8 juin 2013
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© Fragonard
Venir à vous
Les mains pleines de poèmes
La mémoire toujours au bord des larmes
Venir à vous
Sous les feux lents de l’automne
Dans les premières brumes
Venir à vous
Des je t’aime dans les yeux
Des rires dans la voix
Suspendre le temps
A l’horloge des cœurs
Et réchauffer vos soleils
Au creux de ma tendresse...
Venir à vous
Dessiner sur vos lèvres
Un sourire majuscule
Apprivoiser le manque
Au présent des jours
Et fleurir l’absence
De mots doux...
Venir à vous
Au gré de nos saisons humaines
Comme un pèlerinage d’amour
Venir à vous
Une écharpe de ciel frangée de cendres
Pour une valse avec l’enfance enfuie
Aux heures de novembre...
Venir à vous
Un silence au bout des doigts
Et du bonheur dans mes bagages...
Thalie ©
Le 27 Octobre 2001
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Thalie
7 juin 2013
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Infographie © Thierry Deschamps
Quel est ce sortilège, qui me tient prisonnier ?
Par quel mystérieux piège, me suis-je fais attraper ?
Serait-il sacrilège de vouloir m'échapper ?
Quand j'ai le privilège à jamais de t'aimer !
Dois-je accepter ce rêve comme réalité ?
Quelle force me soulève et me fait espérer ?
Dois-je, tel un jeune élève, apprendre à exister ?
Quand mon âme s'élève vers ta douce pensée !
Comment a pu s'ouvrir cette fenêtre à la vie ?
Pourquoi donc ce désir m'a -t-il ainsi conquis ?
Pourrais-je encore te fuir, m'enfermer dans la nuit ?
Quand mon cœur soupire dévoré par l'envie !
Qui pourrait bien me dire où se niche la raison ?
Que faire quand un sourire enchante l'horizon ?
Devrait-on s'interdire l'amour et la passion ?
Quand nul ne peut prédire découvrir l'exception !
~~*~~
©Thierry Deschamps
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/409-poeme-inacheve.html
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Thierry Deschamps
6 juin 2013
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http://jusamawi.com/2010/09/23/pereza-gris/
à mon frère Athanase
En attendant je colle
Et recolle les souvenirs
De cette vie bien folle
Qui nous fait souffrir.
Range tes couleurs
Mon gris me suffit
Qui se veut une fleur
Doit respecter autrui.
Attention aux ressacs
Range tes mensonges
Ou libère ton havresac
Comme on vide un conge.
Je ne change pas de lit
J’aime ma couverture
Contre le froid, mon nid
N’ose point de détours.
Tout est derrière moi
Sous mes yeux l’instant
A chaque coin sa voie
Son droit est constant.
Je ne rase pas les murs
Je respecte le cimetière
Dernier endroit, c’est sûr
Pour la dernière prière.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 26/05/2013
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Mouloudi Mustapha
5 juin 2013
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http://annagaloreleblog.blogs-de-voyage.fr/2011/04/17/un-vrai-samedi-de-printemps/
Je ne pensais plus à ton enfer
ni au cadavre de l’autre
qui semblait avoir présagé
la mort dévorant ton île,
comme nuée de sauterelles
jusqu’à l’ultime brindille de vie.
J’avais repris ma quête d’amour
sans le trouver jamais.
Je ne croiserais que trahisons,
va-et-vient des nuages
au gré des strates indécises.
Je te voyais revivre
dansant sur la place
à l’ombre des micocouliers.
Pourquoi rester sous la chape de plomb,
tu étais loin,
entre-nous s’étiraient
des kilomètres de silence,
et la vague ne m’inondait plus
du souffle voluptueux
de ta respiration.
© Denise Bernhardt
Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
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Denise Bernhardt
4 juin 2013
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http://mots.stergann.org/pmoysan/Blog.nsf/archive/2009-07
Du dehors au dedans,
Fais ta propre invasion :
Pars si tu peux,
Sans hésiter.
Quitte tes quatre murs,
Verrouille à triple tour,
Jette la clé
Avec ta peur.
Le vide est un tambour
Qui résonne au centuple.
Il rend le son qu’il faut
Quand les coups frappent juste.
Pars si tu peux,
Sans nul regret,
Et trouve le heurtoir
De la prochaine porte.
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du
Madrier
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Luce Péclard
3 juin 2013
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http://oceanes.canalblog.com/albums/
Dans la ville dévastée où tout vacille
Deux âmes s’en vont cote à cote
Leurs pas, devenus étrangers
cadencent à contretemps
Tandis que sur un piano borgne un bémol s’obstine à obscurcir la flamboyance
insolente de leurs rires en cascade
Dans leur sillage, la machine à broyer la joie ouvre déjà sa gueule puante
pour recevoir l’empreinte de ces âmes en mal de jumelage
Ici tout, jusqu'à l’angoisse
tout s’estompe
Autour de leurs visages, l’ennui guette….
Elle se souvient encore comme si c’était hier
ou plutôt aujourd’hui
Elle et lui, enlacés sur cette place des amants en mal d’amour
Lui, oubliant jusqu’au clin d’œil du moment d’éternité
et vivant son désarroi
comme s’il s’était trompé de gare
Elle, croyant encore à la complicité retrouvée des unions saisonnières
Non loin, la fenêtre ouverte bée sur la montagne ou s’exile la pleine lune dont
la face ruisselle des stries dévastatrices d’une pluie inattendue
Les amants ou ce qui y ressemble
s’amusent à jouer à effacer les maux des mal-aimés
Deux visages se grimant de silence, de peur
se rapprochent
et se barbouillent de l’opacité des demi-vérités
Elle se veut pareille à la source au printemps des amours renouvelées
Lui ne connaît plus de saisons si ce n’est l’illusion d’une conquête d’été
Le froid a emporté la foi
l’engouffrant dans les grandes giboulées d’occident
Eux, c’est la solitude
jusqu’au moindre gémissement d’un contre-chant déballant des « miserere»
striant les empreintes de l’âme
Elle, la chevelure en éventail
le corps modulé de désirs
Elle devient navire, océan,
à la fois captive et conquérante des gréements de la voile
et du tournis de la vague
Lui, phallus vengeur
Lui bourlingue dans sa chaire
comme en terre étrangère
Leur seul geste d’intimité est l’acceptation de l’orgasme femelle, tel hommage
à la virilité
Les mots d’amour dérivent, hoquettent et se taisent naufragés du bégaiement
de l’angoisse
Un amour se noie dans la jouissance devenue stérile
Et pleure son pareil envoûté par le sifflement des mirages aux contours
submergés de sable
Elle sait qu’il va faire nuit dans l’aube impalpable ou le coït terminé
leurs corps se séparent à nouveau étrangers
Une note claire enclavée dans le tumulte des émotions contraires
Laisse échapper sa démesure comme une indécence dans le courant d’air
Ce n’est que la voix d’un bébé qui pleure dans le voisinage
Elle croit entendre claquer le fouet aveugle du néant dans l’embouchure de
leur luxure
Il ne reste plus à quai que le mâle fonceur
dérivant les replis d’un antre désemparé
C’est l’agonie d’un amour qui n’arrête pas de mourir
Elle, devenue femme de passage
plie le bagage de ses attentes bafouées
Lui, tourne le dos, avec pour seul aveu,
Son pantalon accordeonant sa mollesse le long de deux cuisses musclées
balafrées des dégoulinades d’une semence mort-née
Dans l’ombre, se profile indéfinie la souffrance d’une âme endolorie étreignant
l’inconstance du vent ou l’amour joue encore à se faire croire vivant
Dans la ville défigurée, les lys se penchent sur leurs tiges privées de sève
Pas un effleurement, pas un geste d’amitié quand l’amour s’absente
Et la pleine lune pleure des larmes
rougeoyant de sang la source engorgée
des vomissures de cet adieu
qui emporte avec lui jusqu'à l’ultime cri du plaisir
© Marie Alice Théard (IWA/AICA)
Thomassin 2011
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Marie Alice Theard
2 juin 2013
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08:11
© Adolphe William Bouguereau - La petite couturière
Ah ! J’aime surprendre la joie
de ces visages sans blessures
que le vent plisse et traverse
comme un vol de hasard…
La ligne de leur sourire
scintille en moi
comme un ballet de lumière…
Je suis l’âme de ce rêve
étrange et merveilleux
que la violence des hommes
n’atteindra jamais…
… Mais j’entends
la grande prière de l’horizon
qui doucement
enflamme le monde…
sa main tranquille et douce
effleure les dernières gouttes bleues
du sommeil qui se retire…
Adieu il me faut vous quitter
je dois rejoindre l’enchantement
des étoiles que le jour disperse…
© Victor Varjac
Antibes, juin 1996
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
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Victor Varjac
1 juin 2013
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Tout feu, tout flamme - AFT 96©
Tout feu, tout flamme,
Volcan de femme !
A ton passage, mon paysage
Se liquéfie, se "lave", rougit,
Me roule, me saoule, me déménage.
Tu étincelles toutes mes nuits.
Tout feu, tout flamme,
Volcan de femme !
Mais si je meurs à ta chaleur,
C'est pour renaître de tes cendres,
Connaître la force de tes ardeurs,
Crier d'Amour pour mieux t'entendre
Tout feu, tout flamme,
Volcan de femme !
Tous peuvent croire mon âme perdue,
Mais c'est en toi que je découvre
La joie de ton bain de fondue,
Les trésors secrets de mon "Louvre".
Tout feu, tout flamme
Volcan de femme !
Sur tes flancs riches ma vigne pousse
Un vin nouveau grisé de toi,
Raisins d'ivresse, boisson de mousse,
Je me sens au-dessus des lois.
Tout feu, tout flamme
Volcan de femme !
Tu es l'Enfer, je suis Vulcain.
Tu es le foyer de ma forge,
Ton corps est pour moi massepain,
Ton nid d'amour est rouge-gorge.
Tout feu, tout flamme,
Volcan de femme.
Pierfetz 2002©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/II-3Transmutation.htm
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Pierfetz
31 mai 2013
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07:06
http://voirdit.blog.lemonde.fr/2008/01/28/ombres-et-lumieres/
Tous ces décors de plâtre,
Toute cette eau de source,
Tout ce feu d’artifice
Pour croire à l’incroyable.
Tous ces chants d’opéra,
Toute cette encre vive,
Tout ce spectacle en soi
Pour qu’une voix survive.
Tout ceci, tout cela,
Signaux ensoleillés,
Déchirantes étoiles
Au ciel de nos mémoires.
Tout est là, dans ce tout,
Jeu de lumière et d’ombre
Qu’aucune force au monde
Ne peut réduire à rien.
© Michel Duprez
(« Livre de bord », Chez l'auteur, Forchies-la-Marche,
2010)
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Michel Duprez
30 mai 2013
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http://www.cosmovisions.com/$Eros.htm
Le corps empli de tout de force et d'espérance
l'esprit l'accompagnant dans la suite des jours
ensemble ils nouent l'écharpe et l'écharpe balance
te saisit et t'amène à moi pour nos amours
Revois, relis, redis de si douce facture
nos élans dont le goût flottent encor dans l'air
je cherche en tâtonnant l'indicible fêlure
et se livre enivrée ô ta chair à ma chair
Non sans avoir cueilli dans ce bonheur qui tangue
jusque-là séquestré le fruit aventureux
la louve y vient et pousse en son désir la langue
puis le conduit savante dans ses jardins en feux
L'onde d'ailleurs revient, les reconnaît, les porte
reconduit ce mélange inspiré, fol et doux
eux deux sont une vague et de cette autre sorte
dont les ciel les voyant devient un rien jaloux
Reçois dans tes bras blancs les ocres et les sables
de mes yeux dans tes yeux les éclairs de là-bas
de ma bouche brûlante ah! tous ces baisers aimables
de mon ventre en le tien, ses ardents branle-bas
Quels sont donc ces soupirs, ces plaintes, ces murmures
cette chorégraphie inspirée en le don
sous le regard d'Éros qui compte les blessures
dont le jouir jamais n'imagine un pardon
Ce que j'attends de toi est bien sûr ta réplique
je vais me retirer alors qu'encore en toi
il m'est besoin de lire après cette ode épique
s'il t'en plaît le partage et dernier émoi
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier