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6 août 2023 7 06 /08 /août /2023 06:40

Photo choisie par l’auteur

 

 

Après la pluie,
les flaques d'eau reflètent
Le ciel bleu, les nuages,
les mouettes malhabiles
qui cisaillent le ciel encore gris,
 
crayonnent sur la mer
des dessins d’enfants, des esquisses
à peine ébauchées qui glissent
en silence sur le sable mouillé,
perméables à la douleur de vivre,
à la douceur des coquillages.
 
Mouettes ivres de solitude et de silence,
crissent sous mes pas lourds de sable,
lourds de peine et d'eaux de pluie.
Au loin, l'on entend le cri rauque
d'un chien jaune qui aboie.

 

©Alix Lerman Enriquez                       
 
 
Proposée par l’auteur, une bio express que je publie très volontiers en la remerciant chaleureusement !

 

                                         Biobibliographie

 

La poétesse Alix Lerman Enriquez est née à Paris le 5 mai 1972 et a déjà publié une quinzaine de recueils de poésie comme Météores (Editions La Bartavelle 2005), A-Contre-jour (Hervé Roth Editeur 2013), Les territoires de la nuit pourpre (Do Bentzinger Editeur 2012), Herbier d’errances (Editions Flammes Vives 2016), Au-delà de la nuit (Editions Les poètes français 2016), Tessons et miroir (Editions Vox Scriba 2017), Estuaire de l’espoir (Editions flammes vives 2018), La morsure du jour sur la mer (éditions les poètes français 2018), Bribes du jour, éclats de nuit, (Editions Stellamaris, 2019), Solstices et saisons (Editions Stellamaris 2020) Tombée du ciel (Editions Les poètes français 2021). Elle est également l’auteur de proses poétiques sur le site de l’éditeur Hervé Roth et anime elle-même deux blogs poétiques Perles de poésie et Aphorismes et petits riens .


 

 

 

 

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5 août 2023 6 05 /08 /août /2023 06:53

 


25 juin 2021

 

je t’écris comme tout ce qui coule de source se jette dans la mer
et dans le désordre d’un monde étrange et marchandé
je t’écris des choses rondes percées de traits solaires
la poésie est une parole d’échappée au plus près de soi
elle a cessé de faire semblant et elle s’expose nue au tremblant
de ce qui est
elle est la fleur absente de tout ravin
la fleur démente de tout bouquet
l’iris turbulent d’un ciel qui marche sur la terre
l’enfant guérie d’un coeur têtu sur un chemin qui demeure
invaincu
et moi je t’aime comme une invitation musicale vous prend la
main
pour vous envelopper l’âme d’un paysage orange
parce que s’élève au-dessus des fontaines ton rire d’eau sauvage
que dans la surenchère de clarté que suscitent tes yeux se
pressent
les dernières forêts ourlées de chaleur animale
et tout ce qu’il reste d’utopie tendre à caresser
je l’inventerai pour toi

 

© Barbara Auzou.                  

Extrait du recueil « Tout amour est épistolaire » aux « éditions Z4éditions »            
 
 
 

 

 

 

 

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4 août 2023 5 04 /08 /août /2023 06:43

 


Je ne distinguerai plus jamais de blanc les traits de mes mains
Les lignes de la chance ne seront plus jamais bordées de rouge.
Je n'emmitouflerai plus jamais les mains dans des chaussettes usées en serrant les poings.
Je n'étalerais plus jamais cette douce texture que tu aimes tant
Ni en forme de canard ni en forme de rond.
Cette habitude que j'aime partager avec toi,
Cessera d'être tant que tu seras loin de moi.
Peu importe l'occasion elle ne va plus jamais se répéter,
Sans toi il n'y aura plus jamais de rituel de henné.

Maman
27/07/2023. (veille de achoura)
©Djida Cherfi                  
 
 

 

 

 

 

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3 août 2023 4 03 /08 /août /2023 06:37


 

 


Conquérantes, statiques, mes entraves sont déliées.

Amante nocturne, vénéneuse, vouivre universelle, plus rien ne me retient.

Un visage, un reptile se profilent, une main inscrit une condamnation, mais je suis déjà damnée.

Vertigineux, mon nouveau règne arrive dans le feutre des cires secrètes.
Arc de chair tendue.

 

©Nicole Hardouin

Extrait du recueil « Lilith, l’amour d’une maudite » aux éditions L.G.R Paris            
 
 
 
 

 

 

 

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2 août 2023 3 02 /08 /août /2023 05:49

 
C’est la mélodie du silence
Un soupir de souffle,
La joie s’écoule
De la source
S’élance vers la rivière,
Émoussant ses galets.
De la pierre à fleur d’eau
Éclot la tige des mots
Mirant la lumière
De la poésie
Où s’impriment
De frissonnantes feuilles
Dérivant entre noir et blanc.
L’on croit entendre
Le chant de la terre,
Murmure infime d’espérance
Caressé de silence.  

 

©Nicole Portay            
 
 
 
 

 

 

 

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1 août 2023 2 01 /08 /août /2023 06:56

Les Poètes Français, 160 p.

 

     
       Peindre les mots. Ecrire les couleurs. Et par les uns et les autres, sceller le mariage du tableau et du poème, donner forme à l’intime(…) L’introduction de Hafid Gafaïti est superbe et invite à la contemplation de cet ouvrage à quatre mains.


      Au gré des turbulences du verbe et du pinceau non figuratif sous lequel émergent pourtant çà et là un visage, le Mont St-Michel, un soleil, une forêt des brumes, nous oscillons dans les frémissements de créations multiples. D’aucuns auraient attendu une relation davantage évidente entre le texte et les tableaux, mais il est vrai que les premiers ne sont pas là pour expliquer les seconds.  Il s’agit donc à mon sens, la plupart du temps, d’une potentialisation assumée par les auteurs, plutôt que d’une synergie. Cela dit, on est interloqué par la beauté qui fascine.


         Les toiles d’Eliane Hurtado ont ce quelque chose de mystérieux, sans artifice ni mièvrerie, tant le trait est vif, le sujet mouvementé, les fréquents camaïeux de bleus, aériens mais également profonds. Ils s’inscrivent, au deuxième degré, parfaitement dans la geste de Michel Bénard et constituent une manière de chorégraphie stellaire propice aux mirages et aux rêves. Ces élans graphiques et ces éclipses sans cesse nourrissent, peut-être sans même le vouloir, les textes de Bénard.  Notons que la peintre est également poète. En attestent sa biographie mais également les titres de ses œuvres : fulgurance acrylique, gestuelle, gouttes d’or, grisaille azurée…


       Se dégage de ce recueil, sous la plume confirmée de l’écrivain, un étirement du temps et du recueillement (La lettre en majuscule se pose / Sur un fond de silence ) : non pas dans la solitude mais en une sorte de sérénité ciselée, voire de transcendance créative :


Le souffle d’un recueillement m’effleure
Un silence contemplatif me transporte
Sur le seuil d’un autel d’extase


   Sachant que l’amour est un constant axe de vie dans la poésie de Michel Bénard :


Buvons les eaux lustrales
Jusqu’à l’ivresse extrême,
Consumons-nous lentement
Dans les feux de la passion


          Légendes et mythes s’embrasent au fil des pages, parfois en prières laïques. Errances d’enluminures en reflets de ces vers insondables.


          Talismans partagés.


       Ecriture maîtrisée, chaleureuse, qui rejoint crayons et pinceaux de l’artiste-peintre dans ses arabesques, ses tourbillons et ses harpes, pour un plus haut, pour un plus beau, avec une infinie minutie, un point rouge définissant l’horizon, l’inaccessible.


   Véritables miroirs mutuels : encre et pigments, comme l’éloquence d’un intemporel.

 

 

                                                              

©Claude Luezior  

 
 
 
 
 
 
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31 juillet 2023 1 31 /07 /juillet /2023 06:43

Recension : - Claude LUEZIOR – Au démêloir des heures –  Postface Alain Breton -  Liminaire de l’auteur - Editions Librairie-Galerie Racine -Paris- Illustration Diana Rachmuth – Format 13x21 – Nombre de pages 93 -  Avril 2023 –

 

 

Après son remarquable ouvrage : - Sur les franges de l’essentiel. – suivi d’ – Ecritures – Claude Luezior nous revient avec une œuvre clé de haute et forte densité – Au démêloir des heures – un temps de questionnement qu’il dépose devant nous entre la vie, la survie et la pertinence de la folie. « C’est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fou. » nous rappelle Erasme, lorsque « L’esprit de l’homme est ainsi fait que le mensonge a cent fois plus de prise sur lui que la vérité. »   

Le rêve nous transporte toujours au-delà de nous-même, il surpasse le commun et nous place devant le miroir aux illusions. Le poète nous le confirme, nous vivons dans un monde masqué de doute, la permanence d’une pantomime, juste est de constater que le carnaval est permanent au pays des bouffons.

Claude Luezior donne la cadence à ses vers ainsi qu’il ressent le rythme de la vie, dont les rituels barbares ne sont jamais très éloignés. Notre poète déploie ce don d’user de subtiles métaphores, son langage se déroulant dans un rythme fractionné, se veut parfois quelque peu hermétique et pourtant il se fait révélation.

Dans les rêves mystérieux de la nuit scintille toujours une petite lueur « scories » repoussant les impossibles, les interdits où le poète va toujours au-delà des silences.

Le temps, éternel dilemme, si long et pourtant si fuyant, ne cesse de nous surprendre. Le poète le confirme, ça le rassure, il serait bon d’écarter l’heure qui bat au rythme du cœur. L’existence ne laisse parfois même plus le temps du rêve, il passe silencieux et déjà il s’efface. « Le temps de se perdre de suspendre son vol.../... »

Claude Luezior a son mode d’expression, son code d’écriture, il nous surprend, nous atteint en revers par la bande, il faut savoir et pouvoir mériter sa poésie, elle ne se donne pas, comme une jolie femme elle se livre au jeu des désirs «.../... paradis des sirènes ? »  

La poésie ne porterait-elle pas ses accents de folie d’orgueil et de vanité, dansant avec les bouffons et les farfadets. Cependant ne nous méprenons pas elle nous oriente toujours vers la vérité, qui transmute dans l’athanor de l’alchimiste-poète, avec en perspective ce vieil espoir de voir la parole se transformer en or.    

Parfois Claude Luezior s’abandonne, il se libère, il conjure le sort et défie les outrances,

les démesures, il joue de la dérision et provoque les marabouts de toutes obédiences, jusqu’à la délivrance.

Amoureux inconditionnel de l’art et de la peinture notre ami nous brosse d’étranges scènes en variations multiples, il compose des requiem, des aubes neuves, des horizons nouveaux « la lueur déchire les tulles de l’horizon c’est l’outrage » Il ose parfois le sacrifice jusqu’à la décapitation du soleil sur un horizon sanglant.

  Par la poésie il est possible de créer un monde étrange et singulier de renverser les codes, d’ouvrir les portes du fantastique et de l’imaginaire « Le fou des cartes en mon royaume aurait-il les clefs ? »

Claude Luezior joue avec la transgression, outrepasse les règles, déambule comme un somnambule ébloui qui bouscule l’ordre établi.

Le temps du grand questionnement s’impose, tout est vulnérable, par la parole cryptée le poète serait-il le gardien inconscient d’un langage rescapé, serait-il le conservateur des anciennes connaissances, des anciens savoirs alors que tout va sombrer dans le despotisme  de l’intelligence artificielle et de la numérisation qui s’effacera probablement dans vingt ou trente ans ! Jamais la mémoire ne fut autant en péril. « Tant que nos osmoses partagent leur destin nous recréerons l’éphémère. » Nous sommes dans un monde en perte de mémoire.

Restons sur le degré de la dérision et si les tatouages étaient les garants d’une certaine mémoire des signes et des sentiments. « devant moi cette présence tatouée d’encre mutante »

Le poète a ce besoin de préserver sa part d’innocence, d’étonnement, tel un enfant il boit au sein de la vie, symbole de pureté parfumé d’encens comme une chevelure de femme.

Puisse encore Claude Luezior nous conduire sur les voies détournées allant jusqu’ « Au démêloir des heures » où nous boirons aux sources de la lumière et de l’éloquence.

Nous pourrons croire alors que « Ce fut le jour d’après le grand silence : un jour d’apothéose, peut-être. »

 

Michel Bénard.
Lauréat de l’Académie française.
Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

     
 
 
 

 

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30 juillet 2023 7 30 /07 /juillet /2023 06:51


 

Le balancier de l’été éveille notre sensibilité en nous rappelant qu’il faut étudier les grands anciens et être à l’écoute de la nature : deux piliers à suivre sans rigorisme ni puritanisme.
 
Le jour se lève à Roche Savine.
L’étoffe subtile d’un bleu habille de fraîcheur l’ubac.
L’eau agile d’une cascade danse avec les reines des près, blancs toupets odorants bourdonnant d’abeilles.
Le chemin blond fleuri de digitales décline les couleurs du Haut Livradois.
 
L’Auvergne tisse les fils bleutés d’un conte tandis que les feux hurlent et dévorent les cinq continents.
A trois heures d’ici, la Grèce est la proie des flammes.
La sainte montagne d’Athos n’y peut rien. En vain les flots murmures des prières. Inutiles incantations.
L’Acropole d’Athènes s’envole dans un nuage de cendres. Phidias et Périclès pleurent.
Prométhée a de nouveau dérobé le feu. Athéna revient.
Heureusement, le portique des Caryatides demeure vivant dans la lumière sacrée de l’Erechthéion.
L’Ether lumineux qui baignait le sommet de l’Olympe vient aujourd’hui incendier le char de l’aurige.
Mais que sont devenus les chants d’allégresse du peuple des Hellènes, la plume des poètes guidés par la voix des Muses ?
Pourquoi brûler la lyre d’Orphée ?
Le Sphinx ailé gardien de l’Oracle va-t-il triompher des torches de titans aveugles ?
 
Vague après vague, j’entends chanter Sappho qui, sur son île de Lesbos, continue à servir la beauté.
Qu’arrive l’éternelle eau nourricière pour fleurir les prairies d’asphodèles.
Gageons que demain la plénitude habitera le cœur des hommes pour que l’horizon devienne l’éminence où l’on ignorera l’indifférence, la violence et la haine.
 
De retour au village de Roche Savine, je mesure la densité de la Terre Mère, la source fécondante des saisons servie par les forces puissantes de la nature.
 
Trois jeunes crécerelles plongent vers l’étang des Escures.
 
Le soir descend, j’écoute le ruissellement du temps.

 

©Roland Souchon
le 22 juillet 2023

 
 www.rolandsouchon.com
 

 

 

 

 

 

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29 juillet 2023 6 29 /07 /juillet /2023 06:47

 

 

 

 

Je ne jouerai plus à la guerre, ses cris sont à jamais bloqués dans mon estomac. Mots et maux encombrent l’horizon, je ne sais en délivrer le son.

 

J’ai vague souvenir de hoquets douloureux, vomis en bordure de fossé. L’herbe était si verte que j’étais honteuse de la souiller, coupable ainsi de retarder la fuite des adultes. Ils nommaient cela s’évacuer.

Je me rappelle avoir scruté le ciel, d’y deviner des drones vicieux camouflés sous le plomb des nuages. Leurs plaintes demeuraient silencieuses.

 

Je garde de ces faits de guerre une étrange responsabilité. De France, d’Irak ou d’Ukraine, une même peur lovée dans la chair, sensation d’interdit et impression douteuse d’en être et d’y avoir participé.

 

Devrai-je à jamais me sentir solidaire du chant des « sirènes » ? Celles-là faisaient gémir les chiens. Le père disait : « Les voilà qui hurlent encore à la mort ».

 

Je ne serai plus jamais la chienne de ces chiens.

 


©Jeannine DION-GUERIN

 
 

 

 

 

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28 juillet 2023 5 28 /07 /juillet /2023 06:34

Photo Ellen Renneboog©

 

Ce que je ne te dirai jamais
Te rappelles-tu de la plage
Au détour d'une côte escarpée
En silence tu m'as regardée
Une ivresse sur ton visage
C'est alors que j'ai réalisé
Que plus que ces paysages
C’est toi que j’ai aimé.

 

©Ellen Renneboog

Extrait du recueil « Poèmes pour P. » disponible chez Amazon.                           
 
 
 

 

 

 

 

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