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27 août 2023 7 27 /08 /août /2023 06:44

 

Traduit en roumain et publié en Roumanie par Sonia Elvireanu

 

 

Dans le silence des nuits

Il arrive parfois que les mots

Brulent, écument, hurlent,

Prennent de l’ampleur,

Réveillent les pensées muselées

Lorsque l’histoire devient obscure,

Pour sombrer entre douleur et fascination.

©Michel Bénard.            

 

* * * * * * * * * * * * * * * * * * * *

 

Traduction en roumain par Sonia Elvireanu

 

În tăcerea nopților

 

În tăcerea nopților

Se-ntâmplă uneori cuvintele

Să ardă, să spumege, să urle,

Să ia amploare,

Să trezească gândurile înfrânate

Când povestea devine obscură,

Pentru a se stinge între durere și fascinație.  

 

 ©Sonia Elvireanu                 
 
   
 
 
 

 

 

 

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25 août 2023 5 25 /08 /août /2023 13:46

Un cri, acrylique, 1995

(100 cm x 100 cm)

Reproduit dans le Livre I de mes œuvres plastiques

Éditions M.E.O. 2020

 

©Monique Thomassettie

 

 

 

 

ENTRE ARTISTES - Théâtre

 

 

La scène est soudain balayée de lumières de couleurs agressives, fluo. Durant ces flashes, par l'autre côté des coulisses arrive Dogre. Il s'assied au bout du banc et se met à jouer sur un harmonica. Arrive le père, d'un pas lourd. Il s'affale à côté de Dogre, se couche, recroquevillé, et tourné vers le public ; il ferme les yeux. Entre Aimée par l'autre côté des coulisses. Elle tient un carnet de croquis. Les flashes s'arrêtent.

 

Aimée :

Je vais dessiner les mendiants de la ville. Ils retrouveront leur dignité. (À Dogre :) Voulez-vous poser pour moi ?

 

Dogre (Il arrête de jouer, baisse son harmonica, rigole) :

Entre artistes, il faut s'entraider !

 

Aimée : Continuez de jouer... Restez naturel...

 

Dogre place l'harmonica devant sa bouche, mais ne joue pas. Il pose. Le père ouvre un œil.

 

Le père (D'une voix lasse qui se veut ironique) :

Naturel ? Naturelle misère ? Pas contagieuse au bout de ton crayon, fillette !

 

Le père se tourne vers les maisons, se rendort. Aimée a soudain l'air abattu, mais Dogre cligne comiquement les yeux, lui fait un signe de tête approbateur et joue sa musique. Aimée, encouragée, le dessine avec zèle. Elle a terminé.

 

Aimée : Merci !

 

Dogre : C'est moi qui vous dis merci !

 

Aimée sourit, lui glisse discrètement quelque chose dans la main, et quitte la scène par les coulisses. Le père s'assied lourdement.

 

Le père (À Dogre) :

À votre place, j'aurais refusé. Profiter de notre misère !

 

Dogre : J'ai donné et j'ai reçu !

 

Dogre se lève, quitte la scène par les coulisses.

 

Le père : Reçu ? Donné ?

 

Intrigué, il quitte la scène à son tour. De l'autre côté des coulisses, arrive la mère.

La fenêtre s'ouvre sur Sonia.

 

 

 

Extrait de ma pièce (pages 157-159) :

Le Mystère de Sonia D'Ombrelaine (1994-1999)

(publiée chez Caractères en mars 2000)

 

 

© Monique Thomassettie

                       
 
 

 

 


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25 août 2023 5 25 /08 /août /2023 06:50

Photo JDornac©


N'arrache pas une vérité
Comme on casse une branche
Sur l'arbre de la vie
Comme on arrache un pétale
À la rose des vents de l'Esprit
 
Hume ce parfum impossible
Caresse ces ramages impensables
Car c'est ainsi que le sage trouvera
- Où que le fou perdra -
La raison


© Leafar Izen      

Extrait du recueil « Oeuvre incomplète »      

 

L'auteur travaille actuellement sur un 4eme roman : "L'Homme qui n'existait plus »  

 

Le site de Leafar Izen et son site de vente par correspondance  
http://www.leafar-izen.com

http://www.leslibraires.fr/                  
 

 

 

 

 

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24 août 2023 4 24 /08 /août /2023 06:53

Dessin d’Agnès Giuco ©

 

 

 

Tout d’élégance,

De furtives transparences,

Par le miracle du printemps

Le voile des robes légères

Se soulève sous la chaleur du vent,

Libérant la cime d’une cuisse,

L’intime d’une pointe de soie

Apparait, se découvre, puis disparait

Provoquant l’extase

D’un rêve interdit,

D’un désir inassouvi.

L’arrondi délicat

D’une épaule se dénude,

Inspirant en secret

Un jardin aux mille plaisirs.

Le tintement des hauts talons

Rythme le pas chaloupé

Imprimant à la courbure des reins

L’appel du désir.

Puis, comme un ultime mirage

Tout s’efface dans le bruissement

D’un songe de dentelle.

 

©Michel Bénard.       

 

Lauréat de l’Académie française.

Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres.

     
 
 
 

 

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23 août 2023 3 23 /08 /août /2023 06:33

 
 
Un nom sur nos amours
Couvrez-moi de votre ombre
Aimons-nous mon amour
Même dans ces jours sombres
 
~*~
 
Un nome sui nostri amori
Copritemi con la vostra ombra
Amiamoci amore mio
Anche in questi giorni cupi  
 
Ode©
Extrait du recueil de ODE : Médaillons Poétiques, français et italien – Traduction en italien de Mario Selvaggio                  
 
 
 

 
 
 
 
 
 
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21 août 2023 1 21 /08 /août /2023 06:31

La seule juste destinée des dictateurs !

 


J’ai vu l’innocence
et la beauté
des frêles roses
et pourtant
elles ont des épines

J’ai vu l’innocence
et la beauté
des petits oiseaux
aux chants envoûtants
mais aux griffes menaçantes

J’ai aimé l’innocence
d’un enfant
mais aussi de sa mère
C’est beau, c’est touchant
même si certains font semblant

Tant d’années durant
je n’ai voulu voir
que la beauté des vivants
et pourtant…
la vie n’aime pas tous les coeurs…

Alors, pourquoi la vie ?
Pourquoi la mort ?
Pourquoi les souffrances ?
pourquoi si peu d’amour
entre tous les vivants ?

Alors pourquoi l’orgueil ?
Pourquoi la stupide force
juste celle des muscles
qui efface la puissance
du cerveau et de l’amour

Alors pourquoi toujours
les guerres des fous
politiciens, religieux
cette foule de prétentieux
qui mènent la terre à sa perte ?

Pourquoi les suivons-nous ?
Pourquoi les écouter ?
Rien de neuf dans leur bouche
c’est toujours le même discours
depuis les millénaires

Patriotisme, nationalisme
Les autres sont nos ennemis
Nous sommes les meilleurs
Nous irons au paradis
Ils iront en enfers !…

 

©Jean Dornac

Lannion, le 21 août 2023                                     
 


Jean Dornac a été honoré de la distinction d’Ambassadeur de la Paix.  
 

 

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20 août 2023 7 20 /08 /août /2023 07:07

La ville de Boutcha est devenue un symbole des atrocités de l’armée russe en Ukraine. © Crédit photo : AFP

 

Et sur terre rien de neuf
l’amour de plus en plus veuf
la mort en mal de voyage
ne sait où donner de la faux

Partout l’enfer et nulle part
les fossoyeurs n’arrivent à la suivre
tant elle foule aux pieds tout ce qui voudrait vivre

On a beau s’aider de la chaux
la terre ne peut plus digérer les carnages

Alors on vit un cauchemar
et chaque fois de nouvelles marées
baignent de sang le sable et sonnent la curée

 

©Louis Delorme    

Extrait du recueil imprimé par Louis Delorme lui-même, recueil nommé : « Le point de rupture »              
 
 
 

 

 

 

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19 août 2023 6 19 /08 /août /2023 06:42


 


Ô Rêve
           plus éphémère que la vie
tu dessines
            le premier geste des anges
que nous traversons
            aveugles et solitaires
telle une image
            qui n'existe pas
mais d'un souffle
            tu nous offres
l'enchantement
au milieu des ténèbres...
 

Antibes, juin 1996


©Victor Varjac
sources : http://victorvarjac.wifeo.com/#1123
         
 

 

 

 

 

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18 août 2023 5 18 /08 /août /2023 07:06

Photo: Wikipedia


Une fois n’est pas coutume, je publie ce jour un texte de réflexion signé de Jeanne Champel Grenier que nous aurions intérêt à prendre au sérieux au moment où une canicule sévère nous frappe. C’est un avertissement, pas sans frais, hélas ! Il est grand temps de nous réveiller ! (Jean Dornac)

 

           Par ce vide inexorable des campagnes et l'attirance tentaculaire des villes, une béance est née et ne peut que s'étendre : la terre et ses beautés naturelles, simples, offertes, ne touchent plus l'homme dans son enfance. La plupart des naissances ont lieu dans les cités loin de toute véritable nature sauvage. Il y a là un manque vertigineux inconnu et dont on n'est pas conscient dans lequel s'engouffrent de multiples quêtes qui mènent jusqu'aux paradis artificiels.

          Semé ailleurs qu'au sein de la nature vivante, de ses couleurs changeant avec les saisons, de ses parfums, de ses attentes, de ses surprises qui interrogent, le petit de l'homme ne grandira que pétri de manques inconnus ; et même les revers de la vie n'en seront que plus graves : « Plus je me plante, et plus je pousse » dit Erik Orsenna  avec son sens de l'humour enraciné dans l'expérience.

          Sans vouloir philosopher, ni donner de leçon , quelqu'un qui a vécu dans son enfance, d'abord à  la campagne et ensuite à la ville, peut parler de ce sentiment de véritable appartenance à la terre, à la vraie vie. Pour des milliards d'autres, ce sera le béton partout à l'horizon ; ce qui n'empêchera pas certains esprits ouverts de chercher à abattre les murailles de tous ordres.

          Un frémissement ''écologique'' permet de voir s'ériger des murs végétaux, des jardins sur les toits, des bacs de plantes sur les balcons, mais c'est bien loin de ce dont a besoin l'homme pour ouvrir son coeur et se sentir responsable de ce qui l'entoure : la sècheresse, les feux de forêt, les eaux polluées...puisque tout cela ne lui appartient pas, cela ne le concerne pas.

           Comment s'ouvrir aux autres si on ne s'est pas ouvert à la vie au profond de soi dès les premiers pas ? En notre enfance, il y a t-il du fond, une île, des arbres pour s'adosser un instant de doute ; y a t-il une plage où jeter quelques cailloux et entendre  le ricochet, y a t-il des racines solides qui permettent de tenter la profondeur de cet ailleurs qui abrite les autres ?

            Hélas, bien trop souvent, dans l'espoir légitime des adultes qui espèrent se forger une vie hors de la misère,  le petit de l'homme n'a rien connu de la vraie nature. Il a vécu loin de tout ce qui nourrit la vie. Il semblerait que l'extrême erreur concernant le rapport humanité / nature se situe en Chine où la politique obtuse a transformé la terre verdoyante que peignaient les artistes d'estampes en pays totalement bétonné et pollué que l'on n'a plus envie d'aller visiter. Mais restons positifs, rien n'est perdu : « Nous sommes venus par des chemins perdus à la beauté » dit le poète Jean Pierre Siméon. L'espoir est une plante qui nécessite très peu d'eau, l'espoir ne meurt pas.

           C'est à l'école qu'il faut mettre en contact les enfants dès le plus jeune âge avec la terre, la vraie, et tout ce qui vit grâce à elle ; j'ai le souvenir d'un élève qui, voyant dans un coin du jardin de l'école, du persil à huit heures du matin tout droit et vers quatre heures, couché dans un bac, s'est exclamé : « Maîtresse, il dort le persil ! » Ressuscité avec une lampée d'eau fraîche, le persil s'est redressé.

           Il était grand temps d'expliquer que les plantes apprivoisées ont besoin de nous, mais bien moins que ce que nous avons besoin d'elles ! Pensons-y, car sans cela, c'est bien nous qui risquons de ne pas dormir...ou du moins, ferons de très mauvais rêve !
 

© Jeanne CHAMPEL GRENIER      
 
 
 

 

 

 

 

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17 août 2023 4 17 /08 /août /2023 06:30


 


Souvenirs, laissez-moi
Arrêtez de me harceler
A toute heure du jour

Vous semblez si proches
Et tout à été si court
C’est insupportable !

Laissez-moi
Je veux être seule
Nue comme l’enfant nouveau-né
Riche seulement d’une vie à inventer
D’un devenir à construire

Laissez-moi
Gardez votre nostalgie nocive
Il me faut du temps neuf
Pour apprendre enfin
A transformer mes rêves en réalité

Souvenirs, laissez-moi
Je vous aime trop
Pour ne pas vous fuir

 

©Kathleen HYDEN-DAVID  
Extrait de « A cœur ouvert » Éditions France Libris 2019              
 
 
 

 

 

 

 

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