2 octobre 2011
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08:27
http://lantisociale.skyrock.com
Je glisse… Je glisse
tel un murmure de sève…
Je glisse en silence
et jamais le présent
ne se pose sur la pierre…
Tous les cris
à peine éveillés
retournent dans la mer…
L’ombre aspire
nos voix trop frêles
qui s’éloignent
de nos gorges perdues…
Je glisse… je glisse
sans fermer les paupières…
Le regard ne suffit pas
à retenir le paysage…
Comment jaillir
plus loin que notre marche
quand notre course aveugle
appartient à l’autre rive…
Ah ! si seulement
j’avais appris l’éternité
je ne glisserai plus
comme une larme
sur le visage anonyme
d’un univers imperturbable…
De quelle triste lumière
suis-je donc habité
pour n’être même pas
une chose qui passe
et s’offre indifférente
à l’ultime plénitude
de l’espace absolu ?...
Je glisse… je glisse
et ne vaut même pas
une simple prière
ni même le feu
d’une étoile infinie
qui tourne… tourne…
sa gloire d’étincelles
dans les bras de l’oubli…
Je glisse… je glisse
et ne sens même plus
la main ferme des jours
dans la forge du cœur !...
© Victor Varjac
Antibes, le 6 juin 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac
1 octobre 2011
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07:41
On a tout fait pour que je sois
Un être rempli de savoir...
On m'a montré ce que je dois
Accomplir pour faire mon devoir.
Ne pas devenir un vaurien,
Présenter une image de marque,
Devenir parfait citoyen,
Grand diplômé comme un énarque !
J'ai regardé autour de moi
La "superbe" de tous les grands
Qui volent au nom de la loi
Parmi les familles des rampants.
J'ai quitté tous ces tabernacles
A la recherche d'un nouveau monde,
Plus loin que la cour des miracles,
Dans le jardin de Rosemonde.
Dans ce beau décor enchanté
En bordure des ruisseaux d'eau vive,
J'ai retrouvé la Liberté
Au sein d'une vie affective.
Mais les barreaux du quotidien
Ont emprisonné mon amour.
Epines et ronces sur mon chemin
Ont étouffé mes plus beaux jours.
Il me fallait trouver jardin
Où le bonheur pousse et fleurit,
Où le soleil, soir et matin,
M'illumine et me réjouit.
Le poète est toujours dément,
Mais il se libère de ce monde
Où souvent l'environnement
Brouille et fausse les ondes...
Musiques d'Amour sans frontières,
Chants d'oiseaux, Rires de Vie,
Floraisons de vie printanière,
Souvent proches de l'utopie...
Les Poètes offrent des bouquets
Dans nos prisons de l'habitude,
De grands Espaces de Liberté.
Et c'est pour eux le grand secret !
Pierfetz©
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Pierfetz
30 septembre 2011
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http://info.catho.be/2011/07/06/lirak-pays-dangereux-pour-les-enfants
A Athanase Vantchev de Tracy
Poète laisse tes vers couler
Tel le sang dans mes veines
Que cette larme puisse rouler
Dans mon for, étang de peines.
Poète, pousse à ses limites
Ce verbe qui nous éclaire
L’inconscience nous irrite
Sur cette partie de la terre.
Poète, surfe sur la virgule
J’ai avalé bien de points
Point ne tue le ridicule
L’espoir peut revenir de loin.
Le malaise est profond
Et la Libye n’est pas loin.
Quand on touche le fond
L’attention n’a qu’un coin.
Cet enfant dans la rue
Contraint, longe les murs
Regardez-le, tel un perdu
Dans ses pas moins sûr.
Cette fille sous le pont
Robe déchirée, sur les os
Frêle, tournant en rond
Soumise, sans dire un mot.
N’oubliez pas ce vieux
Dans son long silence
Il s’accroche à ces lieux
Sage, sans perdre patience.
Songez à cette vieille
Elle peut être votre mère
Dans son profond sommeil
Elle rêve de ton grand père.
Poète, pèlerin sans bâton
Tes vers si vivants soulagent
Ta plume contre rats et ratons
Pour la vérité loin des mirages.
Poète, assidu je vous écoute
Che Guevara, doit être fier
Martyr il a décrit sans doute
Le noble sens de la prière.
© Mouloudi Mustapha
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Mouloudi Mustapha
29 septembre 2011
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http://last48hours.com/actu/qui-est-zeus
Je sens ton souffle
Peser sur mes épaules en une froide caresse
Le poids de ton regard
Qui me jauge et me juge et me fixe sans cesse
J’écoute ton silence
Et ce chant qui m’appelle des tréfonds du néant
L’écho de ta présence
M’envoûte et me suspend dans les mâchoires du temps
Tes doigts fouillent mes entrailles
Et triturent mon âme
Ton souffle brûle mon être
M’envoûte dans la douleur
Et je sais que je suis
Jouet fragile
Pantin tenu en laisse
Par Dieu et ses démons
© Thierry Deschamps.
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr
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Thierry Deschamps
28 septembre 2011
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07:25
© Arthur Rimbaud à Paris par Ipoustéguy
La sculpture est un poème que l’on peut caresser. – Janez Zorko –
Sous l’emprise de l’émerveillement
Poète, je vais à la rencontre
D’une révélation granitique,
Avec l’étonnement de l’enfant,
C’est une danse spatiale,
C’est la résonnance germinale,
Pour le bleu d’une fugue ciselant
Son empreinte sur un torse de lumière.
C’est l’essor mélodique
De l’oiseau prenant son envol
Jusqu’à la ligne d’horizon,
C’est le poème d’argile
Déliant ses ellipses de beauté.
C’est la vigne minérale
Offrant ses fruits prophétiques
Au cercle de l’icône du ciel
Sous le soleil de minuit.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
27 septembre 2011
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© William-Adolphe Bouguereau
Que je te parle, amour
Laisseras-tu tes lèvres asséchées
Absentes aux miennes
Jusqu'à la fin des matins du monde
Laisseras-tu mes terres craqueler
Retenant la pluie de tes larmes
Laisseras-tu le feu les raser
Jusqu'à devenir terres brûlées
Me laisseras-tu sans réponse, amour
Comme tu l'as fais dans tes toujours
Le dialogue des amants se fait jour
J'ai posé mon âme sur la tienne
Tu l'as accueillie à âme ouverte
Jusqu'à allumer les feux du ciel
Jusqu'à embraser mes plaines vertes
Et mon corps qui tend vers toi
De l'heure bleue à l'heure bleue
Ne sens-tu pas poindre le jour
Ce jour attendu de ton retour
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
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Ode
26 septembre 2011
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07:42
© Pénélope - Adolphe William Bouguereau
Qui es-tu, toi que je croise
Au détour de ma rue
Pourquoi, ô surprise
En toi, je me suis reconnu ?
Ô combien de passants
Ai-je ainsi croisés
Visages connus ou inconnus
Que pourtant, je sais de ma famille ?
Quelle Pénélope tisse donc
La Grande Toile
Qui tapisse l’Univers
De l’alpha à l’oméga ?
Les uns sont fils de trame
Les autres, fils de chaîne
Qu’importe les couleurs
Noir, jaune, rouge ou blanc
Nous sommes les fils de la vie
Trempés dans le bain originel
Différents, uniques
Mais nés des mêmes parents
Il n’y a pas de races humaines
Rien que des frères
Soumis à diverses couleurs
Au cours du temps et des climats
Une toile uniquement blanche
Uniquement noire, rouge ou jaune
Ne serait que mortel ennui
Peinte de toutes les couleurs
C’est la vie qui explose
C’est la diversité qui s’impose
C’est la Fraternité proposée
Au-delà des apparences
Les crimes et les guerres
Tendent à déchirer la Toile
Si tu rejettes l’autre
Tu perces la toile
Tu l’enlaidies, tu l’abîmes
Mais si tu aimes
Si tu es solidaire
Alors, tu embellis la Toile
Nous sommes les Fils de la Vie
Trame et chaîne de la grande Toile…
© Jean Dornac
Paris, le 10 juillet 2011
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Jean Dornac
25 septembre 2011
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08:04
http://noprincipioeraoovo.blogspot.com/2011_06_01_archive.html
Au premier souffle
de ma vie
l’âme de ton image
était en moi…
Dans l’ombre de mon corps
tu pressentais déjà
la splendeur des jours
qui marchait vers nos cœurs
ivres d’un commencement…
Sous le regard du sablier
ta patience liait
les fibres de lumière
tandis que je glissais
orgueilleux de ma course
sur la peau de ce monde…
J’apprenais l’ignorance
et fier de mon savoir
je découvrais la chute
car l’abîme jalouse
d’une étreinte mirage
efface l’altitude…
Mais toi tu tressaillais
dans l’arbre de mes veines
et préparais le feu
qui ronge mes entrailles…
Lorsque l’existence
éventra tous mes rêves
je sentis l’arbre
de ma vie
doucement se craqueler…
J’avais perdu le jour
qui ne m’appartient pas
et dus affronter
le dragon de poussière
pour ensevelir la ténèbre
et le cri de malchance…
© Victor Varjac
Antibes, le 27 mai 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac
24 septembre 2011
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08:00
http://www.gilles-arnaud-sphere.com/?p=2968
Nourris d’illusions, abreuvés de chimères
Ils vivent ou survivent
Travaillant à la demande
Juste le droit de se taire.
Submergée d’ondes inutiles
La vie se faufile
Parmi les mensonges de rues.
Pas le temps de réfléchir
Pas le temps de se poser, se reposer,
A tire d’ailes, sans fin
Comme un vol de migrateurs
Qui ne saurait pas où il va.
Quelque part les maîtres des mots
Peaufinent leurs discours
Car il ne faut pas « que le bât blesse »
Au loin la souffrance pérennise
L’innommable :
Surtout ne dites rien, surtout ne bougez pas
D’ici on n’entend pas la terre qui s’effondre
Sous les bombes des tueurs d’enfants.
Surtout ne dites rien, surtout ne bougez pas
Les loups sont entrés dans la ville
Les loups ! avec leur Dieu de pacotille
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « L’amour du Monde », Poèmes à deux plumes, éditions « Le Vert
Galant »
Ecrit par Denise Bernhardt & Duckens CHARITABLE
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Denise Bernhardt
23 septembre 2011
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© Anne-Marie GERBER - http://photos.linternaute.com
Ma tête est pleine de doutes
Il me semble avoir fait fausse route...
Assise dans le souffle du vent
Je me perds dans le chaos du temps.
Je n’ai rien choisi, rien demandé,
Et pourtant je me sens condamnée.
Aucun moyen de s’échapper
Comme l’abeille prise dans la toile d’araignée
Trahison, tromperie, mesquinerie
Sont-elles là pour mettre du piment dans ta vie.
Cette découverte est une liasse de souffrance
Tel un dossier sorti de l’imprimante
Plus possible d’oublier
Plus possible d’effacer
Simplement arriver à pardonner
A cet Etre cher à qui je suis mariée.
Oh douleur ! Oh tristesse !
Puisses-tu te transformer en allégresse...
Faut-il laisser du temps au temps
Afin de pouvoir trouver l’innocence d’une enfant
Haine, vengeance, colère
Fuite, suicide, galère
Ne plus regarder derrière
Pour devenir cette Vraie Guerrière.
Ne suis-je plus à la hauteur ?
Suis-je devenue une femme sans valeur ?
Qu’a-t-il bien pu se passer
Pour que tu puisses me tromper...
© Chantal
Le 15/09/11
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Chantal