Voyez toutes ces hirondelles
Elles vont et viennent à tire d’ailes.
Bonjour, M’sieur Printemps, bienveillant !
tu les accueilles en souriant.
Et, d’où venez-vous donc, les belles ?
Et qu’est-ce, qu’ici, vous appelle ?
Comment traduire la mélodie
De vos clameurs qui psalmodient
Les vieux, les jeunes et les petits
Que l’on aperçoit, tout blottis,
Dans vos nids, cachés prudemment,
Sous nos toitures, prestement.
Des oiseaux de tout l’Univers
Premiers à affronter l’hiver
Qui traine, encore, à s’en aller
En oubliant quelques gelées ;
Vous êtes un enchantement !
Soyez les bienvenus, vraiment !
Ah, ce retour de migration
Du printemps est célébration…
A quoi pensent les dauphins en jouant dans la mer,
Bondissant l’oeil rieur en faisant de l’écume ?
Ils caressent, du dos, les petits et leurs mères,
Bienveillants, protecteurs, comme ils en ont coutume
A quoi pensent les dauphins en chantant dans la nuit ?
En glissant, doucement, appelant leurs compère,
Pour encercler leurs proies, sans qu’aucune ne fuie ?
Pauvres bancs de sardines, régals des mammifères !
Ils songent à assurer la survie du groupe,
Transmettant aux petits le savoir nourricier,
Le partage des biens prélevés pour la troupe,
Tout en rêvant, parfois, du destin éloigné
Des ancêtres venus des fins fonds de la Terre,
Pour perdre bras et jambes et nager dans la Mer.
Il était une fois un humain
Qui se sentait le plus malin.
Il se croyait le plus grand chasseur…
« Ah, comme je suis invincible !
Et tout, sur terre, m’est accessible. »
« Oh, comme cet homme est arrogant :
Je vais corriger ce pédant »,
Pense un microbe silencieux
Qui s’approchait de ce monsieur.
« De lui, ne ferai qu’une bouchée.
Car, toi, je te dévorerai,
De haut en bas, sans m’arrêter.
A terre, exsangue, te laisserai.
Apprends, donc, que dans la nature,
Il n’y a pas de créature
Qu’un minuscule microbe ne sait
Anéantir, à tout jamais ! »
Regarde, devant nous, ce jeune goéland
Il marche, à pas menus, remuant son derrière,
Ebouriffant ses plumes, il va faire le galant,
Se rengorge, se hausse : il cherche sa commère.
A quatre pas d’ici, il perçoit une oiselle
Avec l’oeil aguichant, parée de mille atours.
Aussitôt notre ami, vite, s’approche d’elle ;
Tous les sens en éveil pour lui faire sa cour.
De la tête et du bec, il lui conte fleurette,
Lui offre un vermisseau et, les yeux dans les yeux,
La caresse des ailes. Ils sont beaux, tous les deux !
Ils dansent dans le ciel et semblent si heureux…
La saison des amours, c’est la saison des fêtes
Pour tous les goélands, le humains, les poètes.
C’est toujours une grande joie d’accueillir un nouveau poète dans l’équipe de Couleurs Poésies ! La vie du blog, ce sont les poètes, ceux qui arrivent et ceux qui, hélas, nous quittent comme l’inoubliable Ode. Aujourd’hui, j’ai la chance de vous présenter Annie Leroy qui m’a présenté son récent recueil nommé « Petits ou grands, pas si bêtes » publié par les Editions Thierry Sajat, illustrations des poèmes par Jeanne Champel Grenier.
Bienvenue à Annie Leroy à qui, je l’espère, vous réserverez un excellent accueil…
La voix de l’océan
Illustration de Jeanne Champel Grenier
J’aime la voix de l’Océan
Quand il roule toutes ses vagues !
Du flot battant Cap de la Hague,
Ecoutez bien : voici le chant,
Ardent poème conquérant
Pour le rivage ami qu’il drague…
J’aime la voix de l’Océan
Quand il roule toutes ses vagues !
Le flux, le reflux, sur l’estran,
En minces filets zigzaguant,
Bercent les crabes qui divaguent
Au gré des rouleaux écumants.
J’aime la voix de l’Océan !
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...