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10 juin 2020 3 10 /06 /juin /2020 06:27


 

 

 


Il est là.
Il me regarde
l'oiseau de lune
dans la lumière mauve des lilas.

Des fétus de lumière
s'envolaient
tels des éclairs de feu
vers le ciel d'orage.

Sur un sol desséché,
une rose d'eau vive
resplendissait telle une enluminure
sur un buisson épineux.

Le train de la rigolade
a traversé
le nez en l'air
les plaines de la morosité.

Le ciel a enfilé sa polaire
tandis que le soleil,
les joues blêmes,
se couvre d'un nuage.

Un camembert se la coule douce
sur le tronc 
d'un pommier en fleurs.

La nuit transparente et tiède
étend ses ailes de libellule
sur des buissons en prière.

Les forêts et les champs
se sont assoupis.
Le silence craque.


Les guitares du ciel
résonnent dans le parfum
d'une goutte de résine.

 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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19 mai 2020 2 19 /05 /mai /2020 06:41

 

 



Vraiment je n'y comprends rien, mes mots ont disparu. Ils étaient là, pourtant, posés sur ma page blanche comme des papillons sur une fleur éclose. Le temps d'une distraction, ils avaient pris la fuite. Devant mes yeux surpris, ne dansait que du blanc.


J'eus beau chercher partout, fouiller toute la maison, visiter le jardin, le petit bois joli, les rives du ruisseau, tous les petits chemins aux senteurs enivrantes, j'aperçus seulement un arbre tout en fleurs avec des oiseaux blancs.
J'eus beau me triturer, me creuser les méninges, j'eus beau me gratouiller, me griffer le cabochon, je ne vis rien venir qu'un petit lézard vert glissant sur le balcon.


A voir le ciel si bleu, le jardin si joli, toute la nature en fête, je me mis brusquement à rire et à danser, enfin à m'envoler avec le papillon et la bergeronnette.


Dites que vous reviendrez, mes petits mots chéris, embellir joyeusement tous les jours de ma vie. Ensemble nous partirons, nous irons nous chauffer à mille autres soleils. Et nous nous offrirons, tout près d'une fontaine, un poème de Verlaine...
 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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22 avril 2020 3 22 /04 /avril /2020 06:28

 

 

 

Texte sans I : le temps des pleurs.


Le monde est sens dessus-dessous, un monde hébété, estomaqué, paralysé où hommes, femmes et enfants sont enfermés, bouclés, calfeutrés dans des appartements de poupées, un monde en détresse au bord du gouffre, un monde en guerre contre un coronavorus dévorant voracement des êtres sans défense. Alors une grande peur gluante vous colle à la peau et sème la torpeur sur une planète désenchantée.


La mort est en marche, rôde et fauche.


Les poumons s'époumonent, les cœurs sont écœurés, les muscles se nouent, les cerveaux déboussolés sécrètent des pensées nauséabondes. Tout est en souffrance, en désespérance.


Et pourtant, dans cette sombre atmosphère, poussent un peu partout, des fleurs, celles du partage, de l'amour, du réconfort, du courage. Chacun met tout en œuvre pour sauvegarder la santé de l'autre.


Espérons qu'une nouvelle aurore, aux couleurs prometteuses, va se lever dans les cœurs douloureusement saccagés...  

 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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26 mars 2020 4 26 /03 /mars /2020 07:30
www.amanjiwan.fr

 

 

 

Ce matin, je veux 
Oublier ce monde en folie,
Revoir mon arbre aux merveilles,
Ôter mon manteau de chagrin,
Nier le rétrécissement de la vie
Avec quelques vers de poésie,
Visualiser un soleil couchant
Irradiant un ciel d'organdi,
Retenir dans mes mains, dans mon coeur,
Un fragment de rêve, une miette de vie et 
Savourer longtemps cet instant de bonheur.

 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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3 mars 2020 2 03 /03 /mars /2020 07:21
footage.framepool.com

 

 

 

 

Le monde est à l'envers, le monde va de travers, le monde est fou, fou à lier les ailes du condor, à crever les yeux des arbres, à démantibuler les forêts, à détériorer la terre et l'eau et l'air et les fruits et les légumes et les abeilles. Pardon alouette de t'avoir tant plumée. Il est grand temps de larguer la peur, la corruption, l'indifférence, la haine et la cruauté. Il est temps de rallumer les étoiles, de voir refleurir les bleuets avec les coquelicots.

 

Que l'homme à l'homme enfin soit doux.

 

L'heure est venue de chatouiller le violon, de violoniser la vie, de fleurir le goudron, la pierre et le fusil, de chouchouter en nous l'amour de la paix durable, de crier haut et fort notre désir de vivre ensemble, avec le rire comme liant, ce rire qui désarme et fortifie, apaise les tensions. Rions pour nous, rions pour l'autre, rions pour le monde et les étoiles, rions pour qu'éclatent de joie les bourgeons de l'espoir.

 

Malgré tout, la vie est belle. Choyons-la de tout notre coeur, comme un enfant, une fleur fragile, un petit arbre. Et puis choyons-nous les uns les autres pour que la vie soit plus belle, plus lumineuse, plus paisible...    

 

 

 

et le monde est beau...

 

 

 

 

crappy.skyrock.com

 

 

©Michèle Freud

 

 

 

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8 février 2020 6 08 /02 /février /2020 07:16
www.magicmaman.com


 

 

 


" S'il te plaît, dessine-moi une joie, dit une petite fille. "
L'homme prit ses crayons et se mit à l'ouvrage.
Quand il eut fini, il lui tendit son dessin.
" Mais c'est moi, remarqua l'enfant étonnée. "
" Tu as raison, c'est bien toi. Tu es si belle avec tes pommettes-églantines, tes yeux d'améthystes et ton sourire-arc-en-ciel.
Tu es la joie, tu es ma joie, une joie-papillon, une joie-hirondelle qui s'envole et se pose sur un chêne vert. "
L'enfant regarda, émerveillée, lança un merci tissé de soleil et se mit à rire et à danser.
L'hiver devint alors printemps et le rire, un chant...    

 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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18 janvier 2020 6 18 /01 /janvier /2020 07:29
©photo de reine-claude

 

 

 

 

Depuis une heure, Mélanie était perdue dans la grisaille d'une forêt, une grisaille poisseuse, épaisse comme un rideau, une grisaille qui vous collait à la peau, vous habillait d'une carapace rigide. L'atmosphère était pesante, angoissante. Il régnait un silence criblé de menaces. Mélanie se sentait surveillée par d'invisibles regards, observée à travers les branches, guettée derrière chaque tronc. Elle  n'osait pas avancer, elle était comme clouée au sol. La part de nuit qui dormait dans son corps, semblait l'habiter à fleur de peau.

 

Surtout ne pas paniquer mais maîtriser, amadouer sa peur. Certains connaissent l'art de l'enluminer. Elle se contenta de respirer amplement pour mieux contrôler ses émotions.

 

Soudain, elle sentit un souffle léger sur ses épaules. C'était le vent qui rôdait. D'abord tranquillement, il s'ébroua, gesticula, presque sans bruit. Puis d'une façon imprévisible, il se mit à grimper aux arbres, arracha, par lambeaux, le rideau de grisaille.

 

Alors comme par magie, la forêt redevint forêt, mais cette fois, dans une ambiance féerique. Une lumière de fête coulait, ruisselait de partout. Quelques pans de brume s'effilochant de ci delà, ajoutaient une note de mystère. Mélanie ouvrait grands les yeux, regardait, s'imprégnait de ce décor irréel, n'en finissait pas de boire à la coupe de la beauté. Oui, l'instant fugace, peut être une éternité ouverte sur l'infini cosmique.

 

Avec une joie légère au bord du cœur, elle sourit au matin, un matin tout frais, tout pur, tout clair...    

 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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26 décembre 2019 4 26 /12 /décembre /2019 07:30
www.livressedesmots.com/les-passeurs-de-lumiere-blandine-martin

 

 



" Il faut que j'écrive une histoire pour apaiser le monde " se dit-elle, pour qu'il ait moins peur, moins faim, moins froid, pour lui offrir de l'espoir, de la douceur, des rêves de lumière, une lumière non pas criarde, blessante, aveuglante, mais une lumière qui est joie, amour, beauté, une lumière qui soigne, embellit, enchante, une lumière rayonnant dans tous les cœurs pour que les racines de la violence se dessèchent et deviennent poussière, pour que se dissipent les ténèbres et que brûle la haine.


Oui il faudrait qu'elle écrive cette histoire, qu'elle trouve les mots justes, peut-être des mots-musique, des mots-partage, des mots-tendresse, des mots-chemin, des mots-étincelles, des mots-terreau. Même une histoire sans queue ni tête, juste avec un cœur, sculpté dans la lumière...    

 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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5 décembre 2019 4 05 /12 /décembre /2019 07:21
Sidonie s’est vraiment fâchée

 

 

 


Sidonie, arrête de vociférer, de crier à tue-tête à longueur de journée : ça m'ébrèche, m'écorche, me ronge, ça m'encrasse, me transforme la cervelle en huile de vidange et la tête en fagot d'épines. Si encore tu m'en faisais voir de toutes les couleurs car la couleur suscite l'allégresse, l'enthousiasme, mais tu m'en cercles d'une épaisse grisaille. Même une simple pomme a le goût d'amertume, du désespoir. Et puis j'en ai soupé de tes soupes à la grimace. Mais qu'est-ce qui ne va pas dans ta citrouille ? Tu es devenue une rabotée du cœur, une ratiboisée du ciboulot, un étouffoir d'ardeur. Est-ce si compliqué de laisser le bon temps rouler ? C'est hélas bien vrai que nous portons en nous, notre enfer ou notre paradis. Mais si nous le voulons vraiment, tout peut changer.


Quand trouverais-je dans tes mots, du délicieux ? Quand tisserons-nous ensemble, de délicats fils d'or ?


Mais pour l'heure, je reprends mes billes et je dis : Stop ! Si la colère m'étouffe, aujourd'hui, je ne veux pourtant pas t'offrir une soupe aux gnons. Je préfère prendre le large, le temps de me secouer la pulpe, de m'aérer, refaire peau neuve.


Et il s'éclipsa sans un mot.


La nuit le prit dans ses bras et l'apaisa.  La nuit n'était plus la nuit, elle était comme ensoleillée...    

 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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12 novembre 2019 2 12 /11 /novembre /2019 07:31

 

 

 

Je m'envole

comme une feuille.

Je flotte,

la brise me porte,

me transporte

jusqu'à la forêt d'étoiles

où j'accroche mes espérances,

mes rires, mes désirs,

mes rêves les plus fous,

où je suspends des mots-violons,

des mots-clartés, des mots-chemins,

des mots-barques, des mots-tremplins.

Et puis je m'en retourne

sur le dos d'un vent calme,

retrouver le pré et son ruisseau,

les arbres qui chantent de tous leurs oiseaux,

le soleil ruisselant comme une musique,

les fleurs au rayonnement magique,

ma maison et ses provisions de douceurs.

Ma maison, mon île, mon ailleurs,

où j'aime y tricoter du beau

et changer la grisaille en floraison d'aurore...    

 

©Michèle Freud

 

 

 

 

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  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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