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24 mai 2020 7 24 /05 /mai /2020 06:32

 

 

 

 

 

En cet instant où nous serons

Présents l’un à l’autre,

Debouts, silencieux

Dans le temps immobile,

Je tendrai mes mains

Pour caresser ton visage,

En retenant ton âme

Tout au fond de mes yeux.

Alors comme un arbre nouveau

Tu frémiras de la sève de vie,

Quand nous échangerons

Parmi les hampes enivrantes

Des acacias en fleurs,

Des grappes de baisers.

 

©Denise Bernhardt

 

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.

 

 

 

 

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29 avril 2020 3 29 /04 /avril /2020 06:19
 

 

 

 

Parce que je n’ai que tes poèmes

Pour répandre leur lumière

Sur l’ombre de ma vie,

Et ces moments trop courts

Qui me furent donnés,

Je viens encore à toi

Comme on cherche le jour

Quand je ne suis que larmes

En désespoir d’amour.

 

©Denise Bernhardt

 

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.

 

 

 

 

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1 avril 2020 3 01 /04 /avril /2020 06:22

 

 

 

 

J’ai jeté les étoiles

Dans le brame du vent,

Et déchiré mes nuits

Aux lèvres d’un amant.

J’ai pleuré ton nom

Vers l’espace

Qu’il ne franchira pas.

J’ai recréé ton image

Comme un baume pour l’âme.

Mais j’entends trop de voix

Qui murmurent vers toi,

Trop de mains qui te cherchent

De gestes qui t’effleurent,

Et d’ombres qui me disent :

Il ne t’appartient pas.

Quand mon cœur ne désire

Que les mots du silence,

Et que le ciel lui soit donné

Comme un bouquet,

De roses blanches.  

 

©Denise Bernhardt

 

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.

 

 

 

 

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8 mars 2020 7 08 /03 /mars /2020 07:51
www.e-venise.com/index

 

 

 

 

Tu es ma « plus que lente »

Sur une place de Venise,

Près des canaux où les gondoles

Défont les reflets des palais

Dans l’eau.

Tu es ma rencontre de l’aube

Sur la lagune grise.

Ton visage prend la lumière

De ces tableaux anciens

Qui naissaient sous les doigts

Des maîtres vénitiens.

Viens, les marbres roses, verts, et noirs,

Nous attendent au secret des églises.

Les autels, les colonnes torses,

Les ostensoirs.

Tout est dentelles de pierre,

Feuilles d’or,

Vitraux, profusions bleues

Sur les drapés laiteux

Des statuaires.

Retenons notre souffle

Et donne-moi ta main,

Ici des peintres fous

Tout exaltés d’amour,

Surprirent le vol des anges

Dans l’azur des coupoles,

Et l’on croirait voir Dieu

Comme dans la Sixtine,

Etendre son bras divin

Pour engendrer l’humain.  

 

©Denise Bernhardt

 

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.

 

 

 

 

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14 février 2020 5 14 /02 /février /2020 10:28
les amoureux de peynet

 

 

 

 

Tu as reçu tous mes élans

Mes émois, mes désirs

Tu as bu à la source de mon âme.

Tu m’as donné les baisers

Des lacs aux rives devinées

Et j’y retrouvais

La respiration de l’aube.

Pour toi j’ai voulu

Dans le silence bleu des nuits

Magnifier l’écriture,

Ciseler des offrandes aux Muses

Dans le cristal de la pensée.

Car mon cœur exalté

Était rempli de toi.

Mais vois-tu je tremblais

De m’éloigner un jour

Des cercles de lumière

Accompagnant ta vie.

Alors j’ai voulu te garder.

Avec mes armes fragiles :

La voix, mes mots,

L’attente d’un regard.

J’ai combattu si longtemps, mon. Ame,

Que ce soir, j’ai seulement

Envie que tu m’aimes

Et que reposent les poèmes. 

 

©Denise Bernhardt

 

Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.

 

 

 

 

 

 

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22 janvier 2020 3 22 /01 /janvier /2020 07:45
nospensees.fr

 

 

 

 

Un jour, tout se déchire

En fragments d’azur blanc

Griffés d’encre,

En veines carminées

Lacérant les laves délétères

Où divaguent

Des flocons de lumière.

Un jour, tout prend la saveur

Des feuilles achevées

Enluminant de rose les étangs.

Et l’âme défaite

Se sent devenir l’âme

Des roseaux frissonnants,

Quand les mots

Désertent l’espace

Où seuls les regards

Répondent au silence.

Au fond des eaux voilées

Se diluent la nudité des corps

Et des mains émouvantes,

Qui s’étaient tant cherchés,

Qui croyaient renaître,

Là où le plaisir

N’est qu’un leurre pour l’âme.  

 

©Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.


 

 




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1 janvier 2020 3 01 /01 /janvier /2020 07:35
Endymion de George Frederic Watts - 1872

 

 

 

 

 

Au sein de la nuit sélène,

C’est ta main légère

Qui efface les pleurs

De mon visage,

Et se pose sur ma bouche

Pour que se taise ma peine.

C’est une caresse dans mes cheveux,

Un geste, un baiser,

La lueur qui naît en mon âme

Car je sais que tu seras,

Ma tendre flamme,

Mon devenir.

Et que nos cœurs s’empliront

De la même lumière.

C’est l’attente naïve,

Avec ses yeux d’enfance

Qui me comble de certitudes.

C’est le murmure des eaux

Qui savent que tu ne partiras plus,

Et que nos vies, bientôt jailliront

Comme d’une vasque de marbre rose

Sous l’écume de l’aube.

 

©Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.


 

 




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9 décembre 2019 1 09 /12 /décembre /2019 07:22

 

 

 

Tous ces mots éclos sur mes lèvres

Dans les nuits de silence.

Tous ces visages effleurés

Dans l’innocence de l’air.

Ces mains dont je cherchais

L’étreinte fugitive…

J’appelais à moi

Les gestes échappés

De mondes inconnus,

Et je vivais des chimères

Telles, que mon corps

Comme d’une onde fine,

S’en trouvait apaisé.

Vous mes amants de papier,

Errant dans la nuit de l’espace,

Avez-vous quelque fois frissonné

En traversant un songe,

Et tressailli

Au bruissement léger

D’un baiser.  

 

©Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.


 

 




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15 novembre 2019 5 15 /11 /novembre /2019 08:27

 

 

 

 

Nous rétrécirons l’espace

Jusqu’à l’espace de tes bras

Et l’ombre s’effacera

A l’horizon de tes paupières

Sous l’épure de mes doigts

Pour se fondre

Dans la respiration de l’amour.

Le vertige des abîmes

S’éloignera de toi,

Car tu seras mon île

Ma terre émergée

Au milieu des océans de la désespérance.

Nous irons par les routes mythiques

Où tremblent les rayons violets

Échappés des églises,

Et tu seras entre mes mains

Comme une colombe

Dont je sentirai battre le cœur,

Ayant oublié les matins voilés

Et la suavité ineffable

De l’antre de la mort.  

 

©Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.


 

 




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25 octobre 2019 5 25 /10 /octobre /2019 06:30

 

 

 

 

                                                                 Nous sommes à la fois le miroir et le visage

                                                                                        Mawlânâ

 

 

 

Croire que l’amour existe

Derrière les lèvres closes

Et les pages de silence.

Entrer dans la lumière

Redevenir une pensée

Légère à ton cœur,

Un désir qui fait trembler

Comme l’attente de la pluie

Un soir lourd de Juillet.

Écarter le blanc manteau de l’oubli

Pour glisser mon corps

Comme une gerbe nue

Dans l’étreinte de tes mains,

Où je me coucherai

Sous tes incandescences.

Et telle une source sinueuse

J’épouserai les ruisseaux suaves

De ta bouche initiée,

En te prodiguant

Les imperceptibles caresses

Qui laisseront ton être désarmé,

Dans l’instant de soie

Qui présage l’aube

D’une larme d’amour.  

 

©Denise Bernhardt


Extrait du recueil de Denise Bernhardt, « La mangrove du désir », aux éditions Le chasseur abstrait.


 

 




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