J’ai le grand plaisir d’accueillir une nouvelle poète, Chantal Capelle. La peinture est l’œuvre de son frère Bernard Capelle. Bienvenue à vous deux dans l’équipe des poètes de Couleurs Poésies. J’espère, chers lecteurs, que vous leur réserverez un excellent accueil ! (Jean Dornac)
Petite coccinelle, belle belle.
Où s’en est allée trottinant la belle
Que déposa au bout de son doigt
Mon frère pour qu’elle s’envolât ?
Rouge rouge, petite coccinelle.
Jusqu’où l’ont-elles emportée ces ailes
Toute piquées de points noirs, au ciel
Où j’aurais tant aimé voler, là-bas !!!
Le Raphaël de mon tableau
pourrait être aussi un Gabriel
qui annonce à l’endormie
un songe ou une vision.
Ainsi qu’un Michel au regard métamorphosé,
c’est-à-dire découvrant avec tendresse
non pas une créature à terrasser,
mais une femme à manifester.
Quand je songe à ces rêves
demeurés sans consistance,
ces apparences trompeuses
qui avaient gagné ma confiance,
il me suffit de tirer un trait
pour en finir avec ce chapitre
et tout réinventer
au petit bonheur la chance,
allant de poème en poème
ajouter de plus en plus d'amour
dans le cœur de ce futur
souvent qualifié d'incertain,
libéré de tout mensonge
et qui vous fait rêver,
telle une voix venue d'ailleurs
ou. mieux encore,
de l'intérieur de vous-mème,
apprendre au monde entier
que l'espoir et la volonté
animant chacun d'entre nous
jusqu'à la fin des temps,
garderont l'usage de la parole
Par le regard des autres
Je pénètre dans mon regard intérieur
Le monde s’infiltre par tous les pores de ma peau
Je suis argile
Terre bénie qui se baigne au fleuve
Se réchauffe au feu des entrailles de la terre
et au feu de camp de la plage
Noces nuptiales intimes
Je suis la descendante de tant de lignées
Qu’elles se perdent dans la nuit des temps
Je les cherche dans mon art
Je les fais renaître
Pour m’en rapprocher
Les reconnaître
Me reconnaître
Généalogie cosmique
*Nuit au-dessus de la montagne
jusqu'à la faim de la rivière
Un grand silence t'accompagne
Sans illusion et sans prière
Toi qui rêvais d'égalité
Le monde est encore en chantier
En bas le peuple se rassemble
Ceux qui ont pu se relever
Les autres s'avoueront vaincus
Il y a des morts à enterrer
C'est le sort qui l'aura voulu
Tu crois pouvoir chasser la mort
Avec des mots gonflés d'amour
Mais la misère ça a du corps
Ça ressemble à du vieux levain
Qui vous aigrit le cœur sans fin
Et ça ricoche de père en fils
Quand la parole devient violence
Pleins de morsures sont les mots
Muré l'espoir, les idées flanchent
Dans les cachots de noir silence
Se consume alors l'avenir
À petits feux qui font mourir
Surgiront toujours d'autres héros
Que rien ne pourra arrêter
Ils ont l'exemple en héritage
N'attendront jamais les années
Car la valeur emplit le cœur
Quand l'injustice est déclencheur
De révoltes et d'atrocités
Rien n'étouffera le jasmin
Qui s'ingénie à embaumer
Ni les oeillets sur le chemin
Les orangers ploient sous le drain
Qui baigne en continu leur pied...
*Nuit au-dessus de la montagne
jusqu'à la faim de la rivière
Un grand silence t'accompagne
Toi qui rêvais d'égalité
Sans illusion et sans prière
Le monde est encore en chantier
Amoureux de l'écriture, poésie, romans, théâtre, articles politiques et de réflexions... Amoureux encore de la beauté de tant de femmes, malgré l'âge qui avance, la santé qui décline, leurs sourires ensoleillent mes jours...