Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
6 août 2024 2 06 /08 /août /2024 14:05

 

Né en Mai 1945 dans une famille qui comptait, un critique d’art, un violoncelliste et un sculpteur, ce n’est qu’après plusieurs voyages en Italie au moment de l’adolescence que s’est révélé une attirance marquée pour la sculpture. Quelques œuvres existent encore de cette période, mais des études d’ingénieurs, une vie professionnelle dense et une vie de famille bien remplie ont mis entre parenthèses cette passion. À la sortie de la vie professionnelle, la sculpture est naturellement venue reprendre sa place. Il aura fallu cinq ans de cours, pour s’initier aux techniques, à l’anatomie d’après modèles vivants et une pratique quotidienne, avant d’oser sortir du cocon de l’atelier et de ressentir le besoin du regard des autres

 

L’œuvre, au-delà de son aspect esthétique se doit de livrer un message, une réflexion. Qui suis-je ? Ses sculptures personnelles et singulières expriment le vide, l’absence, le mystère sous-jacent. Etienne Fatras, joue avec l’évidement, la résonnance et l’équilibre de la ligne recherchant son écho, les portes ou les niches de lumière. L’épure donne de la densité, réveille l’essentiel, le volume s’intensifie. Le mystère est toujours omniprésent chez Etienne Fatras, nous pourrions y déceler toute l’énigme d’une brumeuse soirée vénitienne, Arlequin danse autour de nos consciences, la vie est une comédie masquée. Qui se cache derrière cette expression figée où seul ne peut briller que le secret d’un regard ? Etienne Fatras, c’est aussi un peu l’âme d’un poète qui transforme la terre, qui patine la vie, seul dans son atelier, porté par l’élévation des musiques sacrées, chants orthodoxes ou grégoriens. Ici à cet instant précis, l’âme se fait monacale et s’abîme dans le travail comme dans une prière universelle ! Et si ce philosophe d’argile dans sa contemplation était symbolisé par « Le doute » ou par cette « Renommée » de glaise où l’esprit est confronté à l’Amour ? Oui, sans cesse Etienne Fatras soulève le questionnement. Sorte d’alchimiste de la création Etienne Fatras tente une métamorphose de la vie, caresse l’énigme du temps. Pygmalion n’est pas loin ! Pour notre ami, la sculpture est un acte d’amour, un reliance avec la vie. Pour lui, sculpter c’est révéler la puissance d’un vide et composer avec une absence. Finalement, Etienne Fatras est un sculpteur qui se fait parfois le médiateur de la parole. Il est celui, à sa manière, qui prélude le futur et œuvre sur la matière du monde de demain.

 Michel Bénard Lauréat de l’Académie française Poéta Honoris Causa,

 Société des poètes Français

Partager cet article
Repost0
6 août 2024 2 06 /08 /août /2024 06:41

Edouard Manet - Olympia

 


Appel sans mots dits
Gestes expressifs à deviner
Sous un regard indifférent
Nudité à même la peau
La marque du songe en offrande
Et l’intemporalité du corps alité
Appel sous ses lèvres closes
L’odeur suave et sereine de la saveur
Sur un coussin à la fois ferme et souple
Le mouvement sans suite jusqu’à l’extase   

©Gérard Leyzieux                              
 
 

 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
4 août 2024 7 04 /08 /août /2024 13:22

Marc Chagall : Le grand cirque – détail

 

 

Encombrées d’habitudes, mythes accumulés au seuil d’une nuit blanche
Les idées noires sont avalanche.
Sacrifié à mon sort
Je m’éloigne du port.
Je visite le ciel, dessine des étoiles.
Aguicheuse, la lune : Tu viens ? On met les voiles.

 

Depuis l’étage, le palier
Les débris de dialogue d’une série télé dévalent l’escalier.
Je referme la porte sur les voix et les cris, stigmates d’une autre vie
Vouée aux oubliettes d’une soirée d’ennui.

 

Égaré volontaire entre livre de chevet et table d’écriture
Je ne sais que choisir : la plume ou la lecture ?
Le canapé s’affale.
Inhospitalier, il s’effondre dans un râle.
De part et d’autre du crapaud
Les rayons de bouquins m’enserrent en étau.
Livres mémoire, muets, en deuil
Les étagères sont des cercueils grouillant de vers entre les feuilles.
Je n’aurai pas le cœur à troubler leur quiétude
Ça n’est pas dans mes habitudes.

 

À l’angle de la pièce, une platine trône.
Des pochettes cartonnées s’érigent en colonnes.
Chacune en son écrin cache le fruit, la pomme
Les baies acidulées qui fleurent à l’automne.

 

À l’affut de l’antienne pleurée par un quintette
Je saisis à l’aveugle une fine galette.
Piano voluptueux, trompette sur saxo
Contrebasse,  caisse claire cadencent Chicago.
Succulence gourmande de lèvres rouge-vermeil
La voix soudain jaillit de Billie Holiday.
Ébloui, je la suis :
Jazz autour de minuit.  

 

©Serge Lascar
Nouveaux Cahiers de Poésie  

                            
 
 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
4 août 2024 7 04 /08 /août /2024 07:21


À quoi pourrait donc bien servir la Poésie,
sinon à générer du sens ?
Ce qui n’interdirait pas le thème envisagé
de se donner le mot sur un ton expressif,
voire aussi complètement surréaliste,
selon celle ou celui qui lui rend hommage
à la moindre raison d’être,
alors qu’à première vue,
juste avant qu’une étrange intuition
(j’entends par là
un malentendu a priori magique)
ait traversé son esprit
à la vitesse de l’éclair,
on aurait pu déclarer à son sujet :
« Son silence en dit long. »
C’est sûrement le motif qui justifie le fait
qu’on le qualifie souvent d’éloquent.


 ©Michel Duprez                                                    
 
 
 
 
 
 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
2 août 2024 5 02 /08 /août /2024 14:16

  Photo Alix Lerman Enriquez

 
 
Oiseaux butinés de ciel bleu,
d'abeilles en chaleur sous l'arc de candeur
d’un été qui s'étire infini dans la langueur moite
d’un soir suri de lumière, d’insectes dévorés
par les moineaux de passage.
 
Étourneaux vibratiles burinés de soleil,
fragiles proies de plumes
qui vacillent sous les nuages
lourds d'eau tiède et de silence,
de vapeur enneigée
qu’embrume un ciel de silence.
 
Libellules greffées sur le sable,
comme des broches d’or fossilisées,
des coquillages cueillis
au passage d’une bourrasque de vent,
 
lorsque pointent le soir rouge et sa cohorte
de soleils trop mûrs, de mouettes écrasées
de chaleur, de lumière trop forte,
de sècheresse calcinée et d’innocence,
lorsque pointe, infime, minuscule,
l’appel au large des cormorans
et, dans le cruel crépuscule,
            le cri rauque déchirant des marins blessés.          
 
©Alix Lerman Enriquez                       
 
 
 

 
 
 
 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits                    
Partager cet article
Repost0
2 août 2024 5 02 /08 /août /2024 06:30


La Sagesse
n’a pas d’âge...
et la jeunesse
n’est pas sage !...

©Lydia Montigny  

Extrait du recueil « Exquis Salmigondis » aux Editions BoD-Books on Demand - Paris            

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
1 août 2024 4 01 /08 /août /2024 06:35


 


L'heure de la sieste
Pocle qui ronronne
Tels les chats qui dorment
Il vole des siècles
Dérobe l’éternité

© Leafar Izen      

Extrait du recueil « Oeuvre incomplète »  


L'auteur travaille actuellement sur un 4eme roman : "L'Homme qui n'existait plus"
 

Le site de Leafar Izen et son site de vente par correspondance   http://www.leafar-izen.com http://www.leslibraires.fr/              
 
 
 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
31 juillet 2024 3 31 /07 /juillet /2024 06:44



Dans un halo de silence,
dans mon île déserte,
fouillé par l’orage
le sable se fait vagues,

le vent passe ses gémissements par moi,
tourbillonne mes visages
comme des toiles gonflées,
décolorées et usées,

je plonge dans mon silence,
je ne parle qu’aux tréfonds,
assise sur une pierre parlante
autrefois pour oublier,

je ne vois que le fil noirci sur le papyrus
que j’aimerais effacer
et refaire en couleurs,
un nouveau commencement
dans mon recueillement.


©Sonia Elvireanu        
 
 
 

 

 

 

Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
30 juillet 2024 2 30 /07 /juillet /2024 06:44


 

 

Homme de notre temps, vaincu
par un trop-plein de dilemmes

tantôt louvoyant, tantôt se heurtant
à l’incompréhension de toi-même,

sache que le doute élève
plus qu’il ne fait chuter.

Il permet de faire avancer
de l’âme les balbutiements,

comblant quêtes et requêtes
des basses-fosses d’humanité.

Sans lui s’éteindrait le progrès,
défileraient insipides nos jours

délestés du plaisir
    ou déplaisir de créer.

© Jeannine DION-GUERIN    

 

Extrait du nouveau recueil « Silence à haute voix » aux éditions « éditinter »                                               
 

 

 


Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0
29 juillet 2024 1 29 /07 /juillet /2024 06:27

© Monique Thomassettie

Encre de Chine reproduite aussi ailleurs.
 

EN CE MONDE DÉCHIRÉ – 1998 – 

UN PASSÉ MULTIPLE – © Monique Thomassettie
Autoéditions M o n é v e i L, avril 2024.
Extrait (pages 10 et 11) :


Ce matin de janvier 2024, recherchant un souvenir de l’enfance de ma fille à propos de son enthousiasme pour les films de Zorro, je retrouve un ancien fichier, oublié.


J’ai donc, dans la fenêtre Finder, tapé Zorro sur la case illustrée par une loupe. Le fichier ouvert, même recherche en tapant le mot-repère. Le souvenir est apparu.


La curiosité me prend de parcourir tout ce long fichier qui relève à la fois du journal et du mélange de choses intéressantes que j’avais écrites en des genres différents.


Et me voici mesurant combien il est vain de vouloir ENFERMER dans tel ou tel genre, dans telle ou telle forme, la matière subtile de son âme.


Je retrouve des passages que j’avais reproduits ailleurs. Ils y avaient bien leur place, dans la mesure où je compose justement, et de façon moins planifiée qu’intuitive : ma logique interne ou ma rime intrinsèque*.
Je retrouve aussi des pages que j’avais laissées inédites, et ces inédits me pèsent soudain.


Ces pages mûries et méditées, je veux maintenant les extraire de mon oubli pour les hisser à ma conscience.


J’ai tant d’écrits qu’il me faut parfois un hasard pour tout retrouver, hasard qui a donc été cette fois ma recherche d’un souvenir de l’enfance de Véronique.


Je me rappelle une autre de mes recherches pour laquelle aucun mot-repère ne m’était revenu. Je gardais seulement en mémoire la précision nuancée de ma description, mais j’avais oublié ce que je décrivais, or c’est cela que je recherchais ! Non pas un fait, mais une atmosphère, comme dans certains rêves nocturnes… ou musicaux…


Présentement, dans mon long fichier oublié, je retrouve surtout, avec émotion, des souvenirs que ma mère me confia après la mort de mon père…
Souvenirs que j’avais notés en 2006, en 2009, en 2010 et au début 2011.
Auparavant, en 2002, j’avais écrit un récit autour de la mort de mon père, et d’autres livres.


13 février 24, je titre mon rassemblement de souvenirs : Un passé multiple.
Rassemblement recueillant intemporellement des bribes plus ou moins longues.


Mais ces bribes font partie de pages écrites en continu.
Ce recueil ne se veut donc pas une somme !
Il assemble modestement des moments qui ont marqué ma vie.


* La rime intrinsèque est une des dix collections de M o n é v e i L.
UN PASSÉ MULTIPLE fait partie de la Collection P a s s a g e.


©Monique Thomassettie
   
 
 

 


 
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
  • Contact

  • jdor
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...
  • Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...

Recherche