J’ai vu le domaine des dieux
A Pen Hir, au pied des falaises blanches
J’ai vu comme une naissance
De tours d’ivoires
Pieds dans la mer
D’un infini bleu
C’est le début de la création
Mais j’ai vu également
A Pen Hir, la fin de la terre
J’ai vu le chaos
Les îles englouties
Les pierres blafardes
Qui se regardent
Dans le miroir vert
D’une mer qui les attend
Oui, ici, les dieux se battent
Avec des légions de démons
Tous déchaînés
Au bord de la folie
Et qu’importent pour eux tous
Les humains qui gesticulent
Ces microbes prétentieux
Qui se croient l’égal des dieux ?
Entre création et écroulement
De cette terre qui ici se finit
Émerge une immense beauté
A peine imaginable
A peine concevable
Comment ignorer les légendes
Qui égrènent l’histoire millénaire
De la Bretagne
Ou commence et finit
L’Europe, ce champ de bataille
Des dirigeants fous
Des dominateurs malades mentaux
Loin de cette hideuse histoire
Pen Hir nous dessine
Un monde chaotique
Mais tellement sublime
Que je n’aurais jamais
Osé rêver !
C’est la bataille
Entre la vie et la mort
Entre la terre et la mer
C’est le sublime
Face à l’anéantissement…
Pen Hir, comment te quitter ?
Tu t’es installé dans mon âme
Mon cœur, mon corps
Oui, tu m’as montré les dieux
Ceux du bien et ceux du mal
A jamais en concurrence
Mais à jamais sublimes
Dans leurs batailles
Dont nous sommes
Peut-être l’unique enjeu…
©Jean Dornac
Lannion, le 7 février 2020
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