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2 septembre 2024 1 02 /09 /septembre /2024 06:31

Maître des Cassoni Campana
 

 

La vie ne serait-elle
qu'une étrange apparition
une porte qu'on ouvre
dans le mur des ténèbres
une image posée
comme un piège perdu
sur le miroir des saisons ?

Aveugle l'homme cherche
la source de son coeur
mais il brûle son esprit
à la moindre question !...

Le savoir est un labyrinthe
où "nulle part" est toujours

la démesure d'un cercle
dont le centre inaccessible
nous broie de ses rayons !...

L'invisible retient
les données du voyage...

Le futur ignore les heures
et habite déjà
le goût de nos désirs...

Ignorer... ignorer tout
du plus petit détail
aux mystères infinis...

Ignorer ce que nous sommes
maintenant et toujours
et mourir
sous les coups des hommes
sans avoir pu
rencontrer sa vie...

Mais qui peut encore accepter
ce supplice effroyable
sans comprendre l'épreuve ?
Qu'importe après tout
mes mots ne disent rien
ma plume est ignorance
et je n'existe pas !...
 

Antibes, le 7 novembre 1999

©Victor Varjac
Extrait du recueil « L’homme imaginaire » aux éditions Mélis

 

Sources : http://victorvarjac.wifeo.com/#1123    
 
 

 

 

 

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1 septembre 2024 7 01 /09 /septembre /2024 07:08


 


Vouloir faire l’éloge du père
une étrange idée que j’ai eue là.
Comment faire l’éloge
de ce qu’on ignore ?
Je ne le connais pas ce père
qui m’aurait ouvert les bras
pour que petite je m’y blottisse,
celui dont la maturité insolente
aurait intimidé mes amours
d’adolescente
celui dont j’aurais bravé l’autorité
sans pour autant cesser de l’admirer.

Je ne connais rien de ce père
si ce n’est le visage d’un jeune homme
qui sourit sur une photographie
heureux d’avoir donné la vie
et qui ignore qu’elle lui sera
bientôt ravie
Face à l’absence, au vide sans fin
qu’aucun souvenir ne peut combler,
mes rêves ont façonné
un père à ma mesure
un héros sans reproche
qui mérite mon éloge
le seul que je connaisse
et que la mort ne m’a pas volé.

 

©Kathleen HYDEN-DAVID  
Extrait de « A cœur ouvert » Éditions France Libris 2019                    

 

 

 

 

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31 août 2024 6 31 /08 /août /2024 07:00


 


Pas de ciel
On ne voit que la mer
la mer à perte de vue

Sur la mer, une frise de mouettes
dansante, bercée par les vagues

Par endroit, une farandole de petits poissons
tels les mots joyeux d'une phrase

Puis, Ô exclamation du silence : une méduse
une méduse seule, transparente, en suspens,
bonnet de nuit d'autrefois filtrant les rêves

Et dans un coin à droite, un poulpe en boule
ramassé, endormi, tentacules repliés

Au-dessous du poulpe : une étoile de mer
dans l'intimité de ses pieds ambulacraires
petits, tout roses et nus comme colonie d'enfants

Et tout en bas : la signature
telle une algue, illisible

Le titre ? Marine

C'est un tableau naïf, une huile
une huile claire, légère, légère...
une huile qui avance et qui recule
perpétuellement vivante
avec des « pchchiiii » réguliers
comme une paisible respiration...qui dure

Elle vivra longtemps, longtemps, sur la terre

Il lui manquera toujours une seconde ou deux
pour atteindre l'Éternité
                                                                                               

© Jeanne CHAMPEL GRENIER               
 
 

 

 

 

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30 août 2024 5 30 /08 /août /2024 06:50



 
 
les monts et nos sursis
avec l’étoile oubliée
 
cette lampe des jours passés
l’oiseau comme étendard
 
quand l’aube de tes rêves
aveugle le temps    

 

© Christophe Pineau-Thierry

Extrait du recueil : Sentier débutant – PhB éditions                                                                                
 
 

 

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29 août 2024 4 29 /08 /août /2024 07:13


 

 

Que serait
La noirceur des nuits
Sans la tendre beauté
De l’éclosion de l’aube.
Que seraient
La pluie et les temps chagrins
Sans le soleil,
Rayonnant,
Après.
Que seraient
La fleur sans le regard
Et ton coeur et le mien
Sans amour partagé ?

© Gérard Gautier  
Mai 2004

Extrait du recueil « Je suis une île » aux éditions L'Echarpe
  

 
Gérard Gautier a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.  
 

 

       


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28 août 2024 3 28 /08 /août /2024 06:50


 


Tu es d’une île
Où les étoiles s’embrasent
Au moindre vent solaire
Tandis que sous la lune
Glissent
Des poissons roses

Tu es celui qui a vu
Les femmes demi-nues
Se baigner dans la rivière de l’autre

Tu es celui qui danse
Avec la Reine Erzulie
La faisant tournoyer
Jusqu’au bout de ton désir

Tu es celui qui marche nu
Dans la poussière
Suivant le fil ténu
De ta respiration

Mais quand tu refermes la porte
Sur l’incandescence du jour
Tu marches sur la mer.

© Denise Bernhardt  
Extrait du recueil « La face double du rêve » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Aux éditions Le Vert-Galant.                                                                              
 
 

 


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27 août 2024 2 27 /08 /août /2024 07:28


 

Au lendemain du gros orage,
A peine le jour revenu,
La brume monte du vallon,
Inexorablement rampante.

L’arbre esseulé s’y perd, s’y noie,
Epave engloutie corps et biens
Après un ultime SOS.

Pourquoi n’avait-il pas des jambes
En lieu et place de racines ?
Il eût gagné la terre ferme,
Donné l’alarme aux arbres frères…

Sa seule issue est en hauteur
Vers un souffle qui le mette en marche.

© Luce Péclard
Extrait du recueil « Le Feuil », aux Editions du Madrier                                            
 
 

 

 

 

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26 août 2024 1 26 /08 /août /2024 06:49



Les soleils du dimanche soir
peinent à réchauffer les mômes

Demain ce sera la romance grise
qui les reprendra sans façons
pour les traîner dans les tourbières
d’un Eden de menue monnaie

Derrière des murs de langueur
si peu conçus pour l’espérance
les gamins muets ses désolent
des lendemains privés d’enfance

°   °   °

Les soleils du dimanche soir
parlent d’hiver sans retenue

Rien qui vienne habiller l’ardoise
des maisons tristes du faubourg
rien pour combler les dérobades
du peu d’amour dans les cartables
Ce sera lundi pour longtemps


©Pierre Guérande                      
 
 

 

 

 

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25 août 2024 7 25 /08 /août /2024 07:28

 

 

Ça pourrait être simple la vie
Simple comme des feuilles mortes
Se transformant en humus
Ça pourrait être simple
La vie, simple comme une ligne
De bus (avec son terminus)
Ça pourrait être
Simple la vie, simple
Comme un cactus

© David Chomier
Extrait du nouveau recueil de David Chomier : Vivons à Mort                                                                        
 

 


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24 août 2024 6 24 /08 /août /2024 08:49

 

Poème reçu de Gérard Gautier

 

La Paix ?
C’est quand le cœur est sans orage
Serein  comme un beau ciel d’été
Et l’esprit sans le moindre ombrage
Loin de toute animosité.
 
C’est quand l’ego n’a pas pour maître
L’orgueil dans toute sa splendeur,
En sachant toujours reconnaître
Qu’il est quelquefois dans l’erreur.
 
C’est accepter la différence
De qui n’est pas semblable à nous
Dont la parole ou le silence
Peuvent avoir des élans fous.

 
C’est savoir estimer les autres
Pour ce qu’ils offrent ici-bas
Sans chercher à se faire apôtres
Pour tout ce, qu’hélas, ils n’ont pas !
 
C’est vouloir malgré la tempête
Boire à la source du pardon
Et ne pas, comme c’est trop bête,
Surenchérir, haussant le ton.
 
C’est ne pas briguer la richesse
Ou le pouvoir de son voisin
Mais plutôt croire avec sagesse
« Qu’avoir » a le parfum du vain.
 
C’est partager malgré la peine
Ce que l’on a, même si peu,
Et briser ainsi toute chaîne
D’un égoïsme sans aveu !

 
C’est respecter la moindre idée
Qui tend vers un monde meilleur
En l’ajoutant sur la portée
D’un chant d’amour comme une fleur…
 
C’est prohiber la moindre guerre
Avec cette conviction
Que toutes celles de naguère
N’ont offert que l’affliction !
 
C’est choisir d’avantager « L’ETRE »
Le vrai, l’authentique, avec foi,
Et renoncer à tout « PARAÎTRE »
Qui de nos jours prescrit sa loi !
 
C’est aussi de toute bagarre
Eviter le triste chemin
Où parfois notre âme s’égare
Dans le poing que devient la main !

 
C’est ouvrir du bonheur la porte
En souriant à l’ennemi
Et lui remettre ce qu’apporte
Ce qui chez lui n’est qu’endormi…
 
La Paix c’est tout ça, mon bonhomme,
C’est aussi simple que cela
Et quand tu « grandiras » en somme,
Elle te dira « Me Voilà ! »
 
Malgré ce qu’on pourra te dire
Vouloir sera toujours gagner.
Vouloir LA PAIX qui nous attire…
C’est du travail et l’enseigner !
 

© Johanne HAUBER-BIETH

 

 

 

 

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