21 janvier 2012
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08:31
http://yeclik.wordpress.com/2009/02
Qui a parlé de mysticisme
Le vingt et unième siècle est celui de la peur,
De clôtures épointés, de barrières électrifiées.
De badges en interphones
De codes secrets en mots de passe,
On cherche avec peine
Où se trouve la passe
Pour franchir le cours d’une journée.
Même les jardins publics ont leurs clés
Pour emprisonner les oiseaux.
Les aéroports sont « No Man’s Land »
Les usines « Zone Interdite »
Les résidences tiennent portes closes
Idem les écoles, les banques, les boutiquiers,
Idem les porches des églises,
Dieu aurait-il des velléités de s’enfuir.
Les états un à un referment leurs frontières
Jamais ouvertes d’ailleurs.
Qui es-tu mon frère pour répandre cette peur.
« JE est un AUTRE »*
C’est toi, c’est moi, il ou elle.
Un jour ils ne sauront plus leurs noms
Ni où ils vont, ni d’où ils viennent
Un jour ils auront tout oublié
De leur humaine condition.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert Galant
»
Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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Denise Bernhardt
16 décembre 2011
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08:25
http://jeandler.blog.lemonde.fr/category/les-etangs
Mon prochain il sera lové
En des bulles opaques
Quand la lumière ne pourra plus franchir
Les strates polluantes
Mon prochain il sera limité à des visages
Collés contre des grilles
A des clés pendues aux mains des geôliers.
Et les roses périront dans les jardins.
Les hommes peineront
Sur les tapis roulant de l’existence,
De la naissance à la mort
Hautement programmés.
Il n’y aura jamais de crise pour les armes
Pour les larmes pas de trêves
Quelle ambition, quelle place à prendre,
Une mesure de blé pour un bol de riz,
Une galette de mil pour un pain de sésame
Et toujours le manque
Sur la terre assoiffée.
Les hommes en errance chercheront l’eau
Un rayon de soleil, un filet d’air
Avant d’agoniser
Comme ces poissons haletants
Jetés sur les pontons.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert
Galant »
Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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5 novembre 2011
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06:13
http://www.questmachine.org
Dans ce monde qui bat de l’aile
Je n’entends plus le roucoulement des tourterelles
Dites-moi, que sont devenus les oiseaux ?
Les climats bouleversés ont brisé
Les horloges fragiles des migrateurs
Et froissé leurs routes millénaires.
Les passereaux désertent
Nos parcs et nos jardins aseptisés
Pour survivre en des lieux plus propices.
Les grands oiseaux marins
Pris dans la glu, périssent
Sacrifiés
A l’appétit insatiable des tankers
Mais dans ce pays où je n’irai jamais
La canopée frémit de merveilles de plumes
Aux couleurs éblouies.
O monde, laisse-nous,
Laisse-nous avant que de mourir
Quelques rêves échappés d’un fragment de ciel,
Et fait que sur nos places publiques
Des vieillards
Emiettent encore longtemps
Leur pain aux moineaux.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert Galant
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Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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Denise Bernhardt
22 octobre 2011
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07:41
http://www.ohmygraff.com/oh-my-expo/un-week-end-totalement-jana-und-js
En ces temps sibériens, hibernent les chagrins
Jalousies, trahisons cristallisent
Telles des braises de givre dans les cœurs.
Le mensonge écume les mondes virtuels
Les ondes perdurent dans les espaces vides
Chargées de fiel
Les ruches désertées se sont tues,
Sans ouvrières et sans reines
Décimées par la nocivité de l’air
Le monde s’enivre de vertiges
De rêves stériles et de vains désirs.
Les foules cheminent dans les nouvelles cathédrales,
Elevant vers le ciel leurs liturgies de verre,
Visages blêmes, hâtives silhouettes, pensées iniques.
Se croisant à l’infini à l’orée d’un monde perdu
Elles tournoient tout le jour
Pour atteindre le soir
Leurs alvéoles juxtaposées
A la recherche d’un bonheur léthargique
Dans l’alternance bleue des images
Des téléviseurs
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert
Galant » Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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24 septembre 2011
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08:00
http://www.gilles-arnaud-sphere.com/?p=2968
Nourris d’illusions, abreuvés de chimères
Ils vivent ou survivent
Travaillant à la demande
Juste le droit de se taire.
Submergée d’ondes inutiles
La vie se faufile
Parmi les mensonges de rues.
Pas le temps de réfléchir
Pas le temps de se poser, se reposer,
A tire d’ailes, sans fin
Comme un vol de migrateurs
Qui ne saurait pas où il va.
Quelque part les maîtres des mots
Peaufinent leurs discours
Car il ne faut pas « que le bât blesse »
Au loin la souffrance pérennise
L’innommable :
Surtout ne dites rien, surtout ne bougez pas
D’ici on n’entend pas la terre qui s’effondre
Sous les bombes des tueurs d’enfants.
Surtout ne dites rien, surtout ne bougez pas
Les loups sont entrés dans la ville
Les loups ! avec leur Dieu de pacotille
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert
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Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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20 août 2011
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07:21
© Détail du retable du jugement dernier - Rogier Van Der Weyden
La vie oscille dans le jeu cuivré
Des poids et des mesures d’autrefois.
Nulle balance n’est infaillible
Les instruments sont floués
Malgré le lent ajustement des données.
En marge de l’absolu des preuves
Le monde s’enlise
Dans l’arrogance des discours
L’aléatoire des démonstrations.
Car la foule demandeuse attend
La vérité des mots, la justesse des lois
Le flamboiement des idées
Porteuses de pérennité.
Avec l’incertitude du devenir,
Confrontés à la soif d’expansion
Qui pourrait abreuver
Les peuples assoiffés,
Les hommes contemplent médusés
Les projets insensés qu’élaborent
Les adeptes du paraître
Au détriment de l’être.
© Denise Bernhardt
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6 août 2011
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07:08
http://www.blogdemagog.com
Le ciel est clair
J’ai jeté tous mes livres
Colette, Giono, Gide, Kessel, Yourcenar
Hervé Bazin, Vipère au Poing
Marcel Pagnol, La Trilogie
Tant d’autres
Il fait beau
J’ai perdu le seul
Où je lisais à livre ouvert
Ces moments de plaisir
D’oubli délicieux, de voyages
Au cœur de la vie d’un autre
Ces heures de partage
Au fil des jours
Le ciel est clair
Il ne reviendra plus
La mer étale ses feuillets d’argent
Dans l’infini des mondes
Aujourd’hui on manifeste dans la Capitale
Et dans tout le pays
Ils ont fourbi leurs casques
Leurs boucliers de plexiglas
Enfants ne traînez pas dans les rues
« Il faut tenter de vivre »
© Denise Bernhardt
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9 juillet 2011
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07:53
© Circe Invidiosa - John William Waterhouse
Ton âme est une aube dormante
Où glissent des baisers
Et des caresses roses,
Quand saupoudré d’or
Tu butines les calices
Qui s’ouvrent devant toi.
Parfois des améthystes
Embrasent ton regard effaré
Des hantises qui rodent
Aux portes de ta vie.
Vient l’heure
Où parmi les voix ensorceleuses
De femmes oubliées
Une déesse folle
Criant ton nom
Meurt de soif auprès de la fontaine.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « La face double du rêve » aux éditions Le Vert-Galant
Ecrit par Denise Bernhardt & Yves Romel Toussaint
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11 juin 2011
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08:16
© photogeorges
http://georgesh.canalblog.com/archives/fleurs/p40-0.html
Ce jour-là les pêcheurs
Relevaient leurs filets
Ruisselants d’étoiles
Tandis que tu gravais
Sur des lambeaux de nuit
Le nom des constellations.
La ville avait oublié
Le sang figé dans tes veines
Par le sang d’un autre
Qu’on ne revit pas.
Les mendiants portaient
Les mêmes habits magiciens
Et les enfants allaient pieds-nus
Par les rues poussiéreuses.
Mais palpitaient sur tes cils
Des frissons de lumière
Et des gouttes de soleil
Tremblaient au bout de tes doigts
Dans l’infini du temps
Un ange dort dans ta chambre
Ayant semé sur ta peau violine
Des pétales de givre.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « La face double du rêve », avec Yves Romel Toussaint, aux éditions
« Le Vert-Galant »
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