche. Il allait en titubant, en zigzaguant, tombant et se relevant, soutenu par une force, celle d'une fleur, si petite pourtant mais dont la lumière, l'éclatante lumière le transportait et le métamorphosait.

Enfin il la vit, belle, attirante, rafraîchissante. Encore quelques pas et il s'affala sur le sable mouillé et resta immobile, inerte.
Toute la nuit, vague après vague, la mer le berça. Au petit matin, l'homme ouvrit les yeux et regarda, émerveillé : « Que le monde est beau dit-il et que ma joie d'y vivre est grande... »


©Michèle Freud
 



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30 août 2018 4 30 /08 /août /2018 06:37
De la douleur à l’apaisement

 

 
 
 
 
Brusquement, elle ressentit, dans le bas du dos, une douleur fulgurante, si intense qu'elle crut que le ciel allait lui tomber sur la tête. Ce n'était pas un petit truc ni un trucage mais un monstre effrayant qui saccageait tout sur son passage. Oui cette douleur était d'une encombrance noire. Et dans le corps de la pauvre femme, ça chavirait, ça s'émiettait, ça s'effritait, ça se gondolait. La bête lui suçait même le sang comme un vampire, elle venait lui lécher, de sa langue rêche et brûlante, le vif de ses espoirs, elle broyait et cisaillait ses neurones. Cette situation apocalyptique était insupportable. Non seulement les ruminations, les plaintes et les pleurs ne servaient à rien, mais elles étaient coûteuses en énergie, lui infligeaient une vie étriquée, voire infernale. Elle devait absolument trouver une solution. C'est ainsi qu'elle laboura ses terres intérieures, y traça un sillon d'espérance. Elle se créa des mondes et des rêves nouveaux, s'inventa de nouvelles faims.
 
Et puis elle comprit que cette douleur, il fallait qu'elle l'accepte et l'intègre dans son quotidien. Elle reprit alors confiance en elle.
 
Demain, le soleil brillera encore.
 
Demain, elle accueillera à nouveau dans sa tête, des bals, des fêtes, des carnavals et tout son intérieur brillera comme un fruit d'alkékenge...

©Michèle Freud
 



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16 août 2018 4 16 /08 /août /2018 06:29
Dans l’éclat de l’Hiver, Tizika © (2017)

 

 

 

 

Son lit, comme elle l'aime ! C'est son domaine enchanté, son tapis volant, son armoire à surprises, son verger en fleurs.

Dans ce lieu magique, dans ce coin de douceur, ses douleurs disparaissent et la joie, si belle dans sa parure de feuilles, de plumes et de fleurs, saute hardiment sur ses épaules. Ne plus souffrir, mais baigner dans un état de quiétude, de bien être et de félicité, est une pure délectation. Alors chaque instant devient une fête, un déploiement d'ailes, une éclosion de couleurs et de paysages fabuleux, inattendus et inespérés.

Dans cette oasis qu'elle a créée, son visage resplendit. Sur ses joues s'épanouissent les petites fleurs des talus et dans la clairière de son esprit, un oiseau bleu à fait son nid...

©Michèle Freud
 



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2 août 2018 4 02 /08 /août /2018 06:23
Martine Passion Photos, voyage au pays de la lavande

 

 
 
 
Je voudrais dire l'été avec des mots jaunes de soleil et de blé, avec des mots d'azur, des mots-couleurs, des mots-musique, des mots tout ronds comme une cerise, juteux comme une pastèque, sucrés comme un melon.

Je voudrais dire l'été avec les arabesques d'un papillon, le trait d'une étoile filante, la danse des libellules, les notes des cigales et le parfum des roses.

Je voudrais dire l'été avec les mots du sable, des coquillages, des galets et des vagues.

Je voudrais dire l'été avec des éclats de rire pour que toute la nature résonne d'allégresse...

©Michèle Freud
 



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19 juillet 2018 4 19 /07 /juillet /2018 06:54
KelseyEverett

 
S'arrêter. Oublier le temps.
Observer la germination d'un poème.
Aller de surprises en surprises.
Semer à la volée des graines de roses trémières.
Butiner le vent des hauteurs.
Réussir le croisement entre une orchidée et un colibri.
S'offrir une écharpe de brume sur le marché des nuages.
Danser sur les cordes de la pluie.
Suspendre des girandoles dans notre quotidien.
Être conscient du plaisir que l'on tire des choses.
Boire à petites gorgées dans les mains de la vie.
Être un guetteur attentif à toute souffrance à soulager, un guetteur qui apporte un peu de lumière à ceux qui n'y voient plus.
Créer des liens, pas des liens qui emprisonnent, enferment, ligotent mais qui éveillent, élargissent.
Avoir dans sa besace, tout palpitants de vie, des petits refrains d'amour, des baisers en goguette, des mots à embrasser, à étreindre, des mots tout terrain, des mots pour le bal, des mots pour la soif, des mots pour la faim.
Avoir bien vivants dans son coeur, un jardin pour le rêve et des trésors à partager...

©Michèle Freud




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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 06:48
©Rafal Kolinski

 

 



" Ecoute moi bien Xérophéne. Si tu ne veux pas que je mette minable ta pastèque, que j'écrabouille ta grosse bouille, arrête de me grignoter la courge avec tes histoires obstinément sombres car ça commence à se mélanger grave dans ma tête. Tu penses peut-être que le monde est trop gai, qu'il ne donne pas assez dans la barbarie. Alors tu ajoutes quelques touches de noir, épais et poisseux et tu trouves que c'est du sensas de chez sensas. Pour sûr, tu dois bouillonner du couvercle, travailler du bigoudi.

 
Par hasard, tu n'aurais pas des courants d'air dans ton petit crâne de guimauve ? Mais tu t'en grattes les écoutilles. En tout cas, je ne permets pas à une blatte unijambiste qui n'a rien dans le compotier, de me ratiboiser le moral, de mouliner mon enthousiasme. Refile-moi plutôt une bonne tranche de rigolade, un bon rire dégoulinant de clarté, rayonnant d'ardeur à vivre. On en a bien besoin par les temps qui courent, sinon on se retrouve avant l'heure dans le parc des refroidis. Moi je veux rester vivante jusqu'à la fin, je n'ai pas l'intention de me contenter d'une petite vie de rien du tout avec un rien de bonheur pas plus gros qu'une graine de capucine.


Regarde, j'endosse mes ailes et je m'envole pour dérober quelques instants de poésie dans les prairies du ciel...


©Michèle Freud

 



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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 06:36
 
 
 
 

Dans une lande de hautes fougères dorées, elle s'engouffra comme en un rêve. Elle respirait la bonne odeur d'humus et ce parfum l'apaisait, l'allégeait, la revitalisait. Cela faisait belle lurette qu'elle s'était sentie aussi bien et dans ses yeux dansaient des lueurs de cristal. Le chant d'un oiseau qui s'égrenait était comme une petite parcelle d'amour.
 
Goûter la radiance de l'instant, bien regarder et pénétrer l'essence mystérieuse des choses, voilà ce qui lui mettait l'âme en musique.
Elle se disait que dans la vie, lorsqu'il n'y a pas de côté brillant, il faut polir le côté sombre jusqu'à ce qu'il reluise.

Seule dans cette nature sauvage où le soleil giclait de partout, elle eut un sentiment ébouriffant de liberté, elle ne s'entortillait plus dans des soucis imaginaires.
Le temps coulait lentement, léger comme un nuage. Dans ce paysage, le simple fait d'exister était un pur bonheur.

" Vivre est un acte magique " se dit-elle...

©Michèle Freud
 



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26 avril 2018 4 26 /04 /avril /2018 06:31

 

 


Elle est née en plein mois d'août, par une nuit-douceur, par une nuit-tendresse. Elle est née du mariage du vent et d'un rayon de lune.

Mariage d'amour, amour passion, ondes de joie, joie de donner naissance à un être tout en mouvance, en mouvance de plumes, un être qui se balade et se balance dans les airs, dégustant des nuages-fleurs ou une étoile filante, offrant à son ami Pierrot, un poème de lune, dessinant sur un coin de ciel bleu, un bel espoir tout neuf.

©Michèle Freud
 
 
 
 
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5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 06:40
©Véronique Tremblay
 
 
 
 

Ardeur, j'aime ce mot. Il est tissé d'étoiles et de fragments d'aurores, il est gonflé de rêves et de rires, de frénésie et de tourbillons, de vent fou et de soleil-fleur. C'est un mot qui soulève, insuffle la force et l'audace d'entreprendre, de s'élancer vers l'inconnu.

Ardeur, tu enflammes, tu aiguillonnes, tu attises, tu enlumines, tu cries passion, tu cries fougue, tu cries vitalité, tu cries élan.

Ardeur, mot de feu et d'éclairs, mot qui éclate en bruissement de lumière, tu nous dis qu'il est toujours l'heure de s'enivrer, de vivre avec intensité...

©Michèle Freud




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22 mars 2018 4 22 /03 /mars /2018 07:37

 

 

 
 
 
Il était une fois un jeune garçon dont le visage était difforme, mais ce fut dans le regard des autres qu’il en prit conscience. Oh pas dans celui de ses parents qui n’étaient qu’amour, mais dans le regard des enfants de l’école. Et ce gamin, avec douleur, lut dans leurs yeux de la crainte et de la méchanceté. Les gosses, cruels, l’excluaient de leurs jeux et lui criaient : « Va-t’en, tu fais peur à tout le monde, tu es un sorcier doté de pouvoirs maléfiques. » Le pauvre petit ne comprenait pas. Etait-ce un crime d’être laid ? Chaque parole blessante était une épine qui entrait dans sa chair.
 
En grandissant, cette situation persista. Sa souffrance devint énorme, trop lourde à porter pour un jeune corps fragile. Le désespoir l’envahit peu à peu. Il se recroquevilla, rentra dans sa coquille puisque les autres lui refusaient en quelque sorte toute existence. Il aurait tant voulu leur expliquer qu’il avait un cœur comme tout le monde, un cœur qui ne demandait qu’à aimer et être aimé. Malheureusement, il n’avait jamais été très doué à l’oral, parler était pour lui chose difficile.
 
Et puis, un jour, en se réveillant, il eut l’intime conviction qu’il devrait sans tarder mettre un terme à son calvaire. D’abord, il lui fallait sortir de son trou et agir, c’est-à-dire décider de sa vie. Il puiserait dans les profondeurs de son être, le courage et la force nécessaires. Une idée lui vint, une idée apparemment loufoque, farfelue, mais c’était la sienne, elle avait germé dans son cerveau tel un brin d’herbe dans un désert. Cette drôle d’idée, la voici : il voulait aller au sommet de la Tour Eiffel, mais en utilisant les escaliers.
 
Une semaine plus tard, il se trouvait dans la salle d’accueil de la Tour, juste à l’heure de l’ouverture. Il posa avec beaucoup d’émotion, mais sans hésiter, le pied sur la première des 450 marches à gravir, comme s’il pressentait que cette ascension allait transformer sa vie. Au fur et à mesure qu’il montait, il lui sembla qu’il s’allégait comme s’il se dépouillait de ses souffrances, comme s’il abandonnait en chemin toutes les épines, les griffures, les coups qu’il avait reçus. Il éprouva une telle sensation de liberté que des larmes perlèrent dans ses yeux. Quand il arriva sur la plate-forme sommitale, le soleil se levait et poudrait de rose les toits de la capitale. C’était un spectacle éblouissant qui le bouleversa. Il reçut toute cette magnificence en plein visage. Dans cette magie solaire, il se sentait renaître et même, il se sentait devenir beau et il le devenait en réalité, d’une beauté au-delà des apparences.  C’était un miracle, mais un miracle qu’il avait créé lui-même, avec sa chair, son sang, son cœur, sa volonté de vivre en plein jour, comme les autres. Soudain, il éclata de rire, d’un rire en cascade qui semblait ne jamais finir. C’était comme un retentissant hymne à la joie qu’il lançait au monde entier.
 
Quand les premiers touristes arrivèrent, ils ne virent, sur la plate-forme, qu’un jeune homme dont le visage était rayonnant de lumière…
 
©Michèle Freud




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