Tu m’accueilles dans tes rêves d’aube
A l’heure où la mer hésite
A quitter les langueurs de la nuit
Et je me glisse en toi
Silencieuse
Quand tu me berces de caresses
De baisers fleurs
De parfums de ton île,
Quand l’écume s’attarde sur nos grèves
Avant de se retirer
Dans l’embrasement liquide du jour.
Je t’ai connue Ma Belle
En un autre temps
Lointain il est vrai
Pétillante de santé et beautés
De commerces agréables tu étais
De tous horizons ils venaient
Tous tu attirais
Pour hommage te rendre
Cité gentille on t’appelait
Puis lassés de ne pouvoir te courtiser
Par les difficultés crées pour t’aborder
Pétulance défaillante
Au fil du temps
Ta vitalité s’est estompée
Ton feu ardent s’est éteint
Par tes amants, d’Orient et d’Occident
Courtisée tu as été trop abusée
Aujourd’hui,
Toute flamme éteinte
Tu vogues vers le néant
nous n’en aurons jamais fini
avec l’effondrement des sabliers
avec l’agression douce de l’eau
et les lunes liquides dont on connaît
les artifices
nous avons appris à nous déshabiller devant la mer
parce que l’on sait depuis longtemps
que c’est elle qui nous rêve
qu’elle veut avec nous encore
user quelques jusants
jouer un instant avec la lisière de nos corps
rendus à leur état insulaire
avec l’ambre jaune de nos coeurs
venu déborder notre soif
je crois en un réel de magie calme
que l’on façonne comme un galet
les mots se souviennent
de la noblesse qui les animait
je reste capitaine de mon âme et je vais
debout à la proue d’une appartenance
semer de transparences en transparences
des mouettes d’albâtre sur ton coeur sillon
Au clair de terre,
moi sur ma lune,
je te regarde faire,
effacer la brume,
qui ralentit mon souffle,
et qui étouffe mes rêves,
Au clair de terre,
moi dans les étoiles,
je te regarde parfaire,
mon système solaire,
Perdue sur ma lune,
J'essaie d'atterrir
ton regard au loin
m'empêche de mourir
Ramène moi sur terre,
là où tout est clair,
je chasserai la brume,
et quitterai ma lune,
qui éclairera notre terre...
Tout ce qui nous est cher
libéré par amour!
j’attends avec la patience de la terre
de nouvelles saisons jaillissent
de sous les neiges de l’oubli
la vie va bourgeonner en myriades de pensées ou de papillons
doucement nous allons déguster les arcs-en-ciel de l’enchantement
en essayant de prolonger le moment
nous ne saurons même pas son dénouement
il va se déchirer tel un nuage dans le coucher
ses couleurs vont auréoler notre éternité
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...