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21 février 2019 4 21 /02 /février /2019 07:36

 

 

 

 

Je marchais depuis une heure, quand surgirent, dans leur parure de rêve et leur blancheur nacrée, les amandiers ! Ils dressaient fièrement, comme des promesses, leurs branches fleuries dans le bleu du ciel, " distribuant aux yeux de tous leur gratuite espérance " .
Leur floraison extraordinaire confinait au merveilleux et j'étais sous le charme de ces arbres qui illuminaient la colline. Toutes ces fleurs blanches ou roses, délicates et fragiles, étaient comme des flocons d'espoir qui annonçaient le renouveau.

 

Mais la fleur ne s'épanouit pas uniquement pour notre bonheur. Son aboutissement, c'est le fruit, qui est comme un trésor caché dans une coque crevassée, elle même enveloppée dans un brou verdâtre et pelucheux. L'amande, si elle est douce, réjouit tous les palais : elle se croque, se déguste sous forme de nougats, de dragées, de pralines, de calissons... C'est un régal pour les gourmands !


 

Les amandiers, qui ont en hiver, un profil triste et tourmenté, se métamorphosent, dès le mois de février, en énormes bouquets de fleurs, si fines, si légères, qu'elles semblent immatérielles, voire spiritualisées.


 

Dans cette clarté radieuse, j'écoutais avec mon cœur, les notes douces d'un violon magique, qui s'envolaient avec des pétales blancs, pour s'unir à l'azur. La nature, autour de moi, m'offrait le premier sourire du printemps...

  

 

©Michèle Freud

 





 

 

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3 février 2019 7 03 /02 /février /2019 07:23

 

 

 

 

 

Habillée de rêves et d'un voile de brume, elle inventait sa vie au fil des heures, au fil des jours.

 

L'archet de son âme vibrait sur le violon du vent. Une musique limpide jaillissait alors et s'égouttait, câline, dans un pré, parmi l'éclairette et la menthe sauvage. Tout en écoutant ronronner les ombres, elle tournoyait, légère dans l'air frais du matin jusqu'à perdre le souffle dans les bras d'un vieux chêne. Son écriture-étamine, seul l'oiseau la déchiffrait. La lecture du ciel lui était familière.

 

Elle disparut un jour dans un champ de bruyère. Personne ne la revit, pas même l'oiseau de lune qui nichait, solitaire, dans les clochettes mauves.

 

Mais cet être mystérieux avait eu le temps de transmettre à la terre, une graine, une graine vivante, une graine d'espoir qui, bientôt, germerait et s'épanouirait en une fleur précieuse : la fleur de la paix durable...  

 

©Michèle Freud

 





 

 

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18 janvier 2019 5 18 /01 /janvier /2019 07:28

 

 

 

 

 

Ne croyez pas qu'écrire est chose facile, qu'il suffit d'ouvrir un robinet pour que les mots coulent à flots, frais et pimpants. Erreur, madame Jules, grossière erreur ! Les mots mettent du temps à se retrouver sur une page blanche. Ils prennent plaisir à gigoter sur le bout de la langue, à se coincer dans la gorge, à se cacher dans les arabesques du cerveau ou à prendre carrément la poudre d'escampette. Et la page reste désespérément blanche, d'une blancheur de neige qui vous donne froid dans le dos.

 

Je me contenterais pourtant, d'un rébus tout simple, d'un tracé enfantin ou même d'un gribouillis pattes de mouches. Mais rien, pas le moindre signe, rien.

 

Je dois absolument rassembler mes idées si je veux faire avancer le schmilblick. Mais retrouver les brebis égarées, c'est chercher à n'en plus finir, c'est marcher à en perdre le souffle. Pensez donc, des idées, j'en déniche sur le fil à linge, sous une pierre, dans un trou, une touffe d'herbe, une coquille d'escargot, sur le chemin perdu d'une campagne déserte et même au sommet d'une montagne. Je crois que je serai bientôt prête pour le semi-marathon ! Il faut rêver, rêver jusqu'à l'ivresse, suivre le lapin blanc jusqu'au bout du terrier, oser franchir le mystérieux miroir et voir un petit être sortir d'une corolle.

 

Un rêve se tisse comme un tapis, un somptueux tapis volant.
Emporte-moi mon rêve, emporte-moi jusqu'au cap de Bonne Espérance. Espérance est le mot qu'il me faut, un mot phare qui soutient, guide et protège. J'accrocherai à son mât des images de vies frémissantes, de vies qui ne demandent qu'à vivre dans la paix et la joie, sans peur du lendemain.


 

Là j'y attendrai une nouvelle aurore...  

 

©Michèle Freud

 





 

 

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31 décembre 2018 1 31 /12 /décembre /2018 07:42
PHOTO EMILIO D. GARCIA, ASSOCIATED PRESS

 

 

 



Dans sa prison de décombres, un homme, sur un morceau de plâtre et avec une pierre pointue, essaie d'écrire son nom. Pas de belles lettres ni d'arabesques mais une bouleversante œuvre de vie. Pour apprivoiser sa peur et ses angoisses, pour amadouer la mort et se sentir vivant, il écrit, sans réfléchir, toute une liste de mots.


Soudain, il entend des bruits : c'est la Vie qui vient, elle court, elle arrive, elle est là, devant lui. Il la regarde intensément, il ne l'a jamais trouvée aussi belle. Elle lui sourit et dans ce sourire, il découvre un paysage d'une infinie beauté.


La Vie le prend dans ses bras et l'emporte vers la lumière, vers le pays des bleuets et des coquelicots...  

 

©Michèle Freud

 





 

 

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13 décembre 2018 4 13 /12 /décembre /2018 07:28

 

 

 

 

Le monde est à l'envers, le monde va de travers, le monde est fou, fou à lier les ailes du condor, à crever les yeux des arbres, démantibuler les forêts, détériorer la terre et l'eau et l'air et les légumes et les fruits et les abeilles. Pardon alouette de t'avoir tant plumée. Il est grand temps de larguer la peur, la bêtise, la corruption, l'indifférence, la haine et la cruauté, il est temps de rallumer les étoiles, de voir refleurir les bleuets avec les coquelicots.

 

Que l'homme à l'homme enfin soit doux. Qu'il soit étincelle plutôt qu'éteignoir.

L'heure est venue de chatouiller le violon, de violoniser la vie, d'écosser les grenades, de fleurir le goudron, la pierre et le fusil, de chouchouter en nous l'amour de la paix durable, de crier haut et fort notre désir ardent de vivre ensemble, tous ensemble, unis dans nos différences avec le rire comme liant, ce rire qui désarme et fortifie.

 

Malgré tout, la vie est belle. Choyons-la de tout notre coeur, comme un enfant, une fleur fragile, un petit arbre.

 

Et puis, choyons-nous les uns les autres. La vie est à respecter, à protéger, à aimer, à savourer car c'est le bien le plus précieux, le plus fragile, une pure merveille.

 

Vivre et se sentir vivre ! Vivre et laisser être l’Être !

Vivre !

 

©Michèle Freud

 





 

 

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29 novembre 2018 4 29 /11 /novembre /2018 07:40
Un penchant pour le ciel 精選 好東西 熊老闆 / Flickr

 

 

 

 

Je suis déçue, terriblement déçue car je viens de découvrir que l'anagramme de merci est Crime. C'est incroyable, impossible, impensable. C'est Alice au pays des merveilles, sans merveilles, c'est l'île aux trésors, sans trésors. Il faut jeter au plus vite, dans de profondes oubliettes, ce mensonge mégagéant. À moins que...

 

Et je me rends compte, tout à trac, que mes recherches sur le sujet sont inexistantes et mes réflexions, brutes de fonderie. Et vlan dans les tibias ! M'enfin, on n'émet pas une accusation sans être sûr de son coup, cela frise le travail méchamment bâclé. À toute vitesse, j'ai donc retroussé mes manches et fouetté énergiquement mes neurones nonchalants. Et j'ai été largement récompensée, j'ai même reçu un salaire, beaucoup plus que quelques grains de sel : la jubilation de glaner des trouvailles ravigotantes voire euphorisantes. En conclusion, l'anagramme n'a pas menti. Il y a bel et bien " crime " quand merci s'applique à une personne sans pitié c'est-à-dire sans merci et qui accomplit des actes pouvant aller jusqu'à la barbarie vis à vis d'autres individus qui sont à sa merci. C'est clair, non ?

 

Et là, je dis un grand merci à la langue française, un merci tissé de fleurs et de soleil, de mousse, d'herbes dorées et de brise câline.

 

Rissolé dans la chaleur du coeur, frotté sur le velours de la tendresse, sculpté dans l'atelier de l'imagination, ce mot magique rayonne et resplendit. Distribuons-le généreusement, c'est tellement bon de le donner et de le recevoir. Offrons-le à l'univers, à tout ce qui pousse et vit sur terre, à tout ce qui est beau à regarder, à toucher, à tout ce qui est bon à manger.

 

Chaque matin, lançons dans l'air un merci palpitant d'amour universel qui se répandrait comme une semence généreuse, une semence de bonté.

 

Dire merci, c'est offrir la fleur de la gratitude, gonflée d'une joie sereine et de lumière vivante.

 

Merci, un amour de cadeau, un cadeau d'amour...

 

J'aime ce mot-terreau, riche en promesses et quand je le dis ou quand je l'écris, j’ai l'impression d'entrer dans un verger en fleurs...   


©Michèle Freud

 





 

 

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15 novembre 2018 4 15 /11 /novembre /2018 07:53
Photo J.Dornac©

 

 

 



Sur un petit sentier caillouteux, je marchais, disponible, en éveil, aux aguets. Je m'arrêtai pour regarder les plantes qui poussaient dans un vieux muret de pierres sèches : doradilles, capillaires, vergerettes, nombrils de Vénus, cymbalaires, herbes à verre. J'aime nommer les plantes car en les nommant, elles me paraissent encore plus belles. Et puis leur nom est si pittoresque, si évocateur...

 


Soudain, dans une fissure, j'aperçus une toute petite fleur qui ressemblait à un éclat de lumière, d'un bleu inexprimable, jamais vu, d'un bleu si merveilleux, si insolite, si inattendu que j'aurais voulu le saisir et vous l'offrir en disant : " Je vous apporte la beauté " .    


©Michèle Freud

 





 

 

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1 novembre 2018 4 01 /11 /novembre /2018 08:01

 

 

 

 

Imagination, onde violoncelle, de folle magie.
 

Je dis : « Imagination » et je crée des châteaux sur la voie lactée.
Je deviens nuage, genêt ou liseron, oiseau, peuplier. J'invente des histoires abracadabrantes, mais où la beauté, une beauté vivante s'incruste dans les mots.
 

Bleus sont mes poèmes en robes des champs. Rouge coquelicot mes rêves les plus fous. J'élague le banal, je frôle l'étincelle, je tisse le désir, j'alimente le feu, je distille l'ivresse, je dévore l'intense, je hume le bizarre, côtoie le mystère, j'erre dans le suspense, je pense fantaisie.
 

Surtout, je n'en finis pas d'exercer, de développer le troisième œil de l'imagination...
   


©Michèle Freud
 




 
 
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18 octobre 2018 4 18 /10 /octobre /2018 06:31
Œuvre de Rafal Olbinski

 

 

 

 

 

Boire au réveil un grand bol d'air frais, voilà qui me requinque. Comme par magie, je sens tout mon être qui se dilate et s'élargit, qui se distend et s'agrandit. Dans une joie follingue, j'hirondelle, je vocalise, je luciole, je m'infinise.

 

Je peux alors accueillir un arbre et ses oiseaux, le vent et ses histoires, le ruisseau et ses chansons, un jardin et son air de flûte enchantée, tout plein de poésies et de textes farfelus.

 

Trésors à offrir, à partager, trésors qui vous arrachent à vos peurs, vos inquiétudes, vos soucis, vos habitudes et qui vous permettent d'attendre, avec confiance, une nouvelle aurore...

  

©Michèle Freud

 



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4 octobre 2018 4 04 /10 /octobre /2018 06:58
Christine Ellger - Pour visiter le site et faire connaissance avec l’artiste, cliquer sur la photo

 

 

 

 

Ce qu'elle fait de beau, la Marie, c'est du bonheur. Oui elle crée du bonheur avec un bout de ciel bleu, un chant d'oiseau, une feuille, un caillou, une fleur séchée, une poignée de mains, une lettre, un regard de tendresse, un mot de soutien.
Chaque matin, elle va consoler son ami le platane, bien triste de ne plus voler car il a perdu toutes ses plumes. Elle salue le ruisseau qui se bat contre la routine : il ne veut plus serpenter mais coquelicoter. Elle rend visite au hérisson qui arbore fièrement sur chaque piquant, une poésie.
 
Elle aime cultiver l'extraordinaire, le fantastique. Ses neurones, pleins de vitalité, concoctent des histoires magiques qui rendent la vie plus captivante. Et puis, Marie s'en va rêver dans une prairie en fleurs, son île de beauté, en laissant derrière elle quelques grains de bonheur...
 

©Michèle Freud
 



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  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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