Il est là.
Il me regarde
l'oiseau de lune
dans la lumière mauve des lilas.
Des fétus de lumière
s'envolaient
tels des éclairs de feu
vers le ciel d'orage.
Sur un sol desséché,
une rose d'eau vive
resplendissait telle une enluminure
sur un buisson épineux.
Le train de la rigolade
a traversé
le nez en l'air
les plaines de la morosité.
Le ciel a enfilé sa polaire
tandis que le soleil,
les joues blêmes,
se couvre d'un nuage.
Un camembert se la coule douce
sur le tronc
d'un pommier en fleurs.
La nuit transparente et tiède
étend ses ailes de libellule
sur des buissons en prière.
Les forêts et les champs
se sont assoupis.
Le silence craque.
Les guitares du ciel
résonnent dans le parfum
d'une goutte de résine.
©Michèle Freud
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