31 octobre 2013
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© Katia Gobeaut
Si je t’embrasse moins, c’est que j’aime l’attente,
En quoi tel un phœnix nous revient le désir,
Puisque sans frein courir, fait notre envie absente,
Et si vous possédez trop bâillonne le plaisir.
L’appel, ne craint rien tant que cette turbulence
De la caresse offerte et prise à tout venant,
Trop de facilités engendre l’indolence
Puis ami l’on devient à force d’être amant.
Ne t’étonne ma mie, aux basques de ce rêve,
Ce n’est pas un départ, juste à peine un détour,
Fruit de quatre saisons - quand ailleurs il s’achève -
Alchimiste prudent, te reste mon Amour…
© Claude Gauthier
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Claude Gauthier
30 octobre 2013
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http://valtambour.free.fr/m_senegados.html
Aux abords d’un village
De cases sommeillant encore
Dans la fraîcheur des brumes matinales,
Bordé de baobabs, palmiers, manguiers,
Et autres grands arbres fruitiers,
Sur le chemin de terre rouge,
De sable brun, encore inondé
Des dernières pluies d’hivernage,
Gisent les cadavres abandonnés
D’un chien et d’un grand zébu
Implacable loi de la griffe africaine.
Les femmes rassemblées autour du puits,
Rient, chantent et se confient leurs secrets de nuits.
De rares hommes sont déjà aux champs,
Cultivant le mil et l’arachide.
Dans le lointain montent
Les dominicales litanies implorant
Tous les esprits et saints du ciel.
Le marabout en appelle aux anciens,
Aux sages paroles de l’absence.
© Michel Bénard.
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Michel Bénard
29 octobre 2013
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http://lutine28.canalblog.com/
Sous la grandeur des longues saisons
Des temps mille fois millénaires
À rebours d'amours et de frissons
Les amants à jamais séparés, solitaires
Dans la forêt luxuriante du jardin secret
Aux souvenirs enfouis dans la dentelle
Les ramures des cris retenus font reflets
Dans les claires eaux de la fontaine éternelle
Les « je t'aime » se sont tus à jamais
Ne font écho qu'aux cœurs qui palpitent
Au seul retour des jours heureux, mais
Tout n'est qu'absence qui les habite
Ils sont seuls et deux dans l'exil des agapes
N'ont jamais été autant deux depuis que seuls
Pas un instant, pas un souffle de l'autre ne leur échappe
Ils se savent là, ils se taisent, ils attendent, seuls
Et Un
© Ode
Joliette, octobre 2002
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Ode
28 octobre 2013
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© Serge CATEL - http://www.lixow.com/serge_catel/galerie_figurative_de_peinture/
Vagues bleues
Au creux de l’âme
Ténèbres rougeoyantes
Au cœur du monde
Tombent les oiseaux par centaines
Meurent les poissons par milliers
S’écroulent les crabes
Sur les plages mortes
Un goût amer
De fin du monde
Agite la faune
Pendant que la flore
Tremble en ses racines
Vagues noires
Au cœur de l’homme
Soleil absent
Désolation sur terre
Le sage doute et souffre
Les fous font bombance
La forêt se tait
Les animaux sont en arrêt
Une odeur d’angoisse
Plane sur le vivant
Les spectres
Volent au vent
Vagues rouges
Guerres et révolutions
Sèment la mort
Vers tous les horizons
Femmes et enfants
Vieillards vénérables
Nul n’est à l’abri
De la folie guerrière
Jeunes, filles et garçons
À peine sortis de l’enfance
Deviennent soldats
Atroce engeance
Vagues de Lumières
Baignant tout l’univers
Son des origines
Qui touche les vivants
L’espoir demeure
Ecartant les ténèbres
Pour les esprits
Qui savent aimer
Si l’Amour
Reste la Vérité
La mort se perdra
Au cœur des trous noirs…
© Jean Dornac
Paris, le 8 mars 2011
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Jean Dornac
27 octobre 2013
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© Auguste Rodin
Étrange figuration affleurant à la surface des reflets de l’aube
Résonance de nos juxtapositions sensuelles
Constante diversité de la transe de nos souffles
Modulation de tes urgences
Ondulant à l a rencontre de l’amplitude de mes confluences
Pouvoir infini des courants polyphoniques de nos corps complices
Embrasement des accords symbiotiques de nos similitudes illusoirs
Consommation de nos multiples plaisirs
Sur le parcours de nos envies et de nos préférences
Au courant de nos corps-à-corps refaire nos registres d’amants
Au gré de nos oublis et de nos errances
« Métisseurs » dociles de nos insuffisances
Dans les gémissements géniteurs de nos souvenances
Perpétuation de nos délires Investisseurs de nouvelles pistes de l’univers
Pour les offrir canailles
À la violence de nos épousailles
© Marie Alice Théard
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Marie Alice Theard
26 octobre 2013
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08:03
© Igor Toguzati
Ils disaient que ce tremblement de terre
Venait d’une naturelle envie.
Ils disaient qu’ils étaient morts
Par la volonté de Dieu
Et non celle des hommes.
Ils disaient qu’ils étaient
Nos bons conseillers
Même en temps de guerre
Alors qu’ils menaient leur campagne
Au retour d’un esclavage moderne
Et masqué.
Le vent n’avait plus de caresses
Pour la fenêtre ce jour-là
Et la mer disparaissait
D’un cambriolage brutal
Avec d’un seul éclat de jalousie
Tout l’amour du monde.
Ils disaient qu’ils étaient
De bons croyants
Voire fidèles
Quand la vie s’écrasait
En visages paysans
Sur le parvis de la misère.
Ils disaient que toi et moi
Etions d’une même source transparente
Pour chaque verre d’eau
Que l’on boit
Les fenêtres s’ouvrent
Et se referment brusquement
Par peur d’être cailloutées
Par des regards de vent.
© Yves Romel Toussaint
Poète - Hinche HaitiPoème
Poème extrait du recueil « Tremblements de cœur » écrit à deux plumes par Denise Bernhardt et Yves
Romel Toussaint. Éditeur : Le Vert-Galant. Ce recueil est né à la suite du tremblement de terre du 12 janvier 2010.
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Yves Romel Toussaint
25 octobre 2013
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07:41
© Johann Michael Franz
Je vole comme les oiseaux,
Perdus en océans.
Je plane sur les eaux
Malgré le poids des ans.
Les années qui reculent,
Comme un train sur la voie,
Et ma vie qui bascule,
Mon souvenir se noie.
Piège des profondeurs,
La vague tourne les heures,
Le vague à l'âme, au coeur,
Recouvrant le bonheur.
L'oiseau bien que blessé
Remonte à la lumière
Sans pourtant délaisser
Un demain mieux qu'hier.
L'attrait des fonds marins,
La boue des marécages,
Les souvenirs lointains,
Rien ne vaut les nuages.
Ils cachent le soleil.
Le salut vient d'en haut
Et à chaque réveil,
je le rejoins plus haut !
Vers d'autres horizons,
Parmi les herbes folles,
Ma vie est feuillaison,
Mes automnes s'envolent.
Mais encore je dérange,
telle est ma destinée,
Oiseau ou papillon,
Je ne suis pas un ange,
Mon nom est Phaéton.
©Pierfetz
*
Note: Phaéton, fils d'Hélios, le soleil, fut foudroyé par Zeus
pour avoir tenté de voler sur le char de son père
et provoqué l'embrasement de la terre par son inexpérience!!!
http://arciel88.fr/bibpoesiespierrot/I-4phaeton.htm
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Pierfetz
24 octobre 2013
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07:15
Infographie © Thierry Deschamps
Absence je te refuse,
Tu n'es rien qu'illusoire
Cauchemar qui diffuse
Chagrin et désespoir.
Absence tu n'es jamais
Qu'un bien vilain mensonge.
Vois-tu l'amour est encre indélébile
Et l'érosion du temps peut juste l'estomper.
Quand bien même tes pensées seraient dans le brouillard,
Quand bien même ta raison serait des plus fragiles,
Au plus profond de l'âme, l'amour reste gravé
Et de toute ta vie il restera le phare.
Absence je te rejette,
Tu n'es que fariboles.
Fausse idée qui inquiète
Qui ronge et qui désole.
Absence tu n'es que songe,
Illusion qui effraie.
Vois-tu ces liens que les cœurs ont tissé,
Ces moments de bonheur de rire et de partage,
Tous ces doux souvenirs que porte ton histoire,
Sont à jamais présence au fond de ton psyché.
Et ils sont à ta vie, ce qu'au livre sont les pages,
Ils sont ineffaçables, ancrés en ta mémoire.
Absence je te renie
Car je sais leur présence.
Les fils de ma vie
Restent là quand j'y pense.
~~*~~
©Thierry Deschamps
http://www.tendresse.le-spleen-de-zarathoustra.fr/absence.html
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Thierry Deschamps
23 octobre 2013
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07:24
© Jean-Claude Bemben
Quand sur la terre naufragée
Se posera
Le baiser du silence,
Les vents courberont l’échine
Et s’apaiseront les tempêtes.
Comme un magicien
Tu sauras les mots
Qui entravent le Dragon
Et les incantations
Qui maîtrisent les eaux.
On aura le temps d’une rencontre
Pour dénouer l’écheveau de nos vies,
Le temps de se connaître
De se reconnaître
Et de savoir pourquoi
Nous dérivons
À travers les larmes.
© Denise Bernhardt
Extrait du recueil « Que l’espérance demeure » écrit à deux plumes par Denise
Bernhardt et Webert Charles. Éditeur : Le Vert-Galant.
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Denise Bernhardt
22 octobre 2013
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07:36
© Paul Maulpoix
Ombreux ou lumineux,
Tels sont les êtres qui m’approchent,
Suivant leur état d’âme,
Leur angoisse et leur joie.
Certains sont précédés
De clarté vive et rayonnante.
Ils éclairent comme des phares.
D’autres s’avancent, environnés
De leur ombre pesante,
Une aile déchirée
Traînant au ras du sol.
Ils n’ont retenu de leur phare
Que les intermittences noires.
Comment rallumer leurs lueurs,
Ces fulgurations égarées,
Pour que s’embrase leur regard ?
© Luce Péclard
Extrait du nouveau recueil de Luce Péclard, « Pars si tu peux » aux
éditions du Madrier
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Luce Péclard