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19 mars 2020 4 19 /03 /mars /2020 07:26
Photo J.Dornac©

 

 

 

 

J’ai vu le domaine des dieux

A Pen Hir, au pied des falaises blanches

J’ai vu comme une naissance

De tours d’ivoires

Pieds dans la mer

D’un infini bleu

C’est le début de la création

 

Mais j’ai vu également

A Pen Hir, la fin de la terre

J’ai vu le chaos

Les îles englouties

Les pierres blafardes

Qui se regardent

Dans le miroir vert

D’une mer qui les attend

 

Oui, ici, les dieux se battent

Avec des légions de démons

Tous déchaînés

Au bord de la folie

Et qu’importent pour eux tous

Les humains qui gesticulent

Ces microbes prétentieux

Qui se croient l’égal des dieux ?

 

Entre création et écroulement

De cette terre qui ici se finit

Émerge une immense beauté

A peine imaginable

A peine concevable

Comment ignorer les légendes

Qui égrènent l’histoire millénaire

De la Bretagne

Ou commence et finit

L’Europe, ce champ de bataille

Des dirigeants fous

Des dominateurs malades mentaux

 

Loin de cette hideuse histoire

Pen Hir nous dessine

Un monde chaotique

Mais tellement sublime

Que je n’aurais jamais

Osé rêver !

C’est la bataille

Entre la vie et la mort

Entre la terre et la mer

C’est le sublime

Face à l’anéantissement…

 

Pen Hir, comment te quitter ?

Tu t’es installé dans mon âme

Mon cœur, mon corps

Oui, tu m’as montré les dieux

Ceux du bien et ceux du mal

A jamais en concurrence

Mais à jamais sublimes

Dans leurs batailles

Dont nous sommes

Peut-être l’unique enjeu… 

 

©Jean Dornac

Lannion, le 7 février 2020

 

 

 

 

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25 février 2020 2 25 /02 /février /2020 07:46
Photo J.Dornac©

 

Comme une histoire ordinaire…

 

 

Lorsque j’ai été embarqué

Dans le luxueux train

On ne m’avait pas dit

Qu’on me jetait dans la vie…

 

Curieux voyage, dès ses débuts

Après le passage d’un rude tunnel

Ce fut une éblouissante lumière

Qui me donna l’envie du retour

 

Mais un infranchissable sens interdit

Me bloqua pour de bon dans cette vie !

Sur le moment, j’ai eu très froid et puis tant de bruit !

Et, de plus, on m’obligea brutalement à respirer !

 

Mais fort heureusement, je reçu une consolation

Un peu de merveilleuse douceur au sein

Avec le délicieux parfum du lait de maman

Et, en prime, le sentiment étonnant d’être aimé !

 

Soudain, j’entendis une grosse voix

C’était celle de papa !

Et une beaucoup plus chétive

Celle de mon grand frère, ce cadeau !

 

Pouvait alors commencer

Cet étrange voyage que, par ici, on nomme la vie

Avec, très vite, la certitude, rien n’étant parfait

Qu’il y aurait un cruel terminus !

 

Ah si j’avais su…

Serais-je seulement venu ?

Serais-je monté dans ce train

En sachant que c’était sans retour ?

 

Pourquoi l’aurais-je pris ce direct

Qui m’éloignait du Paradis

Pour me mener vers un tragique enfer

Peuplé, il est vrai, de quelques joies…

 

Mais je découvris trop vite

Que la vie d’ici était surtout

Un océan de souffrances et de larmes

Et que personne, aucune vie, n’y échappe !

 

J’aurais préféré ne jamais venir

Ne pas perdre si vite mon innocence

Au contact des envies et de la folie

Qui nous prend si vite dans ce monde

 

Ce monde cruel par ses maladies

Ce monde abominable imposé par les tyrans

Ce monde ridicule qui n’attache d’importance

Qu’aux fumiers qu’il nomme argent, fortune, pouvoir !

 

On me dit, parfois

Qu’avant le voyage

C’est moi qui ai choisi

Ce que j’aurai comme vie !

 

Si telle est la vérité

Ô combien je fus stupide

Au moment du choix

Pour ne pas hurler mon refus !

 

J’espérais longtemps

Que tout cela ne fut

Qu’un mauvais rêve…

Las, ce fut un cauchemar vrai et sans fin

 

Qui me fut servi

Année après année !

Désormais, et déjà

C’est la sortie qui m’attend…

 

Je ne sais sous quelle forme

Ni avec quelles souffrances

Je sais juste que la noire sorcière

Celle qui tous nous emporte

 

Me guette déjà, hideuse à souhait

L’œil méchant

Et un sourire mauvais

Sur sa face de serpent !

 

A nouveau, je n’ai nul droit

De refuser, de crier NON

Au sort funeste

De tous les vivants !

 

C’était bien une cruelle farce

Ce voyage qu’on vente tant

Cette beauté qui ne dure pas longtemps

Avant les premiers outrages de la mort…

 

©Jean Dornac

Lannion, le 30 janvier 2020

 

 

 

 

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1 février 2020 6 01 /02 /février /2020 07:26
www.ricochets.cc

 

 

 

 

Ô Justice, ô beauté
Où êtes-vous dans ce monde déchiré ?
Ou puis-je vous trouver
Entre les mitrailles et les haines déclarées ?

 

Et pourtant, en contemplant
Le vol des goélands
Comment ne pas croire en la liberté
Cette Liberté synonyme d’Absolue Beauté ?

 

Comment oublier la merveille de l’amour
Qui se partage entre femme et homme
Avec ces mots qui disent « pour toujours » ?
Éternité imaginée et belle comme une bonne pomme !

 

Mais qu’avons-nous fait de cette terre
Soumise à nos plus stupides volontés ?
Ce n’est que pour l’argent, nul mystère
Que trop nombreux nous l’avons polluée !

 

Que trop nombreux nous l’avons exploitée !
Que trop nombreux nous l’avons pillée !
Que trop nombreux nous l’avons souillée !
Que trop nombreux nous l’avons méprisée !…

 

Certains, aujourd’hui, enfin se réveillent
Mais les puissants n’ont que faire des merveilles
Seul leur criminel pouvoir de destruction
Les intéresse, pas la vie ni les prochaines générations !

 

Nos ancêtres ne savaient pas…
Ils n’ont point de lourdes responsabilités !
Mais les fous de notre temps, à grands pas
Nous mènent vers la fin de la vie, ici-bas !

 

Et eux, savent !
Et eux n’en ont cure !
Et eux se moquent des alertes !
Et eux se moquent des cris de la terre !

 

Mais où es-tu, Justice, tu nous mènes tous au bucher
Celui que la nature vengeresse prépare avec patience !
Cette terre qui fut si belle, bientôt ne sera plus qu’un brasier
Coupables et innocents seront réduits à l’impuissance…

 

Ô sublimes merveilles et tendres beautés
Que serez-vous devenues au soir du grand feu
Que les humains auront lentement provoqué
Par bêtise d’avares préférant leurs criminels enjeux…

 

A trop vouloir s’enrichir
L’humain réussira à en mourir
Détruisant son unique bien
La vie de chaque citoyen

 

©Jean Dornac

Lannion, le 29 janvier 2020

 

 

 

 

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12 janvier 2020 7 12 /01 /janvier /2020 07:43
Photo J.Dornac©

 

 

Il est un pays
Pas celui de mes ancêtres
Qui m’a accueilli
Bras ouverts…
Mais comment comprendre
cette route tortueuse
qui m’a mené d’Alsace en Bretagne ?

J’ai connu tant d’autres coins
de ma généreuse France…
Comment expliquer
qu’il m’a fallu
tant de décennies
pour enfin avoir le sentiment
d’être revenu chez moi ?…

Assis sur un bloc de granit rose
je contemple la Manche,
j’écoute sa mélodie
que l’on croirait parfois
accordée au vol des mouettes…
A plein poumons
je respire le vent du large
porteur des embruns
et d’un solide parfum d’aventures !

Bernaches, mouettes et goélands
Dansent autour de moi
Et semblent m’inviter
Dans leur joyeuse ronde
Aussi désordonnée que rapide.
Le temps d’un souffle
Et déjà ils partent au loin !
O joie, un rouge-gorge
Se pose près de moi
Sans peur ni timidité
Il me regarde
Nous nous contemplons…

Après la contemplation de la mer
J’ai marché dans les landes de fougères
Admiré les jaunes fleurs d’ajoncs
Imaginé un bouquet de boules d’hortensia
Rêvé de la Dame au camélia
Sous le regard d’une de ces fleurs rouges
J’ai même aperçu un joli mimosa
Avant de croiser un bouquet de rhododendrons

Au gré de mes déplacements
Le plus souvent à pied
Je m’arrête face aux nombreux calvaires
Qui disent la foi des gens du pays
Et je suis tombé amoureux
De tant d’églises aux formes généreuses
Rondes ou pointues
Cloches battant à tous les vents
De l’histoire des hommes et du temps !

Et que dire des légendes toujours présentes
Dans les châteaux et manoirs
Et par les sculptures des hommes
Mais encore celles de la nature !
Comment ne pas célébrer
La beauté de ce pays bénit des dieux
Qui a reçu en héritage
Tant de richesses, tant de charmes
Que j’en suis tombé amoureux…  

©Jean Dornac
Lannion, le 6 janvier 2020

 
 

 
 
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19 décembre 2019 4 19 /12 /décembre /2019 07:39
©Photo Jean Dornac - Il suffit parfois d'un autre regard pour aimer...

 

 

 

Il suffit parfois

D’un sourire inattendu

Qu’une inconnue nous offre

Comme cadeau immatériel

Qui vient s’écrire dans nos cœurs

Pour quelques moments

D’intenses bonheurs.

 

Il suffit parfois

De recevoir le sourire

D’un nourrisson

Qui découvre la vie

Et lui sourit librement

Comme une caresse

A un ami cher

 

Il suffit parfois

De plonger dans les yeux

D’un animal

Pour découvrir

Au-delà des apparences

Un être de grande dignité

Que l’on doit respecter naturellement

 

Il suffit parfois

D’écouter notre cœur

Qui voyant un mendiant

Meurtri par sa misère

Pleure en se disant

Qu’on aurait bien pu

Se trouver à sa place

 

Il suffit parfois

De ne croiser

Aucun sourire

Pour se dire au fond de soi

Que la vie est cruelle

Que parler de chance

N’est pas suffisant pour consoler

 

Il suffit parfois

D’un tout petit rien

Pour que nos choix

Changent de chemins

Ce n’est que plus tard

Qu’on se rend compte

Que ce petit rien fut grand

 

Et, il suffit parfois

De croiser le regard

D’un enfant malade

D’un être cassé par l’âge

Mais qui, tous,

Nous offrent le sourire

Du bonheur de vivre

Pour nous redonner l’envie

De continuer chaque jour, l’ami…

 

©Jean Dornac

Lannion, le 16 décembre 2019
 

 


 
 

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27 novembre 2019 3 27 /11 /novembre /2019 07:39

 

 

 

 
 
 
La musique est vivante
La musique est femme
Écoute combien elle t’envoûte
Combien elle tourne ta tête !
Elle s’enroule autour de ton âme
Avant d’emporter ton cœur !

J’ai vu l’impossible frémissement
Qui ta saisi au plus sublime de la mélodie
J’ai compris ton émotion
Par tes yeux soudain humides
Ton souffle plus rapide
Et les vibrations de ton corps

Tu écoutais s’égrener les notes
Mais tu craquais devant la rondeur
Et l’exquise sensualité
De toutes les notes assemblées
Pour mieux te faire délirer
Jusqu’au point de te lever et danser

Vous ne faisiez plus qu’un
La femme-mélodie
La magicienne féerique
Et ton cœur en folie !
Ce n’était plus un pas de deux
Mais une sarabande infernale !

Et tu tournais
Tenant dans tes bras tendus
Un être invisible
Une femme merveilleuse
Que toi seul voyais
Que toi seul embrassais

Les compositeurs
Sont des magiciens
Qui tiennent nos cœurs
Au bout de leur plume
Au bout de leurs baguettes
Au bout de leurs notes divines !

Et toi, l’être si sensible
Tu ne demandes pas mieux
Que d’être emporté aux septièmes cieux
Par Dame Mélodie
Pour te fondre à jamais
Dans la céleste romance… 

 

©Jean Dornac

Lannion, le 27 novembre 2019  
 

 


 
 
 
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6 novembre 2019 3 06 /11 /novembre /2019 07:22
Le soir et la douleur, Gustave Moreau
 
 
 
Le poète est un mystère
On a beau vouloir le comprendre
Peine perdue, jamais il n’est
Comparable à ses frères.

Il y a quelque chose de plus
Quelque chose de moins
Quelque chose de différent
C’est tellement évident !

Lui-même sait rarement
Se définir ou expliquer ce qu’il est
Il sait juste que par moments
Son cerveau bouillonne de mots et d’images

Comme l’araignée
Il tisse sa toile
En contemplant les étoiles
Les soirs d’hiver comme d’été…

Si une étoile filante passe
Il ne fait pas de vœux
Il cherche juste à comprendre
Pourquoi tant de bruits dans le ciel ?

Parfois, il croit entendre une musique
Une trompette puissante
Que seuls les anges peuvent toucher
Mais il ne sait pas si c’est vrai ou s’il a rêvé…

Le poète, homme et femme
Aime les fleurs, elles lui parlent
Certains doutent de la virilité du mâle
On sait bien pourtant que les anges n’ont pas de sexe…

Ni homme ni femme
Lorsque la muse l’envahit
Il est juste esprit qui capte
La voix de l’inconnu éternel

Il est la main
Qui transcrit ce que la muse
Par amour lui dicte et inspire
Il est une plume au service de la beauté…

Rien de plus…
 
©Jean Dornac
Lannion, le 4 novembre 2019  
 
 

 
 
 
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16 octobre 2019 3 16 /10 /octobre /2019 06:36

 

 

 

 

Petit, tu viens de naître

Tu n’as rien dit, rien fait

Mais tu bouleverses ma vie

Et celles de ta famille

 

Ta puissance est vaste

Alors que tu ne fais qu’une chose

Tu vis, c’est tout, mais c’est immense

Et c’est incroyable !

 

Ton sourire radieux

Est mon dernier avenir

Il dit que tu m’adoptes

Que tu acceptes ton grand-père !

 

Tu es le plus jeune

Je suis le plus vieux

Une chaîne d’amour

Nous relie tous les deux

 

Des mondes et des ans

Font un gouffre sans fond

Entre toi et moi

Mais ton nom est écrit dans mon cœur

 

Dans ton regard

Si insistant et beau

Quand tu le poses sur moi

Tu me parles si fort

 

Tu me dis que tu es

L’un des nôtres

Le nouveau maillon

De la chaîne des générations

 

Il me dit que tu es, certes, des nôtres

Mais qu’au-delà tu es enfant d’un monde

Sans frontières ni races

Qu’il n’y a pas d’étrangers !

Dans ton monde d’amour il n’y a

Aucune de ces horreurs qui font la haine !

 

Dans ce monde d’où tu viens

Cette vie d’avant que tu as quittée

Dans cette douce et chaude quiétude

Où tu as grandi

Avant de franchir la porte de la vie

Seul compte l’amour, le reste n’est juste rien !

 

Je suis déjà fier de toi

De l’être humain que tu es

De l’homme que tu seras

Un jour, mon tout petit Yanaël !…

 

©Jean Dornac

Lannion, le 15 octobre 2019  
 

 


 
 

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23 septembre 2019 1 23 /09 /septembre /2019 06:31
Dessin de HéricK

 

 

 

Gamin, je regardais passer les vieux
Ceux qui avaient trois fois vingt ans
Ou un peu plus
Souvent, leur embonpoint
Les précédaient
C’était même à cela et leurs habits gris
Qu’on les reconnaissait…

Je ne sais pas ce qui s’est passé
Je n’ai rien compris
Au temps qui passe
Mais le vieux, à présent
Qui s’est glissé dans leur peau
C’est moi, et je ne comprends pas
Pourquoi l’embonpoint pousse assurément

Je viens pourtant à peine de quitter
Les bancs de mon école
De dire adieu au maître craint et respecté
Je viens de quitter aussi les liens
Trop serrés d’un mariage sans gloire
D’un amour manqué
Et d’un autre trop vite passé

La fille, dans la cour d’école d’à côté
Celle dont j’étais secrètement amoureux
Je crois bien que c’est la petite vieille
Qui est passée, toute courbée
Accrochée à sa canne et ses rides
Il y a un instant devant moi
Et qui ne m’a pas reconnu…

Les rues de ma ville ont bien changé
Elles ne sont pas plus belles
Au contraire, des tours les défigurent
Il n’y a plus guère de cris d’enfants
De courses effrénées. Cela énerve trop
Les nouveaux vieux qui se sentent agressés
Tout comme les nouveaux riches qui se croient menacés

Car la jeunesse des autres
Est ressentie comme une injure
Par ceux qui n’ont pas vu
Passer le temps
Ce sinistre plaisantin
Qui ride nos fronts et pire encore
Qui se rit de nos douleurs généralisées…

Mais le délire de l’âge
Le plus lourd à vivre
C’est de ne plus savoir
Quoi qu’on fasse
Qui nous sommes
D’où nous venons…

Le temps a tout effacé…

©Jean Dornac
 Lannion, le 18 septembre 2019

 
 
 
 
 
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3 septembre 2019 2 03 /09 /septembre /2019 06:34
René Magritte, L’heureux donateur, 1966. Ixelles Musée des Beaux Arts. © Jean-Louis Mazières

 

 

 

Qui suis-je ? Quis sum?

 

Je voudrais être un homme important

Mais je sais depuis l’aube lumineuse

Que je ne suis rien qu’un hasard du temps

Porté jadis par le nuage d’une nébuleuse…

 

Et qu’apporte donc un nuage

Sinon un peu d’ombre

A mesure qu’il prend de l’âge

 Et que sa peau devient sombre…

 

Alors, au diable l’orgueil

Qu’importent les prétentions

Je ne suis guère qu’une feuille

Sur laquelle j’écris quelques citations !


 

 
Que fais-je ? Quod ego sum facis ?

 
Après les labeurs interminables de l’école
Je me voyais déjà maître du monde
Mais une impitoyable maîtresse m’imposa une colle
Qui me fit devenir un éclair qui gronde !

 
La maîtresse, du nom de Grande Faucheuse 
M’imposa un deuil brutal si douloureux
Que mon cerveau devint une coquille creuse !
Ne parvenant pas encore à me prendre, elle devint furieuse

 
Me jetant pour des décennies
Dans les bras graisseux d’un métier
Où la seule garantie, était l’ennui
Où chaque instant puait l’éternité !

 
Où vais-je ? Ubi sum ?

 
Je me suis tant posé de questions
Ne recevant jamais de réponses
J’aurais voulu vivre de passions...
Mes échecs furent mes ronces...

 
Je sais qu’elle me guette 
La garce en haillon portant faux
Tellement laide et replette !
Un jour, elle tirera mes rideaux...

 
Alors, oui, où vais-je ?
Dans les éternelles ténèbres ?
A vrai dire, qu’en sais-je
 Je serai juste la vedette du cortège funèbre... 

 
Qui sait ? Peut-être ce qui restera de moi
Sera inondé d’une incroyable lumière
Qu’on appelle l’amour, parfois
Et alors, je quitterai ma bière ! 

 
Et tout recommencera... 

 

©Jean Dornac

Lannion, le 31 août 2019
 

 

 

 

 

 

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