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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 09:03

 

leon-francois-comerre-ledeluge.jpg

© Léon-François Comerre



En ces temps de fin du monde
Bouillonnent à la surface
Des magmas de paroles
Des laves de mots
Alors que les fleuves de sang
Circulent sous le manteau.
L’homme n’est qu’un fétu de paille
Dérivant au hasard des courants
Un cadavre enfoui parmi des milliers
Saus les mausolées de l’horreur.

Non, personne ne voulait
Être inscrit dans l’histoire :
« Porté Disparu »
sous l’épaisse poussière
précédant le silence.
Non personne ne voulait
D’un premier rôle
Dans la dramaturgie du siècle.

Mais la terre en avait décidé autrement,
Et depuis, jour et nuit se mêle
La complainte des morts
Aux pleurs déchirants des vivants.

© Denise Bernhardt


Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.



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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 08:10

 

soleil1.jpg

© Edvard Munch



Dans le monde en furie,
Détachés des amarres
Flottent les mots de poésie,
Tels des fétus de paille.

Ils lancent des éclairs,
Des éclats ça et là,
Rayons d’or dispersés
Sur la face des eaux.

Ils aimeraient se regrouper,
S’assembler en soleils, en phrases,
En radeaux entiers de poèmes
Où les humains désorientés
Trouveraient lumière et salut.

© Luce Péclard
25 mars 2011



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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 08:53

 

fleuve.jpg

Le Saint-Laurent – Photo Ode©



Perdue dans les dédales du port des départs
Le vent passe dans les ruelles des non-retours
Sur les chemins des pleines lunes
Une fenêtre s'ouvre
Un cri, le mien

Dans la noirceur de la nuit
J'ai perdu ma route
Je sais que je dois trouver une claire fontaine
Si tu la trouves, dis-le au vent
Les yeux fermés, je marcherai à son appel

Chuchoter avec le vent
Aux oreilles de l’avenir,
Sera ma chanson
Pour t’indiquer le chemin
Qui mène à la source claire.

La brise suit sa route,
Écoute-là pour éteindre
Tout ce qui en toi doute.
Elle est tendresse,
Couleurs d’arc en ciel.

~*~~O~~*~

Sur les lèvres encor humides des promesses
Se décomposent le temps, les jours, les heures
Sur les berges du fleuve montent les attentes du voyage
La route est longue, l'espoir... cyclopéen

Le vent chaud me prend dans ses bras
Me berce aux heures creuses du grand silence
Me conduit hors de l'absence
Hors les portes des chimères
Et dans le Grand Fleuve
Il noie les lâchetés de l'imposteur jaloux

Qu’est un désir sans longue attente ?
Un caprice trop vite fané,
Une image irréelle sans lendemain.
Mais sur tes lèvres se dessinent, déjà,
Les fleurs cristallines de la renaissance.

Le fleuve est ta voie,
Large cours où tu vogueras
Sur la coquille de tes soifs,
Le long des rives changeantes.
Oubliant les affluents et leurs illusions,
Au bout, tu verras la source vive.

~*~~O~~*~

À la pénombre de ceux qui se taisent
Des parfums d'espoirs s'étiolent
La vie se fait lourde à leurs épaules
Les regards se font vulnérables
Aux rayons des blanches étoiles

Je rêve de serrer l'arc-en-ciel dans mes bras
De bercer la lumière de la lune d'août
D'embrasser les lèvres de la nuit
De boire avec toi la rosée de l'aube

Si tu embrasses l’arc-en-ciel,
Il te prendra, te revêtira de ses charmes,
Des pétales de lune seront ton diadème.
Ce sera l’union du ciel et de la terre,
L’amour des contraires enfin réunis.

Viens, ta main dans la mienne,
Allons boire les larmes de rosée
Qui transforment les rêves
En immortelle réalité.

~*~~O~~*~

Et j'ai rêvé que les lilas avaient fleuri
Au réveil, il n'y avait que givre
L'oiseau et son nid avaient quitté
Reviendront au printemps des envies
L'espoir me l'a chuchoté à l'oreille

Sur le quai du désir
Je regarde le soleil qui se baigne
Se noie même
Pour revenir au petit matin
Avec le chant de l'oiseau

Viens, marchons ensemble
Sur la terre des désirs fous
Enivrons-nous aux essences
De tous les vertiges.
Que le vent chaud nous emporte
Dans son manteau invisible.

J’entends la source me souffler
Le chemin des milles orchidées.
Nous décrocherons
L’inaccessible étoile
A l’aube de tes envies.

~*~~O~~*~

Et j'irai arroser les fleurs de l'absence
À l'heure bleue, avant que le jour ne s'éveille
Je cueillerai les fleurs d'eau offertes
À celle qui se lève tôt aux amours distraites

Dans mes yeux en attente
Là-bas, l'île aux mille voiles me fait un sourire
Elle me tend tes bras
M'ouvre tes mains
Remplies de poussières de sables
Étoiles de mots
Qui tombent sur mes pieds nus

Je nage à ta rencontre

~*~~O~~*~

Ode© et Jean Dornac©
Joliette et Paris - janvier 2010



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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 08:40

 

etoile.jpg

http://www.astrosurf.com/



L’étoile brille
comme un vœu
dans la mousse du ciel
éclat fidèle du rêve
qui tinte au firmament…

Premiers pas de la vie
dans la pénombre
des sentiers inconnus
qui donnent à la voix
le secret de l’argile…

Le ciel repose
unique et suspendu
à la vague infinie
du mystère éblouissant
sur le front duquel
crépite l’œil immense
d’un soleil
qui dévisage les hommes…

Dans la nuit
chaque fois retrouvée
l’étoile brille
comme un chant de lumière
dans la poitrine du ciel…

© Victor Varjac
Antibes, juin 1996


Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume



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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 09:00

 

mots.jpg

http://nanterrepoevie.e-monsite.com/



Les mots émus
Les mots des maux
Cadeaux ténus
Humbles et beaux

L’émail pluriel
Devient émaux
Comme le ciel
Devenu eau

Goutte de pluie
Perle d’amour
Souffle d’ennui
Brise du jour

L’heure est à la mélancolie
Dites-moi donc pourquoi s’enfuie
Cette impatience, douce folie
Qui faisait autrefois ma vie ?

Je n’attends du matin
Que le soir qui viendra
Du noir de ce soir brun
L’aube m’éveillera

Qu’aurais-je au bout du jour
Accompli de nouveau
Quel Baume apaisera
Et calmera mes maux ?

Peut-être quelques mots
Simple et tendre cadeau

Les mots émus
Les mots des maux
Cadeaux ténus
Humbles et beaux

Goutte de pluie
Perle d’amour
Goûte ces mots
Calmes et beaux.

Alain Springer© 2002



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22 février 2013 5 22 /02 /février /2013 08:26

 

devos.jpg

http://www.agoravox.fr/culture-loisirs/dessin-du-jour/article/raymond-devos-le-clown-est-mort-10588



C'est un magicien au courant de bien des secrets,
celui des combinaisons de sons qui chantent à livre ouvert,
celui du double et du sixième sens,
de la vie intérieure ou de la jeunesse éternelle.
Il serait même capable de voir ce que nous voulons dire
ou de nous aider à échanger quelques-uns de nos propos
en apparence très anodins
contre des images plus belles que des pierres précieuses.
Il userait même de celles-ci en guise de filtres d'amour
pour mieux nous séduire.
L'émotion ne l'aurait aussi, paraît-il, jamais rendu muet
mais toujours au contraire engagé à s'exprimer à tout bout de
champ
sur tout et sur rien, surtout ce petit rien qui devient tout
tout en continuant à n'avoir l'air de rien.
C'est un magicien enchanté de nous connaître
et dont la seule ambition consiste à tenter
d'améliorer notre ordinaire.

© Michel Duprez



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21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 08:56

 

turner.jpg© William Turner



Quelle pitié la mer en sa plainte infinie...
Mais son message ému, jamais naïf nous ment,
Tant les flots séducteurs riches en harmonie,
S'appliquent à frapper, hélas impunément !

Combien la grève est belle où l'onde communie...
Pourtant riche en accords, son candide instrument
Cachera-t-il jamais ces pleurs, cris, agonie
De trop d'hommes broyés irrémédiablement ?

Saura-t-elle émouvoir quand sa vague soupire
Vient embrasser la côte et ses récifs et pire,
Éventrer sur leurs pieux, en martyre son sein ?

Regarde et tiens-toi coi ! Ne la suis pas, Poète
Et ne dispute pas pour son âme inquiète...
Elle flaire nos ports dans un mauvais dessein.

© Claude Gauthier



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20 février 2013 3 20 /02 /février /2013 09:01

 

regard.jpg

© Pierre-Paul Bellemène - http://bellemene.canalblog.com/



Le regard interrogeant
La ligne d’horizon,
Ils portaient l’amour
Aux creux de leurs mains,
En équilibre entre
Deux lignes de vie.
Leurs corps esquissaient
Une prudente distance
Tout en éludant l’approche.
Le rideau du quotidien s’ouvre
Sur les profondeurs nocturnes
Où flue tout le sang du monde.
De la ligne à la lettre
La poésie de l’intime
Prend forme de passerelle.
Alors voici le domaine enchanté
Du pays de la femme
Au corps en couleurs
Que l’on concède à la part du rêve.
Le regard témoignant
Avec la ligne d’horizon,
Ils perdent l’amour
Au creux de l’oubli,
Où ne reste qu’une ligne de fuite.

© Michel Bénard.



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19 février 2013 2 19 /02 /février /2013 08:11

 prairie.jpg



D'ocres et de bleus
Le jour se lève
J'entends l'humidité dans l'air
L'écho des chants d'oiseaux

Fraîcheur matinale
Qui, dans quelques heures, sera étouffée
Par cette lourde chaleur annoncée

Rien ne bouge
En me promenant
Je regarde la campagne dormir
et
Je pense à vous

~¤~

Que faites-vous dans vos ailleurs
Vous, qui depuis quelques heures, êtes debout
Je vous sais rêveur
Et de vous-même, allez au bout

Au bout de soi
Voilà la quête
Vivre dans son âme et sa tête
Où d'autres priorités sont maîtres

Le bagage du pèlerin de la vie
Se fait de plus en plus lourd
Ses sandales souffrent le brûlant désert
Des douleurs et bonheurs perdus

Mais combien riche et savante
Est la réflexion
Rendu à la croisée du chemin
Poursuivre dans sa prospection
De trouver n'est pas l'important

Continuer, prendre le bon sentier
Celui jamais foulé
Bâton à la main
Ne pas se retourner
Car, c'est dans le « ici et maintenant »
Que se vit l'instant présent

S'en imprégner
L'inscrire dans son cœur
Le recueillir dans son âme
Le tamiser dans son corps
Ne garder que la pépite de bonheur
Le plus précieux des trésors
Le déposer
Dans le calice creusé
À la sueur des jours
Jusqu'à ras bord

Ce jour viendra
Où le Pèlerin pourra se reposer
Déposera ses sandales
Et
Se couchera au seuil de l'Éternité
Dans les draps d'ors
De l'Immensité

L'Amour est le résultat d'un grand voyage et d'une grande expérience, nous faisons tous partie de la longue marche de l'Humanité.

Ode©
14 juin 2001



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18 février 2013 1 18 /02 /février /2013 08:13

 

etang.jpg

http://www.lacsdespyrenees.com/lac-278-Petit étang Fourcat.html



Au début, est le ruisseau
Frêle ou puissant
Fier et gambadant
Il dévale les pentes
Comme un dieu en furie

Au fond de la vallée
Stagne l’étang
Trouble est son eau
Reflets grisaille et pauvreté
Semblant dormir ou mourir

Le ruisseau se moque de lui
Sûr qu’il deviendra rivière
Et finira fleuve
Se jetant impétueusement
Dans l’océan infini
Rêve de pouvoir

Mais, à son insu
L’eau de l’étang
Fini par s’infiltrer dans son cours
Se mélangeant
S’enrichissant de l’eau pure

Que serait le ruisseau
Sans l’apport de l’étang ?
Un filet d’eau insignifiant
Destiné à se perdre
Dans les terres arides

Une part de l’étang
Un peu de son âme
S’évapore
Rejoint les nuages
Qu’il ensemence de sa beauté

La nature est belle
Qui ne se soucie pas
Des puissants
Et rend séduisant
Ce que d’aucuns méprisent

© Jean Dornac
Grasse, le 16 septembre 2010



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  • : Couleurs Poésies 2
  • : Ce blog est dédié à la poésie actuelle, aux poètes connus ou inconnus et vivants.
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