Faut-il flirter
Avec Dame folie
Pour approcher enfin
De l’ultime vérité
Celle dont on ne sait rien ?
Et cette fois connaître
Le fin mot de l’Histoire
Avec ce vide
Ou ce trop plein d’un dieu
Qui toujours s’est amusé
À se cacher
Pour que rien ne soit facile
Que rien ne soit évident
Aux yeux de la prétentieuse
Créature, l’humain
Qui ne mérite rien
Sinon la mort
Et la dilution
Dans le grand ventre
D’un univers éthéré
Que rien jamais
Ne saura remplir :
Ni ombre
Ni lumière
Juste rien
Pour que jamais
Notre ignorance
Comme notre insolence
Ne trouvent
Une source de paix
Ici et maintenant
Là-bas et à jamais !
Au creux de mon âme
Résonne l’orage
Des vies maltraitées
Des âmes sacrifiées
À l’orgueil
De misérables poignées
De dictateurs
Athées par orgueil
Voulant se croire importants !
Oui, l’orage gronde en moi
Comme au-dehors !
Les sang des innocents
Réclame vengeance
Il réclame le prix
De la vie sacrifiée
Inutilement
Par pure folie
Au nom des imbécilités
De toujours
Celles de l’orgueil !
Celles de l’argent !
Celles des pouvoirs
À ne jamais partager
Quitte à éradiquer
La vie sur cette planète !
Tremble mon âme
De n’avoir pas assez
Lutté contre ces fous
De n’avoir pas assez crié
Contre toutes leurs
Croix gammées
Tous leurs drapeaux
Et oriflammes
Contre toutes leurs armes
Contre tous leurs plaisirs de tuer
Contre leurs abjectes racismes !
Il eut fallu que je me lève
Contre ces criminels de toujours
Qui ont la haine de la vie
Pour garder l’amour du mal
Ce mal qui respire en eux !
Hurle mon âme
Plus fort qu’un ouragan
Parce que je n’ai pas
Sauvé la femme et l’enfant
Qui ne demandaient
Que l’amour, que la paix… !
Pleurez mes mots
Vous ne pouvez
Changer ce monde
Alors qu’il le faut
Car il se meurt…
©Jean Dornac
Lyon, le 8 mars 2019
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