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6 décembre 2019 5 06 /12 /décembre /2019 07:36

 

 

 

 

Comme tout être humain qui médite et qui pense,

Ignorant d’où je viens, ne sachant où je vais,

Je me suis bien souvent demandé qui j’étais

Sur le chemin pentu de mon adolescence,

 

Je ne sais toujours pas, mais, de toute évidence,

Du gamin d’autrefois qui déjà se cherchait,

Ou du portrait d’hier, aussi fin soit le trait,

Je ne suis qu’un reflet qui change en permanence.

 

Mon image a terni, perdu de son brillant,

D’heure en heure, il est vrai, je deviens moins vaillant.

Qui sait ce qui demain restera dans ma tête.

 

En attendant je suis chaque matin qui vient

Un enfant qui renaît, la vie est une fête.

Tourne, tourne manège un jour tu n’es plus rien.

 

©Gérard Cazé

 

 

 

 

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27 octobre 2019 7 27 /10 /octobre /2019 07:49
« La boue » sculpture d’Alphonse Prévost – Photo Pierre Antoine

 

 
 
Souviens-toi des poilus, armés de leur courage
Et de leur volonté, de tous ces jeunots, qui
Pour défendre la France, avec force, avec rage,
Sont partis l'air vaillant et la fleur au fusil.
 
Souviens-toi des soldats, qui creusaient les tranchées,
Posaient les barbelés, qu'on ramassait, parfois,
Dans le trou d'un obus, une jambe arrachée,
Et qui rentraient munis d’une béquille en bois.
 
Souviens-toi des guerriers, qu'on nommait « force noire »,
Des sénégalais qui, valeureux combattants,
Sont tombés sous le feu, en écrivant l'Histoire,
D'un tir de mitrailleuse, à l'âge de vingt ans.
 
Souviens-toi des pioupious, des soldats de naguère
À qui Pétain disait :"courage,... on les aura"
De ceux qui, à Verdun, n'ont connu de la guerre
Que la boue et le froid, la vermine et les rats.
 
Souviens-toi des combats, des taxis de la Marne,
De Virton, de Barey, Laffaux, Berméricourt,
De quatorze dix-huit qu'à jamais ils incarnent,
Souviens-toi de Soupir, Douaumont, Juvincourt.
 
Quand le onze novembre on ravive la flamme,
À Paris, au tombeau du soldat inconnu,
Souviens-toi de Verdun et du chemin des dames,
De tous ceux qui, tombés, ne sont pas revenus. 
 

©Gérard Cazé 

 

 

 

 

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13 septembre 2019 5 13 /09 /septembre /2019 06:32
Photo J.Dornac©

 

 

 

Ils peuplent les forêts, ils bordent les chemins,

Transmettent la mémoire où l'homme se recueille.

Ils parlent un langage étranger à l'humain,

Ourlé de chants d'oiseaux, de bruissements de feuilles.

 

Du chêne séculaire au séquoia géant,

Ils frémissent tremblants, telle une simple branche.

Un siècle, un millénaire est réduit à néant

Quand, en quelques instants, c'est leur tronc que l'on tranche.

 

Lorsqu’impuissants ils prient, implorent à genoux

D'arrêter le massacre et d'enterrer la hache,

On ne les entend pas qui s'adressent à nous,

Les arbres qu'aujourd'hui, sans vergogne, on arrache.

 

Si l'homme de tous temps pour combler ses désirs,

Par ignorance a fait de nombreuses bêtises,

Il doit pour, désormais, cultiver l'avenir,

Apprendre à écouter ce que les arbres disent.

 

©Gérard Cazé 







 

 

 

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24 août 2019 6 24 /08 /août /2019 06:57
Gene Kelly, Debbie Reynolds et Donald O'Connor dans le film-annonce de Chantons sous la pluie

 


 

 

L'eau qui tombe du ciel est pour l'Homme un trésor,

Dans certaines contrées, on l'attend pour survivre.

À la première goutte avec joie on s'enivre

En sachant qu'elle vaut plus encor que de l'or.

 

Mais dans d'autres endroits, on la gaspille à tort,

Par ignorance ou bien manque de savoir-vivre.

Un robinet ouvert en peu de temps délivre

Assez d'eau pour, ailleurs, échapper à la mort.

 

Nos excès ont par trop fait souffrir la nature,

Il faut s'attendre un jour à payer la facture,

Des sources et des puits commencent à tarir.

 

Si l'on refuse encor les gestes qui s'imposent,

On peut s'interroger sur notre devenir.

Sur la Terre, sans eau, l'Homme n'est pas grand-chose.  

 

©Gérard Cazé 

https://gerard-caze.book.fr/

 

 

 

 

 

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31 juillet 2019 3 31 /07 /juillet /2019 06:31

 

 
                                     Polis sont mes quatrains, polissons mes propos.
 
 
Il lui avait offert chaque jour une rose,
Pendant des mois, sans jamais rien lui demander.
Jusqu’au soir où, n’y tenant plus, il lui propose
D’un coup la botte, avec un air bien décidé.
 
Et ce fut le bouquet, quand sortant l’épinette,
Directement et sans aucun a priori,
Il prit la chose en mains pour que la blondinette
Fasse grossir entre ses doigts le canari.
 
Une fois déformé, l’oiseau était de taille.
Mais encor fallait-il penser à l’habiller.
Chacun voulant œuvrer, c’est à la courte paille
Que le sort a choisi qui devait l’emballer.
 
C’est elle qui gagna de poser la capote.
Mais lui n’y perdit pas car elle avait des doigts !…
« Des doigts de fée ! » A-t-il raconté à ses potes.
Entendez bien qu’elle fit ça comme il se doit.
 
Vous connaissez la suite on ne va pas la dire.
S’engager plus avant serait indélicat.
Face à la pandémie il nous fallait décrire
Un moyen judicieux d’arrêter le sida.
 
Si je vous ai choqué, c’est pour la noble cause.
Le sida tue encor, il faut le rappeler.
On doit dans tous les cas, bien emballer la chose,
Que ce soit pour la faire ou bien pour en parler.  
 

 

©Gérard Cazé 

https://gerard-caze.book.fr/

 

 

 

 

 

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14 juin 2019 5 14 /06 /juin /2019 06:39
Reçu de l'auteur du poème

 

 

 

On recherche souvent la compagnie d’intimes,

Il est toujours plaisant d’être bien entouré.

Près de gens familiers, de gens que l’on estime,

On oublie les soucis, on se sent rassuré.

 

Mais quand un jour on pense avoir atteint la cible,

Le destin, d'un revers, vient pour nous étriller,

On compte alors les vrais, ceux qui font l’impossible.

Il peut n'en rester qu'un, sur le volet, trié.

 

Lorsqu'on en possède un, notre vie s’illumine.

Il nous offre la joie des plaisirs les plus purs.

Et, si son dévouement quelquefois nous fascine,

C’est qu’il nous fait toucher l’inaccessible azur.

 

Si on le cherche encore, en ayant pris conscience

Qu’en avoir un suffit pour songer au bonheur,

Ne perdons pas courage, armons-nous de patience,

Pour que jamais en nous ce bel espoir ne meurt.

 

Quand on le trouvera, il nous fera comprendre

Qu’il était simplement où le destin l’a mis, 

Il nous tendra la main et nous allons l’apprendre :

« Il n’est rien de meilleur qu’un véritable ami. »

 

©Gérard Cazé

 

https://gerard-caze.book.fr/

 

 

 

 

 

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21 mai 2019 2 21 /05 /mai /2019 06:18
Photo J.Dornac©

 

 

 

Au berceau de l’aurore, une fée au doigt fin

Posa sur une fleur deux perles de rosée.

Parée de cet atour, exhalant son parfum,

Une rose attendait pour être courtisée.

 

Quand apparut masqué, qui revenait du bal,

Un mustang au galop, fier alezan sauvage.

La rose ne vit pas le sabot du cheval

Qui s’abattit sur elle écrasant son visage.

 

Au berceau de l’aurore, en son plus bel écrin,

La rose avait vingt ans et s’apprêtait à vivre.

Du bord de son sabot jusqu’au bout de son crin,

Epris de liberté, le cheval était ivre.  

 

©Gérard Cazé 

https://gerard-caze.book.fr/

 

 

 

 

 

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30 avril 2019 2 30 /04 /avril /2019 06:44

 

 

 

 

Dans mon cahier de poésie,

J’écris la mort, j’écris la vie,

Le temps qui passe et qui s’enfuit,

La lumière et la nuit.

 

J’écris les arbres, la nature,

Le dictateur et la torture,

Le suave parfum des fleurs,

Les rires et les pleurs.

 

J’écris la paix, j’écris la guerre,

L’aveuglement des militaires,

Et dans la rosée du matin,

La veuve et l’orphelin.

 

Fauché par l’obus, la mitraille,

Couché sur le champ de bataille,

Près d’un corps qui respire encor,

J’écris le soldat mort.

 

J’écris l’enfant qu’on violente

Sa peur et son agonie lente,

La femme soumise qu’on bat

Et celle qu’on abat,

 

A qui l’on ferme les paupières

A coups de poings, à coups de pierres,

Pour avoir voulu exister,

Clamer sa liberté.  

 

©Gérard Cazé 

https://gerard-caze.book.fr/

 

 

 

 

 

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28 février 2019 4 28 /02 /février /2019 07:46

Un nouveau poète, un nouvel ami arrive sur couleurs poésies. Bienvenue à Gérard Cazé recommandé par Louis Delorme. Son premier poème est plus que bienvenu face à la montée des extrêmes et de l’antisémitisme. Levons-nous pour que la bête ne renaisse pas, ne renaisse jamais ! (Jean Dornac)

 

 

 

Pour ne pas oublier ce qu'est un génocide,

Un juif, un holocauste, un SS, un kapo.

Pour ne pas oublier la cruauté morbide

Des coups de la milice et de la gestapo.

 

Pour ne pas oublier que l'étoile était jaune,

Son port obligatoire à partir de six ans.

Pour ne pas oublier qu'il existait des zones

Où le fait d'être humain n'était plus suffisant.

 

Pour ne pas oublier ce que Shoah veut dire :

"Catastrophe", en hébreu et dans le monde entier.

Pour ne pas oublier les témoins du martyre,

Les rafles du Vel’ d'Hiv’, Barbie, Papon, Touvier.

 

Pour ne pas oublier le trajet sans escale

De Drancy à Auschwitz au camp de Birkenau.

Pour ne pas oublier la "solution finale",

Treblinka, Buchenwald, Ravensbrück et Dachau,...

 

Pour ne pas oublier que dans un crématoire,

Après la chambre à gaz, on enfournait les corps.

Pour ne pas oublier les Ombres de l'Histoire,

Des lois de Nuremberg aux "marches de la mort".

 

"POUR NE PAS OUBLIER", répétons ce message

A l'enfant d'aujourd'hui qui le dira demain,

Pour que d'autres, plus tard, transmettent l'héritage

Qui nous est parvenu de six millions d'humains.

 

©Gérard Cazé 







 

 

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