http://law-guy.com/classics/blog/?p=852
CAMILLE SAINT-SAËNS
Un rayon irisé
Sur l’aile d’une libellule,
Splendor orationis,
La sémiose métaphysique
De Jan Scot Érigène,
Non, aucun sens secret n’échappe,
Féerique Saint-Saëns,
A ton âme de musique !
Bien, Beauté, Être
Délectables propriétés séraphiques
De ton être !
Toi, qui traduis en musique
Les amples sinuosités,
Les suaves frissons du ciel
Et les mouvements extrêmes
Des rêves
Sur fond d’azur !
Ô genèse du matin
Dans cette sensualité languissante du cœur,
Une note, une larme
Enferment toute l’apesanteur
De ce jour d’été !
Et cet anéantissement dans la chair
Pour n’être plus
Que soupir,
Gémissement
Et extase !
© Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 2 décembre 2011
Glose :
Camille Saint-Saëns (1835-1921) : pianiste, organiste et compositeur français. Il a écrit douze opéras, dont le
plus connu est Samson et Dalila (1877), de nombreux oratorios, cinq symphonies, cinq concertos pour piano, trois pour violon et deux pour violoncelle, des compositions chorales, de la
musique de chambre et des pièces pittoresques, dont Le Carnaval des animaux (1886).
Il occupe une place particulière dans l'histoire du septième art, puisqu'il est, en 1908, le tout premier compositeur de renom à
composer une musique spécialement pour un film, L’Assassinat du duc de Guise.
Splendor orationis : expression latine qui signifie « splendeur de la parole »
Sémiose (n.f.) : désigne la signification d’un mot ou d’un signe en fonction du contexte où il se trouve. C'est
une notion de sémiologie.
Exemple : le signe « lever le doigt » peut signifier :
1. « Je voudrais la parole » s'il est employé dans une salle de classe
2. « Arrêtez-vous » s'il est utilisé à un arrêt de bus
Jan Scot Érigène - Iohannes Scottus (né entre les années 800 et 815 – mort en 876) : moine, théologien et
philosophe irlandais, il était laïc, quoique clerc. Il possédait une immense culture. Il a voyagé en Grèce et en Orient. Il traduit les Pères de l’Eglise et annote les œuvres de Maxime le
Confesseur et Sur les images de Grégoire de Nysse. Il étudie Origène et saint Augustin. Il annote et commente Martianus Capella et Boèce. Il reste, encore aujourd'hui, reconnu pour avoir
été traducteur et commentateur brillant du Pseudo-Denys l’Aréopagite.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits