Je suis et me reconnais,
De ce pays au bout de la mer,
Là où sont les hommes
Portant leur regard
D’ardoise bleutée
Au soleil finissant,
Vers d’invisibles continents,
De ce bout du monde
Où la vague déferlante,
Perpétuelle,
Perpétue le mouvement
Se hisse, pour se briser aussitôt
Et, telle la vie, se reformer
Eternelle et,
Comme l’éternité,
En myriade d’écume, s’éclater,
De ce Pays druidique,
Des hommes mégalithiques,
De sable blanc, de varech,
De noirs deuils et
Beauté profonde,
Je suis et me reconnais.
Saint-Brieuc 1987
© Gérard Gautier
Extrait du recueil « Je suis une île » aux éditions L'Echarpe
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