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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 07:28

 

Folon.jpg

http://50watts.com/Folon-s-Metamorphosis-2



Je construis. J’ai déjà choisi l’endroit rêvé,
Un terrain vague, un lieu sain où la terre est vierge,
Où l’argile des mots au ras du sol émerge
En balayant le ciel d’un regard étoilé.

Je creuse dans la roche et les os du langage,
Déguisé en fossile, avec, pour seuls outils,
Quelques cristaux d’azur, brisés mais plus précis
Que les scalpels mordant la chair de mon visage.

Je ne veux point de mur qui ne soit transparent,
Mais de l’eau, de l’eau bleue, et juste assez de sable
Pour que le ciment prenne en ce jour mémorable
Où je verrai mon nid s’élever en plein chant.

Tes yeux seront mes seules sources de lumière,
Il n’y aura plus rien qui ne te corresponde.
On sentira partout flotter l’odeur du monde
Mélangée à la tienne à jamais familière

Jusqu’au jour où, parmi les fleurs de mon jardin,
L’âme en paix, étendu dans un grand lit de feuilles,
Abandonné par toi qui pour l’instant m’accueilles,
Je pourrai m’endormir une plume à la main.

© Michel Duprez



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19 septembre 2013 4 19 /09 /septembre /2013 07:22

 

un-enfant-et-un-adulte-dans-le-sable.jpg

http://www.farmaciacarafa.com/categorie/Stanza-del-Sale.php



Ne dites surtout pas à l'enfant que je fus,
Combien j'ai trop laissé de nos projets en rade ;
Prince autrefois peut-être, aujourd'hui c'est sans grade
Que j'ai tourné le dos à nos bruyants refus.

Nous en avions souvent entrepris des raffuts,
Sorte de jeux voyous d'antique mascarade,
Sains monômes abrupts, vrais prétexte à parade :
Nous inventions demain. Dès lors, sur des affûts

Je traînasse nos vœux de transformer le monde,
Mon oeil traître, bourgeois, le trouvant moins immonde !
Faites-lui croire ainsi que je m'implique encor,

Dans cette bulle bleue où je refais sans trêve
Les chemins du Pérou, des Pôles et d'Angkor.
Vassal impénitent de notre estimé rêve !

© Claude Gauthier



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18 septembre 2013 3 18 /09 /septembre /2013 07:33

 

harmattan.jpg

http://www.astrium.com/harmattan-et-sante.html



Non, ne passez pas trop vite,
Ralentissez le pas,
Vous pourriez troubler
La transparence de mes rêves,
Tout est si fragile, si délicat,
Dans ces paysages flottants,
Volatils, vaporeux, indéfinissables,
Ephémères écumes d’aube
Comme des fragrances nocturnes
Que disperse le souffle de l’harmattan.
Non, ne passez pas trop vite,
Ralentissez le pas,
Arrêtez-vous si vous le pouvez,
Plus loin il n’y a plus rien
C’est le terme du chemin.
Buvez ce charme mystérieux
D’une mélodie inconnue,
D’une lettre inédite,
Pour un amour en devenir.
Non, ne passez pas trop vite,
Ralentissez le pas,
Car sur le sable je pensais
Avoir écrit le poème d’une vie,
Je me suis retourné
Et le vent avait tout effacé.
Non, ne passez pas trop vite,
Ralentissez le pas,
Car vous êtes déjà
Au cœur de l’éternité.

© Michel Bénard.



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17 septembre 2013 2 17 /09 /septembre /2013 07:01

 

nuit-bleue.jpg

http://gifsadoudou.centerblog.net/6557879-REFLET-PLEINE-LUNE-MER



Nous aimer à la lampe de la lune
fanal lumineux
qui éclaire nos nuits
et installe les jours

Sentir monter la marée
à bout de ciel
à bout de souffle
à goût de sel

La nuit est de braise
le jour est de cendres

Rêvons de la renaissance
à la source de l'enfance

Ode©
Joliette 19 janvier 2010



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16 septembre 2013 1 16 /09 /septembre /2013 07:14

 

poetmuse_ima.jpg

Création Ode©
Oeuvre de Djordje Prudikoff©

http://zodode.5.50megs.com/DO/poetmuse.htm



Le chant des poètes
Pénètre mon cœur
Le sang de leur âme
Coule dans mes veines

Lorsque leurs mots me bercent
Je ne suis plus moi-même
Ils me transforment
Et me transcendent

Ils glissent leurs calames
Dans mes mains tremblantes
J’entends et écrit
Ne sachant qui me dicte…

C’est tout comme
Un premier alphabet
Que je n’aurais pas appris
Qui s’empare de mon esprit

Tendre mélopée
Ou tempête originelle
Poèmes d’amour ou de colère
Leurs mots percent mon cœur

Chant céleste et silencieux
Venu de partout et nulle part
L’inspiration sème ses vers
Dans les âmes accueillantes

© Jean Dornac
Paris, le 21 mai 2011



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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 08:08

 

chaos.jpg

http://www.assemblee-martinique.com/joomla/news-225/haiti__dernieres_nouvelles.html



Silence pieuvre dévorant mes viscères
les murs calcinés à l’envers de ma peau
la piscine renversée à l’odeur de la mort
Je lance mes fleurs bavardes à la conquête des oiseaux
prédateurs mangeurs d’illusions vagabondes
Je devine la blessure des échos lointains décryptant
les horreurs tentaculaires de ma ville écartelée
déchiquetée défigurée anéantie
La peur écharpille les entrailles de ma ville
Redire les arabesques des vents dévergondés
Les cris et les détours du sang cheval sauvage débridé
L’alphabet des cœurs rongés par les serpents de l’angoisse
Transe
Mutilation
Démence
La rage vitriole le visage de ma ville
Nuit haletante travaillée sans répit par les griffes
de la douleur et la fièvre de l’espoir
Une cohorte de chiens témoins de nos malheurs hurlent
aux trousses des ombres et des fantômes
pour la germination de l’aube
Incicatrisable
La mémoire hachure l’inhabitable histoire de ma ville

© MARIE ALICE THEARD
( AU PAYS DU SOLEIL BLEU, PARU EN 1997)



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14 septembre 2013 6 14 /09 /septembre /2013 07:59

 

9ynvk-1.jpg

http://www.haitiseisme2010.sitew.fr/Le_seisme_en_Haiti.C.htm#Le_seisme_en_Haiti.C



La porte s’est péniblement ouverte
la terre marche
au pas d’un militaire
et la mort à son tour
se donne rendez-vous
sur des cadavres.

Nos mouchoirs trempés
de larmes et de sangs
ne peuvent plus se tenir
sous leurs formes.

Les chiens quant à eux
Passent à l’action.
Je n’ai plus envie de rire
Le soleil avait l’air inquiet,
La mort est crue à mâcher
La terre vient de mettre au monde
Un nouveau-né
Un séisme
Et le pays se transforme
En un véritable chantier de mort
Quand les montagnes s’embrassent
À tuer les rivières.

Ici c’est l’état d’urgence
La ville avait oublié son chemin
Et des passant grelottant,
Sur des capots de voitures,
Sans vie.

J’ai trop d’images dans ma tête
Qui m’empêchent de parler
A l’encre et à mon papier.

Mais avant que la porte
Ne se referme
Il y a un pas*
Qui ne revient pas
À la maison.

© Yves Romel Toussaint
Hinche, le 16 janvier 2010


* La sœur du poète vient de mourir victime du séisme du 12 janvier qui a fait plus de 250 000 morts en Haïti.


Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.



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13 septembre 2013 5 13 /09 /septembre /2013 07:32

 

orchidee_noire_aoki2.jpg

http://acidulee.canalblog.com/archives/2006/03/17/1532709.html



                                                                (dédié à Athanase Vantchev de Thracy
                              et Pierre Oster)


Pourquoi ai-je si hurler
Fouiller coins et recoins
Dénoncer les faux ourlets
Maudire, virgules et points ?

Pourquoi ai-je rasé les murs
Rejoins sous les ponts
Maux, douleurs et blessures
Le sanglot n’est pas un son.

Pourquoi ai-je marché

Que, souffle le vent,
Dans le silence le refuge
J’ai perdu mon temps
A écrire au grand juge.

Que le tonnerre gronde
Au bout des mains dix doigts
La planète restera ronde
Malgré toutes ces viles lois.

Que le soleil se cache
Tout est synonyme de nuit
J’ai les ai vu traire la vache
Sans qu’ils ne fassent de bruit.

Que les saisons s’envolent
Ils n’ont plus besoin d’échelle
Chacun, chacune avait un rôle
Loin des pioches, loin des pelles.

Que n’ai-je pas encore dit
Sur, indifférence et misère
Soif, insomnie et mal vie
Décrit ce que fut cette terre ?

Ne comptant plus les mois
Que n’ai-je pas encore dit
Sous ces arcades, faux toit
Sur cette avenue, triste lit ?

Simples, étaient mes mots
Longues, furent les phrases.
La vérité était mon sceau
Tout sortait de la base.

Aujourd’hui, un seul chemin
Les béquilles sont inutiles
N’incombez rien au destin
Vous avez cherché le ridicule.

Aujourd’hui, une seule voie
Les châteaux n’ont plus de sens
Le linceul n’est pas fait de soie
Vous avez honoré les carences.

Aujourd’hui, inutile témoin
Je range mes manuscrits
Que demain prenne soin
De l’espoir de toute une vie.

© Mouloudi Mustapha
Alger le 10/08/2013



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12 septembre 2013 4 12 /09 /septembre /2013 07:34

 

0622-conscience.jpg

Infographie © Thierry Deschamps



Quand tu as perdu le sourire,
Qu'il ne te reste que les soupirs
Quand tu redoutes tant l'avenir
Que tu ne crois plus au désir !

Arrête le déconoscope, épluche ta vie au microscope,
Fais donc un retour en arrière, retrouve ce havre, cette clairière,
Retrouve ce doux parterre de fleurs, rappelle-toi toutes ses couleurs !
Rappelle-toi tous ces moments ou le bonheur était présent !

Quand tu es perdu dans la ville
Qu'il ne te reste qu'une sébile
Quand tu redoutes une vie débile
Que tu ne te crois pas utile !

Arrête donc de te débattre, et envisage de te battre
Laisse monter en toi cette rage et vois comme cela te soulage
Tu veux trouver la Liberté ? Fais face à la réalité !
Si tu veux choisir ton destin, il te faut trouver le chemin !

Quand tu as perdu l'insouciance
Qu'il ne te reste que la défiance
Quand tu redoutes la connaissance
Que tu n'crois plus en la confiance !

Arrête de te construire un mur, c'est là une bien piètre armure
Abaisse-le ! ce pont-levis, et ouvre la porte à la vie
Il ne sert à rien de s'enfouir, car il n'y a nul part ou fuir
Regarde le monde il te fait face et tant pis si cela te glace

Quand tu as perdu ton ardeur
Qu'il ne te reste que les pleurs
Quand tu redoutes d'ouvrir ton cœur
Que tu ne crois plus au bonheur !

Arrête cette quête stupide, voici venu le temps des rides
Il n'y avait rien à trouver, il n'y avait rien à chercher.
La vie s'écoule lentement, avance inexorablement
Et si tu ne veux pas couler, laisse la à jamais t'emporter.

~~*~~

©Thierry Deschamps


http://www.le-spleen-de-zarathoustra.fr/622-conscience.html



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11 septembre 2013 3 11 /09 /septembre /2013 07:28

 

1455479.jpg

© Antoinette Graichy
http://photos.linternaute.com/photo/1445216/1121358179/1387/ciel-obscur/



Comment oublier
La terre aveuglée
Par son délire
Ni ce nuage qui présidait
A la funeste métamorphose

Qui pourrait prétendre
Reconstruire
Alors que les cœurs
Sont devenus
Zones inconstructibles

Qui n’a pas cherché
Les traces de sa vie
Demeurant accablé
Devant l’espace vide
Pour repartir
Avec sur une lettre égarée :
« N’habite plus à l’adresse indiquée »

combien sont-ils
sur les chemins de l’errance
qui attendent la nuit
pour s’allonger contre le flanc
de la bête malade.

Et les yeux dans les étoiles
Ils sentent encore la chaleur
De celle qui ne reviendra pas,
Ou la voix coutumière
Éteinte à jamais
Dans le silence.

© Denise Bernhardt


Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.



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