Découverte en l’appel flegmatique
Te parler dans le silence du regard
Et dans l’abandon de tout superflu te convier
Charme des chairs altières
Attrait des errances vestibulaires
L’air est au plaire mais aussi au leurre
Sou(s)-rire au pire à venir
Le port fièrement désinvolte mais cependant feint
Noires prunelles belles et pourtant obscures
Énigmatique posture prête à la morsure
Te fasciner par l’attente patiente et ne plus te lâcher
Pour t’emporter aux pays mystérieux
J’ai le plaisir de vous présenter le nouveau recueil de Gérard Leyzieux ! J’espère que vous lui réserverez un bon accueil ! (Jean Dornac )
Mot te meut et t’émeut
Muet devant tous ces maux
Tu mets à mal la parole reçue
Phrases t’aphasient et t’anesthésient
Niant ces bouches devenues phares
Tu déplisses ton souffle retenu depuis trop longtemps
Érigeant ta langue en à-pic
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Mais ces mots détenus dans le vide éperdu
Ils frappent à la pointe de la langue
Attendant la délivrance du silence absolu
Arrêt du souffle sur la douceur
Tu souris au passage du temps
Dans l’incertain des desseins
Geste mutin au coin du destin
Tu répands ton attente jusque dans tes craintes
S’ennuyer ouvre à la suspension
Du mouvement au geste l’appel en silence
Corps allongé, corps aux aguets
Sous l’attrait peu coloré
Ta charmante capacité à briser
Arrêt du souffle sur la douleur
Un avenir de désir et de martyre
Échapper aux odeurs de plaisantes heures
Pour goûter à l’envers de l’en-vie
Pendant que s’étiole l’idée de l’attendrissement
Cette heure-là nous transperce de sa flèche
Le son s’écoule rouge à l’horizon
Pendant que se déroule le tapis du temps
File le trajet et tracé s’affiche autant
L’heure est là et porte l’odeur d’ailleurs
Hésitant à chaque seconde du monde
S’essouffle alors, petit à petit, la venue du futur
Et la flèche aiguisée du vent
T’attend
Le couloir est droit, clair et long
Appuyé(e) au chambranle de la porte
Ta marche vers l’extérieur est momentanément interrompue
Tu tournes la tête vers le chemin déjà parcouru
Vision immobilisée inscrite dans la durée
Indécelables gestes de fuite aux regards muets
Et franchissement hésitant entre les é-temps-dues
Seul un sourire qui perdure
Sculpte l’énergie de cet avenir d’où tu t’exclus
Tu perçois un espace aux contours mouvants
Il perce de son évanescence les convictions de ton corps
Il en perd confusément sa sublime unicité
***
Tu fixes ton regard au hasard des lieux
Cherchant à interrompre les échanges impétueux
Et à court-circuiter ces intrusions et fuites qui t’accomplissent malgré toi
***
Marcher, avancer, hésiter, trébucher
Revenir sur ses pas, vers ce qui fut
Marcher dans l’inquiétude de la solitude
Ah ! Partir de sa langue
Sortir du mot et s’ouvrir au son
Balade au palabre en cohorte
L’émotion du dit qui fuit
Entends s’essouffler la parole
Parcours au fil des rives
Étendue des corps. Démesure se répand
Dans l’ondulence de discours
À ton oreille s’enchaînent les présences
Partir de sa langue, sortir
Un flux, anse de sonorités
Aigus graves s’écoulent, traversent nos attentes
Et le vide expurge son trop plein
Aujourd’hui, j’ai le plaisir de vous présenter le nouveau recueil de poèmes de Gérard Leyzieux intitulé : « Tes mots dits » au éditions Stellamaris. N’hésitez pas à le commander !!
Extrait du nouveau recueil
Dans cette langue nouée
Par les années assommée
Je double mon toi
Là où tout dire s’écrit mot
Je se tu/s/e au nous carnassier
Parmi les ils enfilés des on-dit
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...