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26 avril 2019 5 26 /04 /avril /2019 06:49
Photo J.Dornac© – A l’intérieur de l’église de Brélévenez, à Lannion

 

 

 

 

Du fond de la nuit des temps

Roc sur roc, Bretagne,

Telle Ys jaillissant des abysses,

Tu as surgi, de la clarté émeraude,

Mouvante, parée d’algues

Chevelure ondoyante de l’Océan

Enchâssées de sable blond, 

Portant dans tes brumes dentellières,

Des légendes de vie et de mort.

 

Toujours indomptée

Bercée par les musiques lancinantes

De tes fêtes de nuit,

Tu as dépassé les écueils,

Les flots sans cesse ressassés,

Résisté et créé

Contre les vents mauvais,

Hors les vagues mugissantes.

De nouveaux horizons d’espérance.

 

Tes fils bénissent l’aube

Porteuse d’ambitions

Et maudissent le batracien lutécien

Qui les infantilise, 

Médit de ta pluie, bénédiction 

Fouettant le visage des gisants

Fertilisant les semailles

Gonflant les eaux partagées

Pour sur grèves, s’alanguir.

 

Tu as connu le soleil,

Au zénith montant,

Bretagne n’accepte pas

Aujourd’hui, retour au néant,

Le sort funeste tramé

Par des esprits malsains

Bretagne toujours

Reste debout!

 

©Gérard GAUTIER

 

 

 

 

 

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15 janvier 2019 2 15 /01 /janvier /2019 07:37

 

 

 

 

 

EOLE peintre de la voûte insondable de l’infini

De ton souffle puissant chasse noirs nuages

Porteurs d’inquiétudes pour les grappes juteuses

Et moissons dorées prometteuses

Sois protecteur bienveillant aux

Cotonneux moutons blancs du cosmos 

Amoureux voyageur des landes et forêts

Fais-toi doux zéphyr pour ne point attiser

Les feux naissants de la mort

Coupables de la nuit du chant des oiseaux.

 

EOLE architecte des nuées sidérales

Gonfle ton souffle puissant pour

Bouter loin la horde sauvage  

Des cumulus menaçants 

Chasse la peur des yeux des impuissants

Créer l’embellie dans les esprits troublés

Face aux orages chagrinant l’amour

Pour au soleil espoir, ton ami,   

Laisser tout l’Espace    

 

EOLE gardien de l’Humanité

Ne laisse pas l’alchimiste fou d’or, avide

Stériliser, au lieu de les voir, porteuses d’espoirs,

Fuir doucement dans l’azur

Les nuées grosses de pluies fécondes

Pour asservir les peuples

Montrer son omnipotence

Provoquer sécheresse et famine

Semant mort et exode

 

EOLE maestro des sphères

Accompagne de douce musique sidérale

Au-dessus de têtes blondes ou crépues

Les espoirs de lendemains lumineux

Pousse loin les nimbus mauvais de la haine

De l’intégrisme, de la lâcheté, 

De l’hégémonie, pour qu’un air nouveau 

De liberté, d’humanisme, de courage

Fasse dans l’immensité bleutée,

Place au respect, à la sérénité,   

Dans un Arc en Ciel de Paix.  

 

©Gérard GAUTIER

Décembre 2018  

 

 

 

 

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11 novembre 2018 7 11 /11 /novembre /2018 07:42
Dans son œuvre, Otto Dix (Peintre allemand - 1891-1969), contrairement à bon nombre de ses confrères, ne fera jamais de concession par rapport à la représentation dure et crue de tout ce qu'il juge comme lié à la sauvagerie destructrice.

 

 

 

                                                 « Chez nous, le 11 novembre est fête nationale » 

                                                                                                             Barde GLENMOR

 

 

 

Plus de la moitié d’un siècle a passé

Et, aujourd’hui, une fois de plus,

La soixante septième,

Sonnez clairons, donnez trompettes,

Battez tambours,

Dans cette France monumentale,

On commémore, on discourre,

On agrafe, rapidement,

Sur leurs maigres poitrines,

Hommage aux derniers survivants

Oubliés sans doute,

Pour bonne conscience se donner,

Les décorations ultimes,

Méritées,

Témoignage de l’holocauste

Et du cataclysme immenses,

De cette vomissure monstrueuse

Et boueuse, mangeuse d’hommes,

Aux lois organisées banalisant la mort.

 

Dans cette France monumentale,

Engranitée, emmarbrée

Des victimes innombrables,

Des combattants de l’ombre,

Dont n’acceptant pas la fatalité

Des déferlements guerriers

Et embrasements meurtriers,

J’aurais aimé qu’ils aient été,

Avant,

Les Résistants de la Lumière.

Résistants de la Lumière

Aux politiciens démagogues,

Aux promesses toujours trahies,

A la lâcheté souveraine,

Préoccupés de récupérer à leur unique profit

Les errements et les faiblesses,

Pour créer plus encor la division

Et asseoir, ainsi, leur éphémère puissance,

Sur la dérision.

 

Résistants de la Lumière

En cette France monumentale

Au populaire à l’oubli trop facile,

A l’attentisme militant,

A l’acceptation veule et coupable,

De ses responsabilités déchargées.

Cette France monumentale

Dont point n’ont besoin ceux qui luttent,

Ceux dont le regard et le cœur restent lucides

Et que l’on rejette durant les précaires répits.

 

 

Résistants de la Lumière

A ceux qui ne parlent que de Patrie

En ayant leurs yeux, leurs espoirs

En voyage, hors des frontières,

Collaborateurs vigilants, inconscients

Avant d’être vaillants combattants,

A ceux qui disent parler de paix

Quand ils ne causent que violences,

Qu’ils soient

Résistants de la Lumière

Pour l’amour et le respect des hommes.



Résistants de la Lumière

Pour la paix

Faiseuse de nobles patriarches

Et non d’anciens combattants.

 

Alès 11 novembre 1984

 

©Gérard GAUTIER     

 http://www.blanccestexprime.fr/?m=20161103    





 

 

 

 

 

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14 novembre 2016 1 14 /11 /novembre /2016 07:52
Le poids des maux – Gérard Gautier
 
 
 
 
Image nauséeuse, manipulation piteuse,
De triste mémoire d’un hier vieillissant
Symbole de l’opulence occidentale
D’un poussah poussif
Avachi dans un pousse-pousse
Tiré par un famélique asiatique.
 
Les pauvres en ce temps-là
Décharnés ressemblaient à des pauvres.
 
Depuis nombre de lunes obèses
Les choses ont changé
Le bruit des canons a parfois cessé
Ceux de la beauté ont évolué,
Pour les mots et les mets édulcorés
On a privilégié le fond à la forme,
Les rondeurs voluptueuses, confortables,
Des corps Rubens magnifiés,
Sont devenues obscénités
Pour belles robes présenter,
Elégance et distinction avoir,
Silhouette filiforme on doit se forger
Régimes et massages supporter
Saunas s’infliger
Vieilles peaux tirer
Pour son statut sa réussite étaler
Silhouette grecque statufiée se créer.
 
Réfutant le droit à la différence
L’on fustige
Ceux qui appétit inassouvi de vie
Sur leurs épaules de mal nantis 
Souffrant du poids lourd 
Des inquiétudes du demain
Voient arrondir leurs corpulences
Et plus encor l’embonpoint des Crésus  
Honni soit qui mal y panse.
 
Dans ce Monde, difforme, larvaire
D’injustice aux plateaux désaxés
Deux poids deux mesures
Sans commune mesure
Nabots aux pieds de cendre
Insuffisants du cœur
Sans votre magot vous partirez
Votre dernier pyjama
Point de poche aura
Vos dépouilles miséreuses
Seront votre seule mémoire
Sans intérêt.
 
©Gérard GAUTIER
 
Recueil «Errances choisies» 2011
 
 
 
 
 
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31 octobre 2016 1 31 /10 /octobre /2016 07:42
 DAECH … A la dérive… - Gérard Gautier
 
 
 
 
 
Tu es en recherche de Toi-même,
Des richesses ignorées, de ton cœur, de ton esprit
De celles du Monde et des Humains,
Trouve les lumières de l’espoir
Ne te laisse pas aspirer, enliser
Par le sable mouvant de la négation de l’Autre
Ne suis pas aveuglément le crédo de la haine,
Blasphème insufflé par de lâches et veules esprits,
Ils respirent le néant et nient ton intelligence,
Te mènent vers les chemins de la désespérance
De la violence, de l’intolérance,
Ils t’envoient sur les sentiers de la mort,
Destructrice des aubes enchantées de soleil,
Du parfum musqué de la rose, de ta Mère.
Ils veulent que jamais tu connaisses
Le sourire de l’enfant né de la femme
Que point tu auras,
Tu ignoreras les riches souvenirs
De la vie de tes anciens
Par toi, attristés, déçus, humiliés,
Ne crois pas les vilénies nihilistes
Qui t’envoient au tombeau,
Faisant victimes innocentes et noirs deuils.
Tes parents, tes sœurs, tes frères, tes amis,
Tes compatriotes déjà paient,
Les crimes de tes frères en déshérence,
Le lourd tribut de l’endormissement
De la conscience à toute humanité.
Après ton trépas tu ne rejoindras pas
Le paradis vanté que tu imagines,
Il n’y aura pas de vierges à t’attendre.
Elles ont toutes été violentées dans leur corps, leur âme,  
Avant d’être assassinées comme l’est l’Humanité.
Elles t’attendent pour te faire connaître les feux de l’enfer !
Réveille-toi de ton cauchemar, il est encore temps,
Choisis les rivages de la Vie, de la Paix.
 
©Gérard Gautier
Saint-Brieuc 20 octobre 2016
 
 Ambassadeur de la Paix
 Honoré par cette distinction pour le poème «Avenirs décimés» et l’ensemble de ses actions en faveur de la Paix
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7 octobre 2016 5 07 /10 /octobre /2016 06:55
Les « SANS…mandat …CONTAMINÉS » - Gérard Gautier
Dessin d'Honoré Daumier (hommage à l'oeuvre de Victor Hugo : Les Châtiments).
 
 
 
 
Avant de s’engager dans les chemins,
Qui, vertueux, devraient être,
Pour mandat obtenir
Ils sont, pourquoi le nier,
Citoyens intègres, altruistes,
Dévoués à la cause commune, désintéressés,
Ayant parfois fortes et belles idées, 
Souci de l’éthique,
Respect pour la parole donnée.
Sains, certes, mais point Saints.
 
Pour les consciences malléables,
L’approche du pouvoir vicie.
Aussi, dès lors qu’ils entrent en Cour
A l’oligarchie appartiennent,
Sans pour autant être passés par l’ENA,
Officine parasitaire s’il en est,
Robotisés, ne s’appartenant déjà plus,
Ils sont enivrés par les obséquieux hommages
Rendus à leur grandeur naissante
Par la militante piétaille courtisane,
Chercheuse d’une once de privilèges
Et autres passe-droits.
 
Oublieux de l’hier,
D’une charge, point ne se suffisant,
Ils se mettent, boulimiques,
En quête d’autres....et d’autres encore,
Liant leur sort, peu regardants,
Le temps d’un scrutin,
En de douteuses alliances.
Rapidement, en chemin, perdent,
Bon sens, dignité, moralité,
Sourds aux souhaits des humbles,
Au rappel de leurs promesses fallacieuses,
Dont ils savent qu’à les tenir
Point sont tenus
Car, de valeur elles n’ont,
Que pour ceux qui les écoutent.
 
De myopie civique sont atteints
Témoins d’exactions, de turpitudes
Et autres forfaitures, appartenant à la meute,
Ne voulant pas manquer la curée
Détournent la tête pour ne point voir,
Font silence et taire conscience,
Complices passifs deviennent,
Ils vous parlent de Démocratie
Ne sont que médiocratie
En bandes organisées,
Se gavent de prébendes.
 
Ils votent en faveur
De leurs pairs condamnés,
Voleurs, blanchisseurs,
Hommes de peu, ripoux,
Et autres justiciables,
Des lois pour les blanchir
Et, dans le même temps,
D’autres, nombreuses,
Contre les citoyens,
Pour les encadrer,
Mettant à mal leurs libertés,
Les protéger disent-ils.
Dans un Monde où les humbles,
Les laissés pour comptes
Ont, de moins en moins,
Eux veules, en veulent plus,
Toujours plus.
 
Plus la situation pour le Pays est critique
Plus la conservation du confort acquis,
Pour eux, devient addiction
Oublieux de Démocratie,
Dont, en un temps éloigné,
Ils ont entendu parler,
Pour voir gonfler plus encore,
Un Paris pantagruélique,
Charcutant les Régions auxquelles ils appartiennent,
Niant la richesse de la diversité des langues, des cultures,
Ils mènent la France,
Vaisseau millénaire de l’Histoire,
Vers le naufrage, le néant.
 
Pour sauver leur statut, leurs privilèges
Indécents, gangrénés,
Eux, politiciens professionnels,
Sourds à toutes réformes qui les concernent,
Insulte faite aux électeurs qui,
Echaudés, ont perdu toute confiance,
Pas informés ou ayant, masochistes,
Les yeux de Chimène,
Pourtant, aveuglés, en redemandent,
Et vont là où on les mène,
Eux, qui en sont les détrousseurs, en appellent
Aux valeurs de la République,
Que depuis longtemps, ils bafouent,
Qui gisent, de leur fait, dans la fosse commune
Des illusions perdues.
Pour eux, le monde serait paradisiaque
Si de Citoyens il n’y avait.
Pour les Citoyens cela le sera
S’ils le veulent.
 
©Gérard Gautier 
Saint-Brieuc 28 septembre 2016



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7 novembre 2015 6 07 /11 /novembre /2015 08:15
Tricot - Gérard Gautier
 
 
 
 
Admiratif des Ouvrages de Dames
Aventurier des mots, humblement
J’ai tenté  de les tricoter,
De couleurs, les parer.
De démêler l’écheveau de mes pensées
Pour, un à l’endroit, je le pensais,
Porter à sourire, à émotion, à réflexion
Mais peut-être maladroit, pris à l’envers, le mot dit,
L’ignorance et l’intolérance a rencontré.
Avec esprit étroit et chagrin, j’ai eu maille à partir.
 
En ces temps d’abondance non partagée,
D’Humains sur les routes incertaines de l’errance jetés
Pour, à la famine échapper, point de riz, point de blé.
La solidarité n’ai pas réussi à faire germer
D’aucuns pour ne point se mouiller
Ont fait un pas, un brin avant, un brin arrière, 
Ont rejeté, égoïstes, les maux, pour tranquillité conserver
Je ne peux, comme d’autres, inconséquents,
De rire me tordre les côtes et point mousse me faire,
Me voulant moderne Pénélope,
Attention porte à mes assemblages
Et maille qui m’aille, tricote et détricote,
Martyrise, pour partager, la pelote des mots.
 
Sans cesse de les broder je tente,
De fil en aiguilles,
De faire jaillir blanche Colombe,
Des esprits hermétiques extirper 
Les pustulentes idées
Et des cœurs, les noirceurs
De la haine, des non-dits, de l’ignorance.
De monter, maille par maille, un ouvrage
Est mon ambition, un point c’est tout.
 
Tricoter des mots
De toutes les couleurs de peaux,
De toutes les nuances d’idées,
De toutes les religions
Pour d’un camaïeu arc-en ciel
Vêtir le Monde, d’espoirs et de Paix
 
©Gérard Gautier
Saint-Brieuc 1 novembre2015
«Hommage au Petit Echo de la Mode- Chatelaudren»  



 
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27 août 2015 4 27 /08 /août /2015 07:06
SERAIS-JE UN VIEUX ? - Gérard GAUTIER
 
 
 
 
Quand mes cheveux blancs
Seront devenus
Ou ne seront plus,
Quand ma démarche
Moins assurée se fera
Serais-je ce vieux
Par les oiseaux aimé
Pour les miettes de pain
Au parc, jetées ?
 
Serais-je ce vieux
De douceur,
Par les enfants entouré
Pour le mystère merveilleux
Des histoires bien racontées ?
Serais-je ce vieux
Charmant, charmeur,
Qui à tous temps
Appartient et
Vers «l’après», doucement,
Sans crainte,
S’avance en souriant ?
 
Serais-je ce vieux
Grincheux, rabougri, aigri
Nauséeux,
Rejeté sans cesse
Par tous, comme
Blanche écume,
Pour avoir SOI-MÊME
Seulement
Toujours aimé ?
Serais-je ce vieux,
Haineux aux jeunes,
Des guerres glorieuses
Et imbéciles
Qu’ils n’ont pu faire ?
 
Serais-je ce vieux
A la démarche déambulatoire
Incertaine, sans but
Marmonnant sans cesse
Après le temps qui
Sans cesse
N’en finit pas
De ne pas passer
De ne pas finir ?
 
Serais-je ce vieux
Sans famille, sans ami
Laissé pour compte
De la vie et des gens
Dans la salle d’attente
D’un mouroir anonyme ?
Serais-je ce vieux
Espiègle, coquin
Aux yeux pétillants
D’une impuissante
Concupiscence
Aux mains voleuses
D’une caresse aux fesses
De femmes charnues,
Toujours espérées
Jamais possédées ?
 
Serais-je ce vieux
Facétieux, à la
Goualante faconde,
A la verdeur
D’un printemps
Qui n’aurait jamais
Connu d’été ?
Serais-je ce vieux
Avivant ses regrets
Mâchonnant un passé
Toujours plus éclatant
Que la pâle réalité vécue
Et soliloquant
« Si j’avais su… »
Serais-je ce vieux
Sage, d’avoir connu
Toujours curieux,
Avide de mieux découvrir ?
 
Mais serais-je, jamais
Un vieux ?
 
©Gérard GAUTIER                                                
Saint-Brieuc 1981
Recueil ECLATS 1983



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11 juillet 2015 6 11 /07 /juillet /2015 07:13
LISERON -  Gérard Gautier
LISERON -  Gérard Gautier
Gérard Gautier Ambassadeur de la Paix
 
 
 
 
 
Ayant affronté les courroux du temps,
Frimas, grêle, tempêtes, canicules,
A chaque saison
Fleurs épanouies 
Senteurs poivrées, par le vent portées,
Le rosier centenaire
Témoin du passé
Voulant tutoyer le ciel,
Fièrement, se dressait.
 
En veille, sournoise, sous la terre
Hiver passé,
Dans le jardin un moment délaissé,
Obstiné, aveuglé par une soif de conquête
Le liseron, liane solaire,
Symbole de deuil,
Volubile, s’est insinué,
S’est emmêlé, enlacé,
Torsadé à l’assaut des tiges
Insouciant des épines,
Suçant, pour emplir son calice,
Le suc, la sève,
Etouffant la vie.
 
Progressant toujours plus haut
Devant l’acceptation passive,
Détruisant le patient travail,
Toujours renaissant
De dame Nature,
Fleurs Amour, étiolées
Noircies par la mort
Tiges cassantes
Feuilles asséchées
Doucement s’est éteint,
Le rosier.
 
Daech.
 
© Gérard Gautier Ambassadeur de la Paix
Saint-Brieuc 26 juin 2015
 


 


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24 mai 2015 7 24 /05 /mai /2015 06:39
Seul tu es, seul tu resteras – Gérard Gautier
 
 
 
Après une longue nouvelle nuit insomniaque,
Cauchemardesque, tourmentée
Faite d’anxiété et remords
La lune impudente, astre morne et pelé,
Aride et déserte, belle que de la Terre
Dans l’insondable bleu galactique.
S’estompait furtivement
 
Sur le sable gorgé de sang
Ton pas se fait plus lourd.
Depuis des jours et des jours, sans fin,
Tu erres,
A la vaine recherche d’âme qui vive.
Ange de la mort, maudit tu es.
Forcené, tu as persécuté, assassiné
L’impie, l’Autre.
Aveuglé, la parole de fous,
Intolérant, tu as écouté  
Et rejeté la sagesse,
Les mots de Paix
 
Sur le sable gorgé de sang
Ton pas se fait plus trainant
Tu cherches un regard toujours absent,
Tu as trucidé, égorgé, éventré,
Asservi Tes frères,
Enfants, Femmes, Vieillards
Tous innocents.
Tu as détruit l’Œuvre des Hommes.
Anéanti le passé, créé le rien, 
Une Terre vide de vie, sanglante.
Vers les limbes, pour toi et les tiens,
A jamais interdites, tu chemines...
Nulle beauté à découvrir
Nul humain à rencontrer.
Tu sens la mort, tu es la mort.
 
Sur le sable gorgé de sang
Ton pas se fait plus hésitant
Tu as fait tienne une Religion
L’a crue, à toute autre, supérieure,
Fanatique tu as oublié
Que toute croyance se respecte,
Que croire en la vie, en l’enfant qui s’éveille
Au vol de l’oiseau
Au nuage qui fuit vers l’ailleurs
Au sourire-fleur de l’innocence
Est bénédiction.
Toute vie se mérite
Se partage et non point se soustrait
Le nier est folie, crime.
 
Sur le sable gorgé de sang
Ton pas se fait plus angoissé
Dans ta quête assassine
Tu as tué tes gourous.
Maintenant tu es seul, ébranlé dans tes croyances.
Tu voudrais pouvoir, revenu à la raison,
Regarder l’eau fuir,
Ne pas arrêter son cours
Pour qu’en partage, en aval, un inconnu, 
Ton frère, puisse assouvir sa soif.
Mais nul Être ne la boira.
Tu hurles sans écho que nulle Divinité
Demande et mérite 
Que Dieu unique elle soit.
 
Sur le sable gorgé de sang
Ton pas se fait encore plus chaotique
Tu appelles, en vain,
Tremblant, quémandant
L’aide d’un humain,
Pour éparpiller en offrande,
Sur la Terre, les graines d’Humanité.
Mais trop tard,
Tu as créé le néant
Seul tu es,
Tu resteras seul,
Condamné à l’errance.
 
Là-bas se lève, Créateur
Le Dieu Soleil!
 
©Gérard Gautier
Ambassadeur de la Paix - France
 
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