18 juillet 2013
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07:44
http://www.chassimages.com/forum/index.php?topic=118122.0
Je fais un vœu !
A la croisée des quatre vents
Face aux nuances assourdies,
De champêtres reflets verts
D’ocres et de bruns ponctués.
Au milieu du chemin fangeux,
Une simple plume de ramier
Et l’empreinte d’une patte de renard.
Pour seule musique,
Le chant des oiseaux
Et des grands sapins noirs,
Déposant leurs notes en arpèges
Sur les rais de lumière
Filtrant du lourd rideau
D’un ciel gris et moutonneux.
Quelques gouttes de pluie
Sur un vol de freux,
Et le cri de la première hirondelle.
Je fais un vœu !
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
17 juillet 2013
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07:09
https://www.facebook.com/HaitianHistory?filter=1
Ils ont rebaptisé nos rues et nos squares
De leur gloires immortelles,
Leurs noms luisent
Sur les murs de pluie
De Paris à Berlin
De Londres à Lisbonne.
Ils portaient sur le cœur
Un peu de terre de leur patrie
Et aux lèvres les mots terribles
Nés de leurs combats.
Leurs pages buvaient
Des larmes de sang
Trop tôt répandues
Partout ils musiquaient la mort
Etant devenus Citoyens du Monde.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « Que l’espérance demeure » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Webert Charles. Éditeur : Le Vert-Galant.
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Denise Bernhardt
16 juillet 2013
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07:30
© Jean-Léon GEROME
« La figure existe déjà
Dans le bloc de marbre à sculpter,
Il suffit de l’en détacher. »
J’essaie d’imiter Michel-Ange
A grands coups de burin
Dans le roc quotidien.
Les éclats volent autour de moi.
Il faut tailler et retoucher,
Emonder, élaguer,
Ebrancher et même étêter…
Echafaud soudain nécessaire
Pour parachever le travail
Et dégager l’œuvre parfaite :
Une journée aussi légère
Que la bulle au ciel, éphémère.
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux
éditions du Madrier
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Luce Péclard
15 juillet 2013
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07:12
© Anne-Cécile Bisseux
http://photos.linternaute.com/photo/1086041/1407106468/957/rose-sechee/
Je vais aller mourir, dans le vaste horizon,
Où fleurissent, jaunissantes, les peines et les saisons.
Et laisserai dans vos cœurs, une nature neuve,
Belle et brillante, comme un cierge au creux du fleuve.
Dans un fracas, et une douce concession,
Ma voix de fer, et mes accords de tradition,
Mon cœur de sang, et mes cheveux tout frémissants,
Perceront sur vos lignes, mon amour enivrant.
La fleur, grasse et riche, qui m'a tenu compagnie,
Malheureuse, ornée de vierges fruits organdis,
Et son regard hagard, près à tout pour vous plaire,
Vous chantera la nuit, comme un bon somnifère.
De folles agapes, dont vous serez l'intime.
Le fruit est dans l'agate, et l'homme est dans la rime.
Tous deux, êtres disparates, et malgré ces mimes,
Tomberont dans la trappe, et nos pleurs de déprime.
Et le sol, piètre fou, séchera vos larmes
De malheur, et tout d'un coup, plus aucune arme,
Aucune veuve et aucun enfant qui prie la faim,
Juste un poète et le vol, fier, du séraphin.
© Dionysos
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Dionysos
14 juillet 2013
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07:12
http://letempleducheval.centerblog.net/5657373-Les-chevaux
Avec les chevaux nous marchions
au rythme de la terre…
nous sentions sa chaleur
qui vibrait sous l’écorce…
Ah ! Comme son cœur battait
quand nos mains étaient proches !
Avec l’aube
nous retrouvions
l’empreinte songeuse
de nos pas vagabonds
masques d’argile
où le souvenir imprévisible
de nos flâneries imaginaires
s’attachait à ces gravures
que le soir doucement
remplissait d’ombre…
Nous étions assis
sur les berges de l’enfance
transparentes et sensibles
comme des mondes
encore à naître…
© Victor Varjac
Antibes, août 1996
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
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Victor Varjac
13 juillet 2013
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07:41
Quel Paradoxe stupide de vouloir tuer
"Au Nom d'un Dieu Créateur" ???
Seule la PAIX intérieure peut aider à la recherche
de l'Ineffable LUMIERE
Avec sa tête, avec ses bras,
L'homme maîtrisait la terre entière
Ses robots étaient "fiers à bras",
Mais il leur manquait la lumière !
L'illusion vint des logiciels.
Tout semblait devenu possible.
Le merveilleux du virtuel
Allait détrôner notre Bible !
Et voici que jaillit du ciel,
D'un monde jusqu'alors invisible,
Plus intense que l'artificiel,
Une lumière indescriptible !
La science devenue robot
Rencontrait enfin la lumière,
Sans réfléchir, sans dire un mot,
Bien au-delà de la matière.
La lumière luit dans les ténèbres...
Sans la lumière, le monde est fou.
Nos pensées ne sont que funèbres.
L'Amour seul illumine tout.
Si "Bonheur" un jour t'éblouit,
Cours aux rendez-vous de l'histoire,
Ne laisse pas passer les nuits,
Le temps perdu se nomme " Trop Tard ".
Pierfetz©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/V%20-13%20Ombre%20et%20lumiere.htm
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Pierfetz
12 juillet 2013
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07:51
http://www.cahiers-et-livres.fr/poemes-le-temps-qui-passe-a2823145
Aujourd'hui
j'ai revu mes amies
Il y a vingt ans et plus
je regardais leurs vêtures
Leurs parures
Leurs folies
je les trouvais jolies
Aujourd'hui
j'ai revu mes amies
Leurs cicatrices
Leurs peines enfouies
Leurs enfants tôt partis
Leurs défilés d'adieux
Leurs malentendus
Leurs combats perdus
Leurs joies de vie
Leurs âmes mises à nues
m'ont souri
Si belles elles sont devenues
avec l'âge en acquis
et la perte des scories
Mes amies aujourd'hui
© Marie Alice Théard
Juillet 2013
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Marie Alice Theard
11 juillet 2013
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08:21
http://www.lecube.com/fr/le-silence-n-existe-pas-isabelle-bonte_851
Je hais ce tchadri fou qui voile ton visage
Ô femme amie, amante, épouse, mère aussi,
Toi la fleur dérobée au-delà de son âge :
Quand cessera le sort qui te tient à merci ?
Mais c’en est fait de lui. Au sortir de ta chambre,
Découverte, on verra de la même façon,
Que ta peau soit laiteuse ou bien qu’elle soit d’ambre,
Ton visage affranchi d’une vaine rançon.
Je sais que le soleil prépare des caresses
Pour embrasser ton front, tes tempes et ta main…
Attends, ne languis plus, s’annoncent les ivresses
De te livrer à lui. Rêve ! C’est pour demain.
Quand sous la lune avec ses cortèges d’étoiles
Un vent déjà murmure au fond de tes vergers,
Qu’il t’aidera s’il faut à soulever ces voiles,
Sans exposer ta vie à d’arrogants dangers.
Je t’aime d’un amour et fébrile et sincère
Et ta blessure laisse au plus profond de moi,
L’attente du moment qui fera ta misère,
Antique un souvenir où buvait ton effroi.
" J’ai tenu quelque instant à me tenir aux grilles
Du palais d’un vizir m’ayant couverte d’or,
Fait baigner, parfumer parmi toutes ses filles,
Goûter le miel, l’eau d’oranger, que sais-je encor "…
Tel était le récit brûlant de la Sagesse,
Désireuse de vivre avant que d’en parler,
L’amer enfermement de l’âme qu’on oppresse
Sans nom, car sans regard et qu’on vient de voiler.
Elle fut prise ainsi d’un étrange malaise
Irrépressible trouble au point qu’elle en a fui,
Puis m’a dit que : " savoir n’est que pure fadaise,
Quand subir ce néant est un mortel ennui " !
De quels féroces, noirs, instincts imaginaires,
Est sorti ce décret qui ramène au tombeau
Et ma mère et ma sœur, mon amante si chères,
À peine qu’elles ont déserté le berceau.
Et puisque tes doux yeux ont tari leur fontaine,
Je regarde plus loin, pour deux, sur l’horizon,
Mais en larmes qu’un jour, toi la Samaritaine,
Vienne te réveiller une aube de raison.
Dès lors, nous irons tous hors les murs de la ville
Nous réjouir des feux de tel autodafé,
Géhenne où brûleront le fouet, la toile vile
Dont ton visage tendre avait été coiffé.
Désormais cette chape, indigne flétrissure,
Enfin tombée aux pieds d’un sort libérateur,
Me fera contempler, ô ! l’exquise gageure,
Ta beauté mon amante et ma mère et ma sœur.
© Claude Gauthier
28 octobre 2001
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Claude Gauthier
10 juillet 2013
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© Photo Jean Dornac
Diaphane apparence,
Énigmatique beauté,
Songe d’un siècle effacé
Et d’un monde oublié,
Te voici éperdue
Face au mirage infini,
Face au silence écrasant.
Impalpable réalité,
Spectrale transparence,
Je ferme les yeux
Pour t’écrire l’icône de vie
D’un délié d’encre,
Passe la main
Sur ta larme d’argile
Pour caresser l’empreinte
De l’inexplicable destinée.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
9 juillet 2013
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© Infographie de Ode
Par le regard des autres
Je pénètre dans mon regard intérieur
Le monde s’infiltre par tous les pores de ma peau
Je suis argile
Terre bénie qui se baigne au fleuve
Se réchauffe au feu des entrailles de la terre
et au feu de camp de la plage
Noces intimes
Je suis la descendante de tant de lignées
Qu’elles se perdent dans la nuit des temps
Je les cherche dans mon art
Je les fais renaître
Pour m’en rapprocher
Les reconnaître
Me reconnaître
Généalogie cosmique
Le ciel d’aujourd’hui est le même qu’hier
Tout en haut reste
Tout en bas change
Sans cesse
Mutation continue
Dans un monde d’asphyxie constante
La bêtise des hommes me stupéfie
je suis consternée qu’elle n’aille pas plus loin
...encore...
Cela viendra...
Heureusement, il y a la Poésie
Vers laquelle mon âme se tend
se détend
Expansion des expansions
Il y a la beauté de la pierre
millénaire...
plusieurs fois...
Sur la berge
Il y a ces traces des grands bouleversements
qui me parlent et me disent
que mes misères ne sont rien
même si à mon échelle
elles sont immenses
Je te sculpterai dans l’argile de la grève
Te ferai sécher au soleil de midi
À marée haute
Je t’offrirai au fleuve salé
Tu y flotteras d’éternité
Tu m’y emporteras
Car là est mon âme
Et le vent houle la vague
L’oiseau de mer y flotte
funambule des grandes eaux
Y volent les poissons
Témoins vivants
Que la terre existe
encore
Pour combien de temps
Pour le temps des humains
Non !
L'Oiseau restera
L'humain disparaîtra
Tout recommencera
Mes grandes sculptures
survivront-elles au Temps
Mon Tombeau de Pénélope
sera-t-il retrouvé par
les archéologues
dans le jardin du poète
Il me faut saisir ton ombre
qui libérera ma marche
pour continuer vers là-bas
là où je veux aller
voir
si je m’y rencontrerai
là-bas
dans mes terres intérieures
© Ode
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Ode