26 août 2013
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Heureux l'homme qui dans les nuits éternelles,
Par les bois où chantent les mirabelles,
A su rougir d'un bonheur si exquis
Qu'il a conquis les cieux et la vie.
Oui le ciel ! Fief des antiques conteurs,
Noir infini qui me laisse en pleurs.
Devant ce tableau qui change de visage,
Les couleurs ne sont alors qu'un doux mirage,
Et je ne puis plus m'emporter encor,
Dans les vents lointains sans âmes et sans corps
Où la triste peine me dévisagerait
Et où mes prunelles séchées, pleureraient.
Je ne puis plus car mon cœur ballotté,
Par les ravages de l'Hiver enfermé,
Suffoque sous le poids de mon malheur
Et les ineffables comptines de tes pleures.
Puis lorsque je regarderai, pensif,
La chaire sanglante de mes genoux oisifs,
L'image qui me transpercera l'esprit
Sera l'immense bonheur que tu m'as pris.
Et je serai le triste esclave du sol,
Le piètre historien de mes gloires passées,
L'imposant aigle qui a perdu son vol,
Avant qu'une autre main vienne me toucher.
© Dionysos
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Dionysos
12 août 2013
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07:13
http://givernews.com/?2009/09
Ô Nature ! Je fuguais pour conquérir ton cœur,
Qui frissonne sous les draps soyeux des nénuphars,
La révérence ailée des crapauds chanteur.
J'écoutais doucement tout un étang bavard.
Mon esprit était vide et mon cœur était plein
D'Amour. Un été blond, emplissait tout mon être
Comme un doux chatouillement le long de mes reins,
De ma tête amicale, jusqu'à mon urètre.
Je plongeai mes pieds nus, dans cette eau charmante.
Des êtres d'émeraude et une odeur de menthe,
Picoraient mes chevilles de leurs becs verdis.
Je décrochais un fruit, des branches du dessus.
Comme une araignée qui, de ses pattes velues,
Amputait le poison de l'Amour infini.
© Dionysos
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Dionysos
29 juillet 2013
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08:02
http://www.posepartage.fr/forum/macrophotographie-et-proxyphotographie/fleur-des-champs-cherche-fleur-de-ville,fil-38745.html
Elle était née d'un reste de verdure,
Qu'on cultivait sur le bord de la route.
Femmes et enfants couverts de fourrure
La côtoyaient, sans s'adonner au doute.
Luisant dans le firmament du soleil,
Ses notes, splendides et lumineuses,
Jaillissaient comme un éclair vers le ciel,
Réveillant toute la nature frileuse.
Vierges sapins et antiques buissons,
Frémissaient en une danse macabre,
La valse des solitaires perdait d'un ton,
Et laissait la mer en une feuille glabre.
Les vagues n'exprimaient plus leurs ressentis !
Ô vos douces et délicates courbures,
Se sont perdues sur le dos de la lie
Et l'amour a connu d'infâmes blessures.
Le ciel voyait son antique espérance,
Sa croyance des temps immémoriaux,
Gâcher ses nuits et ses rêves de jouvence,
Hanté par ces cortèges triomphaux.
J'ai grandi à son bras, joyeusement.
Et mes écorces l'ont doucement charmée,
Nos nuits étaient des journées de printemps,
Où le morne poète s'est éveillé.
© Dionysos
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15 juillet 2013
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07:12
© Anne-Cécile Bisseux
http://photos.linternaute.com/photo/1086041/1407106468/957/rose-sechee/
Je vais aller mourir, dans le vaste horizon,
Où fleurissent, jaunissantes, les peines et les saisons.
Et laisserai dans vos cœurs, une nature neuve,
Belle et brillante, comme un cierge au creux du fleuve.
Dans un fracas, et une douce concession,
Ma voix de fer, et mes accords de tradition,
Mon cœur de sang, et mes cheveux tout frémissants,
Perceront sur vos lignes, mon amour enivrant.
La fleur, grasse et riche, qui m'a tenu compagnie,
Malheureuse, ornée de vierges fruits organdis,
Et son regard hagard, près à tout pour vous plaire,
Vous chantera la nuit, comme un bon somnifère.
De folles agapes, dont vous serez l'intime.
Le fruit est dans l'agate, et l'homme est dans la rime.
Tous deux, êtres disparates, et malgré ces mimes,
Tomberont dans la trappe, et nos pleurs de déprime.
Et le sol, piètre fou, séchera vos larmes
De malheur, et tout d'un coup, plus aucune arme,
Aucune veuve et aucun enfant qui prie la faim,
Juste un poète et le vol, fier, du séraphin.
© Dionysos
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1 juillet 2013
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07:05
http://beautemondial.canalblog.com/archives/2012/11/28/25690362.html
Les songes symboliques de l'esprit galvaudé,
S'accrochent, terrifiants, aux cheveux des dames,
De leurs yeux rougeoyant et leurs mains boursouflées,
Ressort l'omnipotence des cantiques infâmes.
Leurs corps a l'usure des breloques enfantines,
Tout est frais et jeune, et de leurs vierges courbures,
Et de leurs cœurs ravaudeurs, chantent une comptine :
"En mon antre fleurissent, l'Amour et la luxure".
Sur la place de la gare, où l'on cueille le houx,
Le soleil rêveur les fait réapparaître,
Car sous la fraîche brise, elles peuvent transparaître,
Vertes, elles sont le feuillage qui couvre le trou,
Les boulevards chauds, de leurs charmes de méthane,
Abattent les hommes - Ô ivre courtisanes.
© Dionysos
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Dionysos
17 juin 2013
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07:20
http://holisticattitude.free.fr/wordpress/?p=982
Solide solitude : j'aime quand tu te liquéfies,
Et que tu jettes dans mon cœur tes images furtives !
Ô dans ces longs mois où coule ma douce harmonie,
Peut-être que mon triste cœur rêve à la dérive ?
Raconte-moi encor, les vieux temps des amours.
Je revois mes souvenirs bercer mes pensées,
Les courbures douces et frêles de ses yeux de velours,
Et sa main sur mon cœur qui s'accroche au passé.
Raconte-moi toujours cette nuit de décembre,
Où les flocons tombaient sur nos lèvres unies,
L'Amour infini était le fil de nos membres
Et dans mon cou s'érigeait une symphonie.
© Dionysos
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