12 octobre 2011
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© Liliane Caumont – Vie (profil)
C’est dans la matière
Qu’il recherche sa lumière,
Qu’il éveille la courbe d’une hanche,
Le galbe d’un sein,
Qu’il ravive les empreintes
De ses souvenirs d’amour.
De la pierre il fait naître des anges
Qu’il place sur l’échelle de Jacob,
De son ciseau il trouve les mots
Qu’en secret ses doigts
Prononcent dans le silence
Des veines de la pierre
A la coulée du bronze.
Il met en résonnance
Le rythme des patines
Qui révélera le verbe
Pour un hymne dédié à la beauté.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
11 octobre 2011
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© Isabella Poulenard
À l'arc du désir, au cœur de l'amour
Mes ciels sont porteurs d'espérance
La brume du matin tombe sur le sourire de mes lèvres
La tendresse de l'oiseau s'étale dans la fraîcheur de la caresse
Je hume les odeurs du matin vert
Qui me rappellent à mon enfance
Qu'il est long le chemin parcouru...
Au chevet de l'été, les jours se feront fleuves
Le goéland m'apportera une fleur, un roseau
Et j'écrirai tant de mots, tant d'amour
À l'encre de mes désirs d'éternité
Dans cet écrin des mots diaphanes
J'y mettrai mes encens les plus purs
Une rose rouge aux fortes odeurs
Des longues heures de sa présence désirée
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
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Ode
10 octobre 2011
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http://canada2010.centerblog.net/rub-notes-de-musique-.html
La musique qui marche au pas
Quoi de plus triste et ennuyeux ?
Bonne pour les esprits rigides
Ou les militaristes aveugles…
Inutile est la musique
Qui n’élève pas d’un seul trait
L’âme vers les sommets
De l’émotion jusqu’aux larmes
Ô que trop souvent
Manque la mélodie
Qui nous emporte
Au paradis des mélomanes
Où sont passés
Les magiciens des notes
Les bijoutiers des airs envoûtants
Les maîtres du langage universel ?
Que sont devenus
Les poètes des arpèges
Tous ces Merlins Enchanteurs
Au cœur de tous les amoureux ?
A quoi bon remplacer
Les harmonies par un infernal bruit
Qui ne fait bouillir que le sang
Mais jamais n’élève l’humain ?
N’est-ce donc que cela
Que mérite notre époque ?
Le bruit disharmonieux
Ou les fanfares militaires ?
Aimons-nous si peu la vie
Que nous ne soyons plus capables
De la décrire en partitions célestes
Qui consolent les âmes sensibles ?
© Jean Dornac
Paris, le 19 juillet 2011
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Jean Dornac
9 octobre 2011
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L’existence est une étreinte
une oeuvre de faussaire
une illusion qui sans relâche
dévore l’apprentissage de nos pas
et prépare notre chute…
Intraduisible passage…
…. machiavélique tragédie…
… mais les mots… les mots
portent notre mémoire
au dessus de ce cadran
incontournable et fou…
Mots de notre aventure
compagnons de voyages
boussoles inutiles
de l’impénétrable secret
je rêve de vous écrire
plus grands que le jour
plus forts que la souffrance…
Mots admirables
devant lesquels
la Vieille Edentée
à la Faux menaçante
s’agenouille en silence
posant ses mains poreuses
sur l’abîme de ses yeux…
Je rêve de mots
aux ailes de prière
à la voix d’espérance
car les mots
apaisent mes blessures
s’infiltrent dans ma chair
creusent en moi
le hasard et l’éphémère
roulent sur mes livres
jaillissent de ma plume
et métamorphosent
ces traces dérisoires
en appels sublimes
lorsque l’encrier
verse dans le soir
l’arc en ciel de mon sang…
© Victor Varjac
Antibes, le 2 juin 2001
Extrait du recueil « Le Dragon de Poussière » aux éditions
MELIS
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Victor Varjac
8 octobre 2011
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© Photo prise par le maire, Jean-Yves Jason.
http://www.lexpress.fr/actualite
A Shadrac Laforêt
Dans la rue
Nous redressons nos chemins
Comme pour cracher sur la ville
Port-au-Prince
Cette ville qui part
A la conquête d’un cadavre
Arpente nos sens
Ici la ville est couchée sur nous
Ici nous couchons avec la ville
Œil pour œil
Dent pour dent
Ville pour vie
Nous arc-boutons le vide
Mais les mots frappent à nos tympans
Comme l’eau pénètre l’asphalte
Ici
Il n’est jamais trop tard
Pour se trouver mort
Dans les yeux des passants
© Wébert Charles
Notice biographique
Wébert Charles est né à Port-au-Prince (Haïti) le 24 octobre 1988. Etudiant en Economie, Poète, Nouvelliste, il vient de signer
aux éditions bas de page un recueil de poèmes Pour que la terre s'en souvienne (2010) avec la participation de Jean Watson Charles. Ses articles et poèmes sont parus dans le quotidien
Lenouvelliste et l’Anthologie des jeunes poètes d’Haïti (2008). Il vit à Delmas ou il prépare son premier récit et un recueil de poèmes en créole.
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Wébert Charles
7 octobre 2011
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© Le concert champêtre – Le Titien
Si tu m’aimais encore,
Tu serais ma musique.
Je t’embrasserais là, sur les yeux, façon polka Chopin,
Je te caresserais aux sons appuyés et suaves de Schumann,
Je chanterais mon amour, ma joie de te sentir en moi, façon symphonies Beethoven,
Je t’aimerais dans tout tes accès d’impatience et de colère, Wagner,
Je te chuchoterais les mots Bach, tempérés, mélodiques,
mais aussi amoureux, tendres et romantiques,
De ceux qui se disent et surtout qu’on écoute,
Je t’envelopperais de la douceur Haendel pour t’envoûter Purcell,
Je t’adorerais, élégance Ravel.
Je te ferais découvrir la musique à mes sens qui découvre cet aveu,
Tu serais ma révolution, mon Internationale.
Tu m’emporterais dans mille tourbillons de java,
les yeux dans les yeux, corps contre corps.
Nous glisserions sur les arpèges Paganini,
Nous grimperions les marches de la volupté,
Toucher sensuel d’un bois de violon.
Fous de virtuosités,
De fougue déferlant en vagues puissantes,
Mer déchaînée, amour vertigineux,
Nous nous laisserions emporter par les notes.
Pause,
Dis, quand reviendras-tu ?
Mélancolie Barbara,
Spleen des saisons qui se succèdent dans la morosité.
Paname lumière reste pourtant merveilleuse par tous les temps.
Le sais-tu seulement ?
Je n’entends plus que Carmen,
Jalousie et séduction brisée,
Pourquoi Schubert a-t-il composé La jeune fille et la mort ?
Cet air glacial de perfection qui ne cesse de sonner à mes oreilles,
Valse mortelle de Gounod pour Roméo et Juliette.
L’Elégie de Fauré, lancinante, écorche mon amour déçu.
Ton silence tue ma musique.
J’en meurs.
© Dominique Dupuy
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Dominique Dupuy
6 octobre 2011
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http://www.zphoto.fr/portrait_au_miroir_brise_photo247003.html
Perdue dans ses pensées,
Elle assume le passé.
Aujourd’hui le soleil est radieux
Et pourtant son cœur est malheureux.
Mais pourquoi toute cette tristesse dans ses yeux...
Je vous raconte...
Il était une fois un homme et une femme qui se marièrent
De cette union, trois bels enfants naquirent.
Ils vont fêter leurs vingt-et-un ans de mariage
Les voit comme un mirage.
Avec autant d’année de vie commune
Elle devrait voler telle une plume...
Et pourtant son cœur est malheureux.
Mais pourquoi toute cette tristesse dans ses yeux...
Je vous raconte...
Guidée par son intuition
Ne voulant pas toucher le fond
Elle fait les poches de son blouson
Là, tel un coup de canon
Elle comprend la double liaison.
La vie s’arrête
Elle halète
Cherche sa respiration
Cauchemar de trahison
Un jour, une nuit,
Midi, minuit
Au son de l’horloge qui égrène son bruit
Elle tente de reprendre goût à la vie
Dans sa tête, dans son cœur,
Il n’y a que douleurs
Elle ne se sent plus femme,
Elle est meurtrie,
Elle est salie.
Dans sa tête, dans son cœur
Il n’y a que douleurs
Elle ne se sent plus épouse
L’infidélité de son mari
L’a anéantie
Dans sa tête, dans son cœur,
Il n’y a que douleurs
Mais elle se sent maman
Ce rôle auquel elle tient tant
Trouvera-t-elle la force, l’énergie
Pour redonner du sens à sa vie...
Histoire, conte, poème
Un mélange de moi-même
© Chantal
Le 16/09/11
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Chantal
5 octobre 2011
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© Liliane Caumont – Femme ailée (1)
Les signes se font nomades
Ils cherchent leurs sources,
C’est le murmure de la matière,
Le passage hors du temps,
Un éclat de lumière
En rupture d’angle,
Un œil de pierre se dessillant
Sur la féminité d’une ligne,
La douceur de la courbe
D’un sein de marbre rose
En invite à la caresse.
La partition de grès souligne
L’étreinte d’un étrange duo,
C’est l’histoire d’un destin
Qui s’inscrit aux incertaines
Transparences des veines.
C’est une chorégraphie se découpant
Dans le mystère d’une sculpture,
Que la nuit recouvre
De poussière d’étoiles.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
4 octobre 2011
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http://www.ohmydollz.com
Que je te parle de mon amour
Un jour a sonné l'heure du départ
Avait-il un visage
Je ne m'en souviens plus
Je me souviens du feu qui brûlait
Plus que d'habitude
Le feu qui détruit tout sur son passage
Pour ne laisser que cendres
Finie la caresse du songe
Je me suis réveillée seule
Sur mes terres intérieures consumées
Des mois, des années sans pluie
Sans aucune larme de rosée
Je cours seule sur le sable
Ne me reste que le fantôme de son ombre
Ce jour de mai, le feu s'est éteint
Il n'y avait plus rien à brûler
Me reste aussi l'oiseau, il me reste ses couleurs
Ainsi ma terre et la pousse d'arbre qui renaît
Me reste le muguet, sans oublier le lilas
Me reste moi
Que moi et la vie
© Ode
Extrait du recueil « Le Fleuve donne naissance aux Enfants des Etoiles » aux éditions
Les Poètes Français – Paris
Prix Alain Lefeuvre 2010
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Ode
3 octobre 2011
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David : Le Serment du Jeu de Paume
Les puissants ne t’épargnent pas
Tu es marchandise
Ou esclave de leurs marchés
Tu dois t’incliner
Approuver leurs guerres
Ils ruinent les peuples
Tu dois l’accepter
Courber l’échine et te taire
Mais tu es né libre
En ton âme et ton corps
Obéir, te révulse
Ta colère gronde
Tu n’as que faire
Des lois qu’ils imposent
Ces décrets de mort
Pour qui n’est pas « bien né »
Pauvre en ton cœur
Rose rouge germant en ton âme
Tu sèmes des graines de révolte
Tu les lances sur les terres
Fertiles ou arides
Déserts ou mers de glace
Les larmes des miséreux
Féconderont tes semis
Elles germeront tes graines
Comme les ronces
Elles enlaceront les cœurs
Les femmes et les hommes
D’un seul mouvement
Se lèveront, poings serrés
Contre les oppresseurs
Qui ne cessent de les violer
Tu risques ta vie
Mais que vaut-elle
Si tu n’es que serf
Des seigneurs nouveaux ?
Où se trouve ta dignité
Si tu es corvéable à merci ?
Vois le regard de ton fils
Il te veut grand et libre !
Ose la Liberté !
Ose la Résistance !
Ose la Révolte !
© Jean Dornac
Paris, le 13 juillet 2011
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Jean Dornac