30 août 2013
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http://kasbahellouze.travelblog.fr/18/
(dédié à Jean Dornac)
Sur le lit de l’érosion
Je compose ces vers
Ni allusion, ni illusion
Il n’y a qu’une terre.
Le réveil a sa valeur
Le sommeil ne tue pas
Celui qui vomit ou pleure
Doit compter ses pas.
Pourquoi cocher ?
Il n’y a qu’une liste
Regardez ce rocher
Rongé, mais il résiste.
Pourquoi entendre ?
Sous mes yeux tout coule
Va, comprendre
Ce que veut cette foule.
Pourquoi attendre ?
Aurore, matin et soir
L’honneur est à vendre
Sous le règne du noir.
Pourquoi prendre ?
Le silence fait le temps
Regarde ces cendres
Sans âme, au gré du vent.
Pourquoi suspendre
La quiétude à l’oubli
Tout est à craindre
Quand survient la nuit.
Pourquoi les soupirs ?
L’eau de mer est salée
Nul bruit ne peut nourrir
Avec ces racines décalées.
Pourquoi courir ?
Tremper, laquer ou vernir
On finit dans une tombe
Ne tire-t-on pas la colombe ?
Pourquoi additionner ?
La terre garde ses biens
L’insoluble sera solutionné
Quand l’heure dira «viens ».
Pourquoi ? À vous sages
Plus rien ne suit son cours
La vie n’est pas une cage
Nul ne vient sans amour.
Pourquoi ? À vous éclairés
L’espoir n’a plus de sens
Scies et yatagans déterrés
La haine cultive son aisance.
Pourquoi ? À vous hommes
De lettres, de droit
De science, auteurs de drome
Sages plein de foi.
© Mouloudi Mustapha
Alger le 18/07/2013
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Mouloudi Mustapha
29 août 2013
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© William Bouguereau
Pour eux, elles ou ils...
Je sais qu'un jour viendra,
Peut-être tard dans la nuit, ou le matin, qu'importe ?
Où l'heure étant venue, on frappera à ma porte.
Aurai-je alors la force de pouvoir l'accueillir ?
Ouvrirai-je grand ma porte sans crainte de l'avenir ?
Advienne ce qui pourra.
Je sais qu'il faudra bien,
Affronter cet instant et en franchir le pas.
Serai-je assez conscient pour en voir l'au-delà
Et, assez libéré pour me laisser porter ?
Sans peur de voir le voile enfin se déchirer
Pourrais-je lui dire "Viens !"
Je sais qu'à ce moment,
Le temps s'arrêtera sans autre sacrifice
Que la vérité nue, dépourvue d'artifices.
Mais pour y accéder, je ferrai fi des larmes.
Je laisserai la mort dépuceler mon âme.
Cela sera l'instant.
© Thierry Deschamps
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Thierry Deschamps
28 août 2013
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http://jamesfool.skyrock.com/3114372059-J-ai-une-amoureuse.html
D’abord, c’est le chuchotement de la pluie
Contre les vitres, et dans le cœur,
Les premières roses et les lèvres offertes,
Les notes d’une flûte qui répondent
À la musique de l’aurore.
C’est le soleil
Semant des arcs-en-ciel
Aux angles des miroirs,
C’est un fruit
Dont on retrouve la saveur,
Une main effleurée
Le bruissement de soie
D’une robe légère.
C’est des larmes de joie
Pour une voix reconnue,
Une chaleur sous la peau
Un frisson qui envahit l’âme,
Et quand on ne l’attendait plus
La voici revenue
L’Envie de Vivre
© Denise Bernhardt
Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
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Denise Bernhardt
27 août 2013
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http://www.oiseau-libre.net/Oiseaux/Especes/Merle-noir.html
C’est la fin de l’été.
Les gendarmes de l’aube
Arpentent le jardin.
Cinq merles en uniforme
Inspectent les salades,
Les haricots flétris,
Les carreaux dégarnis
Et le rampon juste germé.
Un tour encor parmi les herbes
Que l’on appelle aromatiques :
Sarriette et marjolaine,
Livèche et romarin,
Une ronde entre les tomates,
Un circuit circonspect
Sous les topinambours géants,
Le long du basilic,
Vers les poireaux et les courgettes,
Et tout à coup l’escouade
Ouvre les ailes de ses fracs.
Le chat tout noir prend la relève,
Dominateur et sûr de lui.
La maréchaussée rassemblée
A regagné son poste
Au sommet de la haie !
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux
éditions du Madrier
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Luce Péclard
26 août 2013
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Heureux l'homme qui dans les nuits éternelles,
Par les bois où chantent les mirabelles,
A su rougir d'un bonheur si exquis
Qu'il a conquis les cieux et la vie.
Oui le ciel ! Fief des antiques conteurs,
Noir infini qui me laisse en pleurs.
Devant ce tableau qui change de visage,
Les couleurs ne sont alors qu'un doux mirage,
Et je ne puis plus m'emporter encor,
Dans les vents lointains sans âmes et sans corps
Où la triste peine me dévisagerait
Et où mes prunelles séchées, pleureraient.
Je ne puis plus car mon cœur ballotté,
Par les ravages de l'Hiver enfermé,
Suffoque sous le poids de mon malheur
Et les ineffables comptines de tes pleures.
Puis lorsque je regarderai, pensif,
La chaire sanglante de mes genoux oisifs,
L'image qui me transpercera l'esprit
Sera l'immense bonheur que tu m'as pris.
Et je serai le triste esclave du sol,
Le piètre historien de mes gloires passées,
L'imposant aigle qui a perdu son vol,
Avant qu'une autre main vienne me toucher.
© Dionysos
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Dionysos
25 août 2013
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http://akinorev31.mabulle.com/index.php/Dikt-l-art-
Connaître le regard
qui brûle
au-dessus du cœur
pour ne jamais oublier
le bruit de la lumière
au milieu
des ténèbres…
Sans bruit
nous marcherons
nos pas accrochés
à nos lèvres
sur l’épaule d’un monde
où nous avons aimé
la grande fièvre
de nos vies…
© Victor Varjac
Antibes, novembre 1998
Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de
Plume
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Victor Varjac
24 août 2013
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07:54
Petite fille de ma ruelle,
je suis ton petit chevalier.
Tu es bien pour moi la plus belle
des petites filles du monde entier !
Jusqu'à la tombée de ce jour,
j'embrasserai pour toi les fleurs,
En décorerai ton parcours.
La brise séchera tes pleurs.
Traîneau doré pour le transport,
Chevaux ailés de rendez-vous,
Ma guitare posée sur ton corps,
Mes baisers tendres dans ton cou.
Loin des glaces et des bois morts,
Dans un univers de tendresse,
Poursuivons notre corps-à-corps,
Je te couvrirai de caresses.
Le rêve n'a pas de distance.
Si je te rejoins au couchant,
Sans nous soucier des horaires.
La lune gonflera son croissant
Aussi longtemps que notre errance
Et nous traverserons les mers.
Du crépuscule jusqu'aux aurores,
L'Amour nous donnera des ailes,
Ma présence ambrera tes mains,
Elles ne seront plus sèches ma belle,
Nous n'aurons plus de lendemains !
Traversant l'océan, affrontant les tempêtes,
Je volerai là-haut sur des vagues de crêtes,
Raccommodant sans cesse
Les haubans d'un navire en détresse.
Et dans tes bras mon bel amour,
Mes nuits blanches deviendront jour.
Si je deviens ton Calinet,
Petite fille entre mes bras,
Tu ne seras pas un jouet.
Mon amour vaut bien mieux que çà !
Nous avons besoin de tendresse,
Un produit souvent en rupture.
Les bisous-doux et les caresses
Sont nos plus belles aventures.
Petite fille de ma ruelle,
je suis ton petit chevalier.
Tu es bien pour moi la plus belle
des petites filles du monde entier !
Pierfetz -©
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/II-11Calinet.htm
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Pierfetz
23 août 2013
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07:43
© Gao Xingjian.
Même les mots ont une ombre,
Et si on ne la voit pas,
C’est parce qu’il fait trop sombre
En nous à ce moment-là.
Il vaut mieux attendre un peu,
Le temps que l’âme s’éclaire,
Le temps qu’il faut à ce feu
Pour quitter le sanctuaire.
Car tous les mots sont soleils,
Brûlures au bout des doigts
Quand on assiste au réveil
D’un désir plus grand que soi.
Vous seuls pourrez découvrir
Cette ombre ou bien cette empreinte,
Témoin d’un dernier soupir,
Autre vie, déjà enceinte.
Car tous les mots sont des arbres
Que l’on mesure à leurs fruits,
Nul ne peut rester de marbre
Quand leur parfum tue l’ennui,
Quand, vus sous un autre jour,
Ils renvoient la terre entière
A la saison des amours
Entre l’ombre et la lumière.
© Michel Duprez
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Michel Duprez
22 août 2013
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07:39
© Honoré Daumier
Les coqs républicains ne font jamais défaut !
Ils trouvent des pavois et chacun d'eux s'y juche,
Que ce soit un perchoir, plus souvent une cruche,
Père d'amphigouris dont il est le Hérault !
Chaque cause qu'il dit, lui devient un assaut !
Il est plus qu'une mouche, à lui seul une ruche,
En son obituaire ouvert comme une huche
Ses avis très souvent effectuent le grand saut !
Ces maîtres à penser qui vous refont le monde,
Ayant coupé du Roy, alimentent leur fronde... !
Je leur propose alors : "dans un hameau d'antan,
Qu'ils y mettent en jeu de façon péremptoire,
Leur chronique manie à refaire l'Histoire... !"
J'irai moi-même après, en mesurer l'empan !
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
21 août 2013
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http://arbrealettres.wordpress.com/tag/suc/
Tu portes ce mystère
Du voile de Véronique,
Comme un effleurement d’aube,
Une lumineuse rencontre,
Une diaphane apparence.
Te voici interrogative
Enigmatique beauté,
Délicieuse rêveuse hypnotisée,
Par le miroir des brumes
Sur l’étendue océane
Des plages silencieuses.
Alors, afin de me convaincre
A t’imaginer réelle,
Je passe la main
Dans le sel de tes cheveux
Pour te rendre plus belle encore.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard