Par ta simplicité
Car vivre, c’est apprendre
Nulle autre que toi,
Toi, tu nous enseignes
Toi, lorsqu’on te rejette
Beaux ou laids
©Jean Dornac
A Yanael, né début août 2019
Te voilà enfin
Toi que j’attendais
Depuis des années, sans fin
Toujours, je t’aimerai !
Tes parents, tout comme moi
T’ont espéré puis attendu
C’est long neuf mois
Surtout pour maman au ventre tendu !
Je ne t’ai pas encore rencontré
Mais je sais que tu seras le plus beau
De tous les bébés du monde de cette année
Devrais-je pour cela être traité de sot !
Tu es né dans un milieu d’artistes
Si tu choisis la même voie
Seras-tu un merveilleux pianiste
Ou un poète qui portera loin sa voix ?
T’appeler « ti ‘bout » n’est pas une insulte
C’est que je ne connais pas encore
Le nom que tes parents, qui ne sont pas incultes
Ont choisi pour accompagner ta vie et ton corps.
Pour l’heure, je ne veux penser
Qu’à la joie de l’accueil du nouveau né
Bénédiction depuis toujours
Et tout au long du reste de mes jours
Tu arrives dans un monde de fous
Mais oublions quelque temps
Pour privilégier les moments doux
Avant l’arrivé de tes premières dents…
Viens sur mon torse, ti ‘bout
Tire donc sur la barbe du pâtre
Pour entendre ton rire fou
Et sentir la chaleur de ton nouvel âtre
Ce petit cœur qui bat la chamade
Tout étonné d’être arrivé
Sans excès de pommade
Mais sûr d’être à jamais aimé !
Bienvenu mon cher petit-fils !!
©Jean Dornac
Lannion, le 4 août 2019
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Dans les ténèbres de mes angoisses
Je vous appelle, vous que j’ai aimés
Vous sur qui mon cœur se reposait
La vie, sans compassion
Vous a arraché à mon amour
A l’amour sans nuages…
Pour aimer encore
Il faut que je combatte
Mon double en moi
Qui ne veut que hurler
Que montrer le poing
Contre le ciel indifférent
J’ai vu les cieux s’ouvrir lors d’un songe
Ceux qui l’habitaient,
En nous regardant
Etaient triste ou pleuraient
Et, au centre, de l’intense lumière
S’échappait un flot humide et amer…
J’ai vu un autre soir
S’ouvrir le sol sur l’enfer
Là, contemplant
La brutalité stupide
Des humains ivres de pouvoir
Les démons et leurs chefs riaient à la folie !
Ils se frottaient les mains
Voyant des rois, des présidents
Des évêques et des cardinaux
Qui bientôt allaient les rejoindre
Pour un feu sans flamme
Qui brûle les cœurs à l’infini
Il n’y avait pas que des puissants
Des gens qu’on dit « petits »
Allaient aussi être cueillis
A cause de leurs médisances
Des mensonges sans nombre
Des jalousies parfois criminelles
Mais le plus grand nombre
Sans le savoir encore
Allait rejoindre les ténèbres
Surtout à cause de l’argent
Adoré comme étant l’unique Dieu
Celui qui autorise tous les crimes…
Effrayé, malheureux, angoissé
Je me réveillais enfin
Ne sachant si j’avais rêvé
Ou si j’avais eu le droit de voir
Pour savoir et le dire
Dans mes mots avec cœur…
©Jean Dornac
Lannion, le 1er juillet 2019
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J’aurais voulu te dire
En quelques mots choisis
Combien tu es belle
Et tellement désirable
Mais tu le sais
Et tu en joues, toi si habile
Au point de devenir assez coquine
Pour faire tomber les hommes à tes genoux !
La nature avec toi
Fut tellement généreuse
Que tu en oublies
Ce que tu lui dois !
Tu t’attribues les mérites
De ton éblouissante beauté
Oubliant qu’en rien
Tu n’en es responsable…
C’est l’orgueil qui te saisit
Cet insatiable menteur
Ce fou prétentieux
Pour faire de toi, sa chose !
En jolie tête de linotte
Tu n’écoutes plus que lui
Croyant que ses mots
Viennent de ton seul cœur…
Continues ainsi…
Bientôt tu seras prisonnière
Et amoureuse de ton image…
Ce chemin mène à toutes les folies !
Tu en arriveras à mépriser
Toutes les autres femmes
Jugeant que toi seule est digne
D’être admirée et aimée
Ta quête sera d’être choisie
Par une foule d’hommes
Leurs regards te le confirmeront
Juste avant d’acheter ton corps…
©Jean Dornac
Lannion, le 31 mai 2019
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Poème à Andrée…
Je ne l’ai jamais rencontrée
Et pourtant, elle a réussi à me troubler.
J’ai vu son visage sur un mur
Certes virtuel mais très fréquenté
Elle a du charme, c’est sûr
Et sans doute un humour ensoleillé
Nous sommes de la même planète
Mais pas du même pays
Une chance nous parlons le même dialecte
Un bon français de là-bas et d’ici
Elle est femme
Je suis homme
Rien de plus beau en somme
D’évidence elle est une Dame
Seule sur le bateau ivre qu’est la terre
L’amour lui a été volé par la vie
Seul, moi aussi, tout espérance perdue
Il m’arrive de faire des rêves indus…
A quoi sert d’être poète
Si pour soi on ne peut plus rêver ?
A quoi sert d’être né homme
Si la santé n’est plus bonne ?
Reste, comme toujours, le parfum du désir
Les rêves insensés et l’écho de beaux sourires…
La vie passe comme le soleil derrière les nuages
Elle laisse une trace en dépit de l’âge…
Ce soleil que nous sommes parfois
Se dédouble, comme si nous avions encore la foi !
Trop éloignés pour une rencontre
Il faut de plus se battre contre la montre…
Reste le rêve d’un moment intense
Les désirs qui s’éveillent avec les sens
Et le plaisir de croiser sa route
Au détours du mur et sans les doutes
Et de lire ses belles et douces pensées
Qu’elle affiche comme un soleil d’été
©Jean Dornac
Lannion, le 7 mai 2019
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Oui, que serait le monde
Sans la nécessaire silhouette
De Notre-Dame de Paris
Ce fleuron de l’histoire
De France, de Navarre
De l’Europe et du monde ?
En elle et sa resplendissante beauté
Toutes les religions peuvent
Se reconnaître
Elle est mère féconde
Pour les croyants
Bijou précieux pour les autres !
Tous les humains
Femmes, hommes
De bonne volonté
Pleurent depuis
Ce triste lundi d’avril
Où le feu voulut la dévorer !
Qu’il soit venu du hasard
Ou des braises de l’Enfer
Les soldats du feu
L’ont repoussé
Des heures durant !
Ils ont vaincu la bête !
Restent les blessures
Qui défigurent
Celle que nous aimons…
Mais le peuple
Pauvre ou riche
Pour une fois rassemblé
Fait don d’argent et de volonté
Il crie sa foi en la renaissance
De la cathédrale unique
Pour que vive cette marche de la foi
Pour que renaissent ses beautés
Et ses arts incomparables !
Il est toujours des voix
Par jalousie ou incompréhension
Qui protestent contre la générosité
De ce peuple révolutionnaire
Mais si attaché à son histoire
A ses arts que Victor Hugo à se bien servis…
Qu’importent ces voix discordantes !
Le peuple veut SA Notre-Dame
Qu’il soit croyant ou juste admiratif
Le peuple, dans sa majorité, blessé
Le peuple, dans sa majorité, debout
Pour que renaisse le Symbole du pays !
Le peuple à l’unisson
Des cloches de toutes les cathédrales
Dont les voix se sont élevées dans le ciel
Comme autant de prières pour leur mère
S’unissant au-dessus de Notre-Dame
Comme hommage et protection…
©Jean Dornac
Lannion, le 18 avril 2019
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Faut-il flirter
Avec Dame folie
Pour approcher enfin
De l’ultime vérité
Celle dont on ne sait rien ?
Et cette fois connaître
Le fin mot de l’Histoire
Avec ce vide
Ou ce trop plein d’un dieu
Qui toujours s’est amusé
À se cacher
Pour que rien ne soit facile
Que rien ne soit évident
Aux yeux de la prétentieuse
Créature, l’humain
Qui ne mérite rien
Sinon la mort
Et la dilution
Dans le grand ventre
D’un univers éthéré
Que rien jamais
Ne saura remplir :
Ni ombre
Ni lumière
Juste rien
Pour que jamais
Notre ignorance
Comme notre insolence
Ne trouvent
Une source de paix
Ici et maintenant
Là-bas et à jamais !
Au creux de mon âme
Résonne l’orage
Des vies maltraitées
Des âmes sacrifiées
À l’orgueil
De misérables poignées
De dictateurs
Athées par orgueil
Voulant se croire importants !
Oui, l’orage gronde en moi
Comme au-dehors !
Les sang des innocents
Réclame vengeance
Il réclame le prix
De la vie sacrifiée
Inutilement
Par pure folie
Au nom des imbécilités
De toujours
Celles de l’orgueil !
Celles de l’argent !
Celles des pouvoirs
À ne jamais partager
Quitte à éradiquer
La vie sur cette planète !
Tremble mon âme
De n’avoir pas assez
Lutté contre ces fous
De n’avoir pas assez crié
Contre toutes leurs
Croix gammées
Tous leurs drapeaux
Et oriflammes
Contre toutes leurs armes
Contre tous leurs plaisirs de tuer
Contre leurs abjectes racismes !
Il eut fallu que je me lève
Contre ces criminels de toujours
Qui ont la haine de la vie
Pour garder l’amour du mal
Ce mal qui respire en eux !
Hurle mon âme
Plus fort qu’un ouragan
Parce que je n’ai pas
Sauvé la femme et l’enfant
Qui ne demandaient
Que l’amour, que la paix… !
Pleurez mes mots
Vous ne pouvez
Changer ce monde
Alors qu’il le faut
Car il se meurt…
©Jean Dornac
Lyon, le 8 mars 2019
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Un poète aimant la beauté
Ne peut pas aduler la guerre
Et toutes ces vies massacrées
Il ne peut pas supporter les larmes
Des innocents sacrifiés
Et la sauvagerie des guerriers !
Jusqu’au bout,
Je me demanderai
Pourquoi la vie ?
Pourquoi la violence ?
Où donc se trouve le sens
De nos existences
Si c’est pour nous entretuer
Sans âme ni réflexions ?
Et dire que certains
Sont fiers
De commettre leurs crimes
Parfois au nom de la raison
Parfois au nom des croyances
Souvent par avidité
Ou stupide jalousie
Voire juste pour des principes
Ah les principes
Et les religions !
Que de crimes
Commis en leur nom
Alors que cela
N’est jamais
Que convictions
Personnelles !
Tuer des innocents
Avec pour prétexte
La supériorité d’une pensée
N’est que la preuve
D’une tragique stupidité !
Certes, l’argent et le sexe
Mènent le monde
Mais on oublie la stupidité !
On oublie que tous les tyrans
Se rangent dans cette catégorie
De la bassesse et de l’idiotie humaine
Celle de gens qui n’ont jamais compris
La valeur unique de chaque vie
Ils préfèrent tuer
Ceux qui ont raison
Et qui prétendent leur ouvrir les yeux !
Crions et agissons
Contre l’abjecte violence faite aux femmes !
Crions contre l’abominable et toujours criminel
Racisme, contre tous les racismes sans exceptions !
Crions contre les violences imposées aux enfants
Innocents depuis toujours et à jamais !
Crions contre la joie de tuer
Vécue et voulue pat trop de chasseurs !
Poètes mes frères
Poètes mes sœurs
Crions ensemble
Qu’il en est assez
De se conduire
En idiots criminels
Au nom de l’argent et du pouvoir
Au nom de simples convictions !…
©Jean Dornac
Lyon, le 17 février 2019
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Il en est qui rêvent de bâtir des murs
Alors que j’aimerais qu’on abatte
Définitivement et pour sûr
Ces horreurs qui ne flattent
Que les dirigeants indignes
Qui les ont tracés comme ligne
Sur une carte de papier
En abusant de contrevérités !
N’est-il pas amusant et tragique
De vivre ce retournement historique
Qui montre qu’un président, stupide capitaliste
Imite, après les avoir vilipendés, les tsars communistes ?
Souvenez-vous combien, à juste titre
Les dirigeants américains avant ce pitre
Huaient le mur de la honte de Berlin
Avec l’envie d’y envoyer leurs fantassins…
Ces barrières, tragiques obsessions
Sont différentes des murs de nos maisons
C’est la guerre des possédants
Contre les masses déshéritées
Qui aux yeux des puissants
Sont juste tous bons à crever
Ils ont la peur au ventre, ces trop riches
Sachant que leur fortune est le fruit de triches !
On ne devient des nantis boursoufflés
Qu’au moyen du pillage des populations
Ces humains toujours exploités
Sous prétexte de plus vastes productions
Depuis toujours les pauvres du monde
Sont les garants de l’éclat des riches immondes !
Le cancer des égoïstes et profiteurs
Fait le lit des guerres et des malheurs
Enfermez donc vos populations
Dirigeants ignominieux
Beaucoup désirent cette affliction
Ne comprenant pas, ô pauvres hargneux
Que ces murs seront leurs prisons
Où leur bonheur et leur liberté périront
Par peur et souvent par égoïsme
Et parfois hélas, par pur racisme…
Bientôt, à forces de stupides murs
Les populations qui se croient protégées
Seront les bêtes des zoos futurs
Qu’on ira nourrir et photographier
Du haut de nos miradors
Et nous serons biens, nous, dehors !
Rien n’est plus précieux que la liberté !
La vie est diversité, il ne faut pas l’oublier !
©Jean Dornac
Lyon, le 30 janvier 2019
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