roulant nos têtes d’enfants
dans le canal du vent et dans l’air de la foulée
joyeux analphabète un amour étourdi par nature prend
des chemins non balisés d’eaux douces et d’eaux salées
et puis sa norme de vitesse enfin entre deux baies
de danses sablées
les années nous blanchissent sans nous apprivoiser jamais
moi j’allais avec mes mains trop petites pour tout embrasser
l’eau sur une épaule vers ce pays de liesse que je voulais
habiter
avec la seule part qui m’était assignée
quand on a assassiné Dieu depuis si longtemps les clés
ne viennent que sur le tard la vie est brève et on est quitte
entre tambour et gémissement dont les massifs forestiers
ont le secret je t’invite sur un promontoire
où l’écho poussé par les vents s’évade
dans les mensurations
de nos rêves
J'ai poussé l'édifice d'un château enchanté,
Je me suis invitée au palais des histoires de princesses et de chevaliers masqués,
Sans hésiter j'ai ouvert la petite porte des secrets,
Qui s'ouvrait sur la chambre des souhaits,
Tout au fond se tenait le miroir aux visions illuminées,
J'ai vu une silhouette s'y refléter et,
Je me suis approchée,
Je me suis dit que c'était exactement ce que je souhaitais mais,
Il n'y avait ni prince ni chevalier,
J'y ai vu mon propre reflet et,
Je me suis contemplée...
Je me suis trouvée de toute beauté,
C'est bien là que j'ai compris,
Qu'il était temps que j'apprenne à m'aimer,
Qu'un prince ne changerait rien à ce que j'étais...
Dieu marche dans l’air comme sur les eaux
Ses talons caressent les fronts de tous les Adam
de toutes les Ève
depuis le commencement du monde jusqu’à présent
ils passent à travers l’histoire
essuient la sueur de leur front comme de la rosée
leur passage n’est qu’un labeur sans cesse
ils sentent Ses talons comme une nostalgie
comme un rêve
les matins je marche les talons nus dans l’herbe
la rosée est bien Sa larme
dans mon cœur comme une mémoire
surgit le paradis perdu
Avant d’entrer, dimanche, dans l’isoloir pour le vote du second tour de l’élection présidentielle, je vous livre ces quelques lignes écrites au dos de la profession de foi d’un des candidats.
Toutes les époques disent à peu près la même chose. Elles se plaignent de leurs rhumatismes ou de la monotonie de l’existence. Hier était mieux qu’aujourd’hui.
Pourquoi se plaire à perdre tant d’énergie à philosopher sur les aventures de boudoir en y mêlant quelques digressions sur l’argent ? Ah ! la comédie humaine, les français aiment ça. Pardon, j’oublie la météorologie, sujet majeur avec la pluie et le silence des nuits froides.
Aurait-on perdu le modèle, la matrice à fabriquer des héros ? D’Artagnan revient !
Oui, nous avons besoin de chevauchées, d’amours, de festins, de rêves et d’amitié, en y ajoutant une once de nostalgie pour rehausser l’élan novateur.
Oui, c’est l’allégresse qu’il nous faut, l’esprit d’aventure, le goût de fringantes silhouettes et la douceur des alcôves. N’en déplaise aux esprits chagrins.
Il faut vivre autrement en 2022 en légitimant la métaphore ; ce mot doit revenir à la mode sur l’agenda du futur ministre de la culture.
Tout va vite, trop vite – audio – vidéo – texto : C’est le marqueur du temps en ce nouveau printemps.
AIMER, voilà le mot qu’il convient de graver en ce 24 avril 2022, avec l’espoir d’une aube lumineuse :
S’approcher de l’encrier où chantera la source
Prendre une plume d’où jailliront des chants d’oiseaux
Ouvrir un livre d’où s’envolera un papillon bleu.
Pour toi ma sœur, je pense à toi chaque jour
Et même sous la danse mélancolique des flocons
Je viens déposer doucement une petite rose rouge
Sur ta tombe blême, remplie de notre amour à tous.
Je suis si triste, les souvenirs de toi m’envahissent
Toutes nos bêtises, nos éclats de rire, que du bonheur
Et vient le malheur, la douleur qui te tend la main
Puis viens la mort qui t’accueille dans ses bras.
Sur la toile de la nuit je perçois
Les notes d’une partition nouvelle
Que drape un voile de métaphores
Tissé de fils maillés d’or.
Entre deux rives le flot déferle
De la source en liberté à la cascatelle,
Trait d’union entre l’intime et l’univers.
Obole livrée par l’archet du vent
Née au coeur de la rondeur lunaire.
La petite fugue des grillons
Berce la lisière du chemin de la paix.
Sur la toile de ma vie je perçois
La magie du souffle,
C’est mon poème ailé
Prenant son envol.
J’ai le grand plaisir de publier, pour la première fois dans les colonnes de Couleurs Poésies, Ellen Renneboog, poète et excellente photographe ! J’espère que vous saurez l’accueillir avec joie ! Jean Dornac
Je vis avec le cadavre de l'amour
Les arbres sont ma consolation
J'ai contemplé le monde des sommets
La montagne est ma patrie
J'ai puisé au plus profond de moi
La terre nourrit mon âme
Je ne sais pas où je vais
Je navigue au gré des étoiles
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...