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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 07:17

 

feu-d-artifice.jpg

© Christophe Bouquin http://www.francophonie.org/Le-feu-d-artifice-du-14-juillet.html



Autrefois, le feu rongeait l'absurde corde,
Le feu n'avait que faire de nos désirs.
Le feu détruisait, peu à peu, de ses mains
La tour où dormaient tous nos projets d'enfance.
Le feu secouait sa crinière en sautant
Par-dessus les étangs gelés de la terre.
Le feu jouait à l'eau de pluie tous les soirs.
Le feu priait comme un feu, seul, peut prier
Dans l'immobilité blessée de l'aurore.
Le feu s'enfonçait dans l'épaisseur des murs,
À la recherche d'une ombre sans légende.
Le feu galopait dans les rues en riant.
Le feu s'amusait à souder les contraires,
À couper l'espoir en deux parties égales.
Il savait qu'il n'était rien de plus qu'un feu
À diviser l'ennui de nos fulgurances,
Qu'il était seul à faire feu dans la nuit,
De tout son corps ébloui par la lumière.

© Michel Duprez
(« Langagements d'Orphée », Chambelland Editeur, Paris, 1978)



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16 mai 2013 4 16 /05 /mai /2013 07:15

 

amants-2.jpg

http://emmila.canalblog.com/archives/2013/03/14/26651717.html



As-tu dit " âme ma sœur âme " ?
De cet appel, j’en garde écho,
À mes braises répond ta flamme,
À mon offrande ton écot.

Quand dans ma main, tu reviens boire
Ce qu’elle infuse d’inconnu,
Ta lèvre en frôlant le ciboire,
Dévêt mon cœur et le fait nu.

Lors, puisque ma phrase te touche
Ode, rondo, terza-rima
Alexandrin, sonnet farouche…
L’aime toujours ! Comme l’aima…

Pour moi de superbe importance,
C’est de les savoir tous nichés
Au cœur joli de ton aimance
Et réfléchis par tes psychés.

Après, autour de ma clepsydre,
Il y a tes fouillis charmants,
Tes dits de vins, tes tons de cidre,
Tes contre-jours de diamants.

Tu fais pour sûr bien tes mélanges,
Et quand tu tisses, m’est avis,
Qu’un peu de terre et beaucoup d’anges,
Laissent mes vœux charmés, ravis.

Que mon calame soit superbe
Je n’en sais rien, à toi de voir,
Mais le chêne n’est rien sans l’herbe
Qui le célèbre en reposoir.

Il n’y a pas de grand poète,
De grands poèmes seulement,
À charge pour lui que sa quête,
Le conduise au seuil du moment :

Moment exquis, lorsque l’aiguière
Verse à souhait l’onde qui doit
Unir les sens à la lumière,
Où chacun d’eux comblé s’y voit.

À m’aimer, ton aveu m’oblige
D’être attentif à tout appel,
De m’y porter esclave lige,
Pour en citer nectars et sel.

Et lorsque me viendra l’aurore,
Ayant tressé tant de faisceaux,
Tes rubans les rendront encore
Inévitablement plus beaux.

Souviens-toi de nos incendies,
De nos courses les avenirs,
C’était au bal de nos envies,
Fortune chère aux souvenirs.

Entre mes berceaux et la tombe
Certes, je n’ai pas su glaner,
Tout ce que mon sein-catacombe,
Portait en lui. Et couronner

Tout à la fois les quelques ondes,
Que j’inventais, leurs clapotis,
Entre tes doigts et leurs facondes
Je les sais déjà bien lotis.

Au sortir de mon terrain vague,
Où j’ai trouvé ce ras-de-cou,
Ce bracelet et cette bague,
Chance offerte à moi, sans le sou :

A ton chevet, tout j’abandonne.
Et quelque rêve aidant plus tard,
J’aimerais que ton cœur frissonne,
Au chant d’un vers pris au hasard.

D’un vers et surtout de sa rime,
Qui se veut le meilleur de soi,
Rayon qui vient baiser la cime,
Avant l'envol de tout émoi.

Je te dis là, l’ultime gemme,
Joyaux du temps aux fronts offerts,
Puisque tu sais, " viens ! que l’on s’aime
À tons immergés et couverts ".

© Claude Gauthier
25 février 2002



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15 mai 2013 3 15 /05 /mai /2013 07:35

 

Precaires-EN.jpg

http://slovar.blogspot.fr/2009_02_22_archive.html



Lorsqu’il ne reste plus
Sur les lèvres des enfants
Que le cri indigné des damnés,
Que la détresse de l’homme
Se mesure à l’aune de sa précarité,
Les illusions s’envolent en poussière
Sur les pierres du vent,
Portant en mémoire
Les stigmates d’épines
Abandonnées sur le sable
De la destinée,
Et toute la fragilité
D’une statue de sel érodée.

© Michel Bénard.



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14 mai 2013 2 14 /05 /mai /2013 07:10

 

hiver.jpg

http://marie77110.centerblog.net/



Le vent dévire mon foulard
La neige blanchit mes cheveux
Je rapaille mes idées
Avant que le vent ne les emporte

À la dérive des saisons
Le soleil se fait froideur
Transluminosité blanche
C'est l'hiver et ses tempêtes

Les Étoiles et la lune embrouillées
S'emprisonnent dans les maillons de mes vertiges
Je cesse de penser
Pendant que la neige dentelle le ciel

J'aimerais repriser les étoiles
Les emmitoufler
Afin qu'elles ne gèlent
Ainsi la lune trouée

Le silence s'étale
Aux pas nocturnes
Laisse des traces
Dans la neige immaculée

Vitrail blanc de l'hiver
Aux couleurs givrées
Portant le poids du temps
Dans le diamant de l'Étoile du Nord

~*~

L'hiver vient cueillir les immortelles
Dans l'urne blanche de sa mémoire
Il faut survivre à ses nuits et au passé
Vestiges que je vois là à mes pieds

~*~

© Ode
11 décembre 2009



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13 mai 2013 1 13 /05 /mai /2013 07:27

 

SaintBarthelemy.jpg

http://githibault.blogspot.fr/2010/06/lintegrisme-catholique.html



Des mots contre tous les fanatismes religieux sans distinction de religions… Des mots contre les crimes passés, présents et à venir au nom de vérités discutables et, pire, souvent au nom de l’amour…



Langage de furieux
D’esprits délirants
Gardiens de leur vérité
Qui jamais n’est vérifiée

Tuez et mourez !
Voilà l’infâme parole
Des odieux fanatiques
Drogués à leurs certitudes

Ils lancent des âmes perdues
Dans les combats d’adeptes
D’un dieu assoiffé de sang
Idole des déments

Tuez et mourez !
Vous irez au paradis
Même si l’Hadès vous attend
Par nos fables permanentes

Tuez et mourez !
Supprimez les infidèles
Ils n’écoutent pas nos paroles
Si douces aux oreilles de Satan !

Tuez et mourez !
Vous êtes nos serviteurs
Nous vous avons bien trompés
Pour notre plus grand bonheur

Tuez et mourez !
Nous aurons le pouvoir
Vous sèmerez la mort
Car nous aimons le goût du sang

Tuez et mourez !
Pour notre plus grande gloire
Régnera enfin la terreur
Chaque jour et chaque heure…

© Jean Dornac
Lyon, le 6 mars 2O13



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12 mai 2013 7 12 /05 /mai /2013 07:40

 

passion.jpg

http://cuisine.journaldesfemmes.com/recette/351189-tartare-de-saumon-rose-aux-fruits-de-la-passion



Belle et profonde est cette histoire unique. Face aux effluves salins de la mouvance désinvolte des marées, c'est déjà le jour. Tout là-bas, dans le charme prenant de l'immensité océanique, avoir loisir de se laisser aller à rêver. Traverser l'espace quand tout se délabre et avoir la certitude de transcender la douleur, de fuir le malaise mondial, loin des univers gorgés d’horreur. Savoir rompre avec les amertumes de la vie et jeter un regard hors des limites du doute. Vaguer à la recherche du baiser sexuel, laissant libre cours à l’irraison quand, par un curieux coup du sort, l'amour déborde de toutes parts.

Avoir la sensation de chalouper, de tanguer, dans ces plaisirs sans cesse renouvelés. Plaisir du corps élégamment lascif, somptueux, désinvolte, énergique, espiègle et farceur. L’être vigilant, intuitif, s'accrocher à la résonance des choses tues et à l'expressivité du silence pour donner relief à un discours intime.

Se laisser bercer, flotter dans le ruissellement des accords sensuels pour s'y installer douillettement. S’inscrire dans le fourmillement de la cambrure des reins habités d'envies païennes. Tenter l'aventure des convoitises qui séduisent, provocant le volcanique tumulte érotique. Indécemment, s'alanguir dans l'attente de son quota d'amour.

Évoluer, leste, vers les audaces tranquilles. Chavirer dans la luxure tout en nuances de deux corps accolés l'un à l'autre sous les éclaboussures d'un soleil d'été s'attardant dans les ondulations de la coulée d'un dos.

Ah ! L’irrépressible désir de mordre dans une chair. Se couler dans un monde connu et pourtant si secret, si neuf. Masquer son impatience quand la tête tourne à mélanger des rires aux gestes faussement innocents. S’arrêter, hésitant, en bordure de l'élégance d'un sexe mâle au paroxysme de sa faim d’une amante mutine, complice et insatiable. Dévaler, fougueusement, les sinuosités de l'exaltante angoisse et débouler, haletant, perpétuel étranger, à l'affût d'un bonheur à découvrir et cascader dans la jubilation de ce voyage initiatique. S’affranchir de tous les interdits et rester prisonnier d'un fourreau enflammé. N’accorder nul répit aux envies tumultueuses de toutes les impertinences sexuelles.

Galvanisé, s'abreuver de tous les sortilèges sortis de ce fleuve de vie. Assouvir sa soif dans l'essence de l'autre. Se pâmer de plaisirs multiples...

Et l'amour est là, dans les replis des draps s'assoupissant dans la tiédeur moite des lèvres mordillant le bout d'un sein repu.
Se retrouver fort et fragilisé sous le charme d'un dernier baiser, et débarquer dans l'insignifiance d'un monde où tu n'es pas, vigilant, comme attentif au phénomène du bonheur accompagnant la délicieuse surprise de l'arrivée de tes pas dans la nonchalance d'un soir évanescent.

Célébrer avec toi la mémoire du bonheur suivant le sillage de la saison des amours fous, faire fête à ton cœur. Brûler du même feu, impatients de la même aventure continûment festive.

Plonger avec toi dans le tourbillon des paroles à dire, intarissables de sensualité, nos corps jumelés, nos haleines mêlées, âmes voluptueusement aimées.

Marie Alice Théard "Paroles à dire"





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11 mai 2013 6 11 /05 /mai /2013 07:35

 

dialogue.jpg

http://koalangie.unblog.fr/tag/mes-poemes-lamour/page/2/



MARIE ALICE


Mon angoisse voudrait s'enflammer à ton cri
Arracher à jamais ses oripeaux d'exil
Raccommoder les déchirures de mon coeur
Irriter le printemps à peupler mon hiver
Et, délirant, rêver de robe nuptiale

Au milieu du désert s'inventer des mirages
Laver mon front dans le Jourdain de ton regard
Il faut quand il fait tard s'associer les étoiles
Cultiver malgré tout l'espoir d'un bonheur neuf
Et de fantasmes purs peupler ma solitude

© JEAN BRIERRE (DELMAS, 14 AVRIL 1990)


REPONSE A JEAN BRIERRE


Je renais en toi, jubilant sous la caresse de ton regard
Et, impulsive, fais écho a ton chant, te donnant de mon âme comme on donne
de la voix
Au bout de la mémoire, l’amour se renouvelle, s’abreuvant au hasard de nos
désirs.
N’existant qu’à la mesure de nos attentes et en dehors du cours des choses.

Béni soit la sagesse de l’hiver et ses arabesques de cristal apprivoisant la
flamboyance du printemps.
Ressentant un singulier plaisir dans l’acceptation inconditionnelle des signes
précurseurs de ce qui ne vaut que dans l’instant.
Indomptables, libérant le geste, franchissant toutes les limites des émotions
interdites.
Ensorcelés par la magie du moment occupant l’infini de la mouvance de nos
errances.
Revenir de nulle part, passagers du temps devenu source de chemin neuf.
Refoulant vers l’exil les hoquets du départ, m’aimer en toi.
Et prête à toutes les audaces, rires en cascatelles, combler ta solitude en
t’offrant l’étoile dans le mitan du jour.

© Marie Alice Théard (21 avril 1990)



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10 mai 2013 5 10 /05 /mai /2013 08:04

 

palestinien-4.jpg

http://www.lepetitmondecozillon.fr/category/sport/



                                                             Aux enfants de Palestine et d’Israël
                                       .... et du Monde entier.


Par-dessus les hauts murs immondes
Aveuglant l’horizon,
As-tu rêvé de voir ton regard s’envoler...
As-tu rêvé de fleurs en libertés dans les champs interdits...
As-tu rêvé de toucher l’olivier symbole de paix...
As-tu rêvé d’un temps sans la déchirure des explosions...
As-tu rêvé d’une vie sans miradors...
As-tu rêvé de partance sans frontière...
As-tu rêvé d’une existence sans la nuit de la peur...
As-tu rêvé de l’espoir d’un demain ?
Il est trop tard.
Ton corps, enfant gazaoui, est là, gisant,
Dans le chant éteint des oiseaux
Privé de cette vie naissante que tu aimais
Tu as été fauché par une mort aveugle
Victime de la lâcheté des Nations
De la bêtise des Hommes,
De leur hégémonique volonté de puissance.
Tu as été victime, Ali, comme Elle,
Parce que tu es né arabe
Elle a été victime, comme Toi
Parce que née juive
Comme Toi
Morte sans avoir vécu
Elle, Anne Franck.

Avenirs décimés

© Gérard Gautier
Saint-Brieuc le 7 décembre 2012

Gérard Gautier a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix pour ce poème.

 

 

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 07:14

 

requins.jpg

© Thierry Deschamps



Messieurs les politiques
Vous m'êtes antipathiques !
Bande de magouilleurs,
Voleurs de bonheur.
Vous broyez nos espoirs
Pour un peu de pouvoir.
Volant nos espérances
Pour un peu de jouissance.

Messieurs les politiques,
Vils, assoiffés de fric.
Le monde est gangrené
Par vos belles idées.
Mais attention ! Messieurs !
Vous n'êtes pas des Dieux …
A vouloir trop grimper,
On risque de chuter…

Messieurs les politiques,
Vient le temps de la trique.
Vous avez trop tiré…
La corde va se briser.
Un jour le Drapeau Noir
Emmènera l'Histoire
Vers cette Liberté
Si longtemps piétinée.

~~*~~

© Thierry Deschamps



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8 mai 2013 3 08 /05 /mai /2013 07:58

 

image064.jpg

http://vuesblog.wordpress.com/2012/11/10/derives-en-rives-caraibes-vol-i/



Sur ma rive
Quand je ferme les yeux
Monte en moi l’odeur de ma terre
Les cris multicolores de la foule
Les rires des enfants à leurs jeux de marelle
Et je vois l’éclat des draps blancs
Comme des étendards dans les cours

Sur ma rive
Il fait un temps de chien
Qui aboie la grisaille des jours
Je cherche le sourire
Des femmes de mon île
Et le déhanchement
Langoureux de leur pas
Je ne peux oublier leurs parfums
Ni le goût épicé de mes nuits

Sur ma rive
Les aiguilles des heures
Rythment les impatiences de mon cœur
Et l’interminable attente
D’un train venu
De nulle part

© Denise Bernhardt


Extrait du recueil « Que l’espérance demeure » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Webert Charles. Éditeur : Le Vert-Galant.



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