8 juillet 2013
1
08
/07
/juillet
/2013
07:03
© Olivier de Sagazan
Quand tu perds toute force
Que ta volonté se dissipe
Que ton énergie n’est plus
Que brillant souvenir
Alors, ami, tu vis l’agonie
Si ton corps refuse
Les ordres que tu donnes
Quand seul le lit
Reste ta consolation
Alors, oui, tu vis l’agonie
Nul besoin de la mort
Pour vivre cette décadence
Elle viendra à son heure
Toujours trop tard
Pour te délivrer de l’agonie
Il est des crépuscules
Plus cruels que le trépas
Le cerveau qui part en lambeaux
L’esprit sans espérance
Une vie devenue inutile
Sais-tu l’angoisse
Du mot que tu cherches
Et qui ne revient pas
En dépit de tes efforts
Et de ta désespérance
Sais-tu la douleur
Qu’inspire les visages tristes
De ceux que tu aimais
Et la dureté de leurs mots
Qui cherchent à te consoler
Comprends-tu l’horreur
De la pitié que tu inspires
Alors même que tu es vivant
Juste amoindri
Par la cruelle maladie
Ton cœur leur pardonne
Tu sais qu’ils t’aiment
Qu’ils sont juste maladroits
Et tu comprends que ton âme
Douloureusement agonise
© Jean Dornac
Paris, le 15 octobre 2010
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Jean Dornac
7 juillet 2013
7
07
/07
/juillet
/2013
07:42
© Wassili Tropinin
Il est des jours où, triste,
Tu te lèves le matin,
Ouvres la fenêtre et attrapes
De tes mains alanguies
Le silence minéral du jour.
Pourtant,
Ton cœur lacéré par la fureur des années
Est avide de chaleur, de paroles ardentes,
D’une vaste multitude de petites choses
Qui sont l’impalpable trésor,
Le sens et le juste accomplissement de la vie.
Pourquoi
L’air, si sonore à certaines heures,
Si joyeusement dansant dans l’âme des anémones blanches,
Reste-t-il muet ?
Où sont-ils, les harmoniques des pensées claires,
Les contrepoints délicats de l’amitié
Qui relient les mouvements inlassables du monde ?
Qu’est devenu le doux souvenir
D’une robe limpide rouge rubis
Aux reflets de cerise,
Ouvrant de sa grâce l’intime sérénité
Des mots et des poèmes ?
Je tire les rideaux,
Reviens à ma table envahie de livres,
Ouvre Bushidô, l’âme du Japon,
Et plonge dans les splendeurs
De la rêverie !
© Athanase Vantchev de Thracy
Paris, le 5 mai 2013, Pâques orthodoxe !
Glose :
Bushidô, l’âme du Japon : ouvrage de l’écrivain nippon Nitobe Inazô (新渡戸 稲造?, 1862-1933). Voyant
disparaître peu à peu les coutumes ancestrales du pays lors de la restauration de l’ère Meiji, Nitobe décide d’écrire ce livre afin de condenser par écrit les multiples préceptes des Samouraïs.
Il y exalte le travail sur soi et les sept valeurs fondamentales des héros japonais. Le livre marqua profondément Théodore Roosevelt, surtout après que ce dernier fut témoin de la bravoure avec
laquelle le Japon, une puissance émergente mineure, réussit à vaincre la plus grande puissance terrestre de l’époque lors de la Guerre russo-japonaise de 1904-1905. On raconte que Roosevelt alla
jusqu’à en acheter un grand nombre.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
6 juillet 2013
6
06
/07
/juillet
/2013
07:54
http://larbreapalabre.20minutes-blogs.fr/archive/2010/02/17/special-haiti-sur-la-route-de-leogane.html
Nous sommes fils des décombres
De ceux qui survécurent par miracle
Avec la porte demi-ouverte
Entre les battants douloureux.
Et tout nous avale
Avant que nous ne soyons avalés par le vide
Des mains invisibles
Qui nous jouent la face cachée
D’un ailleurs infini dans l’oubli.
Nous n’en sommes pas
À notre premier fin du monde
Ni à cette tradition
Qui nous laisse, l’air perplexe
Chacun avec son lot de misère.
Nous sommes de ce pays
Où les bébés meurent
De soif
Et la mort est atroce
A marcher précocement,
La terre vient d’écrire
Son propre message,
Entre les répliques du séisme
Et la peur apocalyptique de l’autre
Muselée avec l’empreinte de la mort.
Nous sommes des morts
Résidant d’espace vide
Sous les verrous.
Œil témoin du cataclysme
Faute d’état sur les rumeurs
La ville est froide à dormir
Nous sommes tous des fils du monde.
© Yves Romel Toussaint
Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Yves Romel Toussaint
5 juillet 2013
5
05
/07
/juillet
/2013
07:22
Infographie © Thierry Deschamps
Aujourd'hui c'est arrivé,
T'es enfin achevé !
Ton enfance est terminée,
Vive la majorité !
Tu viens d'avoir dix-huit ans,
Ne change pas pour autant.
Garde le regard d'un enfant,
La vieillesse a le temps !
T'es majeur ?
C'est une nouvelle manche,
Qui fait peur ?
Mais qu'est-ce que ca change ?
D'être majeur...
Regarde au-delà du texte,
Car si tu es majeur,
Tu n'dois pas mettre à l'index
Tes rires et tes pleurs
Tu as la vie devant toi
Pourquoi te dépêcher ?
Prends le temps de faire ton choix
Vive la liberté !
La vieillesse !
Qu'est-ce que ça veut dire ?
La sagesse !
Je préfère en rire,
De la vieillesse...
Si la loi te catapulte,
Dans cette société.
Te désignant comme adulte,
Apte à aller voter.
T'autorisant à conduire,
Ou boire il faut choisir !
Surtout faut pas qu'tu oublies
De jouir de la vie...
La jeunesse ?
C'est à dix-huit ans,
La vieillesse ?
Dans bien plus longtemps,
La sagesse ?
Sorry, j'n'ai pas l'temps...
~~*~~
©Thierry Deschamps
http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/306-majorite.html
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Thierry Deschamps
4 juillet 2013
4
04
/07
/juillet
/2013
07:12
http://e-south.blog.lemonde.fr/2009/12/08/copenhague-2009-lafrique-et-les-consequences-du-rechauffement-climatique-sur-le-continent/
(dédié à Athanase Vantchev de Thracy)
Demain, est sans lueur
Nourri, le mal s’étale
La vie n’a plus de valeur
Tuer, devient banal.
La pollution dans l’air
La mer se déchaîne
Le diable sur cette terre
Use, pin, chêne et frêne.
Partout le sol glisse
Les monts se déchirent
L’injustice devient miss
Le devoir peut souffrir.
La lumière s’est éteinte
Pourquoi chercher le jour
On crache sur les plaintes
La haine troc l’amour.
Le froid n’a plus d’égal
Pourquoi attendre la nuit
Dans chaque lit un crotale
Le frère devient ennemi.
L’aube usant sa montre
Plus de vivant que de morts
Déjà, dans ton ventre
Mère garde-moi encore.
La soif instruit la faim
L’abject devient culture
Laisses-moi dans ton bain
Mère, loin de la froidure.
J’entends, soupirs et voix
Que de récoltes perdues
Ici, je suis moi, je suis toi
Là-bas, je ne le serai plus.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 15/06/2013
Les uns, sur les murs étalent leurs maux d’autres les cachent au plus profond d’eux-mêmes. Les uns sillonnent les trottoirs afin
d’atteindre un jour la porte de l’espoir d’autres les pieds dans l’eau scrutent l’horizon en pensant à tel ou tel eldorado… Les uns et les autres dont les parents ruminent leurs remords se
cherchent sous ce toit que les uns veulent protecteur du droit et que d’autres veulent royaume de la liberté… Les uns et les autres ne se retrouvent plus dans ce lit qui n’a de lit que le nom
dont les parents regrettent le jour d’avoir donné le jour à ce qui n’aurait pas dû voir le jour… Etaler, cacher, sillonner, scruter, chercher et regretter deviennent ces nouvelles armes qui ne
portent pas cette poudre que l’humanité connaît depuis, chez les uns ans 220 avant Jésus Christ et chez les autres (en Chine) depuis VII siècle mais une autre forme de poudre que forment, la
faim, la soif, le manque d’étiqueté et l’injustice en général, en préparation dans la marmite de l’insolence sur le feu de l’indifférence… Prions pour qu’un jour la conscience du devoir
d’enfanter comme du droit de naître soient reconnues par ces politiques qui ne tiennent les rennes que pour les tenir ? Espérons qu’avant l’heure fatidique la reconnaissance soit effective et
ainsi nous nous éviterons telle ou telle fâcheuse réputation… Etre premier ou second ou même troisième ce n’est pas uniquement une question de hauteur dans la voie hiérarchique, ou encore la
beauté et la largeur du fauteuil mais c’est un aussi un degré poussé de maturité…
Ps. La poésie rien que la poésie tout pour cette poésie qui ressuscite l’homme des abysses de la douleur.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Mouloudi Mustapha
3 juillet 2013
3
03
/07
/juillet
/2013
07:03
http://jardindemariposa.free.fr/blog/?p=570
Je n’ai plus que toi
Et tes espaces juvéniles
Éclairant mon automne
Toi et ta voix de source
Qui inonde mon âme
Quand je vois mes rêves
Sombrer à l’horizon
J’ai coupé un à un
Les liens délétères
J’ai éteint les feux des naufrageurs
Et les heures bleues
Ont déserté mon ciel
Je n’ai plus que toi
Mon cœur
Pour rebroder ma vie
A la frange des jours
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « Que l’espérance demeure » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Webert Charles. Éditeur : Le Vert-Galant.
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Denise Bernhardt
2 juillet 2013
2
02
/07
/juillet
/2013
07:06
http://www.fond-ecran-image.com/730111-j-adore-les-vieilles-serrures-et-les-vieux-cadenas-ceux-ci-sont-tres.php
Ouvrir le poing pour tous les poings
Restés tendus-fermés.
Lancer des élans déployés
Pour planer haut et loin,
Les mains déverrouillant les cimes
Et délivrant les paysages.
Car les accès restent figés,
Bloqués à double, à triple tour,
Et les serrures sont grippées.
Poussons les portails, les vantaux,
Tous les battants aux fluides ailes.
Passons et repassons les seuils,
Lignes de feu transfigurées,
Seul combat où les deux côtés
Seront vainqueurs en même temps !
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du
Madrier
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Luce Péclard
1 juillet 2013
1
01
/07
/juillet
/2013
07:05
http://beautemondial.canalblog.com/archives/2012/11/28/25690362.html
Les songes symboliques de l'esprit galvaudé,
S'accrochent, terrifiants, aux cheveux des dames,
De leurs yeux rougeoyant et leurs mains boursouflées,
Ressort l'omnipotence des cantiques infâmes.
Leurs corps a l'usure des breloques enfantines,
Tout est frais et jeune, et de leurs vierges courbures,
Et de leurs cœurs ravaudeurs, chantent une comptine :
"En mon antre fleurissent, l'Amour et la luxure".
Sur la place de la gare, où l'on cueille le houx,
Le soleil rêveur les fait réapparaître,
Car sous la fraîche brise, elles peuvent transparaître,
Vertes, elles sont le feuillage qui couvre le trou,
Les boulevards chauds, de leurs charmes de méthane,
Abattent les hommes - Ô ivre courtisanes.
© Dionysos
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Dionysos
30 juin 2013
7
30
/06
/juin
/2013
07:47
http://clubpoesiegbrassens.blogspot.com/
L’ardeur de la mort
ne laisse que des cendres
et la vie rendue à la poussière
sur la feuille du jour
doucement s’éparpille
et… lentement… se perd…
… mais de la brise mystérieuse
Jaillissent des flammes nouvelles…
La lumière annonce le réveil
et le cœur qui se lève
chemine au milieu de la cendre…
Au pays des hommes
l'ombre est une étincelle
dont le sourire vient d’expirer…
© Victor Varjac
Antibes, septembre 1996
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Victor Varjac
29 juin 2013
6
29
/06
/juin
/2013
07:52
"On ne sort pas aujourd'hui"
Jour de soleil ou jour de pluie,
A l'avance on l'a transformée,
En princesse, comme grande fille,
Prison dorée, prison fermée.
On l'a dit bien calme et tranquille,
"C'est une enfant bien élevée"!!!
Isolée et seule dans son île,
De ses amis bien préservée.
Une Joconde sans sourire,
Les grands trouvent cela parfait.
L'enfant pourtant préfère rire,
L'amusement est son bienfait.
Elle rêve déjà d'être libre
Loin de ces grands palais d'été.
Aux pays lointains pense à vivre
Et reprendre sa liberté.
Qu'ils sont tristes tous ces dimanches
Costumés en bonne société.
Je préfèrerais "faire la manche"
Pour acheter ma liberté !
Quand je regarde les nuages
Pleurer des perles sur ma vitre,
Je pense à ces oiseaux en cage,
A la perle enfermée dans l'huître !
Pierfetz ©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/I-3petitefille.htm
Voir en fin de page d'accueil du blog, la protection des droits
Published by jdor
-
dans
Pierfetz