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18 septembre 2011 7 18 /09 /septembre /2011 08:20

 

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© Thomas Banks



                                          A mon frère Michel


Sous l’averse du silence
j’écoute simplement
le murmure de la vie…

Aux quatre coins de l’espace
elle rassemble et mêle
les ruisseaux du destin
et comme les doigts
qui courent
à la recherche d’un visage
elle m’offre le bonheur
qui frôle mon corps
et s’empare des mots
que mon cœur
ne saurait prononcer…

Ô tenir un instant
à peine une seconde
la main d’une fleur
aux lèvres qui tremblent
et voir la fuite inconnue
de ce temps pitoyable
qui pousse les grands arbres
dans les bras meurtriers
des tempêtes obscures…
Ô batailles qui recouvrent
les allées de nos parcs
d’une mélancolie
où s’éteignent les couleurs
je devine la métamorphose
des règnes incarnés
qui subissent l’épreuve
mélancolique des heures…

Plus qu’un mal anonyme
je porte la vieillesse
de ces jours uniques
qui enferme le quotidien
dans les tiroirs de l’oubli…
… et même la lampe
toute neuve
de l’étoile polaire
se perdra dans le noir
comme un ange vaincu…

© Victor Varjac
Antibes, 9 avril 2001


Extrait du recueil « L’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS



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17 septembre 2011 6 17 /09 /septembre /2011 07:29

 

des-moines-bouddhistes-marchent-les-uns-derriere-les-autres.jpg

http://www.allposters.fr



Fourmis des champs qui défilez
Et coulez comme un ruisselet
Le long du mur et du talus,
Vous allez sans vous dérouter
Au but assigné par l’instinct,
Tout comme au pôle les manchots
Alignés au pied des banquises,
Ou ici les soyeux cortèges
Des chenilles processionnaires…

Et les pèlerins qui relient
Saint-Jean-Pied-de-Port, en Espagne,
A Saint-Jacques-de-Compostelle,
Ont-ils le même entêtement,
Cette opiniâtreté native,
Irrésistiblement portés
En avant comme l’animal,
Peut-être sans savoir comment
Et sans se demander pourquoi ?

© Luce Péclard
23 novembre 2009



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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 07:48

A la fin de ceci et à la veille de cela, aussi vivant que nous fûmes, nul d’entre-nous n’avait pensé qu’en vérité ce n’était là que la fin des rêves et le début des cauchemars. Sacrée logique qui veut qu’aux hérités la tombe et qu’aux héritiers les rennes.


chameau_cc08.jpg
http://signesdanslescieuxetsurterre.blogspot.com



Le ciel est le même
Dieu n’a pas de veste
Unique créateur, sème
A nous de faire le reste.

Aux étoiles leur temps
Les saints, pour la vie
Grands sages d’antan
Aujourd’hui je les suis.

Ce n’est pas un cri
Pour qui veut croire
Ecoute, sortir de la nuit
Cet appel défier le noir.

Cherche ta mère
Ton père est déjà loin
Regarde cette terre
Aux arbres sans soins.

Cherche-toi un frère
Ta sœur, nue s’enterre
Tout est là, tout est clair
Admettre, fuir ou se taire.

Cherche bien des cousins
Ton oncle, n’a pas eu
Accroche-toi tel le raisin
Le cep garde sa vertu.

Cherche, sur l’autre colline
Il n’y a pas que des vampires
Telle l’épine que tu déracines
Ne chasse jamais le sourire.

Part, prend ce chemin
Tes jambes te porteront loin
Aujourd’hui n’est pas demain
Oublie mon enfant ce coin.

© Mouloudi Mustapha
Alger le 09/09/2011



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15 septembre 2011 4 15 /09 /septembre /2011 07:54

 

maitre_d_ecole.jpg

http://www.vieuxmetiers.org/gravure/_maitre_d_ecole.htm



Hier, au temps de ma jeune école,
J'ai massacré tous mes cahiers,
De long en large, plein d'idées folles,
Je vidais tous mes encriers.

Chaque jour, mon maître d'école
Me posait la même question :
"As-tu bien apporté ta gomme"
Pour laisser la bonne solution.

Au bas de mes cahiers de notes,
Combien de fois ai-je gommé :
"Peut faire mieux pour avoir la cote".
Résultat : j'étais dégommé !

Gamin, je n'ai jamais compris

Pourquoi il fallait tant gommer

De l'école à la fin de vie

Faut-il toujours recommencer ?

Toujours recommencer sans cesse ?

Les projets à "radicaux libres"

Sont ennemis de la vieillesse.

A tout âge la vie nous enivre !

Pierfetz©

http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/VI-2Espaceliberte.htm

Extraits du recueil "LA CLEF DES SONGES"
Recueil autobiographique poétique.

( Diffusion:"Rencontres Artistiques et Littéraires" 91700 Ste-Geneviève-des-Bois)



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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 07:53

 

isabela-3.jpg

© Isabella Poulenard



                                                          Poème reçu de Michel Bénard,
                                                 que je remercie vivement


Tu m’as donné les fleurs du soleil : tes cheveux.
Tu m’as donné les fleurs de l’azur : tes grands yeux.
Tu m’as donné les fleurs du souffle de ta vie
et j’ai fait de mon cœur une serre infinie.

Tu m’as donné surtout, plus précieux que l’or,
ton amour, ta pensée, ineffable trésor.
Tu m’as donné, pareille à l’eau des hautes sources,
la fraîcheur de ta voix pour enchanter ma course.

Tes cheveux blanchiront, tes yeux seront moins clairs,
à l’heure de la neige au ciel gris des hivers,
mais tu seras toujours pour moi la chère fée,
le printemps immortel, l’Eurydice d’Orphée.

© Marc Chesneau.

Texte extrait de : Fragment du journal poétique d’une âme.
(1948-1965) 15 volumes.
Editions de la revue indépendante- Paris-
En distribution, Suède : Fritzes Kungl Hovbokhantel- Stockholm. 1964.



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13 septembre 2011 2 13 /09 /septembre /2011 07:35

 

Fleur.jpg



http://joelmbiamany-ntchoreret.blogspot.com




Que je te parle de mon amour

Il court avec moi sur le sable

Il est mon ombre, je suis la sienne

Il a redonné vie à mon corps

Au jardin secret retrouvé



Au désir suspendu à ses ivresses

Il a posé son regard de feu sur moi

Je suis devenue peau de soie

Neige fondue

Saveurs nouvelles des passions

Braises aux milles images

Qu'il était bon le temps

De la rencontre de nous deux



 C'était au temps des chevaux

Qui courraient dans la plaine

Doux souvenirs des tendres aveux

Aux odeurs de la Fleur de Lys


© Ode

Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions Les Poètes Français – Paris


Prix Alain Lefeuvre 2010



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12 septembre 2011 1 12 /09 /septembre /2011 07:04

 

15.jpg

© Rodin – Le cri (au musée Rodin)



Comme une garce
Tu t’empares de mon être
Tu t’insinues, tu t’infiltres
Jusqu’au plus intime
Sans pitié ni égard
Jusqu’à l’étouffement

Etrange nuit de l’âme
Qui impose les ténèbres
Eloignant toute espérance
Tu es le bistouri
Qui scarifie le cœur
Par un féroce rituel

Ô combien de fois
Tu t’es imposée
Quel que soit ton alibi
En intruse malvenue
Déposant ton venin
Tel un scorpion noir

Tu ronges mes entrailles
Et tu glaces mon sang
Faisant de ma vie
Un effrayant cauchemar
Allant du vide sidéral
Au trop-plein de frayeur

Tu n’es que laideur
Qu’ennemie de la vie
Troubadour du malheur
Trompeuse maladie
Menteuse trop habile
Harpie grimaçante

Il suffit pourtant
D’un simple « je t’aime »
Pour que la lumière explose
Et que tu perdes ton pouvoir
Tu n’es plus, alors, que souvenir
D’un égrégore nuisible

© Jean Dornac
Paris, le 15 octobre 2010



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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 07:43

 

isabela-1.jpg

© Isabella Poulenard



                                        A Claude Artès


Ah ! Mourir
à la cime du bonheur
quand la grande fièvre
de l’amour
calcine les yeux
de la chair
et que les ténèbres
n’ont pas encore
abordé nos visages…
… mais
nous reste-t-il
assez de secondes
pour offrir au silence
de nos vies
la mémoire des sens
arrachée à la mort ?

Message d’un regard
sur le foisonnement
des chemins de nos jours
où chacun jette
une poussière d’infini
comme une fleur coupée
qu’on adresse au rivage
qui calme le torrent
d’une caresse d’herbe…

Comment retenir
la splendeur et le désordre
du rêve que nous sommes
sans brûler avec lui
au moment du Passage…
… et pourrons-nous reparaître
vêtus de notre amour
à la porte du monde
emportés par le sang
d’une existence nouvelle ?

Ah ! Mourir chaque fois
à la cime du bonheur !...

© Victor Varjac
Antibes, 12 décembre 2000

Extrait du recueil « l’Homme Imaginaire » aux éditions MELIS



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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 08:11

 

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© Photo REUTERS/Carlos Barria - http://planetevivante.wordpress.com



Je te parle à point d’îles
Mon sang mis en apostrophe
Sur des kilomètres pour te parler
A encre ouverte

Je suis de cette ville
Qui a perdu ses pantoufles
Ses bracelets d’or
Sous des bagages de bidonvilles

Je rêve à grande vitesse
Et je suis en panne de sang,
Mes fibres visionnaires
Ne captent plus d’images

Je suis en panne de rythme
Quand la terre a soif de mes larmes
Et mes rêves sur des brancards
Ne peuvent plus passer l’attente
Sur des saisons qu’on ne revit pas.

Je te parle à point d’îles
Sur des courriers de sang
Sur des courriers de larmes.

© Yves Romel Toussaint

Extrait du recueil « La face double du rêve » aux éditions Le Vert-Galant
Ecrit par Denise Bernhardt & Yves Romel Toussaint




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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 08:19

 

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© Le Supplice de Marsyas I - Musée du Louvre
http://guesswhoandwhere.typepad.fr



Silence, sois partout
Dans le cœur, l’esprit
De l’espoir je m’en fous
Aphone, j’avale mes cris.

Je cesse de courir
Je ne le dis pas
Fatigué je veux partir
J’immortalise mon cas.

J’ai trop donné
Sans jamais recevoir
J’ai tout pardonné
Je n’ose plus croire.

A qui tendre la main
Ton propre sang te blesse
J’ai pris le mauvais train
En fondant ma graisse.

Sur qui jeter un regard
L’inculture bat son plein
Sur ce temps bien en retard
D’un peu d’amour j’ai faim.

Je vomis mon existence
Respectueuse du devoir
Je maudis ma patience
Devant cet ignoble couloir.

Vite Dieu doit me prendre
Je n’attends plus personne
Ni à acheter ni à vendre
Là, la douleur résonne.

© Mouloudi Mustapha
Alger le 31/08/2011



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