Pareils à un songe chimérique,
Vous m'offrez de vous-même
La plus intime essence
De votre corps en offrande,
Porté au seuil de l'abandon.
Alors laissez-moi m'évader
De votre mirage hypnotique,
Afin que mon regard glisse
De votre lumineuse épaule,
A l'échancrure de vos seins
S'arrondissant sous les sèves du desir,
Votre peau révèle les nuances
Des premières heures de nos errances.
Pareils à un songe chimérique
Vous m'offrez vos sèves pubiennes
Telles de délicates confidences
Se faisant calice polonisé
Dans l'euphorie de notre jardin.
Voici l’édition 2022-2023 de notre concours jeunesse parrainé par le Ministère de la Culture, dont la dernière session fut encore une fois une belle réussite avec la participation de 22 pays ! La SPF et moi-même comptons sur vous pour participer à pérenniser nos joutes poétiques.
N’hésitez pas à en parler autour de vous et merci de bien vouloir transférer la diffusion suivante sur vos réseaux et adresses amies.
Poétiquement vôtre,
Nicole Portay, Responsable SPF du Concours International de Poésie Jeunesse Francophone
Soutenir les jeunes poètes souvent plus clairvoyants que le monde adulte, pour qu’ils conservent cet état d’éveil et de création pour que continue d’émerger une civilisation digne de ce nom ! Jean-Charles DORGE, Président de la SPF
PARRAINE PAR LE MINISTERE DE LA CULTURE
Proposé par la
SOCIETE DES POETES FRANCAIS
Du 20 juin 2022 au 15 mars 2023
Concours gratuit ouvert à tous les jeunes poètes francophones de la classe de CP à 25 ans révolus (scolarisés ou non).
Travaux collectifs acceptés.
Tous les modes d’écriture poétique - classique, néoclassique ou libérée, prose poétique – sont acceptés, thème libre.
Nicole Portay Poétesse, Déléguée des Bouches-du-Rhône et
Responsable du concours international de poésie jeunesse de la
SOCIÉTÉ DES POÈTES FRANÇAIS
0621666124
Illustration de couverture : Colette Klein : « Magnétisme »
Préface Alain DUAULT
Ed. Librairie-Galerie Racine-Paris. ISBN 978-2-243-04536-9
Nicole Hardouin, cet auteur hors du commun, toujours ferraillant hors des chemins battus, nous offre les sensations libérées, toujours sur les crêtes, de la relation amoureuse débarrassée des interdits et filtres occultants de la bienséance imposée à la femme. Telle Lilith, elle dévoile au lieu de voiler ; elle assume à cru la chevauchée du désir amoureux et son assouvissement.
L'auteur, par sa plume vive et sensuelle, fuyant toute censure, met en scène les désirs amoureux et, le moins qu'on puisse dire, on est très loin des descriptions passéistes, aspergées d'eau bénite qui émaillaient encore les romans féminins, il y a peu.
Il s'agit non plus de balade ni de bluette mais d'une révélation d'ascension à nu des Grandes Jorasses sous la foudre. Aucun cataclysme naturel ne peut être comparé à sa façon de vivre et d'écrire l'exaltation des corps et l'accélération des cœurs en amour. Il s'agit toujours, pour elle, non pas de rengaine fleur bleue mais de « faire l'amour comme les éclairs dans l'orage » et de révéler que dans ces conditions « les langues brûlent dans le naufrage des sucs. »
Il s'agit d'écrire avec franchise et vérité, il s'agit de décrire sans faux semblant la sublimation des sens. Lilith, parce qu'elle refuse la place subalterne de femme soumise, la place de réceptacle muet que lui réservait l'homme, serait-elle ''maudite'' ? Alors qu'elle existe, tous les sens vivants, devrait-elle mimer l'effacement, devrait-elle cacher ses formes sous des voiles occultants, se masquer le visage ?
Ce livre ouvre encore un peu plus cette porte étroite par laquelle la liberté féminine, dans de nombreux pays, essaie de se frayer un passage non sans y perdre quelques plumes.
Ici, dans ces pages très actuelles, nous sommes dans le flamboyant de l'amour charnel aux étreintes fulgurantes ; c'est un livre, qui, souvenons-nous, il n'y a pas si longtemps aurait valu censure et condamnation suivies de brûlots nourris de corps de femmes traitées de sorcières.
Pauvre coutume !
Belle plume !
Que de vies abîmées
Pour te préserver semble-t-il !
Pauvre fille !
Que de larmes versées
Pour exprimer cette douleur
Qui t’empêche de jouir du bonheur
Cette larme blanche
Passée entre tes jambes
Puis, ce souvenir qui te revient
Tel un fidèle chien
Tes nuits désormais sont tristes
Et vides
Pauvre coutume !
Jusqu’à quand devront-elles subir ?
Mère lune,
Ne les entends-tu pas frémir ?
N’entends-tu pas leur chant de tristesse
Qui résonne dans la forêt ?
Extrait de son tapuscrit N’nan TESSOUGUE
– Et ivoirienne - 78120 RAMBOUILLET
GRAND PRIX DE POESIE HUMANISTE 2022
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Il a vécu tout simplement
comme il est né
où il est né.
Il n’a point fait d’études ;
il aurait pu
mais l’école était bien trop loin.
Fils de berger,
le voilà berger à son tour
mais sa pensée n’est pas si fruste
qu’on le croirait de prime abord.
Il est ouvert au monde des étoiles
quand vient le soir
et que s’allument dans le noir
la féerie du ciel et de l’immensité.
Les yeux de ses brebis
qui contemplent la lune,
serrées ensemble
pour garder la chaleur
engrangée sour le calorifère du soleil,
l’interrogent sans doute.
Il se voit petit dans l’espace
mais seul pensant peut-être au milieu des rochers.
Ô voix sans visage
tel un esprit
qui tourne dans l’air
et que seul mon coeur
parvient à percevoir
que me veux-tu ?
Mystère de la nuit
qui brille sous le soleil
comme une douce folie
qui tient le miroir
de mon âme
où m’emmènes-tu ?
Ainsi
peut-être sans le vouloir
je marche
sur le fil invisible
entre l’âme et la chair
où pousse l’opium
des heures immortelles !…
Ô voix sans visage
essaim bourdonnant
au dessus de ma table
qui plonge dans mon encre
pour mieux hanter les mots…
Ô voix qui coule de mon sang
je te chasse sans cesse
et pourtant je t’espère…
Sur la soie de ton corps
je traverse la pulpe
des galaxies ténébreuses…
Mais est-ce raisonnable
de me prendre pour un dieu
quand le mortel que je suis
s’enivre de ton astre
comme un jeune papillon
qui se jette sur la flamme
d’une lanterne ouverte ?…
Alors dans la poussière
de mes cendres fraîches
j’imprime enfin
les ailes de ma voix
derrière ton visage…
Depuis ce rêve, il lui arrive en plein jour de penser :
Nom de déesse !
Parfois, elle varie : Non de déesse !
Ce non est résistance, défendant et protégeant une condition féminine.
En la voyant si sérieuse sur son jeu de cartes, les lèvres serrées et le front concentré, les habitué(e)s de la taverne seraient bien étonnés d’entendre les éclats de son âme !
C’est que son for(t) intérieur n’est pas triste.
Elle n’en a pas l’air. Mais ceux qui « savent » n’en ont jamais l’air, car ils ne s’en vantent pas.
De quel ordre, son savoir ?
D’un ordre onirique, le plus juste et le plus vrai.
Paul Valéry n’a-t-il pas dit : « Et le Songe est savoir ».
Elle a l’âme inductrice. À l’image de la Lune qui inspire. Inspirée par son âme, elle écrit en secret.
Ce dont elle ne se vante pas non plus, bien que sa plume reconnaisse ne pas savoir ! Moins elle sait, plus elle écrit !
N’est-ce pas une des raisons de l’écriture : s’interroger sans fin. Quand elle trouve des réponses, elle ne le proclame pas dans la mesure où elles ne sont jamais acquises.
Dès lors, ce recommencement a quelque chose du jeu, d’un autre jeu : avec soi-même. Et ce jeu prend parfois des formes paradoxalement… démonstrative ! Elle y démontre qu’elle ne sait pas !
Elle gagne rarement.
Dans le social jeu de cartes, c’est un peu pour cela, mais beaucoup pour la camaraderie (ne soyons pas négative), qu’on aime l’avoir pour partenaire.
En dépit – ou à cause ? – de ses échecs, elle joue rigoureusement et avec détachement.
Dans quelles dimensions joue-t-elle ? pourrait-on se demander.
Certes, la question pourrait se poser pour tous les joueurs.
Écrivant le jour, elle ne sait pas.
Rêvant la nuit, elle sait.
Depuis de longues années, sa plume cherche un lien entre ses pensées diurnes et ses visions nocturnes.*
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...