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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 07:46

 

bain.jpg

© Adolphe William Bouguereau



Quand le cœur se met à table
Tenant sa plume en main
Il parle de lui
Il parle de ses amours
... Il se raconte ...

Je vous dirai mon âge
à voix basse
raconte-t-il
J’effeuillerai mes ans
Vous dirai ma peine

Ferai verser l’encre
de mon âme
Sur la page blanche
Au feu primitif
de la nuit
Au clair de lune
flottant sur la mer

Du matin premier de la chair
je me souviens
Couchés dans la plaine
Trempés de rosée
Énamourés

Rose, elle était rose
la chair
Se roulant aux vagues de la mer
Où je tanguais au rythme de l’autre
Et battais la chamade Me gonflais
de bonheur

Tendres souvenirs
Difficiles souvenirs
Dont je ne peux taire
l’itinéraire
Récits nus de joies
et de révoltes
J’ai battu fort
sur la terre des aimances
dans les bras des espérances
et aussi
des peines

Et ce cœur aimant
qui sur moi veillait
Comme l’oiseau
sommeille la nuit
Pendant que
La mer montait musicale
jusqu’à la saignée des mots

Que d’orages ai -je dû traverser
dans la lumière nocturne
Là où j’ai creusé ma soif
aux glaciers des primitives écritures
Inépuisable soif
En quête d’un rayon de lune
pour me réchauffer

Cerf-volant des hautes marées
Des battures
Des îles de sable
J’ai souvent pris le large
Pour me sauver
l’âme
et
le cœur
me sauver, moi

Et l’Oiseau de Mer
m’a ouvert ses ailes
depuis
je demeure
dans la chaleur de son nid

Ode©



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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 07:37

 

orages.jpg

http://www.twitfond.com/ciel-orageux-violet.html



Comme une fée, ô combien maléfique
Un jour d’été, tu as percé mon cœur
Avec un tison à la pointe fantastique
Tu m’as laissé pour mort sans parole ni fleur

Au temps de notre rencontre
Je t’ai promis amour et fidélité
Tu me montrais un cœur prêt à fondre
Parlant d’amour et d’éternité

Je n’ai jamais compris
Comment s’est formé le tison
Qu’un jour tu as saisi
Avec une folle passion

Ton discours était subtil
Tu ne me reprochais rien
Mais d’un vif battement de cils
Tu m’abandonnais comme un chien

Depuis, je cours les chemins de traverses
Qui balisent mon âme et mon cerveau
A la recherche d’un ciel sans averses
Où l’Amour serait toujours beau

Fille volage, tu n’étais pas faite pour moi
J’aurais pourtant aimé être ton roi
Mais toujours, ton regard s’en allait
Là où ton corps t’emportait

Le tison brûle encore en mon âme
D’amour déçu, je me désespère
Au moins aurai-je évité le drame
Parce qu’en l’Amour toujours j’espère

C’est là ta plus cruelle défaite
Tu croyais m’abattre en me quittant
Mais tu as fait de moi un combattant
Alors que toi tu erres en tes vaines quêtes

© Jean Dornac
Paris le 3 novembre 2010



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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 07:49

 

ruines2.jpg

http://bebop76.spaces.live.com/blog/cns!F26535A1952B46C7!5022.entry



"Dieu créa l’homme pour lui raconter des histoires".

Difficile, très difficile de démêler tous ces souvenirs, les échanges, les silences, les temps morts, les ondes qui se reconnaissent et se croisent, les demi-confidences, les dialogues non aboutis, les peurs, les hésitations, les envies, les connivences. Le temps parcouru et les aventures pratiquées sans l'autre. Les chemins qui se retrouvent avec l'empreinte de nos faiblesses et de nos blessures. La fontaine où l'un tombe dans l’eau claire de l’énergie ressourcée et le bourbier ou l'autre essaye de reprendre envie au goût du rêve.

Une pulsion sexuelle fait une entorse à la sévérité du quotidien et aux angoisses de l'âme.
Il est loin le temps des escapades, le temps du ressourcement dans le souvenir banal de la passation d’énergie d'une âme a une autre assises côte à côte dans une salle de cinéma ou la femme met des cacahouètes au creux de la main de son précieux ami.

Il lui écrit " danse ma gitane" mais l'absence a coupé le rythme du tambourin. On voyage chacun de son côté. L'un vers le soleil, l'autre vers l'horreur la plus abominable : L'Italie n'est pas toujours le fond de scène des amours éternelles et les jupes a dentelle drivaillent dans les débris de l’épouvante.

L'Île a son drapeau en berne, la mort fait provision d'âmes dans la cité. Parents et amis partent sans adieu ni sépulture. Épars, parmi les rescapés du désastre, les crucifix debout et désoles sur un désert de béton ensanglanté, contemplent d'un air absent la quête de l'évolution du moi devenue la seule catharsis et l'unique thérapie des orphelins du bonheur. La bataille est perdue. La guerre se réduit a un pèlerinage pour la survie.

Où sont passés tous les amants ? Port-au-Prince est dévastée. Les fantômes circulent en plein midi. Les hirondelles zébrant le ciel ne sont que les profils des avions transporteurs de l'aide humanitaire. Les hourras faisant écho aux répliques du tremblement de terre sont les chavirements de nos cordes vocales dans l'étranglement de la désespérance.

On veut faire une barricade aux émotions. Ne plus pleurer. Nous sommes les héros de l'ombre, stoïques et sans peur. Notre armure est faite de malheurs maîtrisés.

Mais, l'âme se souvient. Le temps n'a jamais su effacer l'amour, il ne sait pâlir que la rancœur et ne gouverne que l'acceptation de nos faiblesses et nos lâchetés.

La solitude est d'attente. Sur l'écran de l’ordinateur arrivent les signes précurseurs annonçant le retour des oiseaux de plein été. De quoi sont faits leurs chants ?

Il fait nuit. Au bord de la fenêtre tout s'estompe. L'enfant dort encore. La femme a peur des battements de son cœur qui se réveillent.

Haïti se bat contre une souffrance pérenne. Un jour peut être il fera beau. Les enfants suivront leurs cerfs-volants sous le regard attendri des amants réunis. Alors tous les baisers seront de vérité. La musique reviendra et la gitane dansera sur l'envie de joie.

© Marie Alice Theard



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28 septembre 2013 6 28 /09 /septembre /2013 08:27

 

Femme_chocolat_I.jpg

http://cat.santenoise.free.fr/telechargements/Nus.html



Nos baisers porteront toujours
Les mêmes empreintes
Même sous les décombres.

Nous nous embrasserons
Derrière cet odeur chocolat
Qui te ressemble.

Tes yeux m’envoient à la Saint Valentin
Vers un même goût chocolat
Même amour
Quand je m’enivre de tes larmes
Et de ton corps de femme café
Il y a toujours ce goût de chocolat
Même amour.

Mais que me reste-t-il
De ce bouquet d’enfants
Sans vie
Fleurs d’amour
Que je t’ai apporté hier soir
Pour te dire que je t’aime
Quand je t’offrirai toute ma vie
En bulles de sang ?

Que me reste-t-il
De ton regard qui saigne
Quand tu es venue
En m’embrassant sur la joue
Avec ton cœur de poussière
Qui pleure pour toujours.

© Yves Romel Toussaint
Poète - Hinche HaitiPoème


Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.



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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 07:47

 

guitare.jpg

© Edouard Manet



Quelques notes de guitare, une voix
Pour habiter le silence de la nuit
Qui m’étreint de ses bras tentaculaires...
La soirée pourrait être si douce,
S’il n’y avait l’angoisse de l’absence...
Le manque de l’Autre m’assaille,
Me lamine de bas en haut...
A la lueur pâle d’une lune séculaire,
J’attends à jamais nos retrouvailles...
J’ai beau esquisser
Quelques pas entraînants sur le papier,
Une brèche fragile s’est entr’ouverte dans le rêve !
Aux saisons insouciantes a succédé l’automne triste...
Je ne boirai plus à la source du fraternel
L’eau claire des rires et des tendresses d’enfants...
Et la peur du noir me revient subrepticement,
Lorsqu’au creux du lit... je suis seule...
Tu sais, on a beau s’aimer
Il est des blessures à taire !
A quoi bon nous abîmer de déchirures intimes ?!...

- C’est toujours au présent que l’on s’aime. -

Thalie©
11 Août 1997



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26 septembre 2013 4 26 /09 /septembre /2013 07:28

 

petits-riens.jpg

Infographie © Thierry Deschamps



Le regard d'une mère contemplant son bébé,
Bras dessus, bras dessous, deux vieillards qui cheminent,
Un couple dans la détresse le gros lot a gagné
Un élan de tendresse balayera ton spleen...

~~*~~


" Qu'est-ce donc que toute notre tendresse ? Rien. - qu'une petite vague qui racle sur la terre et s'en retourne à la haute mer. "

"Poèmes". Léon-Paul Fargue


©Thierry Deschamps


http://www.tendresse.le-spleen-de-zarathoustra.fr/petits-riens.html



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25 septembre 2013 3 25 /09 /septembre /2013 07:56

 

nympheas.jpg

http://blog.bassin-nature.com/2009/05/30/nymphea-blanc/



Tu me laisseras entrer
dans ton jardin secret
où tu aimes venir
à la fin du jour
effeuiller quelques roses.

Nous écouterons la plainte
des eaux captives
au creux des fontaines
où glisse la lune,
parmi les nymphéas.

Tu me chanteras
les mélodies créoles
qui te berçaient, enfant,
quand tu tremblais de peur
sous les pluies diluviennes.

Et je resterai sans mot dire,
suspendue à tes lèvres
à tes yeux,
pour ne pas troubler
la complicité de nos âmes.

© Denise Bernhardt


Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.



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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 07:09

 

inaccessible-c3a9toile.jpg

http://solene93500.wordpress.com/2012/07/22/linaccessible-etoile/



Le reflet d’une étoile
Saurait-il me suffire
Pour éclairer mon sort terrestre ?

Non, je veux l’astre tout entier,
Et son rayonnement,
Et son feu permanent !

Me lancer au brasier
Pour calciner l’angoisse,
Phénix régénéré
Par son propre incendie.

© Luce Péclard


Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux éditions du Madrier



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23 septembre 2013 1 23 /09 /septembre /2013 07:30

 

dormeuse.jpg

© Auguste Renoir



Je me construis
en toi
Je me déconstruis
en toi
Je te récite
comme un poème
Le poème du sens
du non-sens
et d’innocence
Je te chante
comme une chanson
La chanson de misère ensoleillée
Je prends la forme de tes fantasmes
ton imaginaire
Je me mets à portraiturer
tes fantasmes
Je me plante dans la plaine
de ton cœur
Femme !
De cœur chaud
De mains froides
Ton sourire !
La pluie du matin.

© Ricarson Dorce



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22 septembre 2013 7 22 /09 /septembre /2013 07:34

 

soleil-de-nuit.jpg

http://www.selwane.com/expo/displayimage.php?album=38&pos=10



Quand l’heure n’est plus
qu'un visage qui brûle
le paysage devient une grimace
qui se laisse mourir
dans la poussière du soir…

Le ciel bouillonne et s’effondre
comme une irruption
hurlant ses couleurs…

L’invisible dégrafe
la longue robe noire
du rêve encore assis
sur la branche d’un saule…

Les bêtes et les fleurs
s'estompent et se dispersent
dans l’espace couché
au milieu des racines…

L’ombre n’a pas encore
ouvert les yeux
mais déjà le monde s’engloutit
dans la clarté
qui se referme…

L’image disparaît
au bras d’une prière…

© Victor Varjac
Antibes, janvier 1999


Extrait de « LE CHEMIN DES RÊVES » aux éditions Chemins de Plume



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